29 septembre 2008
1
29
/09
/septembre
/2008
05:39
Le 6 août dernier, un conseil de 11 militaires dirigé par le général Ould Abdel Aziz a annoncé avoir « mis fin au pouvoir du président » élu en mars 2007. Il a promis une élection présidentielle « libre et transparente » dans « une période qui sera la plus courte possible ». Une marche organisée en soutien aux putschistes a réuni, quelques jours plus tard à Nouakchott, quelque centaines de véhicules et un millier de personnes qui ont défilé aux cris de « Aziz ! Aziz ! ». Quasiment au même moment, la police a dispersé « à coups de grenades lacrymogènes » un rassemblement en faveur du chef de l’Etat renversé, selon le secrétaire général du parti présidentiel, Mohamed Mahmoud Ould Dahmane. Cette manifestation contre le putsch était organisée par quatre partis politiques constitués en Front national pour la défense de la démocratie. Dans son premier communiqué, ce Front a affirmé que Sidi Ould Cheikh Abdallahi restait le « seul et unique président légitime » et a invité les militaires « à regagner leurs casernes » (http://www.elwatan.com/Les-militaires-promettent-une).
Les puissances étrangères n'ont pas tardé à réagir. A Bruxelles, la Commission européenne a demandé la libération du président et du Premier ministre, comme préalable à l’organisation de nouvelles élections. L’Egypte s’est dite « consternée » par le coup d’Etat, et la Ligue arabe faisait part de son « extrême » inquiétude.La France, ex-puissance coloniale, a « réaffirmé sa totale condamnation du coup d’Etat inacceptable » et menacé la junte de « conséquences sur les relations » de ce pays avec l’Union européenne s’il n’y avait pas de « retour à la légalité constitutionnelle ». Washington a suspendu son aide non-humanitaire à la Mauritanie.
Le Conseil de Paix et de Sécurité de (CPS) de l'Union africaine pour sa part lançait un ultimatum aux nouvelles autorités de Nouakchott le 22 septembre dernier, à l'occasion d'une réunion tenue à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, leur donnant un délai jusqu'au 6 octobre prochain pour libérer le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et pour rétablir l'ordre constitutionnel. Le nouveau régime de Nouakchott a rejeté cet ultimatum.
L'Agence de presse chinoise Xinhua signale qu'aujourd'hui les députés favorables au putsch sont majoritaires en Mauritanie (http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/29/content_730738.htm). Le Sénat mauritanien a adopté il y a le 18 septembre de jours une feuille de route pour le retour à un ordre constitutionnel normal qui se félicite des mesures prises par les forces armées et de sécurité contre le président déchu sans effusion de sang (http://actualites.marweb.com/mauritanie/politique/senat-adopte-proposition-resolution-situation-politique-pays.html).
Cependant, en Mauritanie, la crainte des sanctions internationales est à son comble. Khalil Balla Gueye, ancien premier conseiller d’ambassade à Bagdad, agitait le spectre d'un "catastrophe humanitaire" comparable à celle qu'a connu l'Irak, si les militaires ne rendent pas le pouvoir aux civils (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-la-trame-d-un-genocide-economique.html). La Mauritanie dépend à hauteur d'un tiers de son budget de l'aide extérieure (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-de-l-aide-au-developpement-a-l-autosuffisance.html).
Se joignant aux Occidentaux, la branche maghrébine d'Al-Qaïda, a proclamé une guerre sainte contre le nouveau régime. L'armée mauritanienne a lancé une opération de ratissage dans le nord du pays (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-l-armee-traque-al-qaida.html).
Une des premières mesures de la junte a été de nommer un nouveau Président du Conseil d'administration de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) (http://www.click4mauritania.com/communique-du-conseil-des-ministres-du-25-septembre-2008.html). La Mauritanie est devenue producteur de pétrole début 2006. Un gisement de pétrole a été découvert dans l'océan Atlantique et la société australienne Woodside exploitera les champs de Chinguetti. Le gouvernement table sur une production à terme de 100 000 barils par jour. Plusieurs autres gisements (Tioff, Banda, Tevel) ont été repérés, et l'exploration continue, menée notamment par Woodside, Dana Petroleum, et Total. Par ailleurs la Mauritanie est le 13eme producteur de fer au monde. Elle fournit 12 % du fer importé par la France (http://www.sfc.fr/Donnees/metaux/fe/texfe.htm). Elle intéresse à ce titre la Chine : un contrat de vente d'environ 1,5 million de tonnes de minerai de fer par an, sur une période de 7 ans, a été signé récemment entre la Société Nationale Industrielle et Minière(SNIM) de Mauritanie et la société chinoise China Minmetals Corporation (http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-03/24/content_602229.htm). La Russie et la Chine sont aujourd'hui les 2ème et 3ème partenaires commerciaux de la Mauritanie pour les importations derrière la France (http://www.economie.gov.mr/NR/rdonlyres/EB41D705-A5D6-4859-9803-20B14F28CFF4/0/note_trimestrielle_commerce_exterieur_12008.pdf).
FD
Les puissances étrangères n'ont pas tardé à réagir. A Bruxelles, la Commission européenne a demandé la libération du président et du Premier ministre, comme préalable à l’organisation de nouvelles élections. L’Egypte s’est dite « consternée » par le coup d’Etat, et la Ligue arabe faisait part de son « extrême » inquiétude.La France, ex-puissance coloniale, a « réaffirmé sa totale condamnation du coup d’Etat inacceptable » et menacé la junte de « conséquences sur les relations » de ce pays avec l’Union européenne s’il n’y avait pas de « retour à la légalité constitutionnelle ». Washington a suspendu son aide non-humanitaire à la Mauritanie.
Le Conseil de Paix et de Sécurité de (CPS) de l'Union africaine pour sa part lançait un ultimatum aux nouvelles autorités de Nouakchott le 22 septembre dernier, à l'occasion d'une réunion tenue à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, leur donnant un délai jusqu'au 6 octobre prochain pour libérer le président déchu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, et pour rétablir l'ordre constitutionnel. Le nouveau régime de Nouakchott a rejeté cet ultimatum.
L'Agence de presse chinoise Xinhua signale qu'aujourd'hui les députés favorables au putsch sont majoritaires en Mauritanie (http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-09/29/content_730738.htm). Le Sénat mauritanien a adopté il y a le 18 septembre de jours une feuille de route pour le retour à un ordre constitutionnel normal qui se félicite des mesures prises par les forces armées et de sécurité contre le président déchu sans effusion de sang (http://actualites.marweb.com/mauritanie/politique/senat-adopte-proposition-resolution-situation-politique-pays.html).
Cependant, en Mauritanie, la crainte des sanctions internationales est à son comble. Khalil Balla Gueye, ancien premier conseiller d’ambassade à Bagdad, agitait le spectre d'un "catastrophe humanitaire" comparable à celle qu'a connu l'Irak, si les militaires ne rendent pas le pouvoir aux civils (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-la-trame-d-un-genocide-economique.html). La Mauritanie dépend à hauteur d'un tiers de son budget de l'aide extérieure (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-de-l-aide-au-developpement-a-l-autosuffisance.html).
Se joignant aux Occidentaux, la branche maghrébine d'Al-Qaïda, a proclamé une guerre sainte contre le nouveau régime. L'armée mauritanienne a lancé une opération de ratissage dans le nord du pays (http://www.click4mauritania.com/mauritanie-l-armee-traque-al-qaida.html).
Une des premières mesures de la junte a été de nommer un nouveau Président du Conseil d'administration de la Société Mauritanienne des Hydrocarbures (SMH) (http://www.click4mauritania.com/communique-du-conseil-des-ministres-du-25-septembre-2008.html). La Mauritanie est devenue producteur de pétrole début 2006. Un gisement de pétrole a été découvert dans l'océan Atlantique et la société australienne Woodside exploitera les champs de Chinguetti. Le gouvernement table sur une production à terme de 100 000 barils par jour. Plusieurs autres gisements (Tioff, Banda, Tevel) ont été repérés, et l'exploration continue, menée notamment par Woodside, Dana Petroleum, et Total. Par ailleurs la Mauritanie est le 13eme producteur de fer au monde. Elle fournit 12 % du fer importé par la France (http://www.sfc.fr/Donnees/metaux/fe/texfe.htm). Elle intéresse à ce titre la Chine : un contrat de vente d'environ 1,5 million de tonnes de minerai de fer par an, sur une période de 7 ans, a été signé récemment entre la Société Nationale Industrielle et Minière(SNIM) de Mauritanie et la société chinoise China Minmetals Corporation (http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-03/24/content_602229.htm). La Russie et la Chine sont aujourd'hui les 2ème et 3ème partenaires commerciaux de la Mauritanie pour les importations derrière la France (http://www.economie.gov.mr/NR/rdonlyres/EB41D705-A5D6-4859-9803-20B14F28CFF4/0/note_trimestrielle_commerce_exterieur_12008.pdf).
FD