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6 octobre 2010 3 06 /10 /octobre /2010 16:04

C'est un grand classique depuis la guerre du Vietnam : les pays qui servent de base arrière aux rebelles deviennent rapidement des cibles et font les frais du conflit qui se déroule chez le voisin.

 

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Tel est le cas du Pakistan aujourd'hui. Depuis début septembre les autorités pakistanaises ont recensé 24 frappes de drones sur leur territoire qui ont causé plus de 140 morts (90 % de civils selon les médias pakistanais).

 

Selon le journaliste Eric Margolis, les récentes alertes sur un risque d'attentat en Europe auraient précisément pour but de justifier la stratégie du Pentagone de plus en plus axée sur l'attaque du Pakistan.


La semaine dernière, le Pakistan a temporairement fermé l'itinéraire d'approvisionnement principal des Etats-Unis et de l'OTAN qui va de Karachi à la frontière afghane à Torkham après le massacre de trois soldats pakistanais depuis des hélicoptères militaires étatsuniens. Trois convois de fourniture en combustible étatsuniens ont été brûlés par des activistes pakistanais. Les Etats-Unis dépensent beaucoup d'argent le long de cette route pour acheter les fonctionnaires, les chefs de guerre pachtounes, et certains talibans afin que l'approvisionnement des troupes en Afghanistan ne soit pas coupé, et ce, en plus de l'aide annuelle officielle de 2 milliards de dollars au gouvernement de Karachi. Les forces spéciales sont infiltrées sur place. Mais le sentiment anti-étatsunien dans la région est à son comble - ce qui d'ailleurs a favorisé un rapprochement entre le Pakistan et l'Iran.

 

L'ancien chef d'Etat major pakistanais, le général Mirza Aslam Beg, a récemment suggéré à son gouvernement de tirer sur les drones américains qui survolent illégalement le territoire.

 

Toujours selon Margolis, Washington ne ferait plus confiance au gouvernement civil d'Asif Ali Zardari et compterait surtout sur le pouvoir militaire du général Ashfaq Kayani, un général d'infanterie qui a été autrefois propulsé dans la hiérarchie par Benazir Bhutto (qu'un livre écrit par sa nièce qui vient de paraître chez Penguin Books India démystifie sérieusement).

 

Cette politique pourrait encore se durcir en cas de victoire des Républicains aux élections du Congrès. Les néo-conservateurs étatsuniens continuent de suggérer l'élimination de l'arsenal nucléaire pakistanais par les forces spéciales et la division non seulement de l'Afghanistan mais aussi du Pakistan en entités ethniques qu'ils pourraient contrôler plus facilement, comme ils ont aussi voulu le faire en Irak.

 

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