A la tête d'une coalition électorale Gana Perú (le Pérou gagne) regroupant le Parti nationaliste péruvien (PNP) qu'il a fondé, le Parti communiste du Pérou, le Parti socialiste et le Parti socialiste révolutionnaire, l'ancien officier Ollanta Humala vient de remporter avec environ 51 % les élections présidentielles face à Keiko Fujimori.
Il succède ainsi au social démocrate rallié au néo-libéralisme Alan Garcia. La presse conservatrice estime que Humala doit son succès au fait qu'il a pris ses distances avec Hugo Chavez, qu'il s'est engagé à ne pas faire entrer son pays dans l'Alliance bolivarienne pour les Amériques et qu'il souhaite plutôt s'inspirer du modèle brésilien, alors que sa proximité avec Chavez lui aurait fait perdre les élections de 2006.
Il n'en demeure pas moins que Humala, d’origine indienne (quechua), veut une redistribution des richesses au profit des régions andines, son programme prévoit également la nationalisation de secteurs stratégiques, et l'adoption d'une nouvelle constitution.