Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Ce blog prolonge le travail collectif "Atlas alternatif" publié par Le Temps des Cerises en 2006, conçu et coordonné par Frédéric Delorca. Il vise à fournir un regard critique sur la domination néo-coloniale des grandes entreprises, médias et Etats occide

Elections législatives en Egypte : la démocratie toujours bâillonnée

Le 28 novembre  40 millions d'électeurs égyptiens, étaient appelés renouveler l'Assemblée du peuple qui compte 518 sièges. Le second tour a été organisé le 5 décembre.

 

flag_egypt.png

La confrérie des frères musulmans (88 sièges dans l'assemblée sortante), officiellement interdite mais tolérée dans les faits, soutenait 130 candidats se présentant comme "indépendants". La presse et des observateurs indépendants ont fait état de très nombreux cas de fraude et violences en tous genres lors du premier tour. Près de 600 membres des Frères musulmans ont été arrêtés pendant la campagne.

 

Le parti libéral Wafd qui présentait 176 candidats et faisait confiance à la volonté d'ouverture du président Moubarak s'est retiré du second tour, tout comme les Frères musulmans, devant l'ampleur des violences et des fraudes.

 

Malgré des appels au boycott de l'association nationale pour le changement de Mohamed El Baradei ex responsable de l'Agence internationale de l'énergie atomique, la plupart des partis, y compris des partis de gauche commeTagammu ou le parti nassériste (dans un contexte de fortes divisions internes) avaient tenu à faire entendre leur voix.

 

L'organisation américaine Human Rights Watch a pour sa part dénoncé les conditions dans lesquelles le scrutin s'est tenu."L'exclusion répétée de représentants de l'opposition et d'observateurs des bureaux de vote, de même que les informations faisant état de violence et de fraude, suggèrent que les citoyens n'ont pas pu prendre part à des élections libres", explique un communiqué du responsable de HRW, Joe Stork.

 

Le parti présidentiel NDP est membre de l'internationale socialiste. Le représentant du département d'Etat étatsunien P.J. Crowley a reconnu que des doutes existaient sur la régularité de ces élections mais a affirmé que Washington continuera à travailler au développement économique de l'Egypte. Washington n'a même pas pu imposer la présence d'observateurs internationaux lors de ces élections.

 

L'Egypte reste le principal verrou de la domination étatsunienne au Proche-Orient.

 

FD

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article