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7 juin 2007 4 07 /06 /juin /2007 00:06

Le lobby de la guerre en Irak - les néo-conservateurs, les évangélistes, les sionistes, les deux grands partis politiques des Etats-Unis (dont le Congrès a appelé à l'intervention contre le "génocide" dès 2004 à la presque unanimité http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/3918765.stm), M. Blair, M. Kouchner et son nouvel ami M. Sarkozy - sont mobilisés ce printemps pour provoquer une intervention militaire au Darfour. Cible de l'opération : le gouvernement trop "non-aligné" de Khartoum, et, derrière lui, la Chine.

M. Sarkozy est chargé aujourd'hui, le 7 juin, de présenter son projet de "corridors humanitaires" devant le G8, et d'infléchir la doctrine européenne, jusque là plutôt réservée sur l'intervention au Soudan (http://www.alterinfo.net/index.php?action=breve&id_article=652760).

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, fidèle vassal de Washington, y est allé aussi de son petit geste, en nommant au poste de conseiller spécial pour la prévention des génocides (AFP 30 mai) le professeur Francis Deng, un Soudanais du Sud, directeur du Sudan Peace Support Project à l'Institut américain pour la paix (U.S. Institute of Peace, USIP, financé par le gouvernement américain, M. Bush nomme des membres de son comité directeur - http://www.danielpipes.org/usip.php), directement lié aux lobbies interventionnistes (voir par exemple sa conférence au Musée de l'Holocauste de Washington à l'invitation de la Coalition for Darfur le 19 octobre 2005 http://www.warandfaithinsudan.com/links.htm)

Dans un article récent, F. William Engdahl, un spécialiste du pétrole publié chez l'excellent éditeur de gauche anglais Pluto Press, démontait l'accusation de "génocide" adressée au gouvernement de Khartoum, et révélait les enjeux pétroliers de l'interventionnisme américain dans cette guerre civile (http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2876&lg=fr).

Sur le terrain, de nombreuses ONG humanitaires s'opposent au dispositif militaire des corridors. Le Tchad aussi, bien qu'allié à la France, et qui accueille de nombreux réfugiés, a fait connaître son refus (Reuters 5 juin). Le gouvernement soudanais quant à lui négocie avec l'Union africaine un aménagement de la force de paix que l'UA entretient déjà sur place (Reuters 6 juin).

Du coup, les interventionnistes occidentaux semblent hésiter. Si Washington demande toujours un durcissement des sanctions, le Dr Kouchner vient de reconnaître, concernant le système des couloirs humanitaires, qu'il n'est "pas du tout sûr qu'on puisse le faire" (AFP 6 juin)... 

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 19:02

Les grands médias occidentaux évoquent brièvement ces derniers jours les combats entre ceux qu’ils appellent les « frères ennemis du Fatah et du Hamas ». Mais cette terminologie commode permet de masquer les ingérences extérieures occidentales orchestrées pour miner l’unité du peuple palestinien.

 

 

 

 

L’actuelle crise qui déchire la Palestine s'enracine dans l'échec du ministre de l'intérieur du nouveau gouvernement d'unité nationale Fatah-Hamas, Hani al-Kawasmeh, à obtenir la soumission de Mohammed Dahlan, chef de la garde présidentielle et conseiller de la sécurité nationale, ainsi que de Rachid Abou Chbak, chef de la sécurité du président Abbas, tous deux membres du Fatah, ce qui a entraîné sa démission le 17 mai. (http://www.haaretz.com/hasen/spages/859556.html )

Dans la même semaine, pour prêter main forte à Dahlan et Abou Chbak, Israël a autorisé l’entrée à Gaza de 500 soldats palestiniens fraîchement entraînés sous coordination états-unienne en Egypte. Et, pour faire bonne mesure, dans la nuit du 23 au 24 mai, le gouvernement israélien, manifestait son respect de la démocratie palestinienne en faisant arrêter une trentaine de membres du Hamas dont les maires de Naplouse, Tulkarem, Qalqilya (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2641), puis, le 26 mai, bombardait les locaux utilisés par la Force exécutive, une force de police du ministère de l'intérieur fondée par un membre du Hamas, et procédait à l’arrestation de ministres du gouvernement palestinien (http://www.liberation.fr/actualite/monde/256327.FR.php ).

En fait le président officiel de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, est cantonné dans une situation d’impuissance. L’homme fort en Palestine est Mohammed Dahlan, l’homme imposé à Abbas par Washington et les autorités israéliennes, et qui bénéficie de leur soutien militaire. Selon divers analystes comme Mark Perry (http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6838&type=analyse&lesujet=R%C3%A9formes ), Dahlan était en fait la dernière carte dont disposait Washington pour faire échouer le plan de réconciliation patronné par les Saoudiens, dont la clé était de faire passer toutes les forces de police sous la coupe d’un ministère de l’intérieur politiquement neutre. Pour le journaliste Tony Karon (cité sur http://www.alterinfo.net/Un-Pinochet-palestinien-en-marche-_a8855.html), Mohammed Dahlan est une sorte de Pinochet palestinien qui a engagé un coup de force contre le gouvernement d’unité nationale Fatah-Hamas.

Son action s’inscrit plus largement dans le cadre d’une opération planifiée en 2006 par Elliot Abrams, vice-conseiller à la sécurité nationale de George W. Bush, néoconservateur, et qui consistait à déverser des millions de dollars et de munitions sur les services de sécurité présidentiels palestiniens pour en faire une force à leur service et au service d’Israël face aux élus du Hamas (parti majoritaire) - http://www.ism-france.org/news/article.php?id=6838&type=analyse&lesujet=R%C3%A9formes .

Abrams en tant que Secrétaire d’Etat adjoint aux droits de l’homme et aux affaires humanitaires puis Secrétaire d’Etat adjoint aux affaires interaméricaines sous Reagan a été souvent accusé d’implication dans l’action des escadrons de la mort et de la Contra en Amérique centrale dans les années 1980 (http://en.wikipedia.org/wiki/Elliott_Abrams).

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 17:30

Tandis qu'au Venezuela l'oligarchie et les Etats-Unis organisent des manifestations de protestation contre le refus de renouvellement de la concession de la chaîne de TV putchiste RCTV, les ingérences états-uniennes se multiplient aussi en Bolivie.

Le chef du groupe parlementaire du Mouvement pour le socialisme (MAS), parti majoritaire dans ce pays, Gustavo Torrico,  a dénoncé la rencontre organisée le 24 mai à Sucre, à 650 km au sud-ouest de La Paz par Philip S. Goldberg, ambassadeur des Etats-Unis avec sept membres de la Cour suprême de Justice bolivienne. L'ambassadeur a par ailleurs mis en cause le procès intenté contre trois magistrats du tribunal constitutionnel  (http://www.granma.cu/espanol/2007/mayo/vier25/acusan-a-ee-uu-de.html). Dans une déclaration récente le président Morales a accusé USAID, agence américaine spécialisée dans le soutien aux alliés de la Maison Blanche (cf Atlas alternatif) d'avoir versé 300 millions de dollars au pouvoir judiciaire, ce que Ph. Goldberg a démenti (http://www.milenio.com/index.php/2007/05/24/72512/), mais ce dernier a confirmé qu'USAID avait organisé une enquête dans les organes du pouvoir bolivien et qu'un accord de coopération technique existait entre Washington et les institutions judiciaires boliviennes(http://www.eldiario.net/noticias/nt070525/2_07plt.php).

Le tribunal constitutionnel, qui est un des bastions de la droite bolivienne, a invalidé il y a quelques semaines la nomination de quatre magistrats à la cour suprême par Evo Morales en décembre dernier (http://actualidad.terra.es/nacional/articulo/morales_eeuu_poder_judicial_1600108.htm)

M. Goldberg a une certaine expérience de l'ingérence états-unienne puisqu'il fut avec Richard Holbrooke, un des artisans des accords de Dayton qui ont fait de la Bosnie-Herzégovine une colonie sous administration de l'ONU (http://lapaz.usembassy.gov/english/ambassador.htm).

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 15:43

A signaler dans le principal quotidien sénégalais Le Matin du 20 mai 2007, un article de présentation de l'Atlas alternatif intitulé "Le monde à l'heure de la globalisation impériale" (article repris sur Internet http://www.sudonline.sn/spip.php?article2934) .

L'Atlas alternatif et son blog sont également cités dans le journal réunionais Témoignages du 18 mai 2007 (p. 8) - http://www.temoignages.re/article.php3?id_article=22184

Notre travail collectif étant destiné à faire circuler les informations alternatives saisies sous l'angle d'une résistance globale et progressiste, et à faire connaître les réseaux qui les diffusent, auprès d'un public large, y compris parmi les lecteurs qui n'ont pas accès à Internet où qui ignorent les adresses des sites utiles, il est très important pour nous d'obtenir des mentions dans la presse écrite. Merci donc à nos lecteurs de continuer à nous y aider, et de nous signaler les citations de l'Atlas alternatif qu'ils croiseront dans les journaux.

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 06:23

La révolution vénézuélienne se poursuit. Le 1er mai le président Chavez a annoncé l'augmentation du salaire minimum de 20 % pour le fixer à 286 dollars (chiffre le plus élevé d'Amérique latine). Il a par ailleurs fait occuper les gisements pétroliers de l'Orénoque, exploités par les multinationales étrangères et qui vont être nationalisés.

Au niveau international, le 2 mai le président Chavez a fait part de son intention de transformer l'Alternative bolivarienne (http://www.alternativabolivariana.org/) créée par le Vénézuela, Cuba et la Bolivie en une confédération. Par ailleurs le projet de Banque du Sud, lancé en février et soutenu par le Vénézuela, le Paraguay, l'Argentine, l'equateur et la Bolivie a progressé après le ralliement du Brésil. Le 11 mai les ministres de l'économie des pays membres se sont réunis à Rio de Janeiro. Par ailleurs le Vénézuela ayant payé sa dette au Fonds monétaire international s'est retiré de cette institution qui opprimé le peuple vénézuélien pendant deux décennies.

Suite à la décision du gouvernement vénézuélien de de ne pas renouveler la concession à RCTV, la chaîne de télévision qui a soutenu le coup d'Etat de 2002, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) mène une campagne contre le gouvernement vénézuélien(http://www.voltairenet.org/article148007.html). Les forces de droite au Parlement européen, du Parti populaire européen (aiguillonnées par le Parti populaire d'Aznar) dont une délégation était récemment à Caracas pour y rencontrer leurs alliés de la bourgeoisie locale, tentent de faire adopter une résolution anti-Chavez mais n'obtiennent pas, pour le moment, le soutien des sociaux-démocrates, selon l'ambassadeur de Caracas auprès de l'UE (http://larepublica.es/spip.php?article5496). Jean-Luc Mélenchon sur son blog expose très bien les données juridiques et politiques de l'affaire RCTV (http://www.jean-luc-melenchon.fr/article/blogview/228/1/1/) - voir aussi le site du Cercle bolivarien de Paris (http://cbparis.free.fr/). 

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 05:09

En avril 2007 on apprenait que la Russie dans le cadre du Forum des pays exportateurs de gaz à Doha avait proposé la création d'un cartel des producteurs de gaz sur le modèle de l'OPEP. Les producteurs occidentaux (Norvège, Canada, Pays-Bas) s'y sont opposés ainsi que l'Azerbaïdjan, mais l'Asie centrale pourrait suivre ainsi que l'Iran (http://jamestown.org/edm/article.php?article_id=2372085).

Ce mois-ci les Russes ont également marqué des points auprès de leurs alliés d'Asie centrale ce mois-ci puisqu'un accord est en passe d'être signé entre la Russie, le Turkménistan et le Kazakhstan pour la construction en 2008 d'un gazoduc d'exportation des ressources énergétiques de la Caspienne. L'Union européenne et les Etats-Unis, inquiets de l'importance énergétique prise par la Russie, soutiennent l'idée d'un gazoduc allant du Turkménistan à l'Azerbaïdjan via la mer Caspienne. Au même moment, dans le cadre d'un sommet énergétique en Pologne, les présidents polonais, ukrainien, lituanien, géorgien et azerbaïdjanais ont discuté vendredi de nouvelles voies d'exportation d'énergie contournant la Russie (AFP 12 mai 2007).

En Afrique aussi il est question de cartel, mais en matière de production de diamant cette fois. Le processus de création de l`Association de producteurs africains de diamants (ADPA) entre l`Angola, le Botswana, la République démocratique du Congo (RDC), la Namibie et l`Afrique du Sud semble assez avancé, Ces pays sont à l`origine de plus de 55% de la production mondiale de diamants, ce qui inquiète les Européens (AngolaPress 8 mai 2007). L'exportation de diamants bruts ne permet pas aux nationas africaines de constituer une plus-value utile pour leur population. Des pays comme le Congo sont de plus en plus dans des logiques de rapport de force avec les multinationales et les pays du Nord consommateurs de leurs ressources minières (http://www.un.int/drcongo/mining.htm).

 

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 04:34
La bataille de Mogadiscio menée par les troupes éthiopiennes en Somalie le mois dernier contre les milices islamistes n'a guère fait l'objet d'une couverture médiatique en Occident. Elle a pourtant été d'une intensité dramatique, contraignant 400 000 habitants à fuir la ville dans la détresse et le dénument. L’Allemagne, actuellement présidente de l’UE, a fait écrire par son ambassadeur en Somalie, Walter Lindner une lettre condamnant l’usage indiscriminé de frappes aériennes et d’artillerie lourde dans les zones densément peuplées de la capitale, le blocage délibéré d’aliments et de fournitures humanitaires dont il y a un besoin urgent, et le bombardement d’hôpitaux, mais les Occidentaux s'apprêteraient à valider à nouveau dans le cadre des Nations-Unies en juin l'ingérence éthiopienne comme ils l'avaient fait en décembre. Human Rights Watch a détaillé la manière dont le Kenya et l’Éthiopie ont transformé la corne de l'Afrique en "Guantánamo africain", selon une expression du Guardian, par les kidnappings, les transferts extraordinaires, les prisons secrètes et le grand nombre de disparus (http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2522&lg=fr).  
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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 03:52

Après avoir songé à choisir l'ex-mitterrandien Hubert Védrine comme ministre des affaires étrangères, le nouveau président français Nicolas Sarkozy a finalement opté pour Bernard Kouchner, star médiatique, ex-ministre socialiste, fondateur de Médecins du monde. B. Kouchner, chantre de l'interventionnisme occidental, notamment au Darfour (http://www.reunir.asso.fr/article.php?id_article=57) a été également administrateur de l'ONU au Kosovo de juin 1999 à janvier 2001. Affichant sa sympathie pour les nationalistes albanais de l'UCK, qui oeuvraient par la violence à la création d'un Kosovo monoethnique, il les avait à cette époque intégrés au système institutionnel, notamment au sein de la police créée par la MINUK sous le nom de Corps de protection du Kosovo, conformément aux voeux de Washington (http://www.assemblee-nationale.fr/11/cr-cdef/99-00/c9900034.asp). Bernard Kouchner a ensuite approuvé toutes les guerres états-uniennes, notamment celle d'Irak (AFP 14 mai 2007 http://209.157.64.200/focus/f-news/1833531/posts).

Selon Le Canard enchaîné, la nomination de M. Kouchner résulterait d'une intervention directe de Roger Cukierman, président sortant du Conseil représentatif des institutions juives de France, auprès de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2634).

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 03:35

Le Rwanda a intenté en avril une action devant la Cour internationale de justice (CIJ) contre la France  qu'il accuse d'enfreindre le droit international en cherchant à poursuivre le président Paul Kagamé et certains de ses proches. (Reuters 19 avril 2007)

Un débat complexe - mais peu médiatisé - se poursuit dans les cercles de spécialistes et au Tribunal pénal international - TPI Rwanda (une instance encore plus contestable dans son fonctionnement que le TPI Yougoslavie, c'est tout dire) sur la nature du régime politique instauré par le Front Patriotique rwandais, allié des Etats-Unis qui a conquis le Rwanda en 1994 et porté la guerre au Congo. Celui que certains accusent d'être un "Khmer noir" (http://www.voltairenet.org/article3136.html ) serait à l'origine de l'assassinat des présidents hutus rwandais et burundais en avril 1994, comme l'avait suggéré l'article de Chris Black sur le Congo dans l'Atlas alternatif. Le volumineux rapport du juge Bruguières, dont une partie est accessible sur http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=7301  en Français et sur http://cirqueminime.blogcollective.com/blog/_archives/2006/12/16/2577762.html  en anglais, va dans ce sens.

Par ailleurs en mai se déroule le procès à la cour d'assise de Bruxelles du major Bernard Ntuyahaga, accusé d`avoir participé au massacre de 10 paras belges le 7 avril 1994 à Kigali. Il fait l'objet d'une médiatisation importante, notamment via la presse angolaise (AngolaPress), dans les milieux de réfugiés hutus (http://www.rdrwanda.org/) qui souhaitent y faire entendre leur propre version de l'histoire.

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 12:48

 Deal entre le Maroc et Israël, sur le dos des Sahraouis et des Palestiniens

Les activités diplomatiques entre le Maroc et Israël se sont fortement accélérées ces derniers temps, malgré le fait de que le Maroc ait rompu les relations avec Jérusalem il y a six ans. Des sources sahraouies affirment avoir des preuves montrant que le Maroc a offert le rétablissement des relations diplomatiques avec Israël en échange d’un fort lobbying israélien en faveur de la politique de Rabat sur le Sahara Occidental.

En effet, la presse israélienne a révélé cette semaine que les relations entre les deux pays sont en train de se dégeler. Avant le début de l’Intifada palestinienne il y a six ans, le Maroc était parmi les rares pays arabes à avoir des relations formelles et cordiales avec Jérusalem. De plus, le Maroc a été traditionnellement  l’un des abris les plus sûrs pour les juifs dans le monde arabe. En solidarité avec les Palestiniens, le Maroc a pourtant fermé sa représentation officielle en Israël et rompu toute relation diplomatique.

Selon le quotidien israélien Maariv, la solidarité de Rabat n’était cependant que superficielle. Depuis 2003, il y a eu des contacts réguliers au plus haut niveau entre les deux pays. En septembre 2003, le roi Mohammed VI a même reçu l’alors Ministre israélien des Affaires étrangères, Sylvan Shalom, dans l’un de ses palais de vacances pour des conversations politiques.

Le quotidien affirme avoir des informations indiquant que le Maroc pourrait être maintenant « en train de rétablir ses relations avec l’Israël ». Il remarque certains voyages secrets à Jérusalem par de hauts responsables marocains, se réunissant discrètement avec des fonctionnaires du Ministère des Affaires étrangères. « Les Marocains signalent qu’ils sont prêts à dégeler le blocage politique avec l’Israël », a indiqué une importante source politique d’après Maariv.

Les mêmes sources ont aussi révélé le « prix » marocain pour le rétablissement des relations. Le maquignonnage comprend la garantie par le gouvernement israélien de « promouvoir les intérêts marocains » dans la communauté internationale. Les sources israéliennes n’ont pas donné plus de détails.

Mais d’autres sources, outre-Atlantique, affirment avoir vu les premiers résultats de ce maquignonnage israélo-marocain. À Washington, « Israël et les lobbyistes juifs » ont augmenté la pression sur le gouvernement US pour qu’il accepte le prétendu plan marocain d’autonomie pour le Sahara Occidental –l’ancienne colonie espagnole occupée par le Maroc depuis 1976 malgré de nombreuses protestations des Nations Unies. Le plan d’autonomie controversé s’oppose aux demandes des Nations Unies d’un referendum d’indépendance au Sahara Occidental et propose par contre faire du territoire disputé une province marocaine autonome.

D’après des sources des milieux du lobby pro-sahraoui aux USA, leurs efforts pour soulever la question du Sahara Occidental au Congrès et au Sénat US ont de plus en plus rencontré un « soutien américain juif et israélien aux initiatives marocaines concernant le Sahara Occidental » de plus en plus actif.

Rien que le mois dernier, avant que le Conseil de Sécurité des Nations Unies discute les diverses solutions au conflit du Sahara Occidental, le président US George W. Bush a reçu une lettre soutenant fermement les points de vue marocains, signée par presque 170 membres du Congrès. Les congressistes demandaient au président Bush d’adopter la proposition marocaine afin d’assurer que le Maroc pourrait continuer ses efforts pour combattre le terrorisme dans la volatile région du Nord de l’Afrique.

Il n’y a pas longtemps, la pression exercée surla Maison Blanche par des politiciens du Sénat et le Congrès américains était dominée par les points de vue pro-sahraouis. Les congressistes Donald Payne et Joseph Pitts ont longtemps conduit avec succès la lutte pour convaincre à la Maison Blanche de rester sceptique envers une solution imposée par le Maroc. Mais ces derniers mois, les analystes politiques dans la capitale US estiment que « Washington s’est déplacé vers la position marocaine ».

Les sources pro-sahraouies à Washington ont aujourd’hui confirmé à afrol News ces observations. Les rumeurs dans la capitale US disent que « les Marocains se sont engagés à reconnaître officiellement Israël en échange du succès de leur ‘plan d’autonomie’ ». Ceci, toukours selon les mêmes rumeurs, expliquerait qu’« Israël est toujours le commun dénominateur du soutien au Maroc à Washington, non pas seulement dans le Congrès mais aussi dans les groupes de réflexion (think tanks), dont la plupart sont connectés au même lobby ».

Les fonctionnaires sahraouis contactés par afrol News n’ont pas voulu commenter la question, signalant que de larges parties de la communauté juive aux USA soutenaient et sympathisaient avec la cause sahraoui.

Cependant les activistes sont très inquiets devant les tentatives du Maroc pour rompre l’isolement diplomatique qu’il a connu jusqu’ici dans le conflit du Sahara Occidental. Mais d’après Ronny Hansen, président du Comité Norvégien de Soutien au Sahara Occidental, « ce ne devrait être une surprise pour personne de voir ces pays [Maroc et Israël] coopérer étroitement ».
 « Tous les deux maintiennent des occupations illégales et brutales sur des pays voisins, avec le soutien de pays plus puissants tels que les USA et la France », a-t-il dit à afrol News. « Malgré toute l’expérience d’Israël pour ce qui est d’esquiver les lois internationales et les critiques de son occupation, le Maroc a probablement beaucoup à apprendre aux Israéliens : il est difficile d’égaler le régime marocain pour ce qui est de la tromperie, de la manipulation des faits et du double langage orwellien. C’est vraiment une alliance impie qui n’apportera que plus de malheur dans la région », a averti l’activiste.

La comparaison et les avertissements ne sont pas exagérés. Dans les années 1980, au moment où le Maroc a bâti son mur à travers le désert pour séparer ses troupes des combattants pour l’indépendance du Polisario, des ingénieurs et des experts israéliens ont joué un rôle central dans la planification et la cnstruction, comme l’ indique un nombre croissant de preuves.

 Afrol News, 10 mai 2007

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Source : http://www.afrol.com/articles/25374 <http://www.afrol.com/articles/25374Traduit>
Traduit <http://www.afrol.com/articles/25374Traduit> de l’anglais par Nuria Álvarez Agüí et révisé par Fausto Giudice, membres de Tlaxcala <http://www.tlaxcala.es/> , le réseau de traducteurs pour la diversité linguistique. Cette traduction est en Copyleft pour tout usage non-commercial : elle est libre de reproduction, à condition d'en respecter l’intégrité et d’en mentionner sources et auteurs.
URL de cet article : http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=2680&lg=fr

 

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