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28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 07:51

Au moment même où au sommet du G8 à Deauville le président russe Medvedev se ralliait à la politique occidentale pour renverser le colonel Kadhafi en Libye, il poursuivait avec la Biélorussie un bras de fer en vue d'obtenir d'elle qu'elle brade ses entreprises d'Etat.

 

La Biélorussie traverse une tempête financière depuis quelques mois.

 

Dans son dernier rapport publié en janvier, le Fonds monétaire international (FMI) s'est alarmé du niveau du déficit courant du Bélarus, qui s'est élevé à 16% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010 et est l'un des plus élevés au monde.

En mars, l'agence de notation financière Standard & Poor's (S&P) a abaissé d'un cran sa note d'endettement à long terme du Bélarus, de "B+" à "B", faisant craindre un défaut de paiement.

 

En avril le gouvernement biéorusse a dû laisser flotter sa monnaie puis s'est tourné vers Moscou pour obtenir un crédit de 3 milliards de dollars. Minsk a déjà dû solliciter à Moscou ce genre de crédit et a longtemps reproché à la Russie de ne pas créér la zone de libre-échange de la Communauté des Etats indépendants promise depuis longtemps grâce à laquelle les anciens membres de l'URSS dépendraient moins des politiques du FMI.

 

Moscou a conditionné son prêt à la privatisation partielle ou majoriatire des principaux fleurons de l'industrie biélorusse (pétrochimie, fertilisants, industrie automobile), tandis que l'Occident de son côté imposait des sanctions à l'encontre des transactions et les déplacements des officiels biélorusses à la suite des élections présidentielles de décembre dernier.

 

De plus en plus acculée par la Russie, la Biélorussie essaie d'autres formes de partenariat, avec le Vénézuela notamment. Le 5 mai dernier, elle organisait même une conférence à la bibliothèque nationale de Minsk sur les moyens d'une coopération avec l'Europe occidentale qui lui permettrait de conserver son modèle économique socialisant.

 

Outre les difficultés économiques, la Biélorussie affronte des difficultés politiques importantes. Le 11 avril dernier un attentat a coûté la vie à 13 personnes dans le métro de Minsk. Le 27 mai, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé vendredi l'éventuelle mise à pied de certains médias étrangers dans le pays, et tout particulièrement russes, les accusant d'attiser les tensions au sein de la société et d'avoir entretenu la panique financière en avril. Parallèlement  le lundi 23 mai à Bruxelles, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne a décidé d'imposer une interdiction de visa et un gel des avoirs à l'encontre de 13 nouvelles personnes, dont des juges qui viennent de condamner à des peines de prison les opposants politiques accusés d'avoir saccagé le siège du gouvernement après les élections présidentielles le 19 décembre dernier.

 

La Biélorussie est le seul pays européen à faire partie du Mouvement des non alignés. Elle est aussi le seul à ne pas être membre du Conseil de l'Europe notamment du fait qu'elle n'a pas aboli la peine de mort.

 

 

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