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7 septembre 2007 5 07 /09 /septembre /2007 21:33

Dans les Balkans les Occidentaux gardent deux objectifs : intégrer la Serbie dans l'OTAN et obtenir l'indépendance du Kosovo.

Pour atteindre le premier objectif, toujours le même élément de chantage : pas d'entrée dans l'Union européenne (UE), sans adhésion préalable à l'OTAN. L'adhésion préalable de la Serbie : c'est-à-dire l'installation de bases américaines sur son territoire, l'obligation pour son gouvernement d'investir de l'argent dans la modernisation de l'armée pour que ce pays pauvre puisse appuyer l'effort de guerre américain en Afghanistan ou ailleurs.

Le haut-fonctionnaire européen catalan Josep Lloveras, ex-éminence de l’Union européenne au Centrafrique (http://www.delcaf.cec.eu.int/fr/quoideneuf/changement_personnel_DCCE.htm) aujourd’hui représentant de l’UE en Serbie, chaud partisan apparemment de la fusion euro-étatsunienne a affirmé cette semaine : “Les intégrations européennes et atlantiques sont des processus cohérents et complémentaires et doivent être perçus comme tels » (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=09&dd=07&nav_category=92&nav_id=43591). Pourtant Belgrade trouve encore un peu la force de résister aux sirènes atlantistes. Le 5 septembre Vuk Jeremić, ministre serbe des affaires étrangères, qui présentait les objectifs du programme du Partenariat pour la Paix à Bruxelles s’est bien gardé de faire figurer l’adhésion à l’OTAN parmi les points de son programme, préférant s’en tenir à une participation active au Partenariat pour la Paix déjà existant « La Serbie ne pourra jamais oublier les événements tragiques de 1999 » a-t-il eu la dignité de dire à ses interlocuteurs de l’OTAN (en 1999 l’OTAN a gratuitement détruit les infrastructures de la Serbie, tué 2 000 civils et diabolisé ce pays sur des bases mensongères devant l’opinion publique mondiale). http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=09&dd=05&nav_category=90&nav_id=43521 

En ce qui concerne l'indépendance du Kosovo, le chantage à l'adhésion européenne ne suffit pas non plus, car il faut aussi convaincre Russes et Chinois au Conseil de Sécurité. O certes, le président Bush comme à son habitude est prêt à reconnaître le Kosovo sans passer par l'ONU. Mais tout de même un Kosovo, reconnu seulement par la moitié des pays de la planète, cela ferait désordre - surtout si d'autres provinces sécessionnistes (la Transnistrie par exemple …) obtiennent la même chose ailleurs...

A Belgrade, on commence à rappeler certaines évidences : que le Kosovo étant une province serbe, si les nationalistes albanais proclament une indépendance unilatérale le 10 décembre comme ils l’ont annoncé, rien ne s'opposera à l'entrée de l'armée serbe dans la province pour y maintenir l'ordre. C'est ce qu'a déclaré le secrétaire d’Etat, Dušan Proroković membre du parti du premier-ministre Koštunica, dans l’International Herald Tribune mercredi 5 septembre, tandis que le ministre des affaires étrangères Vuk Jeremić, membre du parti, plus pro-occidental, du président Tadić, quant à lui, démentait le propos de son subordonné. Malgré le démenti, l'évidence juridique énoncée par Dušan Proroković ne plait guère aux Occidentaux qui entendent tenir en respect la petite Serbie. Tom Casey, le porte parole du Département d’Etat  américain a annoncé son intention de demander à Belgrade des « éclaircissements ». Cristina Gallach, porte-parole du représentant de la diplomatie européenne Javier Solana (ex politicien socialiste espagnol, et ex secrétaire général de l’OTAN qui pilotait le volet politique des bombardements sur la Serbie en 1999), a mis en demeure la Serbie d’éviter le “vocabulaire incendiaire” (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=09&dd=07&nav_category=92&nav_id=43576) – pareille mise en demeure n’a évidemment pas été adressée en des termes semblables aux séparatistes albanais qui ont pourtant été les premiers à agiter la menace d’une action unilatérale.

Le diplomate autrichien Wolfgang Petritsch, qui était émissaire de l’Union européenne à Rambouillet sur le Kosovo, et dont le pays a tant fait pour l’éclatement de la Yougoslavie (cf l’article de Diana Johnstone dans l’Atlas alternatif) a justifié dans Die Presse cette semaine la position européenne en ces termes : depuis 1999 "une thèse internationale s’est développée à propos de la responsabilité de chaque Etat de protéger ses citoyens". Selon lui, « la Serbie a directement enfreint cela au Kosovo dans les années 1990 par l’expulsion systématique de 850 000 Albanais, qui avait été manifestement planifiée » (or en réalité, la thèse de l’expulsion planifiée des Albanais a été démentie dans de nombreux ouvrages, et invalidée devant le Tribunal pénal international – et ce mensonge permet de faire oublier les milliers de Serbes, Roms, et autres membres de minorités persécutés, non protégés par la KFOR et le gouvernement nationaliste albanais depuis 1999), et « quelqu’un à Belgrade devra expliquer ce qu’ils ont à offrir aux deux millions de citoyens de la province, pour l’abandon de la recherche de l’indépendance » (pour mémoire on rappellera cependant que dès le début des années 1990 les nationalistes albanais du Kosovo sont entrés dans un processus de refus des institutions yougoslaves, et de création d’une société parallèle, que Milošević en 1999 a proposé de restaurer l’autonomie en vigueur dans les années 1980, qui avait pourtant généré de nombreux abus, et que le gouvernement néo-libéral qui lui a succédé a continué de soutenir l’idée d’une autonomie élargie).

Petritsch s’est laissé aller à l’expression de regrets devant le fait que l’Occident n’ait pas pu arracher le Kosovo à la Serbie dès 1999, ce qui lui aurait évité de devoir l’enlever à l’actuel gouvernement pro-occidental de Belgrade. Mais il a reconnu, un brin nostalgique, qu’hélas la Russie ne l’aurait pas permis même à l’époque d’Eltsine (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=09&dd=07&nav_category=92&nav_id=43575)

Mais la réécriture de l’histoire ne suffit pas à assurer le consensus au niveau européen sur l’affaire serbe. L’Espagne et la Grèce ne sont toujours pas prêtes à reconnaître l’indépendance du Kosovo comme les presse de le faire Washington. Il est vrai que Madrid ne tient pas à ce que le Kosovo indépendant (ou tout autre pays dans le monde) en retour reconnaisse l’indépendance de la Catalogne… L’aveuglement euro-états-unien après avoir semé le chaos au Proche-Orient va-t-il provoquer à nouveau le désordre au sein même du continent européen ?

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3 septembre 2007 1 03 /09 /septembre /2007 10:55

Le 30 août 2007, on apprenait que la France avait décidé (sans débat public sur la question évidemment) de s'impliquer davantage dans la sale guerre que l'OTAN mène en Afghanistan en ce moment, en déployant des bombardiers à Kandahar (Afghanistan) au lieu de Douchambé (Tadjikistan) ce qui leur permettra de mener à bien des missions de plus forte intensité et "démontrer la volonté politique de la France de répondre favorablement aux appels pressants lancés par l'Alliance atlantique et Washington pour une plus grande implication militaire des pays européens en Afghanistan" (Le Monde 31 août 2007 http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3216,36-949304@51-947771,0.html). 

Cette décision intervient alors que le ministre des affaires étrangères italienne a exprimé publiquement son inquiétude devant le grand nombre de victimes civiles que causaient (dans l'indifférence générale) les bombardements de l'OTAN dans ce pays. "Ce n'est pas acceptable d'un point de vue moral et désastreux d'un point de vue politique" a-t-il déclaré le 25 juillet 2007, selon un communiqué d'un mouvement de gauche anti-impérialiste afghan (http://www.antiimperialista.org/index.php?option=com_content&task=view&id=5270&Itemid=55).

Mais la presse atlantiste maintient la pression sur le président Sarkozy. Dans son éditorial du 2 septembre 2007, Le Monde félicitait celui-ci pour son "raidissement" à l'égard de Moscou, qui selon lui rompt avec la "complaisance" de Jacques Chirac à l'égard de Vladimir Poutine, mais lui demande de ne pas limiter sa critique de la Russie à la politique étrangère et de s'ingérer aussi dans les affaires intérieures de ce pays. En se gardant "d'évoquer l'évolution interne de la Russie", M. Sarkozy n'aurait "fait que la moitié du chemin." (http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3214,36-950121,0.html). A quand les bombardiers français au dessus de Moscou ? 

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30 août 2007 4 30 /08 /août /2007 10:48

A l'heure où le président français Nicolas Sarkozy choisit d'aider les Etats-Unis, l'Empire états-unien et ses alliés subissent des revers, et pas seulement au Proche-Orient. 

En Europe de l'Est, les nouvelles pour Washington ne sont pas bonnes.

Au Kosovo, les Européens à nouveau rompent le tabou de la partition du Kosovo - une option qui avait été envisagée dans les années 1990 par Dobrica Cosic, mais refusée par les bellicistes occidentaux en 1998-99 -. Le diplomate allemand Ischinger au nom de la Troïka européenne au début du mois, et le ministre des affaires étrangères hollandais le 28 août, on remis la question au menu, suscitant la colère des nationalistes albanais (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=08&dd=28&nav_category=92&nav_id=43332). Les pourparlers sur le Kosovo reprennent à Vienne aujourd'hui.

Le projet américain de radar anti-missiles continue de susciter des réactions hostiles. Une association de maires en République tchèque s'est constituée contre ce projet (http://english.people.com.cn/90001/90777/6251220.html). La Russie, elle, parle d'installer à nouveau, en guise de représailles, des missiles nucléaires en Biélorussie dès que le contentieux gazier sera rêglé entre Minsk et Moscou. La Biélorussie, qui n'abrite plus de missiles russes depuis la fin de l'URSS, n'y serait pas hostile (http://www.kommersant.com/p799135/r_527/Minsk_might_acquire_new_trump_card_/).

En Asie, la situations se complique aussi.

Du 9 au 17 août, 1 600 soldats de l'armée chinoise ont participé à des manoeuvres conjointes avec les Russes à Tcheliabinsk dans le cadre de la "Mission de paix 2007" de l'Organisation de coopération de Shanghaï, qui inclut aussi des pays d'Asie centrale. Des manoeuvres officiellement destinées à "lutter contre le terrorisme" comme celles qu'organisent les Etats-Unis en Afrique par exemple, mais qui permettent aussi aux armées de mettre en place une coopération active (http://english.people.com.cn/90001/90776/6248354.html).

Même un pays fidéle aux Etats-Unis comme l'Indonésie (où des dizaines de milliers de communistes ont été massacrés pendant la guerre froide) commence à regarder vers la Russie : le chef des forces aériennes indonésiennes Joko Suyanto a annoncé mercredi 29 août que son pays était désireux de renforcer la coopération militaire et énergétique avec la Russie afin de ne plus dépendre d'un seul pays (les Etats-Unis) dans ce domaine (http://english.people.com.cn/90001/90777/6250815.html).

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28 août 2007 2 28 /08 /août /2007 12:18

Le mois dernier, Washington a voté une aide militaire massive à ses alliés arabes - Egypte, Arabie Saoudite, émirats. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'accords bilatéraux anciens et prolonge la stratégie US depuis quinze ans. Il est cependant intéressant que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice l'a justifié par sa volonté de contrer "Al Qaida, le Hezbollah, la Syrie et l'Iran". La rhétorique américaine qui met dans le même sac Al Qaida sunnite et l'Iran chiite masquerait selon certains experts une volonté des Etats-Unis de créer un "axe sunnite" contre l'Iran, que Rice a décrit comme le principal " défi stratégique " adressé aux Etats-Unis  http://www.antiwar.com/ips/morrowomrani.php?articleid=11477.

En Irak, où le bilan des morts depuis l'intervention militaire américaine s'élèverait aujourd'hui à un million (autant que le bilan de l'embargo imposé par les USA dans les années 1990
 http://www.uslaboragainstwar.org/article.php?id=14328), les Etats-Unis ont dès le mois de décembre repris des pourparlers avec les milites sunnites dans l’espoir de les mobiliser contre les chiites sur lesquels pourtant GW Bush avait cru pouvoir s’appuyer au début de la guerre (http://www.antiwar.com/orig/porter.php?articleid=10161).

La stratégie de la tension est une bonne affaire pour les complexes militaro-industriels américain, mais aussi israélien (Israël devrait recevoir 30 milliards de dollars d’aide militaire dans les dix ans à venir, notamment les armes les plus perfectionnées de l’OTAN) - http://www.antiwar.com/ips/morrowomrani.php?articleid=11477.

Le président français Nicolas Sarkozy a emboîté le pas aux Etats-Unis en évoquant pour la première fois ouvertement la possibilité de bombarder Téhéran (http://www.liberation.fr/actualite/politiques/274626.FR.php), une déclaration qui intervient pourtant au moment où l’Agence internationale de l’énergie atomique se dit satisfaite des réponses apportées par Téhéran sur le plutonium (http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070828/twl-nucleaire-iran-aiea-38cfb6d_1.html ).  

La France est en contradiction avec elle-même sur le dossier nucléaire après qu’elle se soit engagée sur la voie de la coopération nucléaire avec la Libye à la suite de la libération des infirmières bulgares, et envisagé aussi de le faire avec l’Algérie – l’Algérie qui a récemment exprimé son soutien ferme à la politique nucléaire iranienne (http://www.algerie-dz.com/article10597.html ).

Il y a peu, le ministre français pro-Bush Bernard Kouchner s’est rendu à Bagdad où il s’est fait l’écho des critiques de Washington à l’encontre du gouvernement fantoche pourtant mis en place par les troupes d’occupation. Les Etats-Unis s’apprêteraient à sous-traiter à la France (en concertation avec les pays voisins) la pacification de l'Irak (http://www.voltairenet.org/article151069.html ) ce qui permettrait à Bush d’organiser un retrait partiel de ses troupes, après la défaite face à la guérilla, et de contrôler le pétrole « à distance », par alliés interposés, quitte à réintroduire Total (ex-Elf) dans le gâteau pétrolier (http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1&section=&id=25461 ). Sur le front libanais, la France tente également d’aider Washington à endiguer l’influence des forces résistantes, notamment dans le camp chrétien en empêchant le général Aoun, allié au Hezbollah, accusé d’être « pro-syrien », d’accéder à la présidence de la République. Mais elle se heurte à de sérieux obstacles (http://www.voltairenet.org/article151069.html).

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20 août 2007 1 20 /08 /août /2007 18:54

Au début de ce mois d'août Ban Ki Moon, le secrétaire général de l'ONU, ami des néo-conservateurs américains, s'est exclamé dans les rues des quartiers pauvres de Port au Prince : "Je me suis réjoui de voir tant d'activité et d'animation, tant de signes de normalité."  Puis il a fait part de son intention de demander au Conseil de Sécurité (c'est à dire, comme le note le journal mexicain La Jornada qui publie la nouvelle, aux Etats-Unis) de proroger la mission de l'ONU à Haïti (Minustha) en Haïti. Pourtant quelques mois plus tôt, en février, Mercius Lublin habitant de quartier avait perdu ses deux filles, victimes "collatérales" de coups de feux de troupes de l'ONU. Ces violences font partie du quotidien des Haïtiens depuis le renversement du président légitime Jean-Bertrand Aristide par les Occidentaux. 7 des 8 millions d'habitants de ce pays vivent avec moins de 2 dollars par jour, ce qui n'a pas empêché Ban Ki Moon de déclarer (entre autres propos complètement décalés) se féliciter que "grâce à la promulgation de nouvelles lois les recettes fiscales aient augmenté d'un tiers par rapport à l'année précédente (http://www.congresobolivariano.org/modules.php?name=News&file=article&sid=3687).

Face au cynisme des grandes puissances occidentales l'actuel exécutif haïtien dirigé par le président René Préval autrefois proche d'Aristide tente de tenir un équilibre difficile entre l'inévitable collaboration avec Washington et l'amitié avec les pays de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (Venezuela, Cuba, Bolivie). Le Parlement vénézuélien a adopté le 29 juin 2007 à une écrasante majorité l'accord-cadre  établissant une coopération entre l'Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et Haïti qui devrait permettre notamment aux pauvres d'Haïti de recevoir du pétrole venezuelien à prix réduit dans le cadre du programme Petrocaribe, et ce dans le prolongement du voyage d'Hugo Chavez à Port au Prince en mars dernier (http://news.bbc.co.uk/hi/spanish/latin_america/newsid_6444000/6444307.stm et http://alterpresse.org/spip.php?article5774). La révolution bolivarienne jouit d'un très grand prestige parmi les déshérités de Port-au-Prince comme dans l'ensemble des Caraïbes(http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=893).

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 18:56

Le président venezuelien Hugo Chavez a critiqué dimanche 5 août l'utilisation des récoltes agricoles pour produire des biocarburants. Dans son émission hebdomadaire "Hola Presidente", il a notamment déclaré : " Maintenant Bush dit que les arbres et les buissons vont produire de l'éthanol. J'imagine bien les gens devenant fous et se mettant à couper les arbres jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un désert," a-t-il ajouté à propos de l'engagement du président américain à épargner les terres d'agriculture vivrière. Chavez a cité le Mexique et l'Amérique centrale comme exemples des conséquences négatives de la production de biocarburants. "Le Président (nicaraguayen) Daniel Ortega me dit que beaucoup de cultivateurs de maïs de son pays se sont engagés à livrer leurs récoltes des cinq prochaines années aux Etats-Unis. Ce sera un désastre !" . Selon le président Chavez la production d'éthanol n'est pas faite pour approvisionner en électricité les foyers et les dispensaires médicaux mais pour assurer que "le capitalisme illogique, absurde et stupide continuera son expansion vorace." (Xinhua http://english.peopledaily.com.cn/90001/90777/6232783.html). 

Le président cubain Fidel Castro en mars dernier avait déjà écrit une lettre dénonçant le projet états-unien d'exploiter les terres des pays du Sud pour produire des bio-carburants au service des pays du nord, alors que les Etats-Unis avaient signé un accord de coopération avec le Brésil qui cultive la canne à sucre dans cette perspective (http://www.voltairenet.org/article146710.html). Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait seulement pu garantir que la forêt amazonienne ne serait pas menacée par l'extension des cultures liées aux bio-carburants (http://www.latinreporters.com/bresilpol01042007.html).

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 17:02

Les électeurs de deux circonscriptions libanaises devaient désigner dimanche 5 août les remplaçants de deux députés de la majorité pro-occidentale assassinés, l'un à Beyrouth, l'autre dans la région chrétienne du Metn, au nord-est de la capitale. A Beyrouth le candidat du parti de Rafik Hariri a été élu sans surprise (l'opposition ne s'était guère mobilisé) avec un taux de participation inférieur à 20 %. Mais à Metn, Camille Khoury, un médecin inconnu du grand public mais soutenu par le parti de Michel Aoun, s'est imposé avec 418 voix d'avance face à Amine Gemayel, leader des phalangistes, qui du coup perd toute chance de pouvoir être élu à l'élection présidentielle. Il a bénéficié notamment du vote des chrétiens arméniens (http://www.voltairenet.org/article150578.html).

Nayla Eazzouk dans une dépêche AFP du 5 août à 19 h 08 avait pourtant écrit  : "Michel Aoun s'est prévalu pendant la campagne de la large majorité du vote chrétien remportée par son parti, le Courant Patriotique Libre (CPL), aux législatives de 2005. Mais sa popularité est en recul depuis qu'il a fait alliance en 2006 avec le Hezbollah chiite, premier parti de l'opposition."

Les pronostics occidentaux sont ainsi déjoués. Les journaux pro-américains (Le Monde, Libération) sont restés très discrets sur cette défaite.

Peu de temps avant l'élection, le 2 août, on apprenait que les avoirs aux Etats-Unis de toute personne considérée comme agissant "dans le but ou avec pour résultat de saper les institutions et les progrès démocratiques du Liban ou contribuant à briser l'Etat de droit" dans ce pays seront gelés.

La mesure s'applique aussi à ceux qui "soutiennent le restauration du contrôle de la Syrie ou qui contribuent à l'ingérence de la Syrie, ou qui empiètent ou sapent la souveraineté libanaise", c'est-à-dire, dans la novlang états-unienne, la coalition d'opposition qui a résisté l'an dernier à la guerre israëlienne et aux ingérences de Washington (http://www2.la-croix.com/afp.static/pages/070802204521.gh895c4m.htm AFP).

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7 août 2007 2 07 /08 /août /2007 16:57
Le Conseil de sécurité de l'Onu (à partir d'un projet présenté par la France et l'Australie) a autorisé mardi 31 juillet le déploiement de 26.000 soldats et policiers au Darfour et a approuvé le recours à la force pour protéger les civils dans cette région de l'ouest du Soudan.Le Soudan a promis de coopérer avec la nouvelle force, baptisée Mission des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Unamid), et qui incorporera 7.000 soldats de l'UA déjà sur place. Khartoum a participé aux discussions sur la rédaction de la résolution de l'Onu. La résolution est passée grâce au soutien de la Chine (http://www.darfurpeaceanddevelopment.org/article.php?ID=1576&Section=news). Le texte est plus modéré que ne l'espéraient les Occidentaux puisqu'il ne permet plus à la force d'interposition de confisquer des armes et n'est pas assortie de menaces de sanctions contre le gouvernement de Khartoum en cas de refus de coopérer (Le Quotidien du peuple - Chine http://english.peopledaily.com.cn/90001/90777/90855/6230954.html).

Les groupes rebelles du Darfour ont tenu à Arusha (Tanzanie) leur première réunion en commun pour tenter d'unifier leurs positions avant de négocier avec le gouvernement soudanais.

Les diplomates de l'Onu et de l'Union africaine (UA) qui parrainaient cette réunion espèraient voir les factions, unifiées, convenir d'une date et d'un lieu pour de futurs pourparlers de paix avec Karthoum.

Le Soudan a accusé la France de ne pas avoir suffisamment encouragé le chef de l'Armée de libération du Soudan (SLA), Abdel Wahed Mohamed el Nour.

Selon Reuters, Nour ne dispose que de peu de combattants, mais, en tant que représentant de l'ethnie Four, majoritaire au Darfour, il jouirait d'un large soutien dans la population, notamment parmi les 2,5 millions de réfugiés. Il avait subordonné sa venue à Arusha à la mise en place d'un programme "pétrole contre nourriture" et à l'interdiction de survol du Darfour sur le modèle irakien.

A Karthoum, l'ambassadeur de France a été convoqué samedi afin d'expliquer pourquoi Paris n'avait pas davantage encouragé Nour - qui vit en France - à participer à la rencontre.

"Le gouvernement a été choqué par l'échec de la France à faire venir le seul chef rebelle présent sur son territoire à une réunion destinée à mettre un terme aux souffrances des habitants du Darfour", peut-on lire dans un communiqué du ministère soudanais des Affaires étrangères que Reuters a pu consulter (Reuters Dimanche 5 août, 16h57).

La documentation sur le mouvement de Nour est rare. Son objectif avoué est le renversement de gouvernement soudanais  (http://www.darfurpeaceanddevelopment.org/article.php?ID=1131&Section=news). Il n'existe pas sur Internet d'article d'analyse de ses rapports avec les Etats-Unis ni avec la France.

 

Etaient présents à Arusha :

-JEM/Khalil Ibrahim - Les chefs militaires de ce groupe en proie à d'incessantes divisions affirment avoir écarté Ibrahim, ce que nie ce dernier. Selon des observateurs, le JEM n'est pas un acteur important sur le terrain mais a été intégré aux discussions pour qu'il ne les sabote pas. Les Etats-Unis ont sanctionné Ibrahim pour avoir entravé le processus de paix
- Djar el Neby et Souleiman Maradjane - Basés au Nord-Darfour, ces deux chefs sont des personnalités importantes disposant de nombreux combattants au Darfour. Ils avaient réclamé une conférence à vocation fédératrice avant Arusha mais ont décidé de prendre part à la réunion.
- Front uni pour la libération et le développement (UFLD)/Cherif Harir - Un dirigeant du Front, Khamis Abdallah, a formé avec trois autres petites factions une nouvelle alliance le mois dernier en Erythrée. Ces factions n'ont guère de poids sur le terrain individuellement, mais elles ont obtenu un siège à la réunion en s'unissant
http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_politique.phtml?&news=4474562

L'accord obtenu entre les chefs de guerre et politiciens d'opposition devrait permettre d'obtenir un cessez-le-feu sur le terrain et d'améliorer la situation humanitaire.

Selon le quotidien du Peuple, la Chine va participer à la force de maintien de la paix (http://english.people.com.cn/90001/90780/91343/6231475.html) au Darfour, ce qui sera une première pour l'Afrique. Cette implication obéit, semble-t-il, à des demandes occidentales (http://www.humanite.fr/2007-02-02_International_La-Chine-priee-de-s-ingerer-au-Darfour).

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27 juillet 2007 5 27 /07 /juillet /2007 18:26

L'Union européenne, déçue de voir la Russie dicter ses règles en termes de politique gazière, regarde vers l'Afrique, et notamment vers la Libye, aux riches ressources pétrolières, où vient de se rendre Nicolas Sarkozy. La France (Total) est bien implantée dans le pays à la différence des Etats-Unis entravés par l'embargo.

Au passage la France renoue avec sa politique de dissémination nucléaire qui dans les années 1970 l'avaient conduite à transférer des technologies au profit de l'Irak et de l'Iran (et dans les années 1950 au profit d'Israël) et prône une généralisation des traités de coopération nucléaire avec les pays arabes.

La politique de Sarkozy sur la Libye n'est pas en contradiction de celle du Royaume-Uni (British Petroleum a décroché un contrat de 900 millions de dollars pour des forages après 33 ans d'absence http://english.alarabonline.org/display.asp?fname=200777-25zalsoz928.htm&dismode=x&ts=25/07/2007+01:39:44+%C3%A3), avec qui elle est d'ailleurs en partenariat sur le Darfour, ni avec celle de l'Union européenne qui avait signé avec la Libye un mémorandum de normalisation des relations diplomatiques. Mais la méthode de Sarkozy a été critiquée à Bruxelles (http://www.time.com/time/world/article/0,8599,1646141,00.html).

Elle est plus gênante pour Israël car l'UE et la France réintégrent la Libye au processus de Barcelone (coopération euroméditerranéenne) sans que la reconnaissance par elle de l'Etat sioniste ne soit plus exigée (http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/07/sarkozy-et-les-.html).

Washington va suivre les pas de l'Union européenne, mais avec un temps de retard. Condolezza Rice a annoncé son intention prochaine de se rendre à Tripoli. “I know that American companies are very interested in working in Libya,” a déclaré la secrétaire d’Etat américaine dans une interview à Radio Sawa (http://www.ft.com/cms/s/e2178eec-3a7c-11dc-8f9e-0000779fd2ac,_i_rssPage=6700d4e4-6714-11da-a650-0000779e2340.html). La normalisation des relations diplomatiques est en cours, mais le lobby israëlien au Sénat de Washington freine le processus (http://www.jpost.com/servlet/Satellite?cid=1184168552174&pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull) – le Jerusalem Post cite notamment Charles Schumer, sénateur démocrate de New-York et membre du Congressional Israel Allies Caucus. Une rivalité euro-états-unienne autour du pétrole libyen n'est pas à exclure, tout comme en Algérie où s'est rendue la conseillère pour la sécurité intérieure de George W. Bush  Fran Townsend au mois de juin (http://www.algerie-dz.com/article5684.html). 

Même rivalité en Afrique subsaharienne. Nicolas Sarkozy après avoir annoncé en mai 2006 sa volonté de rompre avec la Françafrique (http://www.loccidental.net/spip.php?article188), s'est hâté d'en reconstruire les réseaux (http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=929&var_recherche=+fran%E7afrique ). A l'occasion de son voyage en Afrique subsaharienne, après avoir imaginé de visiter d'abord Kinshasa et Le Cap, il a dû passer par les étapes incontournables (Dakar-Libreville), http://www.loccidental.net/spip.php?article615 . Le régime gabonais a reçu une remise dette du Club de Paris le 19 juillet (http://www.liberationafrique.org/spip.php?article1875) et N. Sarkozy a reçu le dictateur congolais Sassou N'Guesso à l'Elysée le 4 juillet (http://www.survie-france.org/article.php3?id_article=971).  Ce retour aux alliances traditionnelles pourrait être dicté par la rivalité économique avec les Etats-Unis qui s’implantent de plus en plus dans le pré-carré de la France : "Vu le long compagnonnage entre Français et Noirs d'Afrique, les sacrifices qu'ils ont ensemble consentis, on ne voudrait pas, un jour, dire ceci : "Sarkozy Go Home ! Bush Welcome !"  écrivait Cheikh Aliou Amath dans Le Soleil de Dakar le 8 mai (http://www.africatime.com/benin/nouv_pana.asp?no_nouvelle=324945&no_categorie=1 ).

Sur le dossier proche-oriental, La France a accueilli récemment une conférence sur l’avenir du Liban, à laquelle participera le Hezbollah. L’invitation du Hezbollah mettait fin aux espoirs, formulés à Jérusalem après l’élection de Sarkozy, de voir le nouveau président placer ce mouvement sur la liste européenne des organisations terroristes. Des sources diplomatiques à Jérusalem affirmaient alors que la France a informé Damas de sa volonté d’ouverture (http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=2217).

En ce qui concerne l'Amérique latine, le vice-ministre des affaires étrangères en charge de l'Europe du gouvernement du Venezuela Rodrigo Chaves était en visite à Paris hier, où il a rencontré le secrétaire d'Etat Philippe Faure, ce qui pourrait déboucher sur une rencontre Sarkozy-Chavez en décembre à Caracas ainsi que sur la création d'un goupe latino-européen entre la l'Amérique latine, l'Espagne, l'Italie et la Roumanie. La France s'est dite satisfaite de la façon dont Total a été traitée dans le cadre des nationalisations de l'Orénoque (le vice-ministre a également rencontré des responsables du PS, du PCF et du Monde Diplomatique) - http://www.aporrea.org/venezuelaexterior/n98557.html.

Ces éléments soulignent pour le moins l’existence de nuances, voire de contradictions, malgré l’amitié de façade, entre Paris et Washington.

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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 11:15

Le Parlement irakien examine en ce moment à la demande de l'occupant états-unien un projet de loi qui devrait faire passer sous contrôle des firmes étrangères agréées par Washington l'ensemble de l'exploitation du pétrole irakien.

Dans une déclaration à la chaîne de télévision al-Sharqiyah, le 20 juillet Subhi al-Badri responsable de la FSCOI (Fédération des syndicats et conseils ouvriers en Irak) a déclaré que les employés du secteur pétrolier provoqueraient une mutinerie en cas d'adoption de cette loi - http://globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=6389.

Un mouvement international de soutien à ces travailleurs du pétrole et au peuple irakien est en train de se constituer. Dans les milieux syndicaux états-uniens, il convient de signaler le rôle de "U.S. Labor Against the War" qui organise la solidarité avec les syndicats irakiens (http://www.uslaboragainstwar.org/), Au Royaume-Uni, le collectif Hands-off-iraqi-oil fournit des vidéos et des textes sur la résistance à la confiscation du pétrole (http://www.handsoffiraqioil.org/). Ce genre d'initiative pourrait se développer en Europe continentale.

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