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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:13

paraguay-drapeau.jpgDans notre précédent billet sur le Paraguay nous avions souligné l'intérêt de multinationales de l'agro-alimentaire comme Monsanto derrière le coup d'Etat parlementaire. L'information se confirme puisque le nouveau pouvoir en place a menacé de licencier une centaine d'employés de CENAVE, l’organisme de contrôle des semences.

 

L'épuration touche aussi d'autres secteurs administratifs ainsi que la télévision publique et la centrale hydroélectique d'Itaipú Binacional selon un communiqué président destitué Fernando Lugo du 9 juillet dernier, tandis que l'enquête sur la tuerie qui a motivé le renversement Lugo a été enterrée.

 

Le coup d'Etat aurait aussi ouvert la voie à une implantation de la multinationale canadienne de métallurgie Río Tinto Alcán, dont le projet d'usine d'aluminium pourrait aboutir à confisquer les ressources électriques de centaines de petites entreprises paraguayennes. Ce projet avait déjà été ardemment soutenu en 2011 par le ministre libéral de l'industrie et du commerce Franciso Rivas qui a été confirmé à son poste par le nouveau président putschiste Federico Franco. A l'époque Domingo Laíno, un libéral dissident qui vient de quitter le conseil d'Itaipú Binacional et s'oppose désormais à Federico Franco avait dénoncé les pots de vins versés par l'entreprise. Il assure aujourd'hui que Río Tinto Alcán a les moyens désormais de devenir un "Etat dans l'Etat" au Paraguay.

 

Le chercheur Silvio Núñez sur le site de CADTM fait remarquer que l’un des premiers pays, après le Vatican et l’Allemagne, à avoir reconnu le nouveau gouvernement mis en place au Paraguay suite à un « coup » d’Etat parlementaire est le Canada, le pays de Rio Tinto Alcán, et que cette société est accusée d'avoir trempé dans un soulèvement militaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1980.

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