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Le blog de l'Atlas alternatif / L'autre info sur le monde

Visite de Kim Jong Il en Sibérie : vers une intégration russo-nord-coréenne ?

25 Août 2011 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Chine-Extrême Orient

Copie-de-gas-20pipeline.jpgLe leader de la Corée du Nord ne se déplace jamais à l'étranger, sauf en Chine régulièrement et en Russie tous les dix ans. Son déplacement en Sibérie au début de cette demaine a donc suscité de nombreuses interrogations.

 

Depuis les agressions occidentales contre la Yougoslavie, l'Afghanistan, l'Irak, la Côte d'Ivoire et la Libye, la Corée du Nord sait désormais que l'arme nucléaire est sa seule garantie de sécurité. Obtenir qu'elle y renonce par des voies diplomatiques semble donc improbable.

 

Pourtant les incidents avec une Corée du Sud (elle aussi de plus en plus belliqueuse) se multiplient, comme on l'a vu avec l'affaire de la frégate Cheonan et le bombardement de l’île sud-coréenne de Yeonpyeong.

 

Comme le souligne Fedor Loukianov dans  Ria Novosti, la Russie aujourd'hui opte pour un nouveau moyen de réintégrer la Corée du Nord dans le concert des nations : la construction d’un gazoduc reliant la Sibérie et le Sud de la péninsule de Corée. Cela changerait le statut de Pyongyang. qui se retrouverait dans la position adoptée par l’Ukraine à l’égard de la Russie, et par la Géorgie à l’égard de l’Azerbaïdjan, tout en profitant non seulement du gaz, mais également des revenus pour le transit. Le 4 juillet une délégation de Gazprom a rencontré le ministre nord-coréen des hydrocarbures à Pyongyang. La Corée du Nord qui connaît un problème chronique d'approvisionnement énergétique a lancé par ailleurs une coopération avec la Chine sur les énergies renouvelables, notamment la géothermie.

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Les rebelles libyens entrent à Tripoli grâce à l'OTAN

25 Août 2011 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Maghreb - Afrique occidentale

Libya.png

Le 20 juillet une délégation de rebelles de Misrata (une ville située dans l'ouest du pays, clé pour le contrôle de Tripoli) s'est rendue en France pour demander plus d'armes. Celle-ci a procédé à des livraisons dans le djébel Nefoussa en violation des résolutions du Conseil de Sécurité des Nations Unies et les conseillers militaires occidentaux ont joué un rôle clé dans la coordination des opérations.


Après la chute de Misrata, l'OTAN (guidée par les drones américains Prédator) a intensifié ses frappes, mis à disposition des bateaux pour conquérir Tripoli par la mer. les hélicoptères de combat français et britanniques ont protégé les rebelles face aux contre-attaques des forces loyalistes. Les agents infiltrés par la France à Tripoli via la Tunisie auraient joué un rôle important dans la chute de la capitale, de même que les armes fournies par le Qatar (cf l e Nouvel Observateur).

 

Le mercredi 17 août Zaouia à 50 km de Tripoli est tombée. Le dimanche 21 août les rebelles libyens sont entrés à Tripoli. Le mardi 23, le QG du colonel Kadhafi était investi par les insurgés.

 

Selon le témoignage d'un mercenaire croate loyaliste les troupes de Kadhafi étaient d'un niveau militaire assez faible. Les insurgés eux étaient militairement encore pires. Les désertions dans l'armée loyaliste ont été très nombreuses à partir de juillet, notamment des officiers de l'ex-armée yougoslave, et des mercenaires sud-africains. Le style de vie de Kadhafi dans son bunker, les divisions entre ses fils, et la peur de la défaite finale face à l'OTAN auraient pesé lourdement dans leur choix.

 

La prise de Tripoli aurait provoqué la mort de nombreux civils sur laquelle la presse dominante reste silencieuse, mais aucun chiffre probant n'a été avancé sur ce point. Le gouvernement libyen a parlé de 1 300 morts "des deux côtés" (donc surtout des militaires) lors de la première journée de combats dans la ville. Les hôpitaux de la capitale sont en tout cas saturés de blessés.

 

Selon des journalistes indépendants sur place cités par  Russia Today et d'autres sources,  l'OTAN et les insurgés auraient tenté de les éliminer.

 

Le 22 août le représentant du CNT auprès de la Ligue arabe Abd el-Menem el-Honi s'est engagé à ce qu'il n'y ait aucune base de l'OTAN sur le sol libyen. Mais la privatisation du pétrole et des services publics libyens au profit des grandes multinationales est visiblement à l'ordre du jour. Selon un article de Kevin Gosztola, dans The Dissenter, Wikileaks a révélé que des câbles diplomatiques depuis l'époque Bush manifestent l'intérêt des majors américaines pour les immenses réserves d'hydrocarbures libyen. Selon Gosztola, Ali Al-Issaoui ministre de l'économie libyenne avait par ailleurs étudié en 2008 la possibilité d'une privatisation du secteur de la santé et de celui du logement, tout en reconnaissant que cela diminuerait le niveau de vie des plus pauvres. Aujourd'hui Al-Assoui est Chargé des relations extérieures du Conseil national de transition... Le responsable d'une compagnie pétrolière libyenne entre les mains des rebelles a en tout cas fait savoir que pour ce qui concerne les puits déjà privatisés ils pourraient être réattribués aux Occidentaux au détriment des Russes, des Chinois et des Brésiliens hostiles à l'ingérence de l'OTAN.

De nombreux pays après la chute de Tripoli ont reconnu le CNT (notamment la Ligue arabe le 25 août et la Chine).

 

kadhafiLa tête du colonel Kadhafi en fuite, comme avant lui celle de Saddam Hussein, a été mise à prix. Son porte parole Moussa Ibrahim sur la chaîne syrienne Arrai le 24 août a affirmé que quatre qataris hauts gradés, un émirati et une équipe technique d’étrangers ont été capturés à Tajoura, que les combats se poursuivaient à Siyahia, et que l'Algérie serait la prochaine cible des Occidentaux. Le 25 août les combats à Tripoli se poursuivaient sans qu'on puisse savoir de source neutre quelle proportion de la ville est tenue par les loyalistes et laquelle est entre les mains des insurgés.

 

La question de l'aptitude des kadhafistes à entretenir une résistance armée efficace "à l'irakienne" reste ouverte.Selon la Aporrea.org (Venezuela), 4 600 hommes armés en provenance du sud du pays (tribu Bani Walid et tribu Tarhuna) seraient en route vers Tripoli sous les ordres de  Saadi Al Kadhafi pour aider les troupes loyalistes.

 

FD

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