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22 novembre 2013 5 22 /11 /novembre /2013 22:11

republique_centrafricaine_carte.gifAprès la victoire des rebelles musulmans de la Séléka et l'investiture de leur chef Michel Djotodia comme président le 18 août dernier en lieu et place du président François Bozizé (devenu trop favorable aux Chinois et aux Brics), malgré la présence d'une force panafricaine, la Centrafrique s'enfonce dans le chaos. La France veut faire voter une résolution du Conseil de Sécurité pour envoyer des casques bleus - essentiellement prélevés sur nos contingents. Adama Dieng chargé de la prévention des génocides à l'ONU appuie la demande de la France, et demande même, malgré l'hostilité de l'Union africaine à la Cour pénale internationale, que des respondables centraficains soient traduits devant celle-ci."Mon sentiment est que les communautés chrétiennes et musulmanes vont finir par s'entretuer" a-t-il déclaré.Ce faisant il ne faisant il ne faisait que reprendre l'analyse des puissances occidentales et de leur allié togolais au Conseil de sécurité de l'ONU. Dans la même veine, le ministre des affaires étrangères français Laurent Fabius a estimé mercredi matin que la République centrafricaine était "au bord du génocide" et le secrétaire d'Etat américain John Kerry l'a soutenu en estimant que les États-Unis, qui ont annoncé une aide de 40 millions de dollars à cette force de l'Union africaine ne voient aucun indice laissant penser que le gouvernement de Michel Djotodia a la capacité ou la volonté politique de mettre un terme à la violence.

 

Le président tchadien Idriss Déby, principal adjoint de la France au Mali, avait obtenu les coudées franches il y a six mois pour placer les pilleurs des Séléka au pouvoir à Bangui. Au passage il travaille aussi au détournement à son profit du fleuve Oubangui qui arrose la Centrafique (voir le compte-rendu de la réunion des Amis de la Centrafique à Paris le 6 novembre). Il semble désormais que Paris ne soit plus prêt à laisser le champ libre à ces alliés encombrants. Déjà le 12 novembre la France et les Etats-Unis s'étaient opposés à l'intégration des Seleka dans l'armée régulière.

 

Cependant selon les experts, l’intervention française en Centrafrique pourrait être plus complexe qu'au Mali. Elle débuterait ainsi par une sécurisation de la capitale Bangui avant de s’étendre progressivement aux régions plus reculées du pays, mais pourrait se heurter à des éléments aussi divers que les islamistes nigérians de Boko Haram, des djihadistes chassés du Mali ou encore des milices Janjaweed venues du Darfour.

 

FD

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