Où l'on reparle de la guerre en Somalie
"Un sous-marin américain a tire deux missiles Tomahawk au début du mois sur une maison de Dobley, une petite localité du sud de la Somalie à environ six kilomètresde la frontière avec le Kenya. La maison a étédétruite. Trois personnes blessées, trois vaches et un âne tués. Ce bombardement est le quatrième en territoire somalien officiellement reconnu par le Pentagonedepuis décembre 2006. D’autres informations, que les autorités américaines refusent de commenter, font état de la présence en Somalie d’unités relevant du Commandement desopérations spéciales (US SOCOM)."
Ainsi commence un intéressant article publié sur http://www.geopolitique.com/editorial/etats-d-ame-sur-le-front-somalien-de-la-guerre-contre-la-terreur-391-2.html à propos de la troisième guerre menée par les néo-conservateurs états-uniens (après celles d'Irak et d'Afghanistan), une guerre en partie faite par procuration (en instrumentalisant l'armée éthiopienne) dont on parle fort peu et qui, pourtant, selon ce même article se solde par des chiffres terribles : un million de personnes déplacées par la violence et 1,4 millions qui ont besoin d’une aide humanitaire - la crise humanitaire en Somalie « est la pire du continent africain et probablement dans le monde », déclare même un haut responsable de l'ONU, on attend toujours que MM. Kouchner, Finkielkraut, Glucksman ou BH Lévy s'y intéressent...
Là comme ailleurs, les Etats-Unis et leurs alliés sont enlisés. Là comme ailleurs la guérilla islamiste est loin d'être désarmée. Les services secrets français, mais aussi d'autres pays européens sont sur place ou au Kenya voisin, participant à des interrogatoires de présumés "islamistes" avec souvent de graves méprises sur les gens qu'on emprisonne sans autre forme de procès - voir le reportage "Mission secrète : enlèvement" de Dan Edge et Stephen Grey rediffusé sur Arte le 18 mars 2008 à 22 h 20 http://plus7.arte.tv/fr/detailPage/1697660,Grid=4904.html). De quoi précipiter toute une jeunesse somalienne dans la résistance... Une problématique liée à celle des prisons secrètes de la CIA en Europe - voir aussi le lien http://www.dailymotion.com/video/x4sblc_documentaire-cia-mission-secrete-en_news.
FD
Chavez toujours dans la ligne de mire
Malgré la réconciliation officielle entre le président vénézuélien Hugo Chavez et son homologue colombien Alvaro Uribe, le 7 mars, au sommet du Groupe de Rio à Saint Domingue après l'attaque colombienne contre la base arrière des FARC au début de ce mois (http://atlasalternatif.over-blog.com/article-17274250.html), l'Equateur a continué de tenter d'obtenir une condamnation en bonne et due forme de l'agression militaire perpétrée par le gouvernement de Bogota. La réunion des ministres des affaires étrangères de l'Organisation des Etats américains (OEA) à Washington le 17 mars a fait apparaître que, si douze pays latino-américains - dont le Vénézuela, la Bolivie, l'Argentine et le Brésil - soutenaient la démarche équatorienne, 3, dont le Mexique (dont le président pro-américain a été élu dans des conditions douteuses) et évidemment la Colombie et son mentor étatsunien continuent de s'opposer à toute résolution allant dans ce sens (http://www.aporrea.org/ddhh/n110964.htmlà. Un consensus latinoaméricain plus net est finalement apparu le 19 mars laissant les Etats-Unis seuls sur une position selon laquelle le souci d'autodéfense pouvait légitimer l'atteinte à la souveraineté des Etats (http://www.congresobolivariano.org/modules.php?name=News&file=article&sid=4243). L'OEA a mandaté son secrétaire général pour rétablir la confiance entre Cuzco et Bogota en vue d'une restauration des relations diplomatiques avant l'assemblée générale de l'organisation début juin en Colombie (http://www2.elcomercio.com/noticiaEC.asp?id_noticia=178793&id_seccion=3).
Pendant ce temps la Maison Blanche et divers lobbies et médias (comme le Wall Street Journal - http://www.zcommunications.org/znet/viewArticle/16904) de droite continuent de tenter d'exploiter la crise colombiano-équatorienne pour diaboliser le Venezuela. George W. Bush le 12 mars a accusé Chavez de soutenir les "terroristes" des FARC. L'administration présidentielle a lancé le 10 mars une enquête légale préliminaire en vue d'inscrire le Vénézuéla dans sa liste des Etats qui "soutiennent le terrorisme" (liste qui comprend déjà la Corée du Nord, Cuba, le Soudan, la Syrie et l'Iran). Vendredi 14 mars, la représentante républicaine de Floride Ileana Ros-Lehtinen (dont la presse cubaine fournit un curriculum vitae éloquent sur http://www.granma.cu/espanol/2005/marzo/mier30/14ros.html) et l'inévitable Connie Mack (http://delorca.over-blog.com/article-6779493.html) ont introduit le 14 mars une résolution à la Chambre des représentants en vue d'inscrire le Vénézuéla sur la liste des Etats qui sponsorisent le terrorisme.
Selon les sources gouvernementales américaines, le raid colombien du 1er mars aurait permis de saisir quatre ordinateurs comprenant un document selon lequel le Vénézuela était sur le point de verser 300 millions de dollars aux FARC. Le gouvernement vénézuélien a démenti ces allégations. Les FARC ont fait de même dans un communiqué adressé à Télésur dans lequel elles déclarent que les Colombiens ou les forces spéciales américaines n'auraient pu accéder à l'ordinateur dun numéro 2 des FARC assassiné Raúl Reyes comme ils le prétendent : "même avec un blindage spécial" l'ordinateur ne pouvait résister au bombardement, affirme le communiqué (http://www.aporrea.org/internacionales/n111066.html).
Caracas fait déjà l'objet de sanctions étatsunienne telles qu'un embargo sur les ventes d'armes car l'administration Bush l'accuse de ne pas suffisamment coopérer avec elle dans la "lutte anti-terroriste" et la politique anti-drogue. Son inscription sur la liste des Etats sponsor du terrorisme pourrait compromettre les relations économiques entre les deux pays, et notamment la possibilité juridique de poursuivre les livraisons de pétrole (le Venezuela est le quatrième fournisseur des Etats-Unis, ce qui n'est pas de nature à apaiser les tensions sur le marché mondial des hydrocarbures (http://www.informationclearinghouse.info/article19511.htm).
FD
De Kosovska Mitrovica à Lhassa
Au Kosovo le week-end dernier, des employés de justice serbe ont occupé un tribunal (qui appartenait depuis sa construction au gouvernement serbe, comme beaucoup d'immeubles passés sous autorité albanaise, et non pas à l'ONU comme veulent le faire croire nos médias) pour manifester leur refus d'obéir aux autorités sécessionnistes de Pristina. Les policiers polonais, français et ukrainiens de l'ONU ont tenté une intervention musclée qui s'est soldée lundi 17 mars par de nombreux 70 civils blessés parmi les civils 63 policiers de l'Onu, ainsi que l'évacuation de Kosovska Mitrovica par la police de l'ONU, remplacée le 18 mars par la KFOR qui occupe le commissariat de Mutrovica et fait régner un régime d’occupation militaire sur tout le nord du Kosovo (AFP - pour en savoir un peu plus sur les employés de justice et l'ampleur de la désinformation occidentale sur cette affaire, on peut lire l'article du journaliste américain Andy Wilcoxson, sur son site consacré au procès de Milosevic http://www.slobodan-milosevic.org/news/smorg_rch031908.htm).
En Macédoine, le parti démocratique albanais a quitté le gouvernement de M. Gruevski le 17 mars auquel il reproche de ne pas appliquer les accords d’Ohrid (signés en 2001) dans la mesure où aucunes dispositions ne sont prévues pour que dans l'armée l'albanais soit employé comme langue au même titre que le macédonien pour donner des ordres (http://www.b92.net/eng/news/region-article.php?yyyy=2008&mm=03&dd=17&nav_id=48515). De l’avis de beaucoup, cette crise gouvernementale, qui intervient à l'heure où la Macédoine doit négocier son entrée dans l'OTAN, résulte directement de la sécession du Kosovo qui encourage les aspirations des nationalistes albanais en Macédoine. Les partis albanais font aussi pression sur le gouvernement macédonien pour qu'il reconnaisse le régime de Pristina.
Au Tibet des violences ont éclaté à la veille des Jeux Olympiques. Selon les autorités chinoises, le 10 mars plus de 300 moines du monastère de Zhaibung partisans du Dalaï lama ont fait irruption à Lhassa et manifesté un comportement agressif cherchant la confrontation avec les forces de police. Les violences se seraient ensuite étendues à d’autres monastères (http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90785/6374438.html). Le Dalaï Lama a été reçu à la Maison blanche l’an dernier. Ses partisans manifestent dans de nombreuses capitales pour denoncer la répression du mouvement indépendantiste par la Chine. Voir aussi là-dessus le dossier Tibet sur le blog de Michel Collon http://www.michelcollon.info/ en particulier http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2008-03-20%2006:18:02&log=attentionm.
A Moscou, on fait explicitement le lien entre le Kosovo et le Tibet. "Des forces politiques influentes aux Etats-Unis (...) manipulent le mouvement indépendantiste des Tibétains pour empêcher le renforcement impétueux des positions géopolitiques de la Chine dans le monde", a estimé le sinologue Alexeï Maslov dans un entretien accordé à RIA Novosti lundi (http://fr.rian.ru/russia/20080317/101526999.html). La dépêche parle de « scénario kosovar » dans l’Himalaya. Dans une interview publiée dans Rossiiskaya Gazeta mardi 18 mars, le ministre des affaires étrangères russe Serguei Lavrov a explicitement repris cette thèse. En ce qui concerne les Balkans, il a mis en garde en particulier les pays musulmans contre l'appel à la solidarité islamique lancée« par des pays non arabes et non musulmans » (c’est-à-dire occidentaux), en vertu de laquelle ceux-ci seraient incités à reconnaître l'indépendance du Kosovo. À ce jour seulement 29 pays principalement des pays européens, les États-Unis, le Japon et cinq alliés des États-Unis dans le monde musulman (l'Afghanistan, l'Albanie, l'Arabie Saoudite, la Turquie et le Sénégal) ont reconnu cet Etat autoproclamé (Itar-Tass, 18 mars).
FD
Tensions autour de la Colombie

Le président Correa a officiellement protesté contre l'attaque colombienne sur son sol et rappelé son ambassadeur en consultation (Reuters 2 mars 2008 http://www.terra.com/noticias/articulo/html/act1156356.htm).
Hugo Chavez, solidaire du gouvernement bolivarien d'Equateur, s'est demandé si la Colombie n'allait pas devenir "l'Israel de l'Amérique latine", c'est-à-dire un pays qui place son souci d'autodéfense au dessus du droit international (http://larepublica.es/spip.php?article9868). Une question qui n'est pas absurde quand on sait que la Colombie fait partie comme Israêl des 5 premiers destinataires de l'aide militaire étatsunienne, ce qui lui confère un potentiel de destruction inquiétant pour les pays voisins. Hugo Chavez après avoir qualifié le gouvernement colombien de "mafieux, paramilitaire et criminel" vient de rompre ses relations diplomatiques avec Bogota et de masser ses chars d'assaut à la frontière colombienne pour prévenir une éventuelle incursion militaire colombienne sur son propre territoire. Il a par ailleurs qualifié l'élimination de Raúl Reyes de "lâche assassinat" (http://larepublica.es/spip.php?article9864).
Les premières tensions entre Bogota et Caracas étaient apparues quand le président colombien Uribe avait mis fin à la médiation d'Hugo Chavez pour la libération d'otages des FARC en novembre 2007 (http://www.ikiru.ch/tonio/uribe-rompt-la-mediation-de-chavez).
Nouvelles agressions occidentales au Proche-Orient
La liste des agressions et menaces des puissances occidentales contre les peuples du Moyen-Orient est longue ces derniers jours à quelques mois de l’élection présidentielle états-unienne.
En premier lieu, le gouvernement israëlien a déclenché ce weekend une attaque particulièrement brutale contre la bande de Gaza déjà soumise à un cruel embargo depuis plusieurs mois. Plusieurs crimes de guerres contre les civils ont été commis à cette occasion. "Plus les tirs de roquettes Qassam s'intensifieront, plus les roquettes augmenteront de portée, plus la shoah à laquelle ils s'exposeront sera importante, parce que nous emploierons toute notre puissance pour nous défendre", a déclaré, vendredi 29 février, Matan Vilnaï, le vice-ministre de la défense israélien à propos des Palestiniens.
Au même moment le Salon du Livre de Paris, dans un touchant élan de solidarité avec l’agonie du peuple palestinien, a décidé de célèbrer les 60 ans d’Israël - http://www.france-palestine.org/article8202.html . Un appel au boycott de ce salon a été lancé. L’Iran, la Tunisie et le Liban ont annoncé leur intention de ne pas participer à ce salon - http://fr.rian.ru/world/20080301/100382521.html .
Washington de son côté non content d’avoir enlisé ses alliés dans la guerre d’Aghanistan envisage de prêter main forte à Israël en déployant « des troupes de l’OTAN en Cisjordanie de manière à rassurer Tsahal et à aider son retrait dans les prochaines années, a déclaré un officiel de la défense au Jerusalem Post. Le plan, mis au point par l’envoyé spécial des Etats-Unis au Moyen-Orient le général James Jones, est discuté parmi les pays européens dont la participation à la force multinationale pourrait être réclamée. » (Jérusalem Post, édition française, 20 février 2008 cité par http://www.france-palestine.org/article8200.html )
Par ailleurs, au Liban l’administration Bush mécontente de voir la classe politique rechigner à élire un président à la botte de Washington, a envoyé le destroyer américain USS Cole au large des côtes de son pays.
Selon Al Manar, citée par http://www.aipas.over-blog.org/article-17250720.html « Pour répondre à la question concernant les motifs de cette action militaire, le porte-parole du Conseil national de sécurité Gordon Gondro a répondu que le président George Bush était inquiet de la situation au Liban et qu’il a régulièrement discuté de la question avec son équipe de sécurité nationale. Selon un important responsable américain, la démarche vise à promouvoir la stabilité pendant cette période critique. Il a signalé que le navire d’assaut USS Nassau, qui remplacera Cole, est dans son chemin dans les eaux de l’Atlantique, en route vers la Méditerranée au large du Liban. D’autres sources militaires américaines ont indiqué que le déplacement du destroyer américain est un message pour la Syrie. Elles ont exprimé l’inquiétude devant une intervention américaine dans la question libanaise. »
L’Iran quant à elle est victime de nouvelles pressions occidentales après un briefing du directeur général adjoint de l'AIEA, le Finlandais Olli Heinonen, accusant Téhéran d’avoir poursuivi un programme militaire après 2003 – déclarations qui contredisent le rapport antérieur du directeur de l'AIEA, Mohamed ElBaradei (http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2008/03/01/l-aiea-detient-des-preuves-que-l-iran-a-mene-un-programme-nucleaire-militaire-apres-2003_1017661_3218.html#ens_id=677013) – ledit rapport était plus ambigu, mais un article d’Antiwar.com montrait déjà combien ce rapport comportait des insinuations injustifiées contre l’Iran : cf http://www.antiwar.com/prather/?articleid=12448. Téhéran a démenti ces accusations et en réponse le porte-parole du gouvernement iranien Gholamhossein Elham a proposé le 1er mars au Conseil de sécurité de l'ONU de se pencher sur le problème de l'arsenal nucléaire d'Israël et non sur le nucléaire civil iranien (http://www.aipas.over-blog.org/article-17236344.html ). Par ailleurs la visite du président Ahmadinejad à Bagdad ce weekend est analysée comme un défi à l’armée d’occupation états-unienne en Irak (http://news.xinhuanet.com/english/2008-03/01/content_7697817.htm ) - au même moment la Turquie venait d’achever une opération militaire au nord de l’Irak contre les séparatistes kurdes avec la bénédiction des Etats-Unis, de l’Union européenne et du secrétaire général de l’ONU http://news.yahoo.com/s/ap/20080222/ap_on_re_mi_ea/turkey_iraq.
La France, pour sa part, après s’être engagée à aider les Etats-Unis dans le golfe arabo-persique en y installant des bases militaires (http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7909 ) patronne avec la Grande-Bretagne un nouveau projet de résolution au Conseil de Sécurité de l'ONU pour durcir les sanctions contre l’Iran (http://ap.savannahnow.com/pstories/world/middle_east/20080301/252795428.shtml).
Le bourbier afghan
Il était question récemment que Paddy Ashdown, ex-chef du parti Libéral démocrate britannique et Haut représentant de l’Onu (c'est-à-dire proconsul occidental) en Bosnie-Herzégovine de 2002 à 2005, soit nommé à Kaboul comme représentant des Nations Unies, de l’Union européenne et de l’Otan, un poste que Bernard Estrade sur geopolitique.com qualifie de poste de « vice-roi » pour encadrer le président afghan Hamid Karzaï. Celui-ci s’est opposé à cette nomination au dernier sommet de Davos. Les relations entre Karzai et ses parrains occidentaux ne sont pas au beau fixe en ce moment et les accrochages sont fréquents ( http://www.geopolitique.com/editorial/les-strategies-pour-l-afghanistan-prennent-des-airs-de-farce.html)
Il est vrai que, sur le terrain, la guerre afghane ne tourne pas à l’avantage des « forces de la coalition ». La coordination des armées laisse à désirer : les troupes commando contrarient parfois directement les efforts de pacification des forces sous mandat international qui ne sont pas toujours informées de leurs mouvements, les militaires britanniques se plaignent de la brutalité des opérations des Américains qui, à leur tour, reprochaient aux premiers de fournir des armes à la population locale sous prétexte de créer une milice.
Excédé, Stephen Harper, le premier ministre du Canada, vient d’annoncer que, à moins que l’Otan n'envoie des renforts en hommes et en matériels, il retirerait de la région de Kandahar, les 2500 soldats canadiens qui y sont déployés (http://www.news.com.au/story/0,23599,23168047-23109,00.html).
Selon une enquête du Congressional Research Service de 2006 la guerre d’Afghanistan avait coûté aux Etats-Unis 97 milliards de dollars depuis 2001 (contre, il est vrai 379 pour la guerre d’Irak) - http://www.boston.com/news/world/articles/2006/09/28/cost_of_iraq_war_nearly_2b_a_week/?page=2. On comprend d’ailleurs avec cela pourquoi le budget militaire états-unien explose une nouvelle fois cette année – 515,4 milliards de dollars (http://blog.wired.com/defense/2008/02/annual-pentagon.html) Des chiffres à rapprocher de la remarque de Wim de Ceukelaire et Bert de Belder dans l’Atlas alternatif : Sauver 8 millions de personnes dans le monde (dont 6 millions d’enfants) de maladies aisément évitables et guérissables ne coûterait pas plus de 35 milliards de dollars.
Il n'est guère possible de connaître le coût de l'occupation pour les pays européens. Un journaliste italien citait le chiffre de 300 millions d'euros par an pour son pays en 2006 http://agircontrelaguerre.free.fr/article.php3?id_article=479.
Le secrétaire à la défense états-unien Robert Gates a écrit il y a peu au gouvernement allemand pour l’inciter à envoyer des soldats dans les zones de combat en Afghanistan. Mais celui-ci n’est guère enthousiaste. Comme c’est souvent le cas en Europe de nos jours, outre-rhin le principal avocat de l’envoi des soldats allemands au casse-pipe est un élu du centre-gauche, Hans-Ulrich Klose, Vice Président de la commission des Affaires Etrangères au Bundestag (Reuters 5 février 2008 http://wiredispatch.com/news/?id=33838), un homme qui pourtant sur d’autres théâtres d'opération, face à la Russie notamment, sait se montrer plus modéré (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1059 ).
Le président français Sarkozy, qui avait pourtant déclaré pendant la campagne présidentielle (le 26 avril 2007) que «la présence à long terme des troupes françaises» ne lui semblait «pas décisive» s’est rendu à Kaboul en décembre dernier avec André Glucksmann et Rama Yade et a annoncé un «renforcement» de la présence française, sans s’engager sur un nombre d’hommes précis (ils étaient à cette date 1 900, contre 7 700 Britanniques, 3 200 Allemands et 14 000 Américains) - http://www.liberation.fr/actualite/monde/300034.FR.php?rss=true.
Mme Condolezza Rice en visite à Kaboul avec son homologue britannique cette semaine a éprouvé le besoin de démentir l’existence d’une crise dans la coalition, ce qui en soi confirme la persistance pour le moins d'un "problème afghan" dans le camp occidental.
Le nombre de civils morts dans cette guerre n’est pas connu. Les USA ont perdu jusqu’ici plus de 260 soldats (http://cryptome.org/mil-dead-iqw.htm), la France 14. La guerilla talibane est de plus en plus en position de force dans le sud du pays, tandis que le gouvernement afghan, pour lesquels les Occidentaux sont censés se battre, demeure, lui, aussi éloigné que possible des critères "démocratiques" qui ont servi de justification officielle à cette guerre. Une anecdote illustre ce fait. Un étudiant en journalisme de 23 ans, Sayed Pervez Kambaksh, a été condamné à la peine de mort pour insulte à l'Islam pour avoir téléchargé un rapport sur les droits de la femme sur un ordinateur de l'université de Balkh. Le sénat afghan a validé cette condamnation à mort, et il a fallu une forte mobilisation internationale, dont une lettre de la haut commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, Louise Arbour, pour que le gouvernement de Kaboul, le 5 février dernier, annonce qu'il n'y aura pas d'exécution (http://www.independent.co.uk/news/world/asia/afghan-government-official-says-that-student-will-not-be-executed-778686.html). Le niveau de protection des libertés individuelles en Afghanistan reste aussi bas, voire plus faible qu'en Iran, pays dans le collimateur des Occidentaux en ce moment.
FD
Seuls contre tous : Washington et les blocus

Hier (mardi 29 janvier 2008), face à l'opposition des Etats-Unis à tout débat, le Conseil de sécurité a décidé d'arrêter les discussions sur un projet de déclaration non contraignante sur la situation à Gaza, et ce malgré les efforts diplomatiques du représentant libyen (pays nouvellement rallié à Washington) pour amender le projet.
La semaine dernière, l'ambassadeur israélien à l'ONU, Dan Gillerman, avait estimé que le Conseil de sécurité "perdait son temps" dans un débat "futile" qui ne servirait qu'à "récompenser le Hamas." (AFP).
Le 24 janvier, le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU avait demandé à Israël de lever le blocus, par 30 voix pour, 15 abstentions et 1 voix contre (le Canada s'étant dévoué pour se faire le porte des Etats-Unis et d'Israël, qui ont préféré pratiquer la politique de la chaise vide) - http://www.europalestine.com/spip.php?article2962.
Le cruel blocus qu'inflige Israël à la bande de Gaza, qualifié de "crime de guerre" par le secrétaire général de la Ligue arabe (http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3679) provoque un véritable désastre humanitaire notamment dans les hôpitaux (http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=3680). Les observateurs relèvent par ailleurs que cette opération israëlienne purement gratuite contre la population de Gaza a échoué dans tous ses objectifs politiques (tout come d'ailleurs l'opération d'armement de Dahlan en mai dernier http://www.palestine-solidarite.org/analyses.atlas_alternatif.280507.htm) puisqu'elle n'a ni accentué la fracture entre le Hamas et Mahmoud Abbas ni provoqué d'insurrection populaire contre le Hamas.
En décembre dernier un site de géopolitique avait épinglé un signe supplémentaire de l'inféodation des Etats-Unis à Israël, seuls face au reste du monde, à l'occasion d'un retrait in extremis par l'ambassadeur américain d'un projet de résolution du Conseil de sécurité, pourtant bien inoffensif, qui appuyait l’accord israélo-palestinien intervenu quarante huit heures auparavant lors de la rencontre d’Annapolis (http://www.geopolitique.com/editorial/la-fabrique-de-la-politique-etrangere-americaine-329.html).
Le même isolement des Etats-Unis dans le monde se rencontre sur la question du blocus de Cuba - seuls Israël, les Iles Marshall et Palau soutiennent Washington sur cette question (http://atlasalternatif.over-blog.com/article-13518243.html). Pourtant, le site vénézuélien Aporrea notait récemment que l'ensemble des candidats à l'élection présidentielle états-unienne (les démocrates Hillary Clinton et Barack Obama et les républicains Rudy Giuliani, Mike Huckabee, John McCain, Mit Rommey et Fred Thompson) soutenaient ce blocus (John Edwards et Ron Paul n'ont pas répondu à la question sur ce thème posée par la Fondation cubano-américaine , mais on ne peut rien en déduire quant à leur position) -http://www.aporrea.org/internacionales/n108059.html.
FD
L'extrémisme occidental, jouant contre ses propres intérêts, pousse la Serbie dans les bras de la Russie

Le président serbe Boris Tadic et le premier ministre Vojislav Kostunica ont signé vendredi dernier à Moscou un accord pour trente ans qui vend à la compagnie russe Gazprom 51 % des parts de la compagnie gazière d'Etat serbe NIS, et ce au prix qu'avaient demandé les Russes. Dans le cadre de cet accord, un gazoduc de 10 milliards de mètres cubes sera construit à travers la Serbie, et Gazprom contrôlera 78 % du marché de détail des carburants dérivés du pétrole dans ce pays, 12 % allant à un autre géant russe, Loukoil . Pour compléter le dispositif, Gazprom a signé avec la compagnie autrichienne OMV un accord prévoyant le transfert au monopole russe du gaz de 50% de Central Europe Gas Hub (CEGH), filiale d'OMV Gas International, et dont le siège se trouve dans la ville autrichienne de Baumgarten. Il ne manque plus à Gazprom qu'un accord avec la Hongrie, pour espérer pouvoir mettre en service son dispositif de gazoduc South Stream. Budapest va donc pouvoir faire monter les enchères. Si la Hongrie ne parvient pas à s'entendre avec Moscou, Gazprom peut utiliser un itinéraire alternatif passant de la Bulgarie en Grèce puis, par la Méditerranée, en Italie. Mais, dans ce cas, le projet de gazoduc en Serbie sera dans l'impasse (http://www.kommersant.com/p846202/r_500/natural_gas_pipelines/).
Les autorités américaines ont manifesté une inquiétude particulière au sujet du développement de la coopération énergétique entre la Russie et la Serbie et rappelé à l'Union européenne leur préférence pour le projet de gazoduc de Nabucco, destiné à acheminer du gaz en Autriche via la Bulgarie, la Roumanie et la Hongrie. Peut-être pour apaiser l'interventionnisme états-unien, les autorités iraniennes la semaine dernière ont annoncé être prêtes à accorder des ressources pour Nabucco... (http://fr.rian.ru/business/20080128/97862287.html).
Face à cela l'offre de l'Union européenne à l'égard de la Serbie (qui pourtant depuis un siècle regarde davantage vers l'Ouest que vers la Russie) reste timide. Alors que l'Autriche avait convaincu en 2006 l'Union de ne plus exiger de la Croatie la coopération avec le TPIY pour intégrer l'Empire européen, les Pays-Bas, dans un bel élan anti-fédéraliste, ont maintenu, contre les autres Etats de l'Union, un veto sur la signature d'un accord de stabilisation et d'association tant que le général Ratko Mladic n'était pas livré à ce tribunal (source : RFI). Ce veto néerlandais fait l'affaire du nationaliste Tomislav Nikolic, vainqueur du premier tour de l'élection présidentielle serbe, qui dit ne rien attendre de l'Union européenne tant que celle-ci veut arracher le Kosovo à la Serbie et affirme même regretter que la Serbie "ne soit pas une province de la Russie" (http://www.dw-world.de/popups/popup_printcontent/0,,3087792,00.html). (NB : En dépit de ces appels du pied de M. Nikolic, V. Poutine continue toutefois de soutenir Boris Tadic.)
Les Européens, présidés en ce moment par les Slovènes, ont malgré tout proposé un accord réduit aux Serbes (sur les visas, le dialogue politique), leur promettant même à demi-mots une entrée à terme dans l'Union, pourvu qu'ils ne votent pas pour M. Nikolic. La question pèsera lourd sur l'issue du second tour du scrutin, y compris sur les conditions du soutien du premier ministre Kostunica à son frère ennemi Tadic.
Du côté états-unien, les menaces contre la Serbie et la Russie ne sont pas l'apanage des néo-conservateurs. Dans un article publié dans le Guardian du 28 janvier 2008, Morton Abramowitz suggère que l'OTAN augmente sa présence militaire au Kosovo pour empêcher les Serbes de cette province de faire sécession en cas de déclaration unilatérale d'indépendance de la part des représentants albanais, et exorte à s'opposer aux positions de Moscou si la Russie dans la foulée reconnaît l'indépendance de l'Abkhazie (hypothèse pourtant exclue par la Russie http://fr.rian.ru/world/20080129/97954887.html). Morton Abramowitz, fondateur de l’International crisis group et surtout éminence grise de l’administration Clinton pendant la guerre du Kosovo auprès de l’UÇK, soutient en ce moment Barak Obama à l'élection présidentielle. Richard Holbrooke, lui, qui fut l'artisan de la politique clintonienne pro-UÇK à Rambouillet en 1999, et qui conseille maintenant Hillary Clinton, expliquait dans Le Monde du 25 janvier : "Notre défi,
c'est assurer un leadership (des Etats-Unis), mais sans hégémonie" ( http://www.lemonde.fr/elections-americaines/article/2008/01/25/richard-holdbrooke-l-administration-bush-ne-pourra-pas-attaquer-l-iran_1003828_829254.html#ens_id=904503). La nuance sémantique n'est pas énorme... Les électeurs états-uniens n'ont guère le choix qu'entre les auteurs des bombardements contre la Serbie, et les promoteurs de la guerre d'Irak.

La situation actuelle dans les Balkans ne cesse cependant de provoquer des inquiétudes qui s'expriment dans des forums peu médiatisés. Ainsi par exemple l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe le 22 janvier dernier a-t-elle très sérieusement contesté un projet de résolution élaboré par le représentant britannique Lord Russell-Johnston jugé trop favorable au point de vue occidental. A l'occasion des débats de cette assemblée, la représentante du PC tchèque Katerina Konecna a comparé l'enlèvement du Kosovo à la Serbie au démantèlement de la Tchécoslovaquie par les accords de Munich. La délégation d'Azerbaïdjan à cette occasion a dénoncé le risque que la sécession du Kosovo ait des effets désastreux sur un autre conflit "gelé" de l'ère post-soviétique, celui du Nagorny-Karabakh (http://www.kommersant.com/p844517/r_527/PACE_Kosovo_EU/ ).
A l'heure où la marine russe reprend ses patrouilles dans l'Atlantique et en Méditerrannée pour la première fois depuis 1992 (http://fr.rian.ru/defense/20080129/97934362.html), l 'Europe et son allié états-unien avancent chaque jour davantage dans une logique de guerre froide, qui pourrait, en de nombreux points, dégénérer en conflits ouverts.
FD
Après l'assassinat de Benazir Butto
La secrétaire d'Etat états-unienne Condolezza Rice est attendue au Pakistan cette semaine après une visite à Berlin où elle veut inciter l'Allemagne à s'investir davantage dans la guerre néo-coloniale d'Afghanistan, ainsi qu’à Kaboul (AFP 20 janvier 2008). Le président pakistanais Pervez Musharraf est pour sa part aujourd'hui en tournée en Europe pour améliorer l’image de son pays.
L'assassinat de l'ex-premier ministre Benazir Butto le 27 décembre dernier continue de faire couler beaucoup d'encre. La CIA l'impute à Al Qaida, et la Maison blanche décrit la victime comme une héroïne de la lutte pour la défense des valeurs occidentales au Moyen-Orient.
Mais la réalité sur le terrain était plus complexe. Certains observateurs ne manquent pas de relever que l'intéressée a été tuée dans une ville garnison réputée la plus sûre du pays, Rawalpindi, un fief des services de sécurité pakistanais (l'ISI), amis de la CIA, dont les liens avec les islamistes ont souvent été ambigus. Le gouvernement a d'ailleurs tardé à faire preuve de transparence sur les circonstances du meurtre, le président Musharraf ayant finalement admis presque à contrecoeur que Mme Butto avait été tuée par balle avant l'explosion d'une bombe (http://hebdo.ahram.org.eg/arab/ahram/2008/1/9/bref2.htm ).
Mme Butto elle-même est loin d'avoir toujours été claire sur la question de l'islamisme. Larry Chin sur Globalisation.ca/Mondialisation.ca (www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7742 ) ressort la thèse du livre de Ahmed Rashid Fundamentalism in Central Asia and Jihad: The Rise of Militant Islam in Central Asia selon laquelle à partir de 1993 Mme Butto aurait été plus enthousiaste que l'ISI pour soutenir les talibans afghans dont elle espérait qu'ils sécuriseraient, à Kaboul, la voie de passage d'un pipeline argentin vers le Pakistan (ce choix du pipeline argentin plutôt que celui du pipeline américain d'Unocal lui aurait valu d'être lâchée par les Américains en 1996). A ce moment-là le parti islamiste Jamiat-ul-Ulema-e-Islam siégeait dans le gouvernement Butto.
La question de savoir si le meurtre de Benazir Butto profite aux Etats-Unis ou pas restera sans doute ouverte, Washington pouvant de toute façon compter sur le soutien de la majeure partie des élites pakistanaises dans l’establishment militaire comme dans les partis civils. De même reste indécidable la question de savoir si la déclaration de Mme Butto (cf video ci dessous) selon laquelle Oussama Ben Laden a été tué, relevait ou non du lapsus…
FD
Situation au Nord-Kivu
Après l'accélération du conflit opposant, dans la province du Nord-Kivu, l’armée régulière de la République Démocratique du Congo, les soldats insurgés fidèles au général dissident Laurent Nkunda, des milices hutus et tutsies rwandaises, et plusieurs groupes armés congolais alliés, du nom de Maï-Maï, une conférence de paix s'est réunie le 9 janvier à Goma (http://www.lepotentiel.com/afficher_article.php?id_article=58132&id_edition=4225).
En France le Réseau voltaire (http://www.voltairenet.org/article153877.html), qui est un site d'information internationale très visité, avait publié en décembre une interview parue dans la presse suisse (http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=646&print=1&no_cache=1) de Mgr. Maroy Rusengo, archevêque de Bukavu (Sud Kivu) qui dénonçait l'ingérence du gouvernement FPR rwandais de Paul Kagame au soutien des troupes du rebelle Laurent Nkunda, et l'utilisation du viol systématique des femmes civiles comme arme de guerre. Cette interview a été reprise également cette semaine par le site "La Banlieue s'exprime" (http://labanlieuesexprime.org/article.php3?id_article=2445).
Le nouvel archevêque nommé en 2006 a déployé une intense activité auprès de l'ambassade de France en 2007. Cet activisme lui a valu une salve d'attaques de la part d'alliés du gouvernement rwandais souvent basés aux Etats-Unis (par exemple Dorcas Lokendo http://www.africatime.com/rdc/nouvelle.asp?no_nouvelle=330733&no_categorie=) qui déjà appellent à son inculpation préventive devant la justice internationale : "si jamais la présente campagne de haine ethnique conduisait à des massacres contre les Tutsis, l’archevêque de Bukavu devrait alors être considéré comme un des principaux responsables. En conséquence, il devrait faire face à la justice internationale, comme tout autre criminel de guerre ou responsable de crimes contre l’humanité", écrit Sébastien Bakatu, directeur du clergé international de l'archevêché de New Brighton (USA) - cf http://www.stjohnnb.com/Forerunner/2006/Forerunner9_06_8.html -, dans un article qui illustre toutes les ambiguïtés de l'utilisation de la justice internationale dans le cadre de conflits politiques (http://www.spcm.org/Journal/spip.php?article12063).
Près de 2 millions de personnes sont mortes pendant la guerre civile congolaise qui a prolongé la guerre civile du Rwanda (http://news.bbc.co.uk/2/hi/africa/2582239.stm). Les tensions au Nord-Kivu mettent en péril une fois de plus la souveraineté du Congo. A la clé les ressources de cette province riche en minerais précieux comme la cassitérite, le coltan, la wolframite et l’or. Une étude de « Pole Institute » du mois de juillet 2007 a révélé la liste des sociétés qui exportent frauduleusement les minerais vers des pays voisins pour être vendus en Afrique du Sud, aux Pays-Bas, en Allemagne, aux Emirats Arabes Unis, en Belgique, et en Chine - http://www.africatime.com/rdc/nouvelle.asp?no_nouvelle=345597&no_categorie=. Ce trafic permet de financer la guerre dans cette région sans que les grandes puissances occidentales ne cherchent à s'y opposer. En outre, de source tanzanienne, on apprend que les forces spéciales américaines seraient sur le terrain aux côtés du FPR et de Nkunda (mail C. Black).
F. D.
(Voir dans l'Atlas alternatif l'article de Chris Black sur le Congo)