Ce blog prolonge le travail collectif "Atlas alternatif" publié par Le Temps des Cerises en 2006, conçu et coordonné par Frédéric Delorca. Il vise à fournir un regard critique sur la domination néo-coloniale des grandes entreprises, médias et Etats occide
Le président du gouvernement espagnol Zapatero, hier, au cours du Sommet des chefs d'Etat ibéro-américains de Santiago du Chili, a cru devoir faire la leçon au président venezuelien Hugo Chavez qui critiquait l'attitude de son prédécesseur Aznar pendant le coup d'Etat de 2002, en lui demandant de respecter les représentants "démocratiquement élus". Comme malgré cela, le président Chavez s'obstinait à traiter Aznar de "fasciste", le roi d'Espagne, Don Juan-Carlos de Borbon, leader non démocratiquement élu, et installé au pouvoir par le dictateur fasciste Franco, s'est cru autorisé à couper la parole à Chavez en lui disant "Pourquoi est-ce que tu ne te tais pas ?". Puis, comme le président du Nicaragua défendait M. Chavez (ainsi que le fera un peu plus tard le vice-président cubain), le monarque a quitté le forum (cf la vidéo ci-dessous).
L'incident révèle les ambigüités du régime politique espagnol qui, sous la pression des milieux associatifs en ce moment, doit effectuer un travail de mémoire sur les crimes du franquisme dont il est l'héritier. Il révèle aussi combien cette monarchie a partie liée avec le colonialisme, ce qui n'a pas manqué de susciter des réactions en Espagne (http://larepublica.es/spip.php?article7792), où le républicanisme connaît un regain de ferveur.