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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 17:25

 La révolution bolivarienne reste sous la pression internationale. L'officine au service de l'ingérence occidentale "Reporters sans Frontières" a adressé jeudi un courrier au président vénézuélien Hugo Chavez pour critiquer sa décision de ne pas renouveler la licence d'une chaîne de télévision favorable à l'opposition sans soumettre la question à un référendum comme il l'avait envisagé (AP 26 .1.07 http://fr.news.yahoo.com/26012007/5/venezuela-rsf-proteste-contre-le-non-renouvellement-de-la-licence.html). L'ambassadeur des Etats-Unis à Caracas hausse le ton et exige que les actionnaires étatsuniens déjà grassement payés reçoivent "un prix équitable" pour leurs actions en cas de nationalisation de la principale compagnie téléphonique du pays (http://fr.news.yahoo.com/26012007/5/venezuela-hugo-chavez-menace-d-expulser-l-ambassadeur-americain.html AP 26.1.07) - Voir les mêmes pressions exercées sur la Bolivie il y a peu.

Mais l'alliance des non-alignés continue de se constituer. Le Venezuela et l'Iran ont décidé de consacrer une part de leurs revenus pétroliers à subventionner les pays pauvres qui doivent affronter l'impérialisme états-unien. Ils ont en outre convenu d'agir en commun, dans le cadre de l'OPEP et au-delà, en incitant les autres pays producteurs à réduire leur production de pétrole pour augmenter les prix des hydrocarbures et frapper au porte-monnaie l'impérialisme états-unien.

Après son voyage au Venezuela, le président iranien s'est rendu au Nicaragua où il a signé divers accords avec le nouveau président sandiniste Daniel Ortega.

« Aujourd'hui, nous ne sommes plus seuls. L'Iran, le Nicaragua, le Venezuela et d'autres pays révolutionnaires sont unis, et c'est ensemble que nous résisterons à la menace », a déclaré Mahmoud Ahmadinejad dans une allocution prononcée à Managua. « L'éradication de la pauvreté n'est pas dans l'intérêt de l'impérialisme mondial, a ajouté le leader iranien. C'est pourquoi nous devons nous aider nous-mêmes ».

Piotr Romanov qui relate ce discours fait cependant observer que "Malgré toute la rhétorique sur la lutte contre la pauvreté, l'Iran n'a pas annulé la dette nicaraguayenne, qui s'élève à seulement 152 millions de dollars" (http://www.voltairenet.org/article144687.html#article144687).

Pendant ce temps les pressions se poursuivent également sur l'Iran. En Irak, George Bush autorise ses soldats à tirer sur les conseillers iraniens (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3218,36-860386@51-767621,0.html), ce qui va à l'encontre du rapport Baker qui récemment appelait au dialogue avec la Syrie et l'Iran sur le dossier irakien. Courrier International fait sa Une sur Bush avec comme sous-titre "Cet homme osera-t-il attaquer l'Iran ?" (http://www.courrierinternational.com/hebdo/sommaire.asp?obj_id=541).

 

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 14:50

La règle du "deux poids - deux mesures" continue de prévaloir au Proche-Orient : les gouvernements occidentaux qui, en Palestine, en décembre, soutenaient l'initiative de leur allié M. Abbas de dissoudre un Parlement où le Hamas avait remporté légalement la majorité aux dernières élections.

Au Liban au contraire, les grandes puissances occidentales soutiennent à bout de bras un gouvernement devenu minoritaire, mais qui défend leurs intérêts dans la zone (et boycottent le président de la République qui leur est hostile). Pas question dans ce pays où le pouvoir politique est discrédité, d'encourager la dissolution comme en Palestine.

Un climat pré-insurrectionnel y perdure depuis plusieurs mois. L'opposition a déclenché le 23 janvier une grève générale . Si jusque là elle était parvenue à préserver le caractère pacifique de ses manifestations malgré les provocations, des affrontements avec les partisans du gouvernement n'ont pu être évités, faisant trois morts et 152 blessés à Beyrouth cette semaine, ce qui a abouti à l'instauration d'un couvre-feu. Le premier ministre Fouad Siniora s'est précipité à Paris mercredi pour y recevoir le soutien de son ami Jacques Chirac. Ses mentors politique : le président français, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le secrétaire général de l'ONU et Paul Wolfowitz, ex conseiller de Bush et maintenant président de la Banque mondiale se sont réunis en France le lendemain et ont promis une aide de 7,6 milliards de dollars (avec le soutien enthousiaste du journal Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-860131@51-759824,0.html).

Sur la véritable nature du Hezbollah, mouvement politique jouissant d'un soutien populaire très au delà de sa base chiite, on lira avec profit l'article du Dr. Zeinab Al-Saffar, professeure (selon la règle de féminisation des titres) d’anglais à l’Université Libanaise de Beyrouth sur http://altermonde-levillage.nuxit.net/spip.php?article8891.

En tout cas, les forces attachées à la non-ingérence occidentale et israëlienne au Liban (forces qui regroupent aussi bien le Hezbollah que divers courants des communautés musulmanes et chrétiennes ainsi que des partis laïques) ne pourront guère compter sur le nouveau secrétaire général de l'ONU  Ban Ki Moon pour prendre en compte leur point de vue. Un de nos correspondant notait cette semaine à l'occasion de sa venue à Paris :

" L'ONU est dans les mains d'un terne diplomate américanophile qui parle très mal français (...) le plus révélateur et comique est qu'après quelques phrases de politesse, péniblement articulées, le
secrétaire général est passé , très pressé visiblement de ne plus avoir à chercher ses mots, à l'anglais pour parler des dossiers du Liban (contre les ingérences ... syrienne et iranienne, pas US ou israëliennes!) et de l'Iran (la voix de son maître en VO, à peine adoucie: évidemment il est pour la paix! mais les sanctions sont possibles ... au nom de "la communauté internationale" bien sûr. "

 

 

 

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 11:14

- Serbie

Comme la Serbie passionne moins les foules qu'en 1999-2000, le ton des médias, quoiqu'hostile à ce pays, est demeuré plus sobre. Au cours des derniers jours de la campagne électorale,  le journaliste du Monde Christophe Châtelot, toujours allergique à toute forme de patriotisme serbe (il l'a montré dans divers articles), s'est certes efforcé de peindre un tableau sombre de ce pays : "La Serbie, elle, patauge. Son taux de croissance (5,5 % en moyenne depuis 2000) n'absorbe pas un taux de chômage de 31 %. Elle est isolée politiquement sur la scène internationale en raison, notamment, du manque d'empressement du gouvernement serbe à collaborer avec le TPIY"  écrivait-il dans l'édition du 21 janvier 2007 (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-857593@51-857710,0.html) - constat pourtant souvent démenti par l'appellation "Balkan Tiger" souvent appliquée à ce pays (http://en.wikipedia.org/wiki/Serbia) et le constat du journal Libération du 22 janvier  :  "Le taux de croissance est l'un des plus élevés de la région (environ 6 %), l'inflation a été stoppée, le dinar relevé par rapport à l'euro et le salaire moyen tourne autour de 250 à 300 euros" (Helene Despic Popovic http://www.liberation.fr/actualite/monde/230065.FR.php). Mais les attaques ne sont guère allées plus loin.

Dimanche, la progression d'un point des radicaux aux élections législatives (28 %) a permis à Reuters de faire un titre à sensation sur la victoire des "ultra-nationalistes" et permis au représentant de la diplomatie européenne et ex-secrétaire général de l'OTAN Javier Solana de frapper du point sur la table en déclarant : "I hope very much there will be a speedy formation of a speedy government that will be in line with the European Union" (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=01&dd=22&nav_category=90&nav_id=39190) c'est à dire un gouvernement sans alliance avec les radicaux. Mais dans l'ensemble on reste en deçà de la grande haine des années 90.

Le parti-pris anti-serbe de nos médias a refait surtout surface vendredi quand il est apparu que le mot "indépendance" ne figurerait pas dans le rapport du procurateur de l'ONU au Kosovo Martti Ahtisaari . Il s'agirait plutôt en effet d'une large autonomie qui permettrait à cette province de siéger à l'ONU mais exclurait qu'elle puisse avoir une armée, maintiendrait une tutelle occidentale institutionnalisée, comme en Bosnie et en Macédoine ,et autoriserait une autonomie des zones serbes, en matière policière notamment (une façon de reconnaître que le gouvernement albanais ne pourrait ou ne voudrait pas protéger cette minorité). Ce compromis, destiné notamment à obtenir le vote de la Russie à l'ONU a ressuscité les ardeurs guerrières de nos medias. Bruno Cadet au journal de France Culture de 18 h vendredi (26 janvier) rappelait que la Russie avait soutenu le "projet de Grande Serbie que Milosevic voulait réaliser dans le sang" dans les années 1990 (en fait, comme l'a montré Diana Johnstone, le gouvernement de Belgrade a surtout cherché à défendre une "petite Yougoslavie" et non à promouvoir une "Grande Serbie" cf sur ce point l'article de D.Johnstone dans l'Atlas alternatif et son livre La Croisade des Fous). Libération, dans un langage codé mais très clair, en présentant la Russie comme la "protectrice panslave de la Serbie" accuse Moscou à demi-mots de cultiver l'idéal impérial ethniciste du XIX ème siècle (sans se demander si la Russie ne se défend pas tout simplement contre l'ingérence de l'OTAN à ses frontières, et ne défend pas une vision plus équilibrée des rapports interculturels que les pouvoirs occidentaux). Le journal reproche au passage à Moscou de retarder la décision finale sur le Kosovo qu'elle oppose à l'impatience des Albanais (http://www.liberation.fr/actualite/monde/231321.FR.php) décrite en longueur dans ses colonnes depuis plusieurs années. La défense du sécessionnisme albanais contre le droit de la République de Serbie à conserver son intégrité est une constante dans la grande presse occidentale depuis plusieurs années, et les conséquences de ce choix sur la pérennité des frontières des autres pays d'Europe de l'Est (Roumanie, Macédoine, Monténégro, Bulgarie etc) ne sont pratiquement pas débattues.

La Serbie pour sa part s'est engagée dans une bataille procédurale à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe pour amender un projet de résolution favorable à l'indépendance. Elle ne peut guère compter que sur le soutien de la Roumanie, de la Grèce et de la Russie (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=01&dd=24&nav_category=92&nav_id=39235).

 

- Macédoine

Le 16 avril va commencer au Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie (tribunal ad hoc instauré par les puissances occidentales et financé par elles) le premier procès concernant la Macédoine. Ljube Boskoski, ex ministre de l'intérieur, et Johan Tarculovski, son garde du corps, seront jugés pour une attaque des forces spéciales de police contre le village albanais de Ljuboten près de Skopje survenue le 12 August 2001 et qui avait entrainé la mort de sept personnes, l'incendie de quatorze maisons et des arrestations massives. Cette opération policière musclée dans le contexte de guerre civile ressemblait à celles de la police serbe au Kosovo dans les années 1990. Elle avait fait suite à une attaque contre les forces de polices macédoniennes avec des mines anti-char (http://www.b92.net/eng/news/globe-article.php?yyyy=2007&mm=01&dd=21&nav_category=123&nav_id=39179)

Dans cette affaire on accuse à nouveau le Tribunal pro-occidental de faire preuve de complaisance à l'égard des nationalistes albanais. C'est le ministre de l'intérieur (slave) qui est inculpé tandis que Ali Ahmeti fondateur de la première Armée de libération du Kosovo (UCK) albanaise en Serbie,et de la seconde qui provoqua la guerre civile en Macédoine, considéré comme l'auteur de crimes de guerres, chef de trafics divers clandestins (http://www.humanite.presse.fr/popup_print.php3?id_article=39109 ) jouit tranquillement de ses prérogatives de député de l'Union démocratique pour l'intégration (UID), tout comme son homologue albano-kosovar ex-commandant de l'UCK Agim Ceku reste solidement cramponné à son fauteuil de premier ministre à Pristina, sans être inquiété par le TPI, malgré les massacres de civils commis par l'UCK.

 

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24 janvier 2007 3 24 /01 /janvier /2007 20:45

Après les forums mondiaux de Porto Alegre (2001,2002, 2003), celui de Mumbai en 2004, le forum "polycentrique" de Bamako-Caracas-Karachi en 2006, le forum social mondial se tient à Nairobi (Kenya).

Certains de nos amis contributeurs de l'Atlas alternatif y sont : François Gobbe (Kairos -Belgique), Mwadhini O. Myanza (Irteco, Tanzanie).

Selon Mwadhini O. Myanza 50 exemplaires de l'Atlas alternatif ont été distribués aux participants par le secrétariat du Forum.

Si les grands médias AFP en tête (http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-29469551@7-60,0.html) ont évoqué la participation effective inférieure aux chiffres escomptés (46 000 personnes contre 100 000 attendues), à cause notamment du prix d'entrée (0,6 euros la journée - des habitants des bidonvilles ont d'ailleurs protesté) cela reste supérieur aux 20 000 du premier forum social en 2001.

Le Forum social de Nairobi permet l'expression des peuples en lutte, leur rencontre, l'échange d'expériences politiques, mais aussi de techniques agricoles - les paysans qui accompagnent Mwadhini O. Myanza, par exemple, investis dans l'agriculture alternative contre les grandes cultures d'exportation qui ravagent leur pays, sont inscrits à des formations agronomiques dans le cadre du forum. Pour une note d'ambiance du forum voir http://www.pambazuka.org/blogs/wsf2007/ .

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 23:32
Les Etats-Unis, le Japon, la France, le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada se sont déclarés "préoccupés" et ont demandé des "explications" à la Chine à la suite d'un test supposé de missiles anti-satellites le 11 janvier dernier, bien que le gouvernement chinois ait rappelé le caractère "pacifique" de sa politique (El Mundo http://www.elmundo.es/elmundo/2007/01/19/internacional/1169218582.html ). Gordon Johndroe porte-parole du National Security Council parle d'une initiative "incompatible avec l'esprit de coopération auquel les Etats Unis et la Chine aspirent dans le cadre domaine de l'aérospatiale civile" (Washington Post http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/01/18/AR2007011801029.html). Le Washington Post explique doctement que les USA et l'URSS ont mis fin à la fin des années 1980 à leurs programmes anti-satellites à cause des risques de chute et de dissémination de débris sur la Terre qu'occasionnent les tirs d'essais sur des machines géostationnaires. Tout indique cependant que les Etats-Unis poursuivent un programme d'armes anti-satellites (http://www.fas.org/spp/military/program/asat/overview.htm) et que la Chine en est à peine au point où en était Washington en 1985 quand les USA avaient détruit par missile un de leurs satellites à titre d'essai.

Une fois de plus le club des grandes puissances ne tolère pas qu'un pays du tiers-monde se donne les moyens de répliquer à des attaques (le risque d'utilisation des satellites par les Etats-Unis à des fins militaires non seulement sur le volet du renseignement mais aussi de l'attaque armée n'est pas nul, malgré l'état actuel des accords internationaux).

Seule la Russie s'est montrée modérée sur ce point au cours des derniers jours.

Sur l'intolérance des puissances occidentales à l'égard de l'armement des pays asiatiques (Chine et Corée du Nord) voir les articles de Kim Petersen, Chris Black et Wim Benda dans l'Atlas alternatif, ainsi que les travaux de Martin Hart-Landsberg.

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 22:38
Un premier bilan des opérations militaires états-uniennes en Somalie commence à paraître. Le journal belge solidaire, à partir des dépêches de Reuters, évalue à plusieurs centaines de paysans le nombres des victimes des bombardements US (http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1&section=BW&id=25198 ).

Le bilan des pertes causées par l'invasion éthiopienne soutenue par Washington n'est pas chiffré.

La répression contre les militants des "Cours islamiques" (des groupes disparates qui, comme le confirme un ex-enseignant dans Il Manifesto, jouissaient du soutien de la population http://www.ilmanifesto.it/Quotidiano-archivio/09-Gennaio-2007/art39.html ) vient de faire un dommage collateral : la liberté de la presse, puisque la chaîne pluraliste indépendante arabe Al Jezira et diverses radios ont été quelques jours interdites d'émission. La Fédération internationale des journalistes a protesté (http://www.larepublica.es/spip.php?article3681 ) .

On apprend par ailleurs que la création d’un nouveau commandement militaire états-unien pour l’Afrique est à l'étude (source Antonio Garcia RFI cité par http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1&section=CMBF&id=24888&spes=  ). "Les Etats-Unis disposent actuellement d’une seule base militaire en Afrique qui est installée à Camp-Lemonier, en République de Djibouti, rappelle l'article. 1 800 militaires américains y sont stationnés, dans le cadre de la force conjointe pour la Corne de l’Afrique (Combined Joint Task Force Horn of Africa), qui a surtout la vocation à des missions «préventives», visant notamment la détection de groupes terroristes en liaison avec les réseaux du Proche-Orient. Cette base aurait été utilisée dans le cadre des opérations clandestines en Somalie pour soutenir les chefs de guerre, qui s’opposaient à l’avancée des Tribunaux islamiques.

Les Etats-Unis ont organisé à plusieurs reprises des exercices militaires, dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et le banditisme transfrontalier. Près de 300 soldats américains ont ainsi participé aux manœuvres «Flintlock» en juin 2005 au Mali. Des militaires de sept autres pays (Tchad, Niger, Algérie, Sénégal, Mauritanie, Tunisie et Maroc) ont aussi été présents dans cet exercice. Des militaires américains, notamment des marines, ont également participé aux manœuvres «Natural Fire» conjointement avec des soldats kényans, tanzaniens et ougandais. Les Etats-Unis étaient également très présents dans les premières manœuvres de la nouvelle force réactive de l’Alliance Atlantique qui ont eu lieu en juin dernier dans l’archipel du Cap-Vert. "
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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:58

Dans la perspective des élections législatives serbes qui auront lieu dimanche prochain, un média français s'intéresse à la situation désastreuse des Serbes du Kosovo (mais celle des Roms et  des autres non-Albanais ne vaut guère mieux, sauf exceptions)   : http://fr.mediaframe.yahoo.com/launch?lid=wmv-300-p.1547268,rnv-300-p.1547269&.small=1&.intl=fr&c=dualpane&bw=http://&dw=http://fr.news.yahoo.com/video/datawindow.html&f=&a=0,30) que  le journaliste belge Michel Collon notamment dans une vidéo de 2002 "Les damnés du Kosovo" décrivait déjà comme un des plus grands scandales humanitaires de l'Europe contemporaine (http://www.michelcollon.info/damnes_du_kosovo.php).

La situation reste indécise dans cette province sur laquelle les Serbes cristallisent non seulement leurs traditions nationales, mais aussi le souvenir de la politique cynique des grandes puissances occidentales à leur encontre, au soutien des nationalistes albanais, en 1998-99.

Malgré un raidissement récent de la Russie sur ce sujet, l'Union européenne semble résolue à faire passer en force avant la fin de la présidence allemande une "indépendance limitée"  du Kosovo sur le modèle bosniaque, malgré l'adoption par la Serbie, il y a peu, d'une constitution réaffirmant la souveraineté serbe sur cette province (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=01&dd=18&nav_category=92&nav_id=39129). Le Kosovo deviendrait ainsi le premier Etat européen à naître de la sécession d'un Etat unitaire (les sécessions issues de l'effondrement du Pacte de Varsovie et de l'éclatement de la Yougoslavie n'avaient jusque là concerné que des Etats fédéraux). Ceci risque de créer un précédent dont pourraient s'inspirer d'autres minorités comme les russophones de Moldavie (Transdniestrie), les Abkhazes et diverses autres minorités dans le Caucase, des Albanais aussi dans trois districts de Serbie du Sud hors Kosovo, en Macédoine ainsi qu'au Montenegro, sans oublier les Serbes de Bosnie dont un grand nombre (et probablement la majorité) conteste la légitimité de l'Etat auquel ils sont rattachés contre leur gré.

L'incapacité des  gouvernement occidentaux à refermer la boîte de Pandore des revendications nationales qu'ils ont eux-mêmes ouverte en encourageant les sécessionnismes en Yougoslavie et ex-URSS se double d'une propension à appliquer une règle du "deux poids deux mesures", dictée par des intérêts à court terme. Une source de problèmes infinis qui ne semble guère de nature à stabiliser les marches orientales de l'Empire européen et qui condamne les grandes puissances à entretenir indéfiniment une présence militaire coûteuse dans les Balkans.

En attendant, les multinationales investissent de plus en plus sur la Serbie, noeud stratégique du développement balkanique, dont le gouvernement n'a jamais été aussi favorable aux intérêts des pouvoirs occidentaux : privatisations et coopération militaire avec les Etats-Unis ont été le credo politique de Belgrade depuis cinq ans. La croissance économique est au rendez-vous, et, bien que les inégalités augmentent, la promesse d'une intégration dans l'Union européenne peut permettre aux chancelleries occidentales d'empêcher la victoire d'une droite nationaliste (le Parti radical) qui, pourtant, capitalise depuis quelques années sur le mécontentement des laissés-pour-comptes du néo-libéralisme (même si son score progresse, il est peu probable qu'il soit en mesure de gouverner seul). 

Toujours plus coloniser pour toujours mieux anesthésier. Telle semble être la recette des technostructures occidentales dans les Balkans. Anesthésie et consommation. L'Union européenne n'a que cela à offrir.

 

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19 janvier 2007 5 19 /01 /janvier /2007 00:57

Jean Bricmont, préfacier de la version française de l'Atlas alternatif, vient de co-diriger avec Julie Franck un ouvrage collectif de la prestigieuse collection Les Cahiers de l'Herne (habituellement consacrée à divers grands penseurs, philosophes et écrivains) sur l'oeuvre du linguiste Noam Chomsky. Le livre paraît ce mois-ci.

L'univers de ce Cahier de l'Herne est à maints égards proche de l'Atlas alternatif. Outre les textes de philosophes et de linguistes (dont certains sont engagés à gauche comme Tanya Reinhart qui avait failli, en 2003, contribuer à l'Atlas), on retrouve dans la partie plus politique quelques grands noms de la "gauche de la gauche" comme Serge Halimi, Susan George et Jean Ziegler. Frédéric Delorca a écrit dans ce livre le chapitre "Chomsky et Bourdieu : une rencontre manquée".

 

 

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18 janvier 2007 4 18 /01 /janvier /2007 19:18

Après Daniel Ortega au Nicaragua, un autre président progressiste, Rafael Correa, a été intronisé en Equateur avant-hier (cf son discours à Zumbahua la veille qui place l'Equateur sur la voie du "socialisme bolivarien" et de la révolution - http://www.youtube.com/watch?v=BVkfX6vaEEU).

L'agence cubaine Granma fait état d'un accord de coopération énergétique entre l'Equateur et le Venezuela qui permettra à l'Equateur de faire raffiner son pétrole à bas prix chez son voisin et de créer de nouvelles raffineries avec l'aide de ce dernier. En Equateur comme au Veneuela le secteur pétrolier reste largement nationalisé (http://www.granma.cu/espanol/2007/enero/mier17/venezuelayecuador.html).

Imitant en cela l'exemple venezuelien, le président Correa a annoncé qu'il soumettra à référendum le 18 mars prochain l'instauration d'une assemblée constituante dont les travaux déboucheront sur l'adoption d'une nouvelle constitution. Le Parlement conservateur (comme au Nicaragua) a toutefois exigé que cette proposition soit soumise au Tribunal suprême électoral composé de représentants des partis majoritaires audit Parlement (http://www.eldiario.com.ec/noticias-manabi-ecuador/22140)

Par ailleurs le président Correa a lancé un train de mesures augmentant les aides aux plus pauvres et assouplissant le crédit de la banque d'Etat aux agriculteurs.

A noter enfin dans La Republica (journal progressiste espagnol) un article de Noam Chomsky qui fait le bilan des avancées de la gauche en Amérique Latine http://www.larepublica.es/spip.php?article3662.

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 01:01
 
En attendant que ce blog se développe, on trouvera ci-dessous les articles en rapport avec l'Atlas alternatif préalablement postés sur le blog de F. Delorca.
 
FD.
  
 
 
Vendredi 12 Janvier 2007
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A l'occasion de son intronisation officielle pour son nouveau mandat de six ans, le président vénézuélien Hugo Chavez a annoncé un nouveau train de mesures incluant la nationalisation du téléphone et de l'électricité de son pays (actuellement entre les mains de multinationales étrangères).

En Bolivie le Président Morales est en butte avec la bourgeoisie de la province de Cochabomba. Des affrontements meurtriers ont eu lieu entre ses partisans et ceux du gouverneur de droite Manfredo Reyes Villa dans la capitale privinciale faisant deux morts et soixante-dix blessés (Reuters).

Evo Morales était le 10 janvier à Managua (Nicaragua) pour assister à la prise de fonctions de l'ex-guerillero sandiniste Daniel Ortega à la présidence de la République. Celui-ci a annoncé l'adhésion de son pays à l'Alternative bolivarienne des Amériques (ALBA), alliance progressiste dont font partie Cuba, le Venezuela et la Bolivie et son intention de s'opposer à la privatisation de l'énergie dans son pays.  Cependant Ortega n'a qu'une faible marge de manoeuvre dans son pays : élu avec seulement 38 % des voix (à cause d'une candidature sandiniste "dissidente" http://www.clacso.org.ar/difusion/institucional/asuntos-institucionales-y-juridicos/opiniones/resena.2006-10-30.5928922836/view), et minoritaire face à un parlement monocaméral de droite qui a ratifié le CAFTA (Central American Free Trade Agreement), traité de libre-échange avec les Etats-Unis, il a dû nommer Jaime Morales Carazo ex banquier et membre de la milice d'extrême droite Contra à la vice-présidence pour "rassurer les investisseurs".  Daniel Ortega et ses partisans risquent d'être tiraillés entre les engagements respectivement liés à l'ALBA et au CAFTA (le Venezuela chef de file de l'ALBA avec Cuba avait quitté la Communauté andine des nations car il estimait ne pas pouvoir travailler avec des pays signataires du CAFTA - http://www.latinreporters.com/nicaraguapol08112006imprimer.html).

L'agence cubaine Granma rappelle utilement qu'en 1990 quand il a quitté le pouvoir le Front sandiniste de libération nationale, malgré les sacrifices imposés par la guerre contre les Contra pro-américaines, avait ramené l'analphabétisme à 12 %. Aujourd'hui il est à 35 %(http://www.granma.cu/espanol/2007/enero/juev11/socialismo.html).

Le discours d'Hugo Chavez pour l'investiture de Daniel Ortega se trouve sur http://www.youtube.com/watch?v=ysAwzxqbWD8

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Vendredi 12 Janvier 2007

En réponse à la victoire électorale des démocrates hostiles à sa politique au Proche-Orient, l'administration Bush décide d'envoyer 21.500 soldats supplémentaires en Irak et a menacé de poursuivre les insurgés irakiens en Syrie et en Iran, tandis que l'armée étatsunienne intervenait dans un poste diplomatique iranien  au nord de l'Irak.

Réaction modérée mais utile du président démocrate de la commission des relations étrangères du Sénat Joseph Biden: "Si le président aboutit à la conclusion qu'il doit envahir l'Iran (...) ou la Syrie pour traquer ces réseaux, je pense que l'autorisation donnée au président de recourir à la force en Irak ne le couvrirait pas, et qu'il aurait besoin de l'autorisation du Congrès pour le faire", a-t-il dit. "Je veux juste fixer cette limite", a-t-il ajouté (Reuters).

 
 
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Mardi 09 Janvier 2007

"Pendant plus de quinze ans, des milliers de femmes ont été violées par des soudards. Avec les Tribunaux islamiques, c’était la première fois qu’elles connaissaient un semblant de paix. Et elles étaient prêtes à donner leurs vies pour le défendre." écrit la reporter de Paris-Match (4 janvier 2007 http://www.parismatch.com/actualites/lire_article.php?article_id=1538) Manon Quérouil  dans un bel article à travers lequel on comprend que la politique occidentale de soutien aux seigneurs de la guerre, en Somalie, a fini par pousser les femmes à devenir des soutiens actifs (et armés) aux islamistes.

Aujourd'hui on apprend que les Etats-Unis, qui soutenaient l'Ethiopie (laquelle tarde à retirer ses troupes), s'invitent en Somalie pour bombarder des positions islamistes (et tuent des civils au passage). Nul doute que ni la France ni aucun pays européen ne saisira le Conseil de Sécurité de ce viol de la souveraineté somalienne. Ainsi après avoir fait des Islamistes les champions de la cause des femmes, Washington fera sans doute d'eux aussi, comme des Talibans en Afghanistan, les champions de la souveraineté de leur nation humiliée. Là comme ailleurs, le réflexe du cowboy ne fait qu'accroître le chaos...

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Jeudi 28 Décembre 2006

La guerre frappe à nouveau la pauvre Corne de l'Afrique. Une fois de plus les gouvernements occidentaux qui ont joué aux apprentis sorciers brandissent la menace islamiste pour masquer leurs propres égarements : jamais au cours des quinze dernières années il n'y a eu de volonté de promouvoir une stabilité et un développement à long terme de cette zone.

 Nous avions déjà souligné dans l'Atlas alternatif (ed. Le Temps des Cerises) le risque qu'il y avait à faire de l'Ethiopie le rempart de l'Occident dans cette zone : la course aux armements que cela pouvait susciter parmi les pays et les populations qui ont des intérêts contraires à ceux d'Addis-Abeba.  Gérard Prunier dans Le Monde Diplomatique de septembre dernier (http://www.monde-diplomatique.fr/2006/09/PRUNIER/13917?var_recherche=somalie) dénonçait quant à lui l'effet d'aubaine pour les seigneurs de la guerre somaliens de la mise sur pied, avec des fonds secrets de la CIA, de l’Alliance pour le rétablissement de la paix et contre le terrorisme (ARPCT) afin de lutter contre l’Union des tribunaux islamiques (UTI). Comme en Afghanistan Washington a misé sur des seigneurs de la guerre détestés par les populations locales à ses risques et périls.

"La fuite des islamistes de Mogadiscio... ne doit pas masquer le fait que la solution pour la Somalie n'est certainement pas une occupation éthiopienne" note l'éditorial du Monde aujourd'hui, avec pour une fois, une petite dose de bon sens. En attendant, la presse occidentale s'abandonne bien à tort au plaisir éphémère de voir l'UTI quitter Mogadiscio sans trop réfléchir à l'engrenage que la carte de la guerre va déclencher dans cette zone.

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Mercredi 20 Décembre 2006

Sont-ils juste de doux rêveurs ou travaillent-ils pour quelque riche officine états-unienne ? Le Monde nous apprend dans son édition de ce jour qu'une ONG basée à Washington l'International Center on Nonviolent Conflict commercialise un jeu vidéo de stratégie dont l'objet est d'apprendre à renverser un gouvernement autoritaire, en organisant des grèves et des manifestations. Le jeu s'inspire, dit-on, de diverses expériences réelles "de l'Afrique du Sud à la Serbie, du Chili à la Géorgie". Une seule option est exclue dans ce jeu, le recours massif aux financements états-uniens, ou aux bombardements par les B52, car les auteurs du jeu sont persuadés que toutes les expériences précitées n'ont pas de causes externes : "ils s'insurgent contre l'idée que les "révolutions de couleur" dans les anciennes républiques soviétiques ont été manipulées par des officines occidentales à l'insu des populations concernées" (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-847211,0.html). Les ONG de Belgrade, de Tbilissi et de Kiev qui ont vu affluer du jour au lendemain dans leurs bureaux des ordinateurs flambants neufs, des piles de tracts gratuits et des conseillers en communication occidentaux doivent être mortes de rire.

Pour une critique des interventions "humanitaires" des ONG dans les affaires intérieures des pays ex-communistes et/ou du tiers-monde, voir l'article de Pol de Vos dans l' Atlas alternatif (http://www.letempsdescerises.net/noyau/index.php?menu_id=20&type=livre&idLivre=603), et le livre de Jean Bricmont  Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?(http://www.millebabords.org/article.php3?id_article=3572).

 
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Lundi 18 Décembre 2006
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Dimanche 10 Décembre 2006

C'est un phénomène que l'on a bien connu pendant la guerre de Yougoslavie, dans le cadre du conflit israëlo-palestinien, et dans tous les conflits où les structures gouvernantes occidentales adoptent un point de vue partial : il suffit d'un choix habile de mots pour influencer l'opinion publique dans un certain sens.

Quand des personnes se rassemblent dans la rue pour réclamer la démission du gouvernement, si ledit gouvernement est notre ennemi (comme par exemple le gouvernement de Biélorussie), on dira que "le peuple est dans la rue" (même si ces gens ne représentent qu'une minorité). En revanche si ce gouvernement est notre allié, on dira que c'est une "foule", une "masse" (par exemple les "masses arabes" quand il y a des manifestations à Gaza ou au Caire), ou une faction pour laquelle on inventera une appellation stéréotypée suivant les régions ("nostalgiques de l'ex-URSS", "fraction radicale", "personnes manipulées l'Iran, les intégristes"). La guerre des dénominations et des épithètes est la plus importante pour orienter les points de vue, et les journalistes ne sont jamais à court d'imagination. Elle suppose aussi toute une construction préalable de l'image des conflits, qui présente les alliés des gouvernants occidentaux sous un jour favorable : ceux-ci seront toujours décrits comme les "démocrates", "modernes", "jeunes", "ouverts au monde", tandis que les autres, surtout s'ils se battent pour la souveraineté de leur pays et le droit du peuple à son indépendance seront les "nationalistes", les "fanatiques", ou mieux encore "ultra-fanatiques", "ultra-conservateurs". Le système de dénigrement de l'adversaire fonctionne partout, du Nicaragua à la Chine.

En ce qui concerne le Liban en ce moment, où des centaines de milliers de manifestants réclament pacifiquement depuis plusieurs jours la démission du gouvernement pro-occidental (protégé par une garde prétorienne états-unienne http://www.voltairenet.org/article144272.html), le qualificatif magique en ce moment est "pro-syrien" (http://www.voltairenet.org/article144274.html) une appellation qui permet de dénigrer l'immense coalition qui s'est formée du Hezbollah chiite aux chrétiens libanais favorables au Général Aoun - majoritaires dans leur communauté - (comme le notait un commentateur sur le site www.quibla.net "Il y a même des Maronites dans les deux camps ! C’est dire ! ! !" - car les maronites étaient jusque là les meilleurs appuis des Occidentaux au Liban). Ces groupes soi-disant "pro-syriens" qui en fait demandent l'arrêt de l'ingérence occidentale représentent la majorité de la population ( http://happening-here.blogspot.com/). Mais les Etats-Unis et leurs alliés européens, qui ont détruit l'Irak soi-disant pour y instaurer la "démocratie", sont cette fois prêts à précipiter le Liban dans la guerre civile pour l'empêcher de la retrouver.

Pendant ce temps la Grande Bretagne, qui commande les forces de l'OTAN en Afghanistan où elle a 4 000 hommes, accuse la CIA de lui faire perdre ses batailles face aux Talibans dans le sud du pays (http://news.independent.co.uk/world/middle_east/article2062489.ece) et la France est engagée dans une guerre "clandestine" - et pourtant en ordre rangé, avec avions de combat et blindés - au Tchad et au Centrafrique dans l'indifférence médiatique générale (Jean-Dominique MERCHET - Libération - mardi 5 décembre 2006 - http://www.liberation.fr/actualite/monde/221240.FR.php ).

La banalité du néo-colonialisme au jour le jour...

 
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Mercredi 06 Décembre 2006

Hier Robert Gates, successeur de Donald Rumsfeld à la tête du Pentagone, estimait que son pays n'était pas en train de gagner la guerre en Irak . Aujourd'hui une commission bipartisane de dix parlementaires du Congrès co présidée par l'ancien secrétaire d'Etat républicain James Baker et le démocrate Lee Hamilton incite le président Bush à changer de cap et ouvrir des négociations avec la Syrie et l'Iran pour sortir de l'impasse en Irak (Reuters http://fr.news.yahoo.com/06122006/290/le-rapport-baker-prone-une-refonte-de-la-politique-americaine.html).

Pendant ce temps la candidate du Parti socialiste français en tournée au Proche-Orient retourne sa veste. Critiquée par les pro-israëliens pour avoir rencontré un député du Hezbollah et dénoncé le survol du Liban par les chasseurs israëliens, en Israël elle légitime les incursions des avions israëliens au Liban, salue la construction du mur de la honte (déclaré illégal par la Cour internationale de justice) et refuse de rencontrer les responsables palestiniens du Hamas (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2435). Par ailleurs la candidate continue de transformer ce qui n'avait été qu'un lapsus pendant le débat de l'investiture socialiste en slogan de campagne : elle exige, en violation du traité de non prolifération, que l'Iran ne puisse avoir accès au nucléaire CIVIL (ce que même Israël ne demande pas)... Pitoyable...

Pendant ce temps le candidat prévisible de l'UMP, lui, affiche toujours une position clairement pro-israëlienne.

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Mardi 05 Décembre 2006

Quatre nouvelles aujourd'hui montrent que l'Empire américain est sur des positions de repli :

- Au Venezuela : comme le note Mélenchon (http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/159/1/1/) Washington s'est senti obligé de saluer le caractère démocratique des élections et la victoire de Chavez.

- En Ukraine : le ministre des affaires étrangères favorable à l'adhésion à l'OTAN est "démissionné" par le Parlement

- Au Kosovo : la Russie, par la voix de son ambassadeur à Belgrade, pour la première fois menace d'opposer son véto à un statut qui ne recevrait pas l'accord des Serbes et des Albanais (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2006&mm=12&dd=05&nav_category=92&nav_id=38419)

- Au Liban : la mobilisation contre le gouvernement pro-occidental de Fouad Siniora ne faiblit pas. (Sans même parler, évidemment, de la situation en Irak)

 
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Lundi 04 Décembre 2006
 "Plus les Iraniens et plus les Coréens du Nord se sentiront menacés et plus ils continueront à accélérer leurs programmes d'armement nucléaire (...) Nous devons les réaccepter dans la communauté internationale", a plaidé M. ElBaradei, prix Nobel de la paix en 2005, directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) , à l'université de Kyoto hier, estimant que c'est à travers ce processus de réintégration que la communauté internationale peut espérer "changer peu à peu l'état d'esprit" de leurs dirigeants. "Nous devrions cesser de parler de changer le gouvernement" de ces pays ou d'"utiliser la force" contre eux, a-t-il ajouté. (Le Monde - http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3220,36-841599@51-677013,0.html).
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Lundi 04 Décembre 2006

Propos tenus au cours d’un débat dans une université américaine en mai 2000.  Cristovam Buarque (qui sera nommé ministre de l'Education nationale en janvier 2003, et remplacé un an plus tard) fut interrogé à propos de l'idée d' internationalisation de l’Amazonie
Un jeune Américain lança le débat en disant qu’il espèrait la réponse d’un humaniste et non pas celle d’un Brésilien Publiée par O Globo le 23 octobre 2000,  sa réponse a été reprise depuis par de nombreux journaux brésiliens et étrangers.

  "En effet, en tant que Brésilien, je m'élèverais tout simplement contre l'internationalisation de l'Amazonie. Quelle que soit l'insuffisance de l'attention de nos gouvernements pour ce patrimoine, il est nôtre.

En tant qu'humaniste, conscient du risque de dégradation du milieu ambiant dont souffre l'Amazonie, je peux imaginer que l'Amazonie soit internationalisée, comme du reste tout ce qui a de l'importance pour toute l'humanité. 
Si, au nom d'une éthique humaniste, nous devions internationaliser l'Amazonie, alors nous devrions internationaliser les réserves de pétrole du monde entier.
Le pétrole est aussi important pour le bien-être de l'humanité que l'Amazonie l'est pour notre avenir. Et malgré cela, les maîtres des réserves de pétrole se sentent le droit d'augmenter ou de diminuer l'extraction de pétrole, comme d'augmenter ou non son prix. 

De la même manière, on devrait internationaliser le capital financier des pays riches. Si l'Amazonie est une réserve pour tous les hommes, elle ne peut être brûlée par la volonté de son propriétaire, ou d'un pays. 
Brûler l'Amazonie, c'est aussi grave que le chômage provoqué par les décisions arbitraires des spéculateurs de l'économie globale. Nous ne pouvons pas laisser les réserves financières brûler des pays entiers pour le bon plaisir de la spéculation.

Avant l'Amazonie, j'aimerais assister à l'internationalisation de tous les grands musées du monde. Le Louvre ne doit pas appartenir à la seule France .
Chaque musée du monde est le gardien des plus belles oeuvres produites par le génie humain. On ne peut pas laisser ce patrimoine culturel, au même titre que le patrimoine naturel de l'Amazonie, être manipulé et détruit selon la fantaisie d'un seul propriétaire ou d'un seul pays.
Il y a quelque temps, un millionnaire japonais a décidé d'enterrer avec lui le tableau d'un grand maître. Avant que cela n'arrive, il faudrait internationaliser ce tableau.

Pendant que cette rencontre se déroule, les Nations Unies organisent le Forum du Millénaire, mais certains Présidents de pays ont eu des difficultés pour y assister, à cause de difficultés aux frontières des États-unis. 
Je crois donc qu'il faudrait que New York, lieu du siège des Nations Unies, soit internationalisé. Au moins Manhattan devrait appartenir à toute l'humanité. Comme du reste Paris, Venise, Rome, Londres, Rio de Janeiro, Brasília, Recife, chaque ville avec sa beauté particulière, et son histoire du monde devraient appartenir au monde entier.

Si les États-unis veulent internationaliser l'Amazonie, à cause du risque que fait courir le fait de la laisser entre les mains des Brésiliens, alors internationalisons aussi tout l'arsenal nucléaire des États-unis. Ne serait-ce que parcequ'ils sont capables d'utiliser de telles armes, ce qui provoquerait une destruction mille fois plus vaste que les déplorables incendies des forêts brésiliennes.

Au cours de leurs débats, les actuels candidats à la Présidence des États-unis ont soutenu l'idée d'une internationalisation des réserves florestales du monde en échange d'un effacement de la dette. 
Commençons donc par utiliser cette dette pour s'assurer que tous les enfants du monde aient la possibilité de manger et d'aller à l'école. 
Internationalisons les enfants, en les traitant, où qu'ils naissent, comme un patrimoine qui mérite l'attention du monde entier. 
Davantage encore que l'Amazonie. 
Quand les dirigeants du monde traiteront les enfants pauvres du monde comme un Patrimoine de l'Humanité, ils ne les laisseront pas travailler alors qu'ils devraient aller à l'école; ils ne les laisseront pas mourir alors qu'ils devraient vivre.

En tant qu'humaniste, j'accepte de défendre l'idée d'une internationalisation du monde. 
Mais tant que le monde me traitera comme un Brésilien, je lutterai pour que l'Amazonie soit à nous. Et seulement à nous !"

http://ecolesdifferentes.free.fr/AMAZONIE.htm

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Samedi 02 Décembre 2006

Diverses personnalités de la gauche française se sont succédées hier soir (vendredi) à la tribune d'une salle du Musée social à Paris (7 ème arrondissement) pour exprimer leur soutien au gouvernement de la République bolivarienne du Venezuela, à la veille du scrutin présidentiel de dimanche prochain. Mme Borvo-Cohen-Seat pour le Parti communiste, M. Sarre pour le Mouvement républicain et citoyen (MRC), ainsi que des représentants du Nouveau parti socialiste et de la campagne Manos fuera de Venezuela, un porte-parole de Jean-Luc Mélenchon (qui est à Caracas comme observateur des élections, voir son bel article sur http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/156/1/1/), Mme Aminata Traore, ex-ministre de la culture du Mali, et M. Maurice Lemoine, rédacteur en chef du Monde Diplomatique, ont pris la parole au cours de cette soirée, en présence des ambassadeurs du Venezuela, de Bolivie et de Cuba en France.

Tous ont insisté sur la nécessité de soutenir le mouvement lancé par les partisans d'Hugo Chavez et de veiller à ce que, au lendemain de la victoire probable de ce dernier à l'élection de dimanche, un nouveau coup d'Etat ne soit pas organisé par l'opposition revancharde comme en 2002. Le risque existe car déjà des stocks de T-shirts noirs avec la mention "fraude" ont été saisis, ce qui laisse présager de l'organisation de manifestations anti-Chavez dès lundi, dans le style "révolution orange" ukrainienne (c'est-à-dire un mouvement sponsorisé et encadré par des organismes états-uniens). Les pressions sur le Venezuela sont énormes, car les Etats-Unis et leurs alliés de l'oligarchie locale ont conscience que la révolution conduite à Caracas, qui conduit à l'alphabétisation et à la prise en charge médicale massives des plus pauvres, ainsi qu'au retour à la souveraineté politique et économique du pays, redonne de l'espoir aux autres pays du Tiers-Monde. L'administration Bush aujourd'hui est prête à employer contre la révolution bolivarienne les moyens qu'elle mettait en oeuvre jadis contre la révolution cubaine. La presse bourgeoise aux Etats-Unis et en Europe (Le Monde, Libération, France Inter, El Pais, etc) ne manquent pas une occasion de diffamer Hugo Chavez et sa politique.

Il est donc indispensable, pour soutenir le combat pour la dignité du peuple vénézuelien et de toute l'Amérique latine en pleine ébullition politique actuellement, que les gens dans nos pays riches se mobilisent pour que le résultat des élections de dimanche prochain soit respecté et que, si le peuple vénézuélien réélit Hugo Chavez, cette victoire ne lui soit pas dérobée.

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Jeudi 30 Novembre 2006

Les diplomaties du Tiers-Monde multiplient les fronts communs contre l'exploitation occidentale.

Le 17 septembre dernier s'était tenu à La Havane le 14 ème sommet des non-alignés qui avait permis aux 118 pays membres de définir des positions communes notamment sur la réforme de l'ONU.

Les 4 et 5 novembre 2006 s'est tenue la troisième édition du Forum de Coopération Chine-Afrique (créé en 2000) réunissant 48 pays africains à Pékin. Bilan de la réunion - outre son impact symbolique et médiatique - : pour Pékin un soutient à son refus de reconnaître Taiwan, et 16 accords commerciaux avec 12 entreprises chinoises pour un montant de 1,9 milliards de dollars (sur un volume de commerce actuel de 50 milliards) mais aucun contrat pétrolier (http://fr.allafrica.com/stories/200611060888.html), pour l'Afrique un engagement de la Chine à multiplier par 2 son aide, une série de prêts bonfiés pour 3 milliards de dollars, et quelques diminutions de dettes (AFP 4 novembre http://fr.biz.yahoo.com/04112006/202/sommet-sino-africain-sans-precedent-pekin.html).

Aujourd'hui s'est achevé à Abuja au Nigeria le premier sommet Afrique-Amérique du Sud qui a surtout servi de tribune à des prises de position contre la politique occidentale. Le sommet devrait se réunir tous les trois ans (AFP http://fr.news.yahoo.com/30112006/202/le-sommet-afrique-amsud-plaide-pour-une-meilleure-repartition-des.html).

Les mobilisations du Tiers-Monde se multiplient tandis qu'un nouveau pays d'Amérique latine, l'Equateur, vient de basculer à gauche (http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/6184854.stm).

 
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Mercredi 29 Novembre 2006

A signaler, un article intéressant sur les pertes militaires états-uniennes en Irak depuis 2003. Evaluées officiellement à 3 000 hommes tués, ce chiffre pourrait être en réalité de 15 000 voire 25 000 sur les 144 000 soldats états-uniens présents en Irak. Le bilan réel des guerres n'est généralement connu que longtemps après. Ainsi, une association d'anciens combattants de la guerre du Vietnam aux Etats-Unis a-t-elle récemment réévalué à 78 000, au lieu des 58 182 officiellement reconnus, le bilan des pertes états-uniennes pendant cette guerre - source www.albasrah.net .

A noter aussi qu'en ce moment le Premier Ministre du gouvernement collaborationniste irakien, Maliki, fait l'objet de nombreuses critiques de la part du gouvernement Bush, critiques dont la grande presse occidentale se fait l'écho. Selon des sources irakiennes de Falouja l'occupant étatsunien préparerait un coup d'Etat contre son protégé, accusé de se rapprocher trop nettement de Damas et de Téhéran - source http://www.quibla.net/iraq2006/Iraq9.htm.

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Lundi 27 Novembre 2006

Une séance de dédicaces de l'Atlas alternatif a eu lieu au Salon du Livre de Pau (stand du Temps des Cerises) les 25 et 26 novembre 2006. Le coordinateur de l'Atlas, Frédéric Delorca, a été interviewé par la radio occitaniste locale Radio Pais (http://www.radio-pais.com/), une occasion de revenir brièvement sur les guerres de la mondialisation et la nécessité d'organiser une résistance citoyenne.

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Mardi 21 Novembre 2006

Quand quelques centaines de personnes se rassemblent à Minsk pour exiger l'annulation du scrutin présidentiel en Biélorussie, tous les médias occidentaux sont présents, espérant la chute de leur vieil adversaire Loukachenko.

En revanche, le bras de fer autour des élections mexicaines n'intéresse guère. Ce qui n'est guère surprenant car ceux qui contestent les élections, là-bas, sont de gauche.

Ils étaient à Mexico des dizaines de milliers hier à proclamer symboliquement vainqueur de l'élection du 2 juillet dernier Andrés Manuel López Obrador, après que le Tribunal électoral ait au contraire estimé que son adversaire de droite l'a emporté de 0,56 points (http://www.jornada.unam.mx:8080/ultimas/asume-amlo-y-anuncia-plan-de-20-puntos).

Le programme en vingt points du président inclut notamment le refus de privatiser l'industrie pétrolière, un revenu alimentaire minimum pour tous les Mexicains, l'accès de tous à la santé (dans un pays où la moitié des gens n'ont pas de sécurité sociale), la réforme de la constitution et des médias, l'interdiction d'augmenter les impôts sur les pauvres, la gestion du problème migratoire dans le souci de protéger les émigrés aux Etats-Unis des mauvais traitements.

Par ailleurs, le journal La Jornada mentionne à Guadalajara deuxième ville du pays une forte répression policière contre des paysans qui organisaient une manifestation en marge des commémorations du 95 ème anniversaire de la révolution mexicaine , et des  actions zapatistes au Chiapas (http://www.jornada.unam.mx:8080/ultimas/protestas-zapatistas-en-18-puntos-de-carreteras-chiapanecas), tandis que la situation reste insurrectionnelle dans l'Etat d'Oaxaca.

 

 

 

 

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Dimanche 19 Novembre 2006

Deux textes à rapprocher pour comprendre notre époque dans sa perspective historique.

Un extrait du roman ironique anti-colonialiste de l'écrivain socialiste (à l'époque ça signifiait "révolutionnaire")  Octave Mirbeau  Le jardin des supplices (1898)  :

"J'ai inventé une balle... Elle est extraordinaire. Et je l'appelle la balle Dum-Dum, du nom du petit village hindou où j'eus l'honneur de l'inventer.

- Elle tue beaucoup ? ... plus que les autres ? ... demanda Clara.

- Oh ! chère miss, ne m'en parlez pas ! ... fit le capitaine en riant..; C'est incalculable ! (...) je l'ai expérimentée moi-même... J'ai fait placer douze Hindous...

- Vivants ?

- Naturellement ! ....L'empereur d'Allemagne, lui, pratique ces expériences sur des cadavres... Avouez que c'est absurde et tout à fait incomplet... Moi j'opère sur des personnes, non seulement vivantes, mais d'une constitution robuste et d'une parfaite santé.... Au moins on voit ce que l'on fait et où l'on va... Je ne suis pas un rêveur, moi... je suis un savant !...

- Mille pardons, capitaine !... continuez donc....

- Donc j'ai fait placer douze Hindous, l'un derrière l'autre, sur une ligne géométriquement droite... et j'ai tiré....

- Eh bien... interrompit Clara

- Eh bien, délicieuse amie, cette petite Dum-Dum a fait merveille... Des douze Hindous, il n'en est pas resté un seul debout !... La balle avait traversé leurs douze corps qui n'étaient plus, après le coup, que douze tas de chair en bouillie et d'os littéralement broyés... Magique, vraiment ! et jamais je n'avais cru à un aussi admirable succès...

- Admirable, en effet et qui tient du prodige.

- N'est-ce pas ? ...

Et, songeur, après quelques secondes d'un silence émouvant...

- Je cherche, murmura-t-il, confidentiellement... je cherche quelque chose de mieux.... quelque chose de définitif ... je cherche une balle... une petite balle qui ne laisserait rien de ceux qu'elle atteint"

Le Jardin des supplices, Folio Classique p. 119-120

A comparer avec cette info récente :

"Anwar Abou Houli a 43 ans et a été brancardier pendant des années à Deir Al Balah, au volant des ambulances pendant les incursions militaires. Mais le matin de ce 19 juillet, alors qu’il porte secours aux victimes d’une explosion dans le dédale des ruelles étroites de Mughazi Camp, survient quelque chose : un engin tombe du ciel, probablement lancé par un drone israélien. Il plane devant lui avec un léger sifflement, il ne fait aucun bruit même quand il touche terre. Tout d’un coup la détonation : Anwar se retrouve par terre, une jambe coupée à la hauteur du tibia, le corps lacéré par des coupures microscopiques et par une poudre qui semble rester sous la peau, en le brûlant. Pendant le transport à l’hôpital, la poudre lui ronge la peau, coagule les vaisseaux sanguins, nécrose les tissus, comme si elle les « vieillissait ». Les médecins se retrouvent impuissants face à la nécrose rapide et ne peuvent qu’amputer, sans trouver d’éclats qui expliquent les coupures et les brûlures (...)

Aujourd’hui les « nouvelles armes » expérimentées sur les Palestiniens pendant l’opération militaire israélienne « Pluie d’été » pourrait avoir un nom. Le noyau d’enquêtes réalisées par Rainews24, qui s’est rendu à Gaza, a identifié, dans un projet étasunien de bombes à diamètre réduit associées au Dime, le Dense inert metal explosive, l’explication plausible des mystérieuses blessures rencontrées. Le Dime serait une typologie de munitions dites à létalité concentrée, un produit des exigences de la « guerre au terrorisme ». Les premiers prototypes devaient être disponibles entre juin et juillet exactement. Il est probable que Gaza ait fourni le meilleur scénario pour une expérimentation sur le champ de bataille, pendant des semaines de relative inattention médiatique à cause des bombardements du Liban.

Des analyses scientifiques indépendantes commanditées aux laboratoires de l’université de Parme par Rainews24 sur des fragments et des poussières fournies par les médecins de Gaza ont confirmé la présence de carbofibre et de tungstène, les deux éléments caractéristiques du Dime. " (Il Manifesto, 14 octobre 2006 repris sur http://www.protection-palestine.org/impression3817.html)

 

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Dimanche 19 Novembre 2006
Le 19 novembre 2006, le colonel Kadhafi a rejeté l'idée d'un envoi de troupes onusiennes au Darfour, affirmant que cela représenterait un danger pour le Soudan et les pays voisins.

"Ne répondez pas aux appels de l'Occident et des Européens", a-t-il éclaré aux parties signataires d'un protocole d'accord au Soudan. "Ils versent sur vous des larmes de crocodiles. Ne les croyez pas, (parce qu'ils visent) à vous contrôler et à vous coloniser" (AFP).

Et encore Kadhafi est censé s'être réconcilié avec les Etats-Unis...

 

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Dimanche 19 Novembre 2006
Frédéric Delorca, Diana Johnstone et Bruno Drweski étaient au salon "A la Rencontre du Livre" de Maromme (76) hier après-midi pour un débat autour de l'Atlas alternatif. Divers sujets ont été abordés, notamment : les moyens de contrôle des citoyens sur la politique extérieure, le desserrement de l'étau de l'Union européenne sur nos institutions, la première guerre de la globalisation en Yougoslavie, la résistance irakienne depuis 2003, les pressions occidentales sur le Soudan, la crise palestinienne, le Venezuela.



Une séance de dédicace de l'Atlas alternatif, de la Croisade des Fous (Diana Johnstone) et de La Grande Braderie à l'Est (Bruno Drweski) s'en est suivie.

Une séance de dédicaces de l'Atlas aura lieu au prochain Salon du livre de Pau les 25 et 26 novembre prochains.

 

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Vendredi 10 Novembre 2006

Un point de vue assez juste exprimé par Patrick Keridan sur http://esprit-europeen.fr/lectures_esdl_geopo.html#immarigeon :

" "Au secours, Bush s'en va et Hillary revient ! " pourrait-on s'écrier en ce début novembre 2006 au vu des résultats des élections de mi-mandat aux États-Unis. Sauf retournement, causé par exemple par une nouvelle "opportunité" terroriste de grande ampleur, les "neo-cons", et avec eux le parti républicain au pouvoir ne passeront pas le cap des prochaines élections présidentielles dans deux ans. Du point de vue européen cela n'est pas une bonne nouvelle, car ce sont précisément la fureur et la bêtise guerrière de l'équipe en place, sa rigidité puritaine, sa difficulté à mettre de l'huile dans les rouages qui ont incité, un bref instant, les Européens à se ressaisir, à constituer un axe de résistance, Paris-Berlin-Moscou, pour dire non à Bush et à sa coalition de laquais atlantistes."

 

 

 

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Jeudi 09 Novembre 2006

Mercredi 8 novembre 2006 à 8 h du matin, sur Aligre FM (93.1 Mhz en région parisienne), l'émission de Florence Matton "Voix contre oreille" a été consacrée à L'Atlas alternatif. D'autres émissions  sur cette radio devraient prochainement parler de ce livre.

 
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