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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 11:56

Le commandant militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM), le général Carter F. Ham a été reçu jeudi 12 juillet par le président Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville.

 

Les gardes côtes américains assistent le Congo dans la mise en œuvre des dispositions du Code international sur la sureté des navires et des installations portuaires (Code ISPS).

 

Denis Sassous-Nguesso, au pouvoir depuis plus de 25 ans (il est revenu au pouvoir après un coup d'Etat en 1997 au terme d'une éclipse de 5 ans, avec l'aide d'Elf et la bénédiction des grands médias occidentaux malgré les massacres commis), et une des principales fortunes d'Afrique en raison notamment de sa mainmise sur pétrole du Congo et des sociétés contrôlées par sa famille est la cible depuis 2007, comme le  président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang et Omar Bongo Odimba du Gabon d'une offensive judiciaire en France dans le cadre d'une affaire dite des "bien mal acquis" menée par Me William Bourdon avocat, à travers son association Sherpa, financée notamment par l’Open Society Institute du spéculateur George Soros qui dispose de nombreux actifs en Afrique et la faction française de l’ONG Transparency International financée notamment par le gouvernement britannique, les pétroliers Exxon, Shell et BP.

 

Mais le président congolais, qui rivalise avec son homoogue camerounais pour prendre le leadership de la Françafrique laissé vacant par le décès du gabonais Omar Bongo, a su conserver une image positive à Washington auprès des démocrates pourtant devenus méfiants à l'égard des autocrates africains. Il a investi pour ce faire beaucoup d'argent auprès de lobbying comme Trout Cacheris, GrayLoeffler, Private Public Solutions, Chlopak, Leonard, Schechter and Associates pour agir non seulement contre les fonds vautours (des fonds d’investissement spéculatifs qui tiennent leur surnom de leurs pratiques qui consistent à racheter à très bas prix des parts de la dette de pays du Sud et d’intenter ensuite des procès contre ces pays afin d’obtenir le paiement intégral de la valeur faciale des créances, intérêts compris) mais aussi pour se donner une image de champion de la lutte contre le réchauffement climatique et se poser en gardien des ressources du bassin du fleuve Congo. Il s'est rendu en fin septembre 2009 au sommet de la Conservation Caucus Foundation à Washington (qui regoupe de sénateurs et représentats démocrates et républicains) pour demander aux Etats-Unis de financer la conservation du patimoine naturel du bassin (où deux tiers de la forêt est menacé à l'horizon 2040), alors même que la Fondation Heinrich Böll la même année l'a accusé d'avoir accepté un projet d'exploitation de sables bitumineux par ENI qui menace directement la forêt et que la production de grumes a été mulipliée par 5 en 10 ans, au profit de multinationales dans le cadre de contrat léonins, voire de la propre fille du président. Cette image environnementaliste a été à nouveau orchestrée au sommet Rio+20 le 20 juin dernier.

 

Malgré des désaccords passagers (le soutien de Sassou Nguesso à Kadhafi en 2011, son hostilité persistante au régime de Kagame au Rwanda et à Joseph Kabila qu'il accuse de travailler secrètement pour Kagame) l'alliance américano-congolaise paraît donc rester au beau fixe. Il s'agit peut-être aussi là d'un effet de compensation de la relative froideur du président français François Hollande qui, après avoir dénoncé pendant la campagne présidentielle l'accueil du président congolais par M. Sarkozy, aurait ostensiblement refusé une visite de M. Sassou Nguesso à Paris le mois dernier, préférant s'afficher aux côtés du président du Gabon (auquel il avait déjà envoyé une émissaire avant son élection)...

 


 

 

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