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4 octobre 2010 1 04 /10 /octobre /2010 15:39

Après Israël, l'Ouganda, la Colombie et la Géorgie, la Corée du Sud aurait-elle intégré le club des alliés des Etats-Unis les plus bellicistes du moment ?

 

Le journaliste étatsunien Mathiew Reiss le laisse entendre dans un article publié dans Le Monde diplomatique d'octobre 2010 intitulé "Séoul se voit en shérif régional".

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Déjà de 1999 à 2006 les dépenses militaires de la Corée du Sud ont augmenté de 70 %. Et ce n'est pas fini. L'arrivée au pouvoir du président Lee Myung-bak en 2008 a marqué un revirement dans la politique extérieure de ce pays. A  peine élu il dénonçait les engagements bilatéraux passés avec la Corée du Nord, et abrogeait la réforme de libéralisation des médias initiée par son prédécesseur. L'incident du naufrage de la corvette Cheonan cet été, aux causes pourtant opaques, n'a fait que légitimer à ses yeux son discours belliciste.

 

La petite île sud-coréenne de Jeju au sud de la péninsule coréenne, qui est actuellement un modèle pour l'écotourisme, pourrait prochainement devenir une base militaire de premier plan, pour le plus grand profit du conglomérat militaro-industriel formé par Hyundai et Lockheed, et malgré l'opposition de la population locale (comme aux Antilles néerlandaises, le point de vue des insulaires ne compte pas).

 

A l'heure où le Japon, sous la houlette du Parti démocratique du Japon (PDJ), se fait plus modéré (il a même tenté d'expulser la base étatsunienne d'Okinawa), Jeju pourrait jouer un rôle crucial dans l'encerclement "en croissant" de la Chine, et la neutralisation de sa dissuasion nucléaire par des missiles anti-ballistiques étatsuniens. Autrement dit, grâce au dispositif d'encerclement mis en place par les Etats-Unis et dont l'île coréenne de Jeju serait un maillon important, la force nucléaire de dissuasion chinoise serait rendue inopérationnelle et les Etats-Unis pourraient s'offrir le luxe d'une première frappe nucléaire sans en subir de conséquences dommageables. 

 

Les 11 et 12 novembre prochain le G20 se réunira à Séoul. Amnesty international a déjà dénoncé les restrictions au pluralisme en Corée du Sud et les méthodes de répression musclées du gouvernement de ce pays. Les militants altermondialistes n'auront qu'à bien se tenir...

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