La bataille d'RCTV lancée par Washington contre Hugo Chavez s'est poursuivie au cours des deux dernières semaines.
Malgré l'opposition de toute la gauche (y compris les sociaux-démocrates), la droite et l'extrême droite au Parlement européen, aiguillonnées par Reporter sans frontières, ont profité de l'absentéisme pour faire voter par 43 voix contre 22, sur 785 députés (http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=5085) une résolution condamnant le refus de renouvellement des fréquences de la TV putschiste (les citoyens sont encouragés à demander aux députés absents pourquoi ils ont laissé passer cette résolution). La présidence allemande hésite cependant à appuyer trop ouvertement l'offensive anti-Chavez (http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1§ion=&id=25401).
Au Venezuela, face aux manifestations organisées par l'oligarchie locale et la droite américaine à grand renfort de dollars US et de slogans marketing, Chavez dans une conférence de presse a cité les travaux de Th. Meyssan sur le rôle de la Albert Enstein Institution depuis quinze ans dans l'organisation des manifestations non-violentes, en Lituanie, en Serbie, en Georgie, en Ukraine, pour renverser les résistances à la globalisation impériale (http://www.voltairenet.org/article148776.html).
Aux Etats-Unis, même les pauvres de Brooklyn qui bénéficient du pétrole venezuelien à bas prix commencent malgré tout à se faire entendre, par la voix du courageux conseiller municipal démocrate du 42 ème district de New York, Charles Barron, ancien membre des Black Panthers, qui n'a pas hésité à défendre Chavez sur la chaine conservatrice Fox News. Après avoir été traité de "fils de pute" par le correspondant de cette chaîne à Caracas Adam Housley (http://larepublica.es/spip.php?article5745), il a affronté le député républicain de Floride Connie Mack (http://mack.house.gov/ ),l'homme du lobby des millionnaires cubains de Miami (http://www.cubanet.org/CNews/y98/feb98/13o8.htm), auteur de grandes initiatives politiques dans l'histoire de l'impérialisme comme la libération d' Orlando Bosch, le terroriste anti-castriste allié de Posada Carriles en 1990 (http://www.paginadigital.com.ar/articulos/2003/2003terc/noticias2/cronolocub17-4.asp), la loi Cuba Democracy Act renforçant l'embargo contre l'île en 1992, la résolution parlementaire condamnant le gouvernement de Caracas en 2005 (http://www.trinicenter.com/modules.php?name=News&file=print&sid=1374).
Le conseiller Barron l'a accusé de participer à "la suprématie des hommes blancs" ("white men supremacy") en voulant dire aux Vénézueliens pour qui ils doivent voter (http://www.youtube.com/watch?v=Mb8JVwnUy-M et http://www.youtube.com/watch?v=5iNaPW_tXqc&mode=related&search=).
La situation au Venezuela reste tendue. Dayana Carolina Azueje, professeur à l'université nationale expérimentale politechnique des forces armées, et Gabriel Tovar tous deux dirigeants de la Coordinadora Simón Bolívar ont été assassinés après avoir accusé, sur la chaine de TV de droite Globovision, la FEDECAMARAS (le syndicat des patrons vénézueliens) d'organiser les troubles dans le pays (http://www.anncol.org/es/site/doc.php?id=3118).
En France, le Cercle bolivarien de Paris a appelé le 7 juin à une manifestation de soutien à la République bolivarienne au Trocadéro (http://cbparis.free.fr/). Une antenne française de la télévision vénézuelienne Vive vient de voir le jour (http://www.vive-fr.org/vive/), tandis que Telesur en langue espagnole est toujours accessible sur le Net (http://www.telesurtv.net/secciones/alamedida/telesurnoticias/index.php). En Amérique latine, Cuba, le gouvernement du Panama, le Parti des travailleurs brésilien, divers intellectuels argentins (le prix Nobel de la paix Adolfo Pérez Esquive; le cinéaste, Fernando Pino Solanas; les sociologues Atilio Borón et Alcira Argumedo), l'Assemblée populaire des peuples d'Oaxaca (au Mexique) entre autres ont manifesté leur soutient au gouvernement bolivarien face au lobby d'RCTV (http://www.congresobolivariano.org/modules.php?name=News).