Cristina Kirchner élue présidente en Argentine

Cristina Kirchner, qui a commencé son engagement politique au sein de la Tendencia Revolucionaria du parti justicialiste dans les années 1970, dirige aujourd'hui la coalition Front pour la victoire, regroupant péronistes, radicaux et socialistes dissidents. L'extrême gauche, qui se présentait en ordre dispersé à cette élection, reprochait à la candidate, outre son goût pour les sacs Vuiton à 4 500 dollars, et les Rolex en or, d'avoir soutenu les politiques néo-libérales de son parti au début des années 1990 et d'être en fait la candidate de Wall Street (http://www.lahaine.org/index.php?blog=3&title=cristina_kirchner_candidata_el_cambio_de). L'agence cubaine Granma soulignait aussi récemment qu'elle avait de meilleurs rapports avec les milieux d'affaires argentins que son époux (http://www.granma.cu/espanol/2007/octubre/vier26/43cristina-e.html.
Cristina K pour sa part s'est toujours vantée d'avoir d'excellentes relations aussi bien avec Hugo Chavez qu'avec Lula (http://www.lanacion.com.ar/Archivo/nota.asp?nota_id=916885). En visite à Buenos Aires le 7 août 2007, le président vénézuélien avait ouvertement souhaité l'élection de Cristina K à la présidence de la République argentine (http://www.cubaencuentro.com/es/encuentro-en-la-red/internacional/noticias/chavez-fortalece-su-presencia-en-argentina/(gnews)/1186503600).
Les frappes aériennes en Irak s'intensifient
Ci-dessous la vidéo d'un tir américain sur un groupe de personnes en Irak.
Durcissement du régime américain, résistances militaires
Les textes sur la "fascisation" des Etats-Unis depuis le Patriot Act ne manquent pas. Le dernier article en date est celui de Naomi Wolf sur le site de Michel Collon - http://www.michelcollon.info/articles.php?dateaccess=2007-10-13 17:28:14&log=invites. Tout cela si l'on en croit Paul Craig Roberts ancien sous-secrétaire au Trésor de Reagan pourrait être lié à l'influence dans les arcanes du pouvoir de la Federalist society, un groupe d'extrême droite admirateur de Carl Schmitt (http://www.solidariteetprogres.org/spip/article.php3?id_article=2053).
Le même Paul Craig Roberts a accusé le président américain de préparer encore un durcissement du régime après la signature en juillet dernier d’une ordonnance spéciale, autorisant le ministre américain des Finances après consultation du chef du Pentagone et du secrétaire d’Etat américain, à arrêter n’importe quelle personne et à confisquer ses biens sur le territoire américain, si elle "présente une menace pour la stabilisation en Irak" (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1194 ). L'analyste militaire Daniel Ellsberg confirme ces affirmations (http://contreinfo.info/article.php3?id_article=1341).
Comme le Congrès, dominé par les démocrates (dont beaucoup comme Hillary Clinton doivent leur élection à l'AIPIAC) n'est guère déterminé à faire obstacle à l'Exécutif, ces analystes comptent sur une réaction vigoureuse de l'armée pour modérer cette tendance. Il est vrai que celle-ci a été passablement malmenée par les choix "déraisonnable" du Pentagone sous la férule des néo-conservateurs et de Rumsfeld.
Si l'on en croit un article récent du groupe Comaguer, les CENTCOM successifs (commandants de la zone Europe-Proche-Orient) se sont ouvertement opposés à une intervention en Iran et les responsables de l'occupation de l'Irak que Rumsfeld a "mouillés" dans l'affaire des tortures, commencent à vider leur sac (http://mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=7104).
Un des aspects les plus singuliers de la résistance militaire pourrait avoir été constaté le mois dernier. Six missiles de croisières AGM-129 armés de têtes nucléaires W80-1 ont été transportés de la base de l’US Air Force de Minot, dans le Dakota du nord, à celle de Barksdale, en Louisiane, et sont restés 10 heures sur le tarmac, sans que personne ne s’en aperçoive. La grande presse presse a fait état d'une erreur technique. Le journaliste ancien officier de l'US Navy Wayne Madsen, lui, croit savoir "de sources du renseignement US et étrangères " que la perte de ces missiles serait due à une rebellion interne à l'US Air force. Selon lui, ces missiles devaient servir pour une attaque US contre l’Iran à l’aide d’armes nucléaires et conventionnelles. L'offensive devait coïncider avec l’attaque aérienne israélienne du 6 septembre contre une installation syrienne que les sources occidentales accusent d'être nucléaire à Dayr az-Zwar, près du village de Tal Abyad, au nord de la Syrie, près de la frontière turque. L’attaque d’Israël, qui avait pour nom de code OPERATION ORCHARD, devait fournir aux USA une raison pour frapper l’Iran, du fait des représailles qu'elle ne manquerait pas de provoquer. L’assaut de propagande néo-conservatrice dans la presse devait dénoncer la coopération des trois États restants de l’« axe du mal » de George Bush — la Syrie, l’Iran, et la Corée du Nord — pour justifier une attaque israélienne soutenue contre la Syrie et une attaque massive des militaires US contre l’Iran. Cette opération était liée au PROJECT CHECKMATE (projet échec et mat) classé hautement confidentiel du Pentagone, un programme compartimenté de l’US Air Force consacré à un plan d’attaque de l’Iran depuis juin 2007 piloté par le vice-président Dick Cheney. Un membre anonyme de l’Air Force aurait ébruité l’affaire dans Military Times le 5 septembre, la veille de l'attaque israëlienne sur la présumée installation nucléaire en Syrie et de l’attaque simultanée des USA contre l’Iran. La fuite dans les médias d’informations classées confidentielles sur la disposition ou le mouvement des armes nucléaires est elle-même sans précédent. (http://earthboppin.net/talkshop/national/messages/59386.html, http://iro-dissidence.blog.fr/2007/10/03/apocalypse_now~3076741 et http://eldib.wordpress.com/2007/10/02/lair-force-a-refuse-demmener-en-avion-des-armes-sur-le-theatre-du-moyen-orient/). Des informations à prendre cependant avec toutes les précautions d'usage...
A propos de la recomposition du paysage politique arabe
En accueillant le fils de feu le président égyptien Gamal Abdel Nasser en août 2007 (cf vidéo ci-dessous), Hugo Chavez a formé des voeux pour la renaissance du socialisme arabe (http://www.tlaxcala.es/pp.asp?reference=3682&lg=es). A noter dans le cadre de la réflexion sur la gauche arabe, un article intéressant du doctorant Nicolas Dot Pouillard sur la dynamique de rapprochement entre marxistes arabes et partis religieux, en Palestine, au Liban, et ailleurs au Proche-Orient dans la revue Mouvements (http://www.mouvements.info/spip.php?article127).
La "coalition pour la paix" Iran-Zimbabwe

Le président Mugabe, 83 ans dont 27 au pouvoir, ancien leader de la lutte anti-apartheid est très populaire en Afrique Australe (voir notamment l'accueil réservé par le peuple d'Afrique du Sud en 2004 http://www.afriquechos.ch/spip.php?article95, et par le peuple zambien le 16 août dernier http://www.rfi.fr/actufr/articles/092/article_55310.asp). Sa politique de redistribution des grandes propriétés des Blancs au profit des paysans sans terre de son pays est critiquée par les grands médias occidentaux qui prennent ouvertement le parti des possédants en des termes proches de ceux des colonisateurs du XIX ème siècle (http://delorca.over-blog.com/article-12846677.html). Des élus du Parti travailliste anglais comme la baronne Glenys Kinnock, eurodéputée, impliquée dans divers lobbying pour l'ingérence occidentale notamment en Birmanie (The Burma Campaign - http://www.burmacampaign.org.uk/pm/weblog.php?id=P155), s'appliquent à isoler toujours plus le gouvernement de Mugabe qu'ils accusent de violer les droits de l'homme (http://www.apanews.net/apa.php?page=show_article&id_article=37396). La baronne Kinnock, qui s'offre des conférences-débats à 300 000 euros aux frais du contribuable européen à la Barbade en sa qualité de co-présidente de l'assemblée parlementaire du Forum Afrique-Caraïbe-Pacifique-Europe(http://www.timesonline.co.uk/tol/news/uk/article634439.ece), s'est prononcée le 4 septembre 2007 pour la dénonciation et le boycott des entreprises et organisations qui traitent avec le gouvernement zimbabwéen (http://www.swradioafrica.com/pages/hotseat130907.htm), ce qui n'est pas sans rappeler la logique de la loi d'embargo Helms-Burton imposée par les Etats-Unis aux entreprises qui font du commerce avec Cuba.
La dépêche AFP du 26 septembre cite un analyste basé à Harare,Takura Zhangazha, pour qui Cuba et le Venezuela seraient susceptibles de rejoindre cette coalition (Hugo Chavez, qui est allié d'Ahmadinejad, a accueilli Mugabe à Caracas en février 2004 http://www.news24.com/News24/Africa/Zimbabwe/0,,2-11-259_1490385,00.html)