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8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 01:19
Les élections législatives et présidentielles de fin mars 2008 s’annonçaient depuis plusieurs mois difficiles pour l’ancien leader de la résistance anti-coloniale et anti-apartheid Robert Mugabe et son parti, dans un pays où l’inflation dépasse les 100 000 % et où la récente confiscation des terres des grands propriétaires blancs n’a pas permis d’améliorer la situation alimentaire.

Après un décompte difficile des voix, il est apparu , le mercredi 2 avril, que, comme le président yougoslave Milosevic en 2000, le parti du président Mugabe a perdu la confiance des zones rurales qui votaient massivement pour lui jusque là, et, par voie de conséquence, le contrôle de la chambre basse du Parlement.

Le parti de Morgan Tsvangirai, Mouvement du Changement démocratique (MDC) a remporté des succès dans des régions où depuis 2000 il n’avait jamais eu aucun siège : le Masvingo (dans le sud), le Mashonaland (au centre du pays), ou au nord de Harare.

Les résultats des principaux dignitaires du pays sont révélateurs des problèmes de la révolution menée par Robert Mugabe.

Ont perdu leur siège à l’Assemblée :

- Patrick Chinamasa (ministre de la justice), ancien garde de sécurité, souvent présenté comme un dur, qui a joué un rôle actif dans l’expropriation des grands fermiers blancs et dans la mise au pas de la magistrature – il avait été limogé par Mugabe en 2005 avant d’être réintégré (http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2005/01/05/wzim05.xml&sSheet=/news/2005/01/05/ixworld.html)

- Joseph Made (ministre de la mécanisation de l’agriculture) qui avait promis des récoltes exceptionnelles (http://www.jeuneafrique.com/pays/zimbabwe/article_depeche.asp?art_cle=XIN70027lezimsellen0) mais qui, malgré les crédits chinois (http://www.pleinchamp.com/article/detail.aspx?id=27372&menu_id=2&page=1&local=false&pub_id=2 )  et les tracteurs iraniens (http://www.angolapress-angop.ao/noticia-f.asp?ID=226363), n’a pu améliorer la situation des 4 millions de Zimbabwéens qui vivent de l’aide alimentaire extérieure (http://www.ipsnews.net/fr/_note.asp?idnews=3100). Sa nomination comme candidat dans l’Est du pays avait été contestée au sein même du parti majoritaire ZANU-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique), un parti souvent présenté comme indiscipliné et très déchiré par les luttes de factions (http://www.politique-africaine.com/numeros/pdf/conjonctures/093105.pdf  et http://www.sudonline.sn/spip.php?page=imprimer&id_article=9772)

- Mike Nyambuya (ministre de l’énergie), un ancien général et gouverneur du Manicaland (http://www.sadocc.at/news/2005/2005-101.shtml)

- Chris Mushowe (ministre des transports) qui avait plaidé en vain pour un redécoupage électoral qui favorise le parti au pouvoir (http://www.pr-inside.com/former-zimbabwe-finance-minister-simba-r402173.htm)

- Chen Chimutengwende (ministre des affaires publiques et interactives), ancien ministre de l’information, qui avait notamment fait parler de lui en septembre 2005 quand il avait accusé l’administration Bush de racisme pour s’être abstenue de secourir les Noirs de la Nouvelle Orléans après le passage du cyclone Katrina (http://www.mwinda.org/envoi/nvelleorleans_envoi.html)

- Oppah Muchinguri (ministre des affaires féminines et des questions de genre) : elle avait annoncé que les membres de Ligue des Femmes (un mouvement lié à la ZANU) manifesteraient nues dans les rues en soutien à Robert Mugabe si celui perdait le pouvoir (une manifestation de femmes nues en Afrique vaut malédiction, le procédé fut utilisé à divers endroits, notamment au Nigéria contre les multinationales occidentales) - http://www.zimbabwetoday.co.uk/2007/11/girls-lets-get-.html .


Ont sauvé leur mandat en revanche dans le Mashonaland Central et l’Ouest la Vice Présidente Joice Mujuru, 53 ans, ancienne commandante de la guérilla que dirigeait Mugabe, épouse d’un ancien chef d’état major et qui gère avec lui une ferme prise aux Blancs (http://www.mujuru.com/?page_id=4), ainsi que le ministre du travail Nicholas Goche, l’homme d’affaire Saviour Kasukuwere, et le ministre du gouvernement local et de développement urbain Ignatius Chombo.

Au total le MDC a décroché 99 sièges, contre 97 à la ZANU-PF et 10 à la faction dissidente du MDC Mutambara.

Une semaine après les élections la commission électorale ne parvenait toujours pas à publier les résultats complets des élections sénatoriales ni ceux de l’élection présidentielle (ce qui arrive aussi dans de nombreux pays du nord). Le MDC, qui estime que son leader a gagné avec 50,3 % des voix contre 43,8 % à Mugabe, a saisi la cour suprême du pays (http://en.afrik.com/article13082.html). Le système électoral zimbabwéen impose en tout état de cause que le gagnant obtienne 51 % des voix sans quoi un second tour est nécessaire.

Le 4 avril, le président Mugabe s’est entretenu avec le Politburo de son parti (la ZANU-PF) pour discuter de la question de savoir s’il devait négocier un départ immédiat, organiser un second tour le 19 avril, ou instaurer l’état d’urgence pour gagner du temps. L’organisation d’un second tour n’allait pas de soi compte tenu de l’état désastreux du budget et du coût des élections.

Dans l’intervalle, les déclarations impérialistes se sont bousculées. 

Condoleezza Rice, en visite à Jérusalem le 31 mars, a estimé que Robert Mugabe était une honte(« disgrace ») pour le Zimbabwe, pour l'Afrique australe et pour l'Afrique entière  (http://rawstory.com/news/afp/Rice_slams_Mugabe_regime_as_disgrac_03302008.html). Il est vrai qu’un contentieux particulier oppose Mme Rice à la ZANU-PF : le journal d’Etat The Herald avait qualifié celle-ci de « Noire qui lave les péchés du pouvoir blanc » et l’avait comparée à Colin Powell, lui-même accusé d’être un « Oncle Tom» (http://www.newzimbabwe.com/pages/powell20.12178.html). Le Département d’Etat mercredi a pressé la commission électorale de publier tous les résultats (http://news.xinhuanet.com/english/2008-04/03/content_7908017.htm) puis a tourné en dérision la demande de la ZANU-PF de recompter les voix (http://news.xinhuanet.com/english/2008-04/08/content_7936002.htm). Le secrétaire général de l’ONU ami de George W. Bush Ban Ki-Moon a aussi demandé à la commission électorale de proclamer au plus vite le résultat de l’élection présidentielle (http://news.xinhuanet.com/english/2008-04/08/content_7936087.htm ).

Des eurodéputés comme l’anglais Geoffrey Van Orden (un militaire conservateur, chaud partisan de la guerre en Irak en 2003 http://www.europa-eu-un.org/articles/es/article_2111_es.htm) et l’allemand Michael Gahler, (un chrétien démocrate qui a notamment montré ses ardeurs interventionnistes contre la Chine - http://fr.clearharmony.net/articles/200503/19020.html) ont demandé à l’Union européenne de reconnaître immédiatement la victoire de Morgan Tvangirai (http://en.afrik.com/article13062.html)

L’ambassadeur du Zimbabwe à l’ONU Boniface Chidyausiku a rappelé dans une interview à ZBC News que les élections zimbabwéennes sont une affaire interne à ce pays qui ne menace en rien le reste du monde et souligné que l’ONU et les grandes puissances feraient mieux de s’intéresser à des affaires plus graves comme la situation de la Somalie ou du Proche-Orient (http://www.newsnet.co.zw/index.php?nID=12315).

FD

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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 17:51
Les Etats-Unis, le Canada et les pays d'Europe centrale voulaient élargir l'OTAN à l'Ukraine et à la Géorgie. La France et l'Allemagne, soucieuses de ménager la Russie, ont fait échouer le projet au sommet de l'OTAN de Bucarest cette semaine.


Le ministre des affaires étrangères français, M. Kouchner à la tribune de l'Assemblée nationale mardi où il plaidait pour l'envoi de près d'un millier de soldats français dans les zones de combat en Afghanistan ( http://www.lcpan.fr/rattrapage_eve_afg_010408.asp?tc=eve_afg_010408), nouvelle idole de l'acteur américain pourtant hostile à la guerre d'Irak George Clooney qui souhaite qu'il soit un jour Président de la République(http://www.tvmag.com/article/Film/36598/EXCLUSIF_TV_Magazine_a_rencontre_George_Clooney.html), a déclaré que la position de la France à Bucarest serait la preuve que Paris peut encore s'opposer à Washington - ce qui pourrait laisser penser qu'il s'agit d'un rideau de fumée pour cacher l'alignement de la France sur Washington sur d'autres dossiers, notamment celui de l'entrée dans le commandement intégré promise pour l'horizon 2009.

Une dépêche d'Associated Press aujourd'hui voyait dans cette division de l'OTAN un succès pour M. Poutine. La Géorgie et l'Ukraine, déçues ont laissé entendre que la dépendance énergétique de la France et de l'Allemagne à l'égard de Moscou expliquait leur position anti-Washington sur ce dossier (http://wiredispatch.com/news/?id=113378). Des sondages récents montraient qu'en Ukraine 60 % de l'opinion publique était hostile à l'entrée du pays dans l'OTAN et le président de ce pays avait promis un référendum sur ce thème (http://www.lemonde.fr/europe/article/2008/04/02/l-adhesion-a-l-otan-divise-l-ukraine-geographiquement-et-politiquement_1029991_3214.html#ens_id=1020072).

La France et l'Espagne se sont opposées par ailleurs conjointement, par solidarité avec la Grèce, à l'entrée de la Macédoine dans l'OTAN tant qu'elle ne modifie pas son nom (El Mundo http://www.elmundo.es/elmundo/2008/04/03/internacional/1207216253.html).

L'OTAN sera donc étendue dans un premier temps seulement à la Croatie et à l'Albanie. Le jour même de l'annonce de cette extension, le tribunal pénal international publiait l'acquittement de Ramush Haradinaj (Reuters 3 avril), chef de clan albanais du Kosovo, ancien commandant de l'UCK, et ancien premier-ministre du Kosovo impliqué dans des crimes de guerre en 1999 - une mesure qui montre le soutien inconditionnel des Occidentaux aux Albanais, et risque d'accroître le ressentiment nationaliste en Serbie. On notera que Le Conseil d'Etat français, statuant sur un recours contre la décision du 16 mai 2006 du Conseil d'Administration de l'Office Français de protection des réfugiés et apatrides établissant une liste complémentaire de pays d'origine sûrs, a, par décision du 13 février 2008, annulé partiellement cette seconde liste, en procédant au retrait de l'Albanie et du Niger (http://www.ofpra.gouv.fr/annonce.html?dtd_id=16&xmld_id=3117), ce qui signifie en clair que les juridictions françaises ne considèrent pas l'Albanie comme un pays qui accorde des garanties de sécurité politique suffisantes à ses ressortissants (qui peuvent donc avoir plus de chances d'obtenir l'asile politique en France).

La Moldavie, dont les troupes participent à l'occupation de l'Irak, a aussi discrètement fait savoir son intérêt pour une éventuelle adhésion à l'OTAN. Son président Vladimir Voronin était présent au sommet, au grand dam des Transnistriens (http://www.tiraspoltimes.com/news/moldova_at_nato_summit_with_bush_condi.html).

Si le climat se réchauffe entre Washington et Chisinau, il se tend entre M. Bush et M. Loukachenko : Washington mécontent de la création d'une coentreprise pétrolière biélorusso-vénézuélienne qui exploite le gisement de pétrole de Guara Este  au Vénézuéla (d'après ce qu'affirme le gouvernement biélorusse) a bloqué les comptes du groupe pétrochimique public Belneftekhim et de ses filiales. En représailles, il y a dix jours, Minsk a demandé à Washington de réduire les effectifs de son ambassade en Biélorussie (http://fr.rian.ru/world/20080324/102091344.html). Les services de renseignement biélorusses ont dénoncé le 25 mars l'existence d'un réseau d'espionnage américain sur leur sol (http://fr.rian.ru/world/20080325/102191410.html).

FD
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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 02:28

A signaler ce mois-ci un très bon article de Patrick Cockburn intitulé "Comment on détruit un pays en cinq ans". "Grâce" à l'invasion étatsunienne, l'Irak est devenu une mosaïque de ghettos, chaque communauté a son propre drapeau, et si le taux de décès par mort violente a décru par rapport aux années précédentes, c'est parce que les quartiers et les villes sont devenus "communautairement" purs (chiites d'un côté, sunnites de l'autre) parfois même séparés par des murs comme à Bagdad (http://www.counterpunch.org/patrick03152008.html).

Non contentes d'avoir provoqué la guerre civile en Irak, les forces d'occupation états-unienne auraient organisé l'élimination de l'intelligentsia du pays, afin de le priver de tout avenir. L'Irak a perdu 5.500 savants depuis son invasion en Mars 2003, tués ou contraints d'émigrer en Asie du sud et en Europe de l'Est. Selon le Président de l'Académie de la Recherche Scientifique, le Docteur R'bîi, interviewé par le journal égyptien Al Badil : « l'élimination physique des scientifiques irakiens est une partie intégrante de la stratégie « du désordre organisé » suivie par les occupants depuis l'invasion du pays afin de faire plier les irakiens et de les soumettre». Les autorités israéliennes sont aussi accusées d'être impliquées dans cette entreprise. Elles auraient constitué « une armée secrète : l'armée républicaine secrète » forte de 150 hommes, disposant d'une liste de 800 scientifiques irakiens à ramener en Israël ou, à défaut, à liquider physiquement. (http://www.iraqirabita.org/index3.php?do=article&id=13084/).

handsoff.jpgFace à un George W. Bush qui, comme son allié José-Maria Aznar en Europe, continue d'affirmer qu'il ne regrette rien face au carnage provoqué en Irak, des manifestations ont eu lieu le 19 mars dans diverses villes aux Etats-Unis à l'occasion du 5 ème anniversaire de la guerre pour réclamer le retrait des troupes étatsuniennes(http://www.npr.org/templates/story/story.php?storyId=88607479&ft=1&f=1010). Il y avait également des milliers de manifestants à Londres le 15 mars contre l'occupation de l'Irak (http://www.stopwar.org.uk/).

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21 mars 2008 5 21 /03 /mars /2008 01:14

"Un sous-marin américain a tire deux missiles Tomahawk au début du mois sur une maison de Dobley, une petite localité du sud de la Somalie à environ six kilomètresde la frontière avec le Kenya. La maison a étédétruite.  Trois personnes blessées, trois vaches et un âne tués. Ce bombardement est le quatrième en territoire somalien officiellement reconnu par le Pentagonedepuis décembre 2006.  D’autres informations, que les autorités américaines refusent de commenter, font état de la présence en Somalie d’unités relevant du Commandement desopérations spéciales (US SOCOM)."

Ainsi commence un intéressant article publié sur http://www.geopolitique.com/editorial/etats-d-ame-sur-le-front-somalien-de-la-guerre-contre-la-terreur-391-2.html à propos de la troisième guerre menée par les néo-conservateurs états-uniens (après celles d'Irak et d'Afghanistan), une guerre en partie faite par procuration (en instrumentalisant l'armée éthiopienne) dont on parle fort peu et qui, pourtant, selon ce même article se solde par des chiffres terribles : un million de personnes déplacées par la violence et 1,4 millions qui ont besoin d’une aide humanitaire - la crise humanitaire en Somalie « est la pire du continent africain et probablement dans le monde », déclare même un haut responsable de l'ONU, on attend toujours que MM. Kouchner, Finkielkraut, Glucksman ou BH Lévy s'y intéressent...

Là comme ailleurs, les Etats-Unis et leurs alliés sont enlisés. Là comme ailleurs la guérilla islamiste est loin d'être désarmée. Les services secrets français, mais aussi d'autres pays européens sont sur place ou au Kenya voisin, participant à des interrogatoires de présumés "islamistes" avec souvent de graves méprises sur les gens qu'on emprisonne sans autre forme de procès - voir le reportage "Mission secrète : enlèvement" de Dan Edge et Stephen Grey rediffusé sur Arte le 18 mars 2008 à 22 h 20 http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,Grid=4904.html). De quoi précipiter toute une jeunesse somalienne dans la résistance... Une problématique liée à celle des prisons secrètes de la CIA en Europe - voir aussi le lien http://www.dailymotion.com/video/x4sblc_documentaire-cia-mission-secrete-en_news.

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20 mars 2008 4 20 /03 /mars /2008 23:04

Malgré la réconciliation officielle entre le président vénézuélien Hugo Chavez et son homologue colombien Alvaro Uribe, le 7 mars, au sommet du Groupe de Rio à Saint Domingue après l'attaque colombienne contre la base arrière des FARC au début de ce mois (http://atlasalternatif.over-blog.com/article-17274250.html), l'Equateur a continué de tenter d'obtenir une condamnation en bonne et due forme de l'agression militaire perpétrée par le gouvernement de Bogota. La réunion des ministres des affaires étrangères de l'Organisation des Etats américains (OEA) à Washington le 17 mars a fait apparaître que, si douze pays latino-américains - dont le Vénézuela, la Bolivie, l'Argentine et le Brésil - soutenaient la démarche équatorienne, 3, dont le Mexique (dont le président pro-américain a été élu dans des conditions douteuses) et évidemment la Colombie et son mentor étatsunien continuent de s'opposer à toute résolution allant dans ce sens (http://www.aporrea.org/ddhh/n110964.htmlà. Un consensus latinoaméricain plus net est finalement apparu le 19 mars laissant les Etats-Unis seuls sur une position selon laquelle le souci d'autodéfense pouvait légitimer l'atteinte à la souveraineté des Etats (http://www.congresobolivariano.org/modules.php?name=News&file=article&sid=4243). L'OEA a mandaté son secrétaire général pour rétablir la confiance entre Cuzco et Bogota en vue d'une restauration des relations diplomatiques avant l'assemblée générale de l'organisation début juin en Colombie (http://www2.elcomercio.com/noticiaEC.asp?id_noticia=178793&id_seccion=3).

Pendant ce temps la Maison Blanche et divers lobbies et médias (comme le Wall Street Journal - http://www.zcommunications.org/znet/viewArticle/16904) de droite continuent de tenter d'exploiter la crise colombiano-équatorienne pour diaboliser le Venezuela. George W. Bush le 12 mars a accusé Chavez de soutenir les "terroristes" des FARC. L'administration présidentielle a lancé le 10 mars une enquête légale préliminaire en vue d'inscrire le Vénézuéla dans sa liste des Etats qui "soutiennent le terrorisme" (liste qui comprend déjà la Corée du Nord, Cuba, le Soudan, la Syrie et l'Iran). Vendredi 14 mars, la représentante républicaine de Floride Ileana Ros-Lehtinen (dont la presse cubaine fournit un curriculum vitae éloquent sur http://www.granma.cu/espanol/2005/marzo/mier30/14ros.html) et l'inévitable Connie Mack (http://delorca.over-blog.com/article-6779493.html) ont introduit le 14 mars une résolution à la Chambre des représentants en vue d'inscrire le Vénézuéla sur la liste des Etats qui sponsorisent le terrorisme.

farc.jpgSelon les sources gouvernementales américaines, le raid colombien du 1er mars aurait permis de saisir quatre ordinateurs comprenant un document selon lequel le Vénézuela était sur le point de verser 300 millions de dollars aux FARC. Le gouvernement vénézuélien a démenti ces allégations. Les FARC ont fait de même dans un communiqué adressé à Télésur dans lequel elles déclarent que les Colombiens ou les forces spéciales américaines n'auraient pu accéder à l'ordinateur dun numéro 2 des FARC assassiné Raúl Reyes comme ils le prétendent : "même avec un blindage spécial" l'ordinateur ne pouvait résister au bombardement, affirme le communiqué (http://www.aporrea.org/internacionales/n111066.html).

Caracas fait déjà l'objet de sanctions étatsunienne telles qu'un embargo sur les ventes d'armes car l'administration Bush l'accuse de ne pas suffisamment coopérer avec elle dans la "lutte anti-terroriste" et la politique anti-drogue. Son inscription sur la liste des Etats sponsor du terrorisme pourrait compromettre les relations économiques entre les deux pays, et notamment la possibilité juridique de poursuivre les livraisons de pétrole (le Venezuela est le quatrième fournisseur des Etats-Unis, ce qui n'est pas de nature à apaiser les tensions sur le marché mondial des hydrocarbures (http://www.informationclearinghouse.info/article19511.htm).

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18 mars 2008 2 18 /03 /mars /2008 19:55

Au Kosovo le week-end dernier, des employés de justice serbe ont occupé un tribunal (qui appartenait depuis sa construction au gouvernement serbe, comme beaucoup d'immeubles passés sous autorité albanaise, et non pas à l'ONU comme veulent le faire croire nos médias) pour manifester leur refus d'obéir aux autorités sécessionnistes de Pristina. Les policiers polonais, français et ukrainiens de l'ONU ont tenté une intervention musclée qui s'est soldée lundi 17 mars par de nombreux 70 civils blessés parmi les civils 63 policiers de l'Onu, ainsi que l'évacuation de Kosovska Mitrovica par la police de l'ONU, remplacée le 18 mars par la KFOR qui occupe le commissariat de Mutrovica et fait régner un régime d’occupation militaire sur tout le nord du Kosovo (AFP - pour en savoir un peu plus sur les employés de justice et l'ampleur de la désinformation occidentale sur cette affaire, on peut lire l'article du journaliste américain Andy Wilcoxson, sur son site consacré au procès de Milosevic  http://www.slobodan-milosevic.org/news/smorg_rch031908.htm).

En Macédoine, le parti démocratique albanais a quitté le gouvernement de M. Gruevski le 17 mars auquel il reproche de ne pas appliquer les accords d’Ohrid (signés en 2001) dans la mesure où aucunes dispositions ne sont prévues pour que dans l'armée l'albanais soit employé comme langue au même titre que le macédonien pour donner des ordres (http://www.b92.net/eng/news/region-article.php?yyyy=2008&mm=03&dd=17&nav_id=48515). De l’avis de beaucoup, cette crise gouvernementale, qui intervient à l'heure où la Macédoine doit négocier son entrée dans l'OTAN, résulte directement de la sécession du Kosovo qui encourage les aspirations des nationalistes albanais en Macédoine. Les partis albanais font aussi pression sur le gouvernement macédonien pour qu'il reconnaisse le régime de Pristina.

daliwhitehouse.jpgAu Tibet des violences ont éclaté à la veille des Jeux Olympiques. Selon les autorités chinoises, le 10 mars plus de 300 moines du monastère de Zhaibung  partisans du Dalaï lama ont fait irruption à Lhassa et manifesté un comportement agressif cherchant la confrontation avec les forces de police. Les violences se seraient ensuite étendues à d’autres monastères (http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90785/6374438.html). Le Dalaï Lama a été reçu à la Maison blanche l’an dernier. Ses partisans manifestent dans de nombreuses capitales pour denoncer la répression du mouvement indépendantiste par la Chine. Voir aussi là-dessus le dossier Tibet sur le blog de Michel Collon http://www.michelcollon.info/ en particulier http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2006:18:02&log=attentionm.

A Moscou, on fait explicitement le lien entre le Kosovo et le Tibet. "Des forces politiques influentes aux Etats-Unis (...) manipulent le mouvement indépendantiste des Tibétains pour empêcher le renforcement impétueux des positions géopolitiques de la Chine dans le monde", a estimé le sinologue Alexeï Maslov dans un entretien accordé à RIA Novosti lundi (http://fr.rian.ru/russia/20080317/101526999.html). La dépêche parle de « scénario kosovar » dans l’Himalaya. Dans une interview publiée dans Rossiiskaya Gazeta mardi 18 mars, le ministre des affaires étrangères russe Serguei Lavrov a explicitement repris cette thèse. En ce qui concerne les Balkans, il a mis en garde en particulier les pays musulmans contre l'appel à la solidarité islamique lancée« par des pays non arabes et non musulmans » (c’est-à-dire occidentaux), en vertu de laquelle ceux-ci seraient incités à reconnaître l'indépendance du Kosovo. À ce jour seulement 29 pays principalement des pays européens, les États-Unis, le Japon et cinq alliés des États-Unis dans le monde musulman (l'Afghanistan, l'Albanie, l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Sénégal) ont reconnu cet Etat autoproclamé (Itar-Tass, 18 mars).

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3 mars 2008 1 03 /03 /mars /2008 00:16
Colombie_carte-copie-2.pngLes forces gouvernementales colombiennes ont attaqué le 1er mars dernier une base arrière des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) située sur le territoire équatorien et tué un haut responsable de ce mouvement, Raúl Reyes ainsi que seize guérilleros. Les grands médias français, obsédés par la survie de l'otage franco-colombienne Ingrid Betancourt, se sont surtout préoccupés de l'impact de cette attaque sur les négociations en vue de sa libération. Mais dans le sous-continent latino-américain, c'est surtout l'intervention militaire contre un pays souverain - l'Equateur - qui inquiète.

Le président Correa a officiellement protesté contre l'attaque colombienne sur son sol et rappelé son ambassadeur en consultation (Reuters 2 mars 2008 http://www.terra.com/noticias/articulo/html/act1156356.htm).

Hugo Chavez, solidaire du gouvernement bolivarien d'Equateur, s'est demandé si la Colombie n'allait pas devenir "l'Israel de l'Amérique latine", c'est-à-dire un pays qui place son souci d'autodéfense au dessus du droit international (http://larepublica.es/spip.php?article9868). Une question qui n'est pas absurde quand on sait que la Colombie fait partie comme Israêl des 5 premiers destinataires de l'aide militaire étatsunienne, ce qui lui confère un potentiel de destruction inquiétant pour les pays voisins. Hugo Chavez après avoir qualifié le gouvernement colombien de "mafieux, paramilitaire et criminel" vient de rompre ses relations diplomatiques avec Bogota et de masser ses chars d'assaut à la frontière colombienne pour prévenir une éventuelle incursion militaire colombienne sur son propre territoire. Il a par ailleurs qualifié l'élimination de Raúl Reyes de "lâche assassinat" (http://larepublica.es/spip.php?article9864). 

Les premières tensions entre Bogota et Caracas étaient apparues quand le président colombien Uribe avait mis fin à la médiation d'Hugo Chavez pour la libération d'otages des FARC en novembre 2007 (http://www.ikiru.ch/tonio/uribe-rompt-la-mediation-de-chavez).
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2 mars 2008 7 02 /03 /mars /2008 23:48


La liste des agressions et menaces des puissances occidentales contre les peuples du Moyen-Orient est longue ces derniers jours à quelques mois de l’élection présidentielle états-unienne.

En premier lieu, le gouvernement israëlien a déclenché ce weekend une attaque particulièrement brutale contre la bande de Gaza déjà soumise à un cruel embargo depuis plusieurs mois. Plusieurs crimes de guerres contre les civils ont été commis à cette occasion. "Plus les tirs de roquettes Qassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a déclaré, vendredi 29 février, Matan Vilnaï, le vice-ministre de la défense israélien à propos des Palestiniens. undefined

Au même moment le Salon du Livre de Paris, dans un touchant élan de solidarité avec l’agonie du peuple palestinien, a décidé de célèbrer les 60 ans d’Israël - http://www.france-palestine.org/article8202.html . Un appel au boycott de ce salon a été lancé. L’Iran, la Tunisie et le Liban ont annoncé leur intention de ne pas participer à ce salon - http://fr.rian.ru/world/20080301/100382521.html .

Washington de son côté non content d’avoir enlisé ses alliés dans la guerre d’Aghanistan envisage de prêter main forte à Israël en  déployant « des troupes de l’OTAN en Cisjordanie de manière à rassurer Tsahal et à aider son retrait dans les prochaines années, a déclaré un officiel de la défense au Jerusalem Post. Le plan, mis au point par l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient le général James Jones, est discuté parmi les pays européens dont la participation à la force multinationale pourrait être réclamée. » (Jérusalem Post, édition française, 20 février 2008 cité par http://www.france-palestine.org/article8200.html )

Par ailleurs, au Liban l’administration Bush mécontente de voir la classe politique rechigner à élire un président à la botte de Washington, a envoyé le destroyer américain USS Cole au large des côtes de son pays. undefined
Selon Al Manar, citée par http://www.aipas.over-blog.org/article-17250720.html « Pour répondre à la question concernant les motifs de cette action militaire, le porte-parole du Conseil national de sécurité Gordon Gondro a répondu que le président George Bush était inquiet de la situation au Liban et qu’il a régulièrement discuté de la question avec son équipe de sécurité nationale. Selon un important responsable américain, la démarche vise à promouvoir la stabilité pendant cette période critique.  Il a signalé que le navire d’assaut USS Nassau, qui remplacera Cole, est dans son chemin dans les eaux de l’Atlantique, en route vers la Méditerranée au large du Liban.  D’autres sources militaires américaines ont indiqué que le déplacement du destroyer américain est un message pour la Syrie. Elles ont exprimé l’inquiétude devant une intervention américaine dans la question libanaise. » 

L’Iran quant à elle est victime de nouvelles pressions occidentales après un briefing du directeur général adjoint de l'AIEA, le Finlandais Olli Heinonen, accusant Téhéran d’avoir poursuivi un programme militaire après 2003 – déclarations qui contredisent le rapport antérieur du directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/03/01/l-aiea-detient-des-preuves-que-l-iran-a-mene-un-programme-nucleaire-militaire-apres-2003_1017661_3218.html#ens_id=677013) – ledit rapport était plus ambigu, mais un article d’Antiwar.com montrait déjà combien ce rapport comportait des insinuations injustifiées contre l’Iran : cf http://www.antiwar.com/prather/?articleid=12448. Téhéran a démenti ces accusations et en réponse le porte-parole du gouvernement iranien Gholamhossein Elham a proposé le 1er mars au Conseil de sécurité de l'ONU de se pencher sur le problème de l'arsenal nucléaire d'Israël et non sur le nucléaire civil iranien (http://www.aipas.over-blog.org/article-17236344.html ). Par ailleurs la visite du président Ahmadinejad à Bagdad ce weekend est analysée comme un défi à l’armée d’occupation états-unienne en Irak (http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/01/content_7697817.htm ) - au même moment la Turquie venait d’achever une opération militaire au nord de l’Irak contre les séparatistes kurdes avec la bénédiction des Etats-Unis, de l’Union européenne et du secrétaire général de l’ONU http://news.yahoo.com/s/ap/20080222/ap_on_re_mi_ea/turkey_iraq. undefined

La France, pour sa part, après s’être engagée à aider les Etats-Unis dans le golfe arabo-persique en y installant des bases militaires (http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7909 ) patronne avec la Grande-Bretagne un nouveau projet de résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU pour durcir les sanctions contre l’Iran (http://ap.savannahnow.com/pstories/world/middle_east/20080301/252795428.shtml).

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8 février 2008 5 08 /02 /février /2008 14:51

Il était question récemment que Paddy Ashdown, ex-chef du parti Libéral démocrate britannique et Haut représentant de l’Onu (c'est-à-dire proconsul occidental) en Bosnie-Herzégovine de 2002 à 2005, soit nommé à Kaboul comme représentant des Nations Unies, de l’Union européenne et de l’Otan, un poste que Bernard Estrade sur geopolitique.com qualifie de poste de « vice-roi » pour encadrer le président afghan Hamid Karzaï. Celui-ci s’est opposé à cette nomination au dernier sommet de Davos. Les relations entre Karzai et ses parrains occidentaux ne sont pas au beau fixe en ce moment et les accrochages sont fréquents ( http://www.geopolitique.com/editorial/les-strategies-pour-l-afghanistan-prennent-des-airs-de-farce.html)

Il est vrai que, sur le terrain, la guerre afghane ne tourne pas à l’avantage des « forces de la coalition ». La coordination des armées laisse à désirer : les troupes commando contrarient parfois directement les efforts de pacification des forces sous mandat international qui ne sont pas toujours informées de leurs mouvements, les militaires britanniques se plaignent de la brutalité des opérations des Américains qui, à leur tour, reprochaient aux premiers de fournir des armes à la population locale sous prétexte de créer une milice. undefined

Excédé, Stephen Harper, le premier ministre du Canada, vient d’annoncer que, à moins que l’Otan n'envoie des renforts en hommes et en matériels, il retirerait de la région de Kandahar, les 2500 soldats canadiens qui y sont déployés (http://www.news.com.au/story/0,23599,23168047-23109,00.html).

Selon une enquête du Congressional Research Service de 2006 la guerre d’Afghanistan avait coûté aux Etats-Unis 97 milliards de dollars depuis 2001 (contre, il est vrai 379 pour la guerre d’Irak) - http://www.boston.com/news/world/articles/2006/09/28/cost_of_iraq_war_nearly_2b_a_week/?page=2. On comprend d’ailleurs avec cela pourquoi le budget militaire états-unien explose une nouvelle fois cette année – 515,4 milliards de dollars (http://blog.wired.com/defense/2008/02/annual-pentagon.html) Des chiffres à rapprocher de la remarque de Wim de Ceukelaire et Bert de Belder  dans l’Atlas alternatif : Sauver 8 millions de personnes dans le monde (dont 6 millions d’enfants) de maladies aisément évitables et guérissables ne coûterait pas plus de 35 milliards de dollars.

Il n'est guère possible de connaître le coût de l'occupation pour les pays européens. Un journaliste italien citait le chiffre de 300 millions d'euros par an pour son pays en 2006 http://agircontrelaguerre.free.fr/article.php3?id_article=479.

Le secrétaire à la défense états-unien Robert Gates a écrit il y a peu au gouvernement allemand pour l’inciter à envoyer des soldats dans les zones de combat en Afghanistan. Mais celui-ci n’est guère enthousiaste. Comme c’est souvent le cas en Europe de nos jours, outre-rhin le principal avocat de l’envoi des soldats allemands au casse-pipe est un élu du centre-gauche, Hans-Ulrich Klose, Vice Président de la commission des Affaires Etrangères au Bundestag (Reuters 5 février 2008 http://wiredispatch.com/news/?id=33838), un homme qui pourtant sur d’autres théâtres d'opération, face à la Russie notamment, sait se montrer plus modéré (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1059 ). 

Le président français Sarkozy, qui avait pourtant déclaré pendant la campagne présidentielle (le 26 avril 2007) que «la présence à long terme des troupes françaises» ne lui semblait «pas décisive» s’est rendu à Kaboul en décembre dernier avec André Glucksmann et Rama Yade et a annoncé un «renforcement» de la présence française, sans s’engager sur un nombre d’hommes précis (ils étaient à cette date 1 900, contre 7 700 Britanniques, 3 200 Allemands et 14 000 Américains) - http://www.liberation.fr/actualite/monde/300034.FR.php?rss=true.

Mme Condolezza Rice en visite à Kaboul avec son homologue britannique cette semaine a éprouvé le besoin de démentir l’existence d’une crise dans la coalition, ce qui en soi confirme la persistance pour le moins d'un "problème afghan" dans le camp occidental.

Le nombre de civils morts dans cette guerre n’est pas connu. Les USA ont perdu jusqu’ici plus de 260 soldats (http://cryptome.org/mil-dead-iqw.htm), la France 14. La guerilla talibane est de plus en plus en position de force dans le sud du pays, tandis que le gouvernement afghan, pour lesquels les Occidentaux sont censés se battre, demeure, lui, aussi éloigné que possible des critères "démocratiques" qui ont servi de justification officielle à cette guerre. Une anecdote illustre ce fait. Un étudiant en journalisme de 23 ans, Sayed Pervez Kambaksh, a été condamné à la peine de mort pour insulte à l'Islam pour avoir téléchargé un rapport sur les droits de la femme sur un ordinateur de l'université de Balkh. Le sénat afghan a validé cette condamnation à mort, et il a fallu une forte mobilisation internationale, dont une lettre de la haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Louise Arbour, pour que le gouvernement de Kaboul, le 5 février dernier, annonce qu'il n'y aura pas d'exécution (http://www.independent.co.uk/news/world/asia/afghan-government-official-says-that-student-will-not-be-executed-778686.html). Le niveau de protection des libertés individuelles en Afghanistan reste aussi bas, voire plus faible qu'en Iran, pays dans le collimateur des Occidentaux en ce moment.

FD

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30 janvier 2008 3 30 /01 /janvier /2008 12:15
L'autisme états-unien à l'égard du reste du monde perdure . undefined

Hier (mardi 29 janvier 2008), face à l'opposition des Etats-Unis à tout débat, le Conseil de sécurité a décidé d'arrêter les discussions sur un projet de déclaration non contraignante sur la situation à Gaza, et ce malgré les efforts diplomatiques du représentant libyen (pays nouvellement rallié à Washington) pour amender le projet. 

La semaine dernière, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Dan Gillerman, avait estimé que le Conseil de sécurité "perdait son temps" dans un débat "futile" qui ne servirait qu'à "récompenser le Hamas." (AFP).

Le 24 janvier, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU avait demandé à Israël de lever le blocus, par 30 voix pour, 15 abstentions et 1 voix contre (le Canada s'étant dévoué pour se faire le porte des Etats-Unis et d'Israël, qui ont préféré pratiquer la politique de la chaise vide) - http://www.europalestine.com/spip.php?article2962.

undefined Le cruel blocus qu'inflige Israël à la bande de Gaza, qualifié de "crime de guerre" par le secrétaire général de la Ligue arabe (http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3679) provoque un véritable désastre humanitaire notamment dans les hôpitaux (http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3680). Les observateurs relèvent par ailleurs que cette opération israëlienne purement gratuite contre la population de Gaza a échoué dans tous ses objectifs politiques (tout come d'ailleurs l'opération d'armement de Dahlan en mai dernier http://www.palestine-solidarite.org/analyses.atlas_alternatif.280507.htm) puisqu'elle n'a ni accentué la fracture entre le Hamas et Mahmoud Abbas ni provoqué d'insurrection populaire contre le Hamas.

En décembre dernier un site de géopolitique avait épinglé un signe supplémentaire de l'inféodation des Etats-Unis à Israël, seuls face au reste du monde, à l'occasion d'un retrait in extremis par l'ambassadeur américain d'un projet de résolution du Conseil de sécurité, pourtant bien inoffensif, qui appuyait l’accord israélo-palestinien intervenu quarante huit heures auparavant lors de la rencontre d’Annapolis (http://www.geopolitique.com/editorial/la-fabrique-de-la-politique-etrangere-americaine-329.html).

undefined Le même isolement des Etats-Unis dans le monde se rencontre sur la question du blocus de Cuba - seuls Israël, les Iles Marshall et Palau soutiennent Washington sur cette question (http://atlasalternatif.over-blog.com/article-13518243.html). Pourtant, le site vénézuélien Aporrea notait récemment que l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle états-unienne (les démocrates Hillary Clinton et Barack Obama et les républicains Rudy Giuliani, Mike Huckabee, John McCain, Mit Rommey et Fred Thompson) soutenaient ce blocus (John Edwards et Ron Paul n'ont pas répondu à la question sur ce thème posée par la Fondation cubano-américaine , mais on ne peut rien en déduire quant à leur position) -http://www.aporrea.org/internacionales/n108059.html

FD

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