La démocrature rwandaise de Paul Kagame serait-elle fragilisée ? A quelques mois des élections présidentielles prévues le 9 août 2010, deux événements récents laissent supposer à certains une fragilisation du régime nationaliste tutsi de Paul Kagame.
En premier lieu le harcèlement policier contre la Présidente des Forces Démocratiques Unifiées « FDU – Inkingi », Victoire Ingabire Umuhoza, une jeune hutu venue à la politique bien après le génocide mais que le pouvoir rwandais prétend associer aux forces armées hutues Forces Démocratiques de Libération du Rwanda « FDLR » basées au Congo. Elle est fréquemment interrogée depuis son retour de son exil, et présentée comme une "hooligan" par le président Kagamé, qui ne cesse aussi de demander l'extradition de responsables de l'opposition en exil. Le pouvoir du président Kagamé est d'ailleurs occasionnelle appuyé par l'ONU dans ses attaques contre le FDU, un rapport d'expert récent ayant reproché à Mme Ingabire d'avoir siégé à une table de dialogue national à laquelle se trouvaient des représentants du FDLR. Des Tutsis francophones sont aussi inquiétés.
Le deuxième élément est le remplacement du général James Kabarebe au poste de chef d'Etat major qui pourrait traduire une méfiance à l'égard de l'armée, mais cette information n'est citée semble-t-il que sur un blog.
Pendant ce temps les tribunaux rwandais tardent à juger l’ex-chef historique de la rébellion congolaise, Laurent Nkunda, arrêté au Rwanda en janvier 2009, accusé d'avoir commis de nombreux crime sde guerre au Congo, et toujours détenu à Kigali.
En ce qui concerne le Congo justement, sur Dissident voice, le journaliste Keith Harmon Snow accuse les forces de l'ONU d'avoir soutenu les forces gouvernementales congolaises contre la nouvelle guérilla les "Patriotes-Résistants de Dongo" dans la province d'Equateur et met en cause la propagande occidentale de l'Agence france presse et de Reuters qui dissimulent les vrais enjeux de la guerre au Congo oriental. Il rappelle aussi que la dernière grande opération humanitaire, l'initiative Congo, menée par l'acteur Ben Affleck est financée par Howard Buffet, dont la holding Berkshire Hathaway possède 18,5 % des parts du Washington Post (ce qui n'est guère de nature à assurer l'indépendance des grands médias étatsuniens sur ce sujet) et qu'en septembre 2008 le milliardaire Bill Gates, Howard Buffet, Paul Kagame et Yoweri Museveni ont lancé ensemble un partenariat “Purchase for Progress” avec le Programe alimentaire des Nations-Unies. Il révèle aussi que l'OTAN, le commandement africain des troupes américaines (Africom), les compagnies de sécurité privées Dyncorp and PAE (Pacific Architect & Engineers) d'avoir encadré des soldats ougandais et rwandais impliqués dans la répression de l'insurrection à Kisangani, mais aussi engagés au Soudan, en Irak et en Afghanistan comme supplétifs de l'armée américaine.
La nouvelle insurrection de Dongo est en tout cas en train d'infliger des revers sérieux aux troupes occidentales, sur lesquels les agences de presse occidentales restent pour le moins discrètes.