Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de l'Atlas alternatif / L'autre info sur le monde

Projet de bombardement de la Syrie

27 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Proche-Orient

Tirant prétexte d'une utilisation alléguée d'armes chimiques dans la banlieue de Damas le 21 août qui aurait fait des milliers de victimes civiles, les interventionnistes occidentaux, avant même qu'une enquête de l'ONU n'ait pu aboutir, ont planifié une campagne de bombardement illégale sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies, sur le même principe (mépris pour la légalité internationale lorsqu'elle s'oppose aux intérêts occidentaux) que l'opération de l'OTAN en République fédérale de Yougoslavie en 1999, et que l'invasion de l'Irak par la coalition anglo-américaine en 2003.

 

Depuis hier des forces britanniques sont massées sur la base chypriote d'Akrotiri, tandis que quatre destroyers étatsuniens sont en route vers la Syrie. 

 

destr.jpgLa cible pourrait être selon les experts militaires, la 4ème division blindée (à composante fortement alaouite) basée au Sud Est de Damas et dirigée par le frère de Bachar El-Assad, Mahr El-Assad, ainsi que la garde républicaine (The Guardian). Compte tenu de l'existence de missiles de défense anti-aérienne russe en Syrie, le bombardement pourrait durer plusieurs jours et nécessiter l'utilisation de chasseurs furtifs par vagues, susceptibles de causer des dommages importants dans la population civile (et parmi les conseillers militaires russes, ce qui pourrait accroître encore les tensions avec Moscou) tout en renforçant le prestige de Bachar Al-Assad dans son nouveau rôle de leader "anti-impérialiste" (selon lestermes du Guardian). Pour cette raison selon le Washington Post du 26 août, l'administration Obama voudrait limiter son action à deux jours de frappe, au risque que l'opposition armée trouve cela insuffisant et inefficace.

 

 Selon l'hebdomadaire allemand 'Focus' du 26/08/13 c'est l'unité de renseignement israélienne 8200 qui aurait mis sur écoute l'armée syrienne et établi le lien entre les armes chimiques et l'armée de Bachar El-Assad. Une délégation israélienne est arrivée à Washington le 26 août composée du directeur du personnel politique et de la sécurité du ministère de la Défense, du ministre Amos Gilad,  du général Nimrod Shefer  directeur de la planification et du général de brigade Ital Brun, dans le but de discuter de ces informations et orienter Obama sur la voie de l'intervention militaire. Le lobbying au congrès des protégés du prince Bandar Ben Sultan Al-Saoud, chef des services secrets d'Arabie Saoudite (qui a rencontré Poutine le 31 juillet à Moscou) - l'ambassadeur saoudien Adel A. al-Jubeir et l'ambassadrice du Bahrein, Houda Ezra Nonoo Ebrahimis, en lien avec le lobby pro-israélien AIPAC - auraient pour leur part contribué à rallier des élus à l'idée d'une guerre "chirurgicale" au delà du cercle habituel des néo-conservateurs (autour du sénateur républicain Mc Cain). Ce lobby risque de pousser dans le sens d'une guerre prolongée jusqu'au changement de régime, et au prolongement par une attaque contre l'Iran, tandis que le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et le président du Joint Chiefs of Staff Martin Dempsey ont pour leur part fait connaître leurs réticences. 

 

F. Delorca

Lire la suite

Expansionnisme des Roumains et de l'OTAN en Moldavie

23 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Balkans

Après quelques rodomontades contre l'extrême-droite hongroise le 14 août, le président roumain Traian Basescu, lors d'une récente visite à Chisinau le 17 juillet, aurait déclaré aux journalistes, «Notre priorité est d'assurer l'intégration de la Moldavie dans l'Union Européenne dans les 10-12 années à venir» et ajouté : «Cela contribuera à l'unification des deux pays» (selon la Fondation de culture stratégique , information non reprise par la presse occidentale, mais le journal roumain Romania Libera confirme que dès 2010 Basescu, qui a lui-même sollicité la nationalité moldave, a fixé un objectif de réunification avec la Moldavie à l'horizon d'un quart de siècle). Ce faisant Basescu se pose de plus en plus en "Erdogan roumain" désireux de placer Bucarest dans le rôle du protecteur de la roumanité au delà des frontières roumaines (il a cependant admis que le puissant Parti communiste de Moldavie, actuellement dans l'opposition, restait hostile à cette unification, tout comme à l'entrée de la Moldavie dans l'Union européenne).

 

En outre à l'occasion de cette visite du 17 juillet, un traité de coopération militaire a été signé entre Bucarest et Chisinau.

 

La presse russe accuse l'OTAN de vouloir installer une base en Moldavie (dont la constitution prohibe toute adhésion à une alliance militaire internationale), ce qui impliquerait directement l'Alliance atlantique dans un conflit potentiel avec la Transnitrie sécessionniste. Nezavissimaïa Gazeta en Octobre 2012 avait précisé sur le fondement des confidences de Vladislav Finagin, chef du comité de Transnistrie pour la sécurité d'Etat, le centre d'entraînement militaire de Bulboaca (près de Chisinau) est en cours transformation en base de l'OTAN.

 

La Nezavissimaïa Gazeta, toujours elle,le 23 août, citée par Ria Novosti, et qui se fonde elle-même sur le journal Romania Libera estime sous la plume de Svetlana Gamow que les déclarations agressives de Basescu pourraient compromettre la signature d'un accord d'association entre la Moldavie et l'Union européenne, et que Bruxelles se propose de différer cette signature.

 

La rhétorique de de Basescu a aussi pour effet d'empêcher tout réglement avec la Transnistrie, qui voit dans le nationalisme roumain un argument pour poursuivre sa propre voie : celle de l'intégration dans la future Union eurasienne, défendue notamment par l'ONG Eurasian integration qui a ouvert un bureau à Tiraspol, orientation tournée en dérision par le président Basescu, pour qui les Moldaves n'ont pas vocation à se rattacher à l'Eurasie parce "qu'ils n'ont pas les yeux bridés" (sic - cf ziare.com).

 

F.Delorca

Lire la suite

Madagascar : ingérences électorales des Occidentaux au risque du chaos

21 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Afrique australe

madagascar.pngLa Cour électorale spéciale (CES) de Madagascar a décidé le 17 août d'exclure huit candidats de la prochaine élection présidentielle, dont la date n'a toujours pas été fixée. Parmi eux trois "poids lourds" de la politique nationale : Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka (autrement dit l'actuel président, l'épouse de son prédécesseur, et l'homme fort de l'île dans les années 80). Le motif officiel est qu'ils n'ont pas respecté les délais d'inscriptions sur les listes (La Tribune). L'Union africaine, la France, l'Afrique du Sud et l'île Maurice (puissance montante dans la région) se sont félicitées de cette mesure.

 

Le 6 août, la baronne Catherine Ashton, "haute représentante de l'Union européenne pour les Affaires étrangères, avait donné deux semaines aux acteurs politiques malgaches […] pour permettre la tenue de l'élection" et avait menacé de "sanctions ciblées les personnes qu'elle jugeait facteurs de blocage au processus de sortie de crise"(mensuel Reflet). Elle n'avait pas fait mystère dès le printemps du désir de l'Union européenne de voir les trois poids lourds de la politique malgache écartés. Dans un pays ruiné comme Madagascar et livré à l'exploitation des multinationales, les spéculations sont nombreuses sur les visées des puissances occidentales. Selon certains médias l'ancienne puissance coloniale aurait "son" candidat, Pierrot Rajaonarivelo, actuel ministre des Affaires étrangères, titulaire d'un DESS de Finances publiques à la Sorbonne, et qui a travaillé pour la société commerciele de l'ouest africain (grande entreprise française dissoute en 1998) et pour la Banque Française du Commerce Extérieur. Le général Camille Vital, actuel ambassadeur au bureau de l'ONU à Genève, ancien élève du Collège interarmes de la Défense à Paris peut aussi aspirer à ce rôle.

 

L'actuel président Rajoelina, naguère qualifié par la presse anglo-saxonne de "businessman populiste", avait renversé en 2009 l'ex-président Ravalomanana, patron du plus puissant groupe agro-alimentaire du pays, Tiko, soutenu par les évangélistes étatsuniens. Il a fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'obéirait pas au diktat des Occidentaux pour ces élections. La mouvance de son ancien rival Ravalomana (qui pourtant continue à l'occasion de rappeler sa proximité avec les Etats-Unis) appelle elle aussi à manifester contre l'ingérence occidentale et internationale, tandis qu'une équipe de médiation de la Communauté de dévelopement d'Afrique asutrale (SADC) s'efforce d'apaiser les esprits.


Albain Rabemananjara, président du Comité Développement et Ethique, a mis en garde contre le fait que ces élections que l’on veut organiser au forceps ne pourraient que mettre la Nation en danger.". Selon lui, "tous les ingrédients d’un cafouillage et d’une confusion impossibles à démêler sont réunis jour après jour".

 

F. Delorca

Lire la suite

Kosovo : les Occidentaux sur le point de passer la main à l'ONU

17 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Europe de l'Est - Russie

"Ce n'est un secret que les puissances occidentales (...) sont pressées de sortir" du Kosovo, écrivait le 29 juillet dernier Gerard Galucci, ancien diplomate américain et ex-représentant régional de l'ONU à Kosovska-Mitrovica, au Kosovo de juillet 2005 à octobre 2008 dans un plaidoyer pour que l'ONU prenne la relève des institutions occidentales (et notamment d'Eulex) au nord du Kosovo. Avant hier, jeudi 15 août dans les pages du quotidien de Pristina Tribuna le ministre des affaires étrangères du gouvernement autoproclamé (reconnu par plus de cent Etats désormais) du Kosovo Enver Hodzaj a au contraire exigé le départ de la mission civile (UNMIK) du Kosovo (ce que Belgrade juge inacceptable).

Lire la suite

Tunisie : les Occidentaux proposent leurs bons offices

17 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Maghreb - Afrique occidentale

Le 6 février 2013, après l’assassinat de l’homme politique Chokri Belaïd, l’ancien chef du gouvernement et secrétaire général d’Ennahdha, Hamadi Jebali, approuve une solution de sortie de crise proposée par l’opposition : nommer un gouvernement composé exclusivement de technocrates. Ce qui revient à dire que son parti quitte le gouvernement. Proposition rejetée énergiquement par son parti qui a nommé, à sa place, Ali Laârayedh ancien ministre de l’Intérieur.

 

Le 25 juillet, jour de la fête de la République, un djihadiste assassine Mohamed Brahmi. La crise politique prend une nouvelle ampleur. Outre l’opposition, la société civile et les médias, le syndicat UGTT et la centrale ptronale UTICA (aujourd'hui alarmée par la dégradation de la note souveraine du pays), l’Ordre des avocats et la Ligue des Droits de l’Homme entre dans l'opposition. Plus de 60 députés se retirent de l’Assemblée constituante obligeant son président à suspendre les travaux, jusqu’à nouvel ordre. La colère gagne la rue. Ennahda s'accroche cependant au pouvoir bien que le mandat de la Constituante ait expiré le 29 octobre 2012. Malgré la contestation, lors d’une conférence de presse, tenue jeudi 15 août, Rached Ghannouchi a maintenu que la situation actuelle exige un gouvernement politique et non technocrate. Le Front national du salut, formé par une vingtaine de partis de laïques après l'assassinat de Brahmi, a annoncé mardi 13 le démarrage de sa nouvelle campagne baptisée « Erhal » (Dégage).

 

Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui aurait selon Al-Watan tenu une réunion secrète des Frères musulmans de plusieurs pays le 13 juillet à Istanbul, continue de soutenir la Tunisie où il s'est rendu en septembre 2011, et encourage les investissements dans ce pays.

 

Les Occidentaux semblent eux aussi continuer de jouer la carte de la légitimité d'Ennahda pour permettre une mise en place "en douceur" des nouvelles institutions légitimes. Après que la presse française ait laissé entendre que la France boycotterait le gouvernement tunisien désormais illégitime jusqu'aux élections législatives, François Hollande a finalement rencontré le président provisoire Moncef Marzouki et Ali Laârayedh le 4 juillet dernier, tandis que le 18 juillet, Claude Bartholone recevait M. Marzouki à l'Assemblée nationale (visite boycottée par l'UMP). L'assassinat de Brahmi ne semble pas inverser la tendance. Le ministre allemand des affaires étrangères, Guido Westerwelle s'est rendu en visite officielle à Tunis les 14 et 15 aout et a souligné que la Tunisie n'est pas l'Egypte et que le scénario égyptien ne se reproduira pas en Tunisie. Il a revendiqué un rôle de médiateur pour éviter que le pays ne bascule dans la guerre civile, et a rencontré deux partis d'opposition, Nidaa Tounès et le Parti républicain, après s'être entretenu avec les responsables du gouvernement.

 

F. Delorca

 

 

 

Lire la suite

Egypte : Massacres avec l'appui étatsunien et saoudien

16 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Proche-Orient

Mercredi dernier, Le Caire a été le théâtre de violents affrontements: les forces de l'ordre ont dispersé deux campements partisans du président égyptien déchu Mohamed Morsi. Le dernier bilan de la répression gouvernementale s'élèverait à plus de 600 morts et 4 000 blessés. Certains parlent déjà d'un Tiananmen égyptien. Les manifestations se sont poursuivies ce 16 août dans le cadre d'un "vendredi de la colère". Des dizaines de partisans des Frères musulmans ont été tués.

 

Les Etats-Unis ont officiellement condamné les violences mais le président Obama a précisé que l'aide militaire à l'Egypte ne serait pas remise en cause. Le roi Abdallah d'Arabie saoudite qui a abondamment financé le nouveau régime militaire soutient ouvertement la répression. ll a déclaré vendredi, dans un message à la télévision, son ferme appui aux autorités égyptiennes dans leur lutte contre le "terrorisme" (Ria). Les Emirats arabes unis et le Bahrein (qui a lui même réprimé violemment sa population avec le soutien occidental) se sont aussi exprimés dans ce sens.

 

L'Egypte a annulé ses manœuvres navales avec la Turquie, prévues pour octobre prochain, en signe de protestation contre l'"ingérence flagrante" d'Ankara dans les affaires intérieures du pays, ont annoncé vendredi les médias internationaux (Ria).Le premier ministre Recep Tayyip Erdogan avait précédemment appelé à convoquer d'urgence une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU à la suite des massacres du Caire. A Khartoum, Alger, Jérusalem, Aman, et au Maroc quelques centaines de manifestants se sont réunis en solidarité avec les Frères musulmans égyptiens en scandant des slogans hostiles au général Al-Sissi accusé d'être un instrument des Etats-Unis et d'Israël. Le Qatar,et la Tunisie ont quant à eux condamné la violence du pouvoir égyptien.Le Venezuela a rappelé son ambassadeur pour dénoncer les massacres.

 

La logique de guerre civile qui s'installe en Egypte menace le pays de chaos et nuit entre autre à la minorité copte. Selon l’ONG Initiative égyptienne pour les droits de la personne (EIPR), depuis le mercredi 14 août, au moins 25 églises ont été incendiées et des attaques ont visé de nombreuses écoles, maisons et échoppes coptes dans 10 des 27 provinces d’Égypte (Apic).

 

F. Delorca

Lire la suite

Destabilisation du Sud des Philippines

8 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Asie du Sud-Est-Pacifique

Après avoir rencontré les commandants de son groupe armé à Indanan fin juillet, Nur Misuari, président du Front national de libération Moro ( MNLF) a déclaré qu'il reportait la déclaration d'indépendance de la République Bangasmoro au Sud des Philippines en attendant d'avoir l'aval de l'organisation de la conférence islamique (OCI), où l'Indonésie joue un rôle de modérateur, mais que cette déclaration restait à l'ordre du jour. Il a  accusé le gouvernement philippin de dynamiter le processus de paix de 1996 et de négocier avec le Front de libération islamique Moro (MILF)  de Hashim (son rival islamiste, soutenu par la Malaisie et par des fonds saoudiens, et qui à la différence du MNLF estime que le problème du Sabah ne peut se régler que par la négociation).

 

La patrie musulmane remplacerait la région autonome musulmane (la République autonome du Mindanao musulman)  existante qui est composée de Basilan, Sulu, Tawi Tawi-, Maguindanao et des provinces de Lanao, y compris les villes de Marawi et Lamitan. Plusieurs autres zones dans les provinces de Lanao del Norte et du Nord Cotabato seraient également inclues dans la nouvelle région autonome sur la base de la déclaration de l'assemblée générale de l'ONU du 13 septembre 2007 sur les droits des peuples indigènes.

 

Le MNLF estime avoir été victime de fraudes électorales en mai dernier au Sulu et accuse le gouvernement de vouloir abroger le système actuel d'autonomie dans le cadre  des négociations de paix avec le MILF. Ces craintes ne sont probablement pas infondées. Le MILF n'a jamais caché que selon lui l'actuelle République autonome est un échec et des proches du président Aquino demandent une réforme de la constitution qui pourrait saper l'existence de l'actuelle région autonome administrée par le MNLF.

 

Cette évolution pourrait ainsi faire à nouveau basculer le MNLF dans la guérilla.

 

Par ailleurs les combats ont repris sur l'île de Mindanao, dans le sud des Philippines, début juillet entre un groupe dissident des rebelles du Front Moro islamique de libération (MILF), les Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro, et l'armée alors que les négociations se poursuivent avec ces rebelles en Malaisie.

 

Les Etats-Unis, le Canada et l'Australie ont déconseillé à leurs ressortissants de visiter l'archipel de Sulu et Mindanao en ce moment. Le groupe Abu Sayyaf poursuit les enlèvements d'Occidentaux. Un attentat dans la ville de Cotabato dans le Sud a fait six morts lundi dernier (qui selon le président Aquino pourrait être imputé au MILF, au BIFF ou à Abu Sayaff) et des Combattants islamiques pour la liberté de Bangsamoro (BIFF) seraient sur le point d'agir dans le métro de Manille.

 

 

 

Lire la suite

Reflux de la politique du Qatar dans le monde arabe

7 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Proche-Orient

Ce week-end, un vol de Qatar Airways de Doha (Qatar) à Tripoli (Libye) a dû être détourné vers Alexandrie (Egypte) et revenir à Doha. Des hommes armés ont saisi la tour de contrôle à l'aéroport de Mitiga, dont les pistes ont ensuite été fermées à ce vol quotidien de Doha. La veille, des hommes armés sont entrés dans le bureau de Qatar Airways à l'aéroport et ont menacé de faire ce qu'ils ont fait le lendemain. Ils ont également déclaré qu'ils prévoyaient de d'expulser Qatar Airways du centre-ville de Tripoli.  À la mi-Juin, Qatar Airways avait suspendu les vols à l'aéroport Benina de Benghazi lorsque des hommes armés de la milice Ezzedine al-Waqwaq avaient mené une opération contre elle (Vijay Prashad).

 

En Tunisie Ennahda qui gouverne le pays, financée par le Qatar, fait face à des manifestations populaires hostiles après l'assassinat de deux dirigeants de gauche (Chokri Belaid et Mohamed Brahmi). En Egypte, Mohammed Morsi des Frères musulmans a été évincé par l'armée et par une coaliion politique qui comprenait le parti soutenu par les Saoudiens Al-Nour. Le 4 août, le Ministre des Affaires étrangères du Qatar, Khalid al-Attiyah a été envoyé au Caire pour rencontrer Khairat  el-Shatar des frères musulmans à la prison de Tora. Celui-ci a  refusé de le voir (ainsi que les représentants des États-Unis et des Emirats arabes unis). Le blocage du ministre dans une salle d'attente au Caire est un symbole de la paralysie de la politique étrangère du Qatar. Si bien que le nouvel émir Tamim Ben Hamad Al-Thani, a dû accepter pour sa première visite à l'étranger le 2 août de rencontrer à la Mecque son rival saoudien Abdallah et le prince Salmane, une reconnaissance de la prééminence de Ryad sur Doha dans le nouveau jeu proche-oriental.

Lire la suite

Ré-élection de Robert Mugabe au Zimbabwe

4 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Afrique australe

Robert Mugabe, 89 ans, a été déclaré vainqueur par 61,09 % des voix dès le premier tour de l'élection présidentielle au Zimbabwe qui a eu lieu mercredi dernier et son parti la Zanu-Pf (Union nationale africaine du Zimbabwe, Front patriotique - a remporté deux tiers des sièges au Parlement.

 

Sans même envisager une contestation en justice,  M. Douglas Mwonzora porte-parole du principal parti d'opposition  MDC-T qui a perdu la circonscription de Nyanga Nord, a déclaré cette semaine que son parti pouvait descendre dans la rue pour contester les résultats. Le trésorier du part Roy Bennett a appelé à la désobéissance civile.

 

Le secrétaire général de l'ONU a appelé au respect des procédures légales de contestation, tout comme au Zimbabwe la porte-parole du responsable national de la police  Charity Charamba. Le président sud-africain Jacob Zuma pour sa part s'est empressé ce dimanche Robert Mugabe pour sa victoire au terme d'élection "harmonieuses". Les missions d'observation électorales africaines de l'UA, de la Comesa et de la Sadc, ainsi que le chef de la mission d'observation chinoise, Liu Guijin ont jugé le scrutin loyal.

 

En Occident la couverture des élections par les médas a été généralement hostile (voir en France Le Monde, L'Humanité, les Agences) et les gouvernements occidentaux ont dénoncé les fraudes..

Lire la suite

Bras de fer russo-américain

2 Août 2013 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Europe de l'Est - Russie

La Russie a accordé l'asile à Edward Snowden. En représaille, le sénateur républicain Mc Cain a proposé l'extension de l'OTAN à la Géorgie.

 

Tandis que le gouvernement syrien reconquiert Homs, l'homme de la CIA, le prince Bandar ben Sultan responsable des services secrets saoudiens a rencontré le président Vladimir Poutine à Novo-Ogarevo mercredi (pour négocier un deal abandon du gouvernement d'Assad contre contrats commercuaux). Face-à-face entre deux pays qui marquent des points au Proche-Orient : la Russie (avec le renforcement d'Assad) et l'Arabie Saoudite (avec le coup d'Etat égyptien).

Lire la suite
1 2 > >>