Abkhazie : interview de F. Delorca dans Altinpost
Ci-dessous la version française de l'interview de Frédéric Delorca qui vient de paraître dans l'e-zine de la diapora abkhaze en Turquie Altinpost (publiée en turc ici) / Cette interview a été donnée quelques jours avant la nouvelle du coup d'Etat de mardi dernier à Soukhoum.
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- Il y a très peu d'intellectuels français qui se sont intéressés à l'Abkhazie et vous êtes un d'entre eux. Nous savons que vous avez écrit un livre important sur ce pays qui s'appelle "Abkhazie A la découverte d'une "République" de survivants". Pourquoi l'Abkhazie? Comment avez vous rencontré ce pays?
- Pourquoi est-ce que les pays occidentaux refusent la réalité d'une Abkhazie indépendante ?
Le non-alignement algérien en danger
Les appels du pied pour une conversion croissante de l'Algérie au néo-libéralisme se multiplient. Le 22 avril dernier, juste après l'élection présidentielle, le Financial Times voyait en Bouteflika un homme clairement trop "à gauche" et écrivait : "Abdelaziz Bouteflika, le président malade et âgé qui vient d'être élu pour un quatrième mandat, a consacré des dépenses étatiques généreuses aux subventions, aux salaires du secteur public et au logement social, un support majeur de la politique intérieure, dans le but d'acheter le calme de la population. Mais alors qu'il s'apprête à commencer sa 16ème année aux affaires, des observateurs nationaux et internationaux avertissent que, malgré sa richesse en pétrole et en gaz, le train de vie de l'Algérie est à terme insoutenable. Ils estiment que ce pays de 37 millions de personnes, jeunes pour la plupart, doit réformer son économie trop sévèrement contrôlée afin de réduire sa dépendance aux exportations de gaz naturel déclinantes et éviter de gaspiller ses considérables réserves de devises étrangères, aujourd'hui évaluées à 195 milliards de dollars".
L'intérêt des milieux d'affaires internationaux pour l'Algérie est d'autant plus marqué que celle-ci, voyant ses revenus gaziers diminuer (à cause de la montée de la consommation domestique au détriment des importations, et de la concurrence russe qui a désindexé ses prix du cours du pétrole) se tourne vers le gaz de schiste. Ce nouvel enjeu énergétique attire les multinationales. Total, Eni, Shell et Exxon Mobil sont sur la ligne de départ pour décrocher des licences d'exploitation. Melissa Roumadi dans Al Watan du 25 mai notait que les majors appréciaient le fait qu'il y ait peu de résistance des ONG écologistes.
Parallèlement des voix s'élèvent pour une plus grande collaboration de l'Algérie avec l'OTAN, afin que l'armée de libération nationale de ce pays devienne un supplétif de cette dernière, au même titre que l'armée tchadienne. Ainsi Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate et ancien ministre, joint par Algérie-Focus le 20 mai, regrettait que l'Algérie n'ait pas soutenu l'opération de l'OTAN qui a plongé la Libye dans la chaos en 2011, et déplorait que la constitution algérienne interdise à son armée de se déployer en dehors de ses frontières. L'analyste Nazim Rochd s'inquiète de ce que cette montée du discours pro-occidental en Algérie puisse être annonciatrice d'une "normalisation" du pays, qui mette fin à sa tradition de non-alignement.
A la veille de la réunion de la 17ème conférence ministérielle du mouvement des non-alignés (MNA) à Alger, Soraya Guemmouri dans un article publié dans El-Moudjahid qui s'appuie sur une interview de Mme Taos Ferroukhi, directrice générale des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, rappelle les phases d'évolution du Mouvement telles que décrite par le président Bouteflika en septembre 2006 à La Havane : "D'abord, une phase marquée par le doute et l'incertitude dus, à la fois, à l’essoufflement du Mouvement et à la perte de ses repères suite à l'effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin qui ont mis fin à l'antagonisme Est-Ouest. Ensuite, une phase de ressaisissement caractérisée par le début de prise de conscience de certains de ses pays membres quant à la réaffirmation de sa présence sur la scène internationale, ainsi que l'exigence de rechercher de nouveaux axes de redéploiement, susceptibles de mobiliser ses membres et de lui permettre un repositionnement dans le cadre de la nouvelle configuration des relations internationales. Enfin, la phase actuelle de consolidation des assises du Mouvement et la volonté de plus en plus affirmée des pays membres de redonner un sens et un contenu à l'action du Mouvement qui reste, du fait de sa composante nombreuse et diversifiée, un cadre de dialogue et de concertation multilatérale privilégié et irremplaçable qu'il faut préserver de toute tentative ou velléité de sabordage." Un des enjeux importants des Non-alignés est notamment une réforme de l'ONU (en particulier de la composition de son conseil de sécurité) au profit des pays du Sud. Un objectif qui n'a de chance d'être atteint, dans le rapport de forces avec les Occidentaux, que si l'Algérie reste un pilier solide du MNA.
Frédéric Delorca
La chute de Kidal, revers des supplétifs de l'armée française
La déroute de l'armée malienne vaincue par les rebelles touaregs du MNLA à Kidal a contraint le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian à annuler sa visite au Mali prévue pour célébrer le succès de l'opération française Serval. L’AQMI est toujours présente au sud de la frontière algérienne alors que le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) reste implanté dans la région de Gao. Selon le maitre de conférences Francis Simonis, François Hollande aurait "abdiqué tout pouvoir devant les militaires et les services spéciaux qui règnent désormais en maîtres au Sahel". Ceux-ci, après avoir marginalisé l'armée malienne dans le cadre de la reprise de Kidal en 2013, n'ont pas donné aux Maliens les moyens d'en garder le contrôle après leur retrait.
Selon divers analystes, la défaite malienne est susceptible de renforcer l'hypothèse d'un maintien militaire de 1 000 soldats français au Mali malgré le retrait militaire officiel, tandis que la France devrait se réconcilier avec le président tchadien, frustré d'avoir vu ses protégés évincés de la Centrafrique, pour baser à N'djamena une brigade d'intervention mobile de 3 000 hommes capable de couvrir l'ensemble du Sahel, entre autres contre Boko Haram.
Libye : Haftar attaque les djihadistes, Kerry "conseille" le gouvernement
Des unités de l'aviation libyenne loyales au général à la retraite Khalifa Haftar (qui avait trahi Kadhafi en 2011) ont bombardé hier vendredi des positions de groupes djihadistes dans la région de Benghazi, notamment le QG de la milice islamiste de Rafallah Al-Sahati dont il s'est emparé et celui de de la "Brigade du 17 février". Haftar qui avait, par le passé, menacé de renverser le gouvernement de Tripoli a décidé de pallier l'inertie de celui-ci pour mettre fin à l'anarchie à l'Est de la Libye. Les djihadistes de l'Est ont pendant 6 mois occupé en toute impunité les trois ports pétroliers du pays.
A Tripoli les enlèvements de diplomates se multiplient. L'Algérie vient de retirer les siens en urgence.
En marge du sommet des Amis de la Syrie à Londres, le secrétaire d'Etat John Kerry s'est engagé à aider la Libye, qui selon lui avec 6 millions d'habitants devrait être aussi facile à gouverner que son Etat, le Massachussetts (sic), une phrase que le Dailymail classe déjà au nombre de ses nombreuses gaffes diplomatiques... Ni l'ex-Premier ministre libyen Abdallah Al-Theni, chargé le 8 avril par le Parlement de former un nouveau gouvernement, qui a demissionné juste après parce que sa famille a été attaquée par des groupes armés, ni sont prédécesseur Ali Zeidan qui en mars avait lui aussi subi des violences, ne seront sans doute de l'avis de M. Kerry (voir le chaos de l'élection de l'actuel premier ministre ici).
Le 4 mai, l'expert américain sur les questions du terrorisme, M. Daveed Gartenstein-Ross, également analyste au Think Tank américain pour les questions de sécurité ''The Foundation for Defense of Democracies'', avait relevé devant le Congrès l'impact de la situation en Libye sur la sécurité en Algérie et dans la région, affirmant que l'intervention de l'OTAN a été ''une erreur stratégique'' des Etats-Unis et de leurs alliés, du fait qu'elle a transformé le pays en base de terroristes islamistes.
F. Delorca
Victoire de la droite nationaliste en Inde
Le BJP remporte la majorité absolue des sièges à l'Assemblée nationale indienne, comme l'avait fait le parti du Congrès en 1984, mettant fin au gouvernement de ce dernier au pouvoir depuis 2004.
Au Bengale Occidental les communistes qui avaient perdu la majorité en dans leur Etat en 2011 sont marginalisés et n'envoient plus que 2 députés à l'assemblée nationale. Au Kerala le Parti du Congrès est en tête avec 8 députés, mais les partis marxistes le talonent avec 7 sièges (dont 5 au Parti communiste).
Le BJP est en tête partout sauf dans les Etats d'Odisha, Manipur, Maghalaya, Bengale occidental, Kerala, Penjab, Andhra et Tamil Nadu.
Vijay Prashad, contributeur de l'Atlas alternatif, et membre du parti communiste Indien (PCIM), dans Thebricspost.com met en cause la politique néo-libérale du Parti du Congrès (centre-gauche) : " L'ardoise de la politique de la coalition UPA dirigée par le Congrès a intensifié les inégalités", constate-t-il, mais il note que dans le Gujarat géré par le BJP de droite, la corruption n'est pas moindre. Son leader Narendra Modi, issu des castes pauvres, végétarien, a été accusé d'inertie lors des émeutes anti-musulmanes du Gujarat en 2001 qui avaient fait 1 000 morts. Modi avait été interdit de visa aux USA en 2005 sous l'empire de la loi de défense du pluralisme religieux, mais ayant été blanchi par la Cour suprême indienne en 2010, il devrait avoir des rapports apaisés avec B. Obama qui a particulièrement besoin de l'Inde dans son dispositif militaire en Asie.
Syrie : population d'Alep privée d'eau, démocratisation en panne
A la suite de la campagne gouvernementale de bombardements sur Alep qui a touché très durement la population civile cet hiver, et malgré l'aide humanitaire parvenue en avril, la population de la ville continue de payer très cher les exactions du camp gouvernemental et des djihadistes. La coupure de la route Damas-Alep l'a prise au piège de la guerre. Selon les médias iraniens le front Al Nosra aurait bloqué un convoi d'aide humanitaire dans les villages au nord de la ville le 7 mai, et Rami Abdel Rahmane de l'observatoire syrien des droits de l'homme, le Beijing Time ainsi que le docteur Nabil Antaki, proche de l'ONG chrétienne "maristes bleus", confirment qu'un groupe djihadiste a bloqué la station de pompage Suleiman Al-Halibi assoiffant ainsi les 2,5 millions d'habitants depuis neuf jours.
Aucun intellectuel "mainstream" ni gouvernement occidental n'a manifesté d'indignation à ce jour.
A Homs reprise par le gouvernement syrien il y a quelques jours, selon le chercheur syrien, Hassan Ahmad Hassan et le député syrien Khaled Abboud des agents ou des experts des services de renseignements européens et d’autres nationalités arabes se trouvaient parmi les miliciens évacués. Leur départ aurait été obtenu en échange de la libération d’otages civils et militaires détenus par les djihadistes au nord et à Lattaquié, ainsi que l’envoi d’un convoi d’approvisionnements à Noubbol et Zahra, les deux localités chiites assiégées depuis plus d’un an (où plus de 500 personnes ont été tuées).
Si militairement sur le terrain le gouvernement syrien marque des points, politiquement la perspective d'une démocratisation de la Syrie est dans l'impasse. Aux prochaines élections présidentielles les deux challengers déclarés de Bachar el-Assad pour l'élection présidentielle du 3 juin prochain sont dépourvus de toute notoriété : l'ex-député communiste d'Alep Maher Abdul-Hafiz Hajjar, 46 ans et l'ancien député Hassan ben Abdullah al-Nouri, 54 ans. Un des 24 candidats rejetés a été enlevé par un groupe de rebelles et une vidéo le montre au milieu de ses ravisseurs affirmant que ces élections sont une farce, sans qu'on puisse savoir si ces déclarations reflètent vraiment son opinion profonde.
Corée du Sud-Malaisie-Philippines : Obama renforce son dispositif anti-chinois
De retour de Corée du Sud, les 26 et 27 avril, avant de s'envoler pour les Philippines, Barack Obama déployait une offensive de charme en Malaisie.
Ce pays, qui avait donné quelques signes de rébellion au début des années 2000 sous l'autorité du premier ministre Mahathir Mohamad, s'est ajouté officiellement à la liste des «alliés» des États-Unis en Asie. Les Etats-Unis veulent inclure Kuala Lumpur dans leur accord de partenariat transpacifique (TPPA), un accord qui non seulement imposerait la suppression des tarifs douaniers, mais donnerait aussi de plus grands pouvoirs aux multinationales en Malaisie dans des domaines comme la tarification des prix des médicaments ou la propagation du tabagisme.
Comme cadeau d'accueil au président Obama, le premier ministre malaisien a promis de renforcer la coopération bilatérale dans le lutte contre le terrorisme, contre la prolifération des armes de destruction massive (ADM) des informations, et tous les aspects qui ont à voir avec la violence et la criminalité. Certains redoutent qu'au bout du compte cela aboutisse à la construction d'une base américaine en Malaisie. Celle-ci est cruciale pour le contrôle du détroit de Malacca par lequel transite une bonne partie du commerce extérieur de la Chine avec laquelle Kuala Lumpur a jusqu'ici maintenu de bonnes relations, malgré des frictions récentes liées à la disparition de l'avion de ligne MH370.
Aux Philippines, Obama a obtenu la signature (contre l'avis de la population locale) d'un «Accord de coopération de défense renforcée» (EDCA) pour dix ans qualifié par le professeur Tiglao Rigoberto de "mauvaise copie des traités bulgares et roumains". Ce traité transformera la base phippine de Subic Bay en «site d'opérations avancées" (FOS), moins onéreux, parfois baptisé "nénuphar" dans ses équivalents est-européens, car il offrirait un accès périodique à des fins de formation, tout en constituant des installations« extensibles» avec des équipements pré-positionnés. L'accord a été signé sans l'approbation du Sénat philippin, le président Aquino ayant fait croire qu'il s'agit d'une prorogation de l'accord de 1998. Ce mépris pour la constitution philippine tranche avec le scrupule que les Russes mettent à respecter les constitutions du Nicaragua et du Venezuela dans leur tentative pour y installer des bases (voir notre article ici). Dès fin avril l'armée américaine lançait aux Philippines un exercice "Balikatan 2014" officiellement destiné à apporter à la population des soins médicaux, dentaires et vétérinaires, mais dénoncé par le Parti communiste des Philippines comme une opération de mise sous contrôle de la paysannerie philippine (elle mobilise 3 000 soldats américains).
Au préalable Barack Obama s'était employé à réduire les inimitiés entre le Japon et la Corée du Sud, en tentant d'unir leurs vues contre l'ennemi commun nord-coréen et chinois. Comme l'a résumé Jeffrey A. Bader, conseiller principal de la Chine au Conseil de sécurité nationale jusqu'en 2011, a déclaré:« Le message d'Obama pour la Chine est : Ne pensez pas que ce Poutine fait dans l'Est de l'Ukraine est si brillant que vous devriez vous en inspirer. Ne pensez pas que c'est un modèle qui pourrait fonctionner pour vous." La Corée du Nord a symboliquement répliqué en lançant deux missiles de moyenne portée Rodong le 25 mars à 2h35 du matin au moment précis où le premier ministre Shinzo Abe et la présidente sud-coréenne Park Geun-hye se réunissaient à l'invitation du président américain,. Le comité nord coréen pour la réunification pacifique de la Corée, selon l'Agence de presse centrale coréenne (KCNA) a qualifié la chef de l'exécutif sud-coréen de "prostituée" dont Barack Obama serait le "maquereau", et l'a décrite comme une "petite fille mesquine et immature qui supplie les gangsters de tabasser quelqu'un qu'elle n'aime pas". Selon l'analyste Alexandre Vorontsov dans le péninsulte la stratégie du cordon sanitaire et du renforcement militaire reste la seule réponse apportée par les Occidentaux et leurs alliés aux offres de dialogue de Pyongyang.
La France de François Hollande et Laurent Fabius emboite le pas de la politique belliciste étatsunienne en Asie. Le 5 mai, le premier ministre japonais Shinzo Abe, l'homme qui a rompu le tabou qui interdisait à une premier ministre en exercice de se rendre au sanctuaire Yasukuni (un cimetière militaire où reposent notamment 14 Japonais jugés coupables de crimes de guerre par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale), était reçu à Paris en vue d'accroître la coopération militaire entre les deux pays.
F. Delorca
Ukraine : le spectre de la guerre civile et de l’internationalisation du conflit
La signature d'un accord entre la Russie, l’Union européenne et les Etats-Unis le 17 avril, prévoyant le désarmement des paramilitaires nationalistes et des milices pro-russes n’aura finalement été d’aucun effet. Au contraire, la situation sur le terrain n’a cessé de prendre le chemin de la guerre civile au cours des deux dernières semaines.
Le 23 avril dernier, 120 000 personnes à Slaviansk (une ville d’environ 110 000 habitants dans l’oblast de Donetsk à l’Est) assistaient aux funérailles de trois membres de leurs groupes d'autodéfense tués trois jours plus tôt à un check-point au nord de leur ville par des néo-nazis de Secteur Droit, armés de mitrailleuses allemandes MG 42. S’en est suivi, dans le cadre d’une opération initiée dans l’ensemble du Sud-Est ukrainien dès mi-avril, une tentative de reconquête manu militari de la ville qui pendant huit jours s’est transformée en un siège, les troupes du gouvernement autoproclamé de Kiev se révélant assez peu enclines à tirer sur leurs compatriotes, et les insurgés ayant eu la présence d’esprit de prélever quelques otages parmi les experts militaires de l’OSCE venus leur rendre visite (ou les espionner suivant les versions). Fin avril, le conflit à Slaviansk semblait cantonné à la guerre de la désinformation : le 29 les rues étaient bombardées de tracts lancés d'hélicoptères Mi-8 (si l’on en croit la Komsomolskaïa Pravda) indiquant : "Évitez les rassemblements publics - des hommes parmi les manifestants appartenant aux services spéciaux russes, chargés d'éliminer physiquement toute personne qui tente de critiquer la politique de la Russie. Ils se cachent derrière vous et vous utilisent comme boucliers humains, comme le firent les occupants de l'Union soviétique dans la période 1941-1945 ". Symétriquement dans les rangs pro-russes on se gargarisait volontiers de l’imaginaire du blocus de Leningrad pendant la seconde guerre mondiale, alors que, selon l’AFP du 29 avril, le principal axe d’approvisionnement de la ville restait fermement contrôlé par les insurgés. Les troupes de Kiev sont passées à l’assaut le 2 mai contre les postes de contrôle de la ville ainsi que d’autres bourgades de l’oblast de Donetsk, avec semble-t-il des résultats contrastés.
La violence a aussi éclaté à Odessa, le 2 mai au soir.
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