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Le blog de l'Atlas alternatif / L'autre info sur le monde

Mauvaises nouvelles pour l'Empire en Eurasie

30 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #x - Non alignement - résistances

A l'heure où le président français Nicolas Sarkozy choisit d'aider les Etats-Unis, l'Empire états-unien et ses alliés subissent des revers, et pas seulement au Proche-Orient. 

En Europe de l'Est, les nouvelles pour Washington ne sont pas bonnes.

Au Kosovo, les Européens à nouveau rompent le tabou de la partition du Kosovo - une option qui avait été envisagée dans les années 1990 par Dobrica Cosic, mais refusée par les bellicistes occidentaux en 1998-99 -. Le diplomate allemand Ischinger au nom de la Troïka européenne au début du mois, et le ministre des affaires étrangères hollandais le 28 août, on remis la question au menu, suscitant la colère des nationalistes albanais (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2007&mm=08&dd=28&nav_category=92&nav_id=43332). Les pourparlers sur le Kosovo reprennent à Vienne aujourd'hui.

Le projet américain de radar anti-missiles continue de susciter des réactions hostiles. Une association de maires en République tchèque s'est constituée contre ce projet (http://english.people.com.cn/90001/90777/6251220.html). La Russie, elle, parle d'installer à nouveau, en guise de représailles, des missiles nucléaires en Biélorussie dès que le contentieux gazier sera rêglé entre Minsk et Moscou. La Biélorussie, qui n'abrite plus de missiles russes depuis la fin de l'URSS, n'y serait pas hostile (http://www.kommersant.com/p799135/r_527/Minsk_might_acquire_new_trump_card_/).

En Asie, la situations se complique aussi.

Du 9 au 17 août, 1 600 soldats de l'armée chinoise ont participé à des manoeuvres conjointes avec les Russes à Tcheliabinsk dans le cadre de la "Mission de paix 2007" de l'Organisation de coopération de Shanghaï, qui inclut aussi des pays d'Asie centrale. Des manoeuvres officiellement destinées à "lutter contre le terrorisme" comme celles qu'organisent les Etats-Unis en Afrique par exemple, mais qui permettent aussi aux armées de mettre en place une coopération active (http://english.people.com.cn/90001/90776/6248354.html).

Même un pays fidéle aux Etats-Unis comme l'Indonésie (où des dizaines de milliers de communistes ont été massacrés pendant la guerre froide) commence à regarder vers la Russie : le chef des forces aériennes indonésiennes Joko Suyanto a annoncé mercredi 29 août que son pays était désireux de renforcer la coopération militaire et énergétique avec la Russie afin de ne plus dépendre d'un seul pays (les Etats-Unis) dans ce domaine (http://english.people.com.cn/90001/90777/6250815.html).

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L'axe anti-chiite

28 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Proche-Orient

Le mois dernier, Washington a voté une aide militaire massive à ses alliés arabes - Egypte, Arabie Saoudite, émirats. Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'accords bilatéraux anciens et prolonge la stratégie US depuis quinze ans. Il est cependant intéressant que la secrétaire d'Etat Condoleezza Rice l'a justifié par sa volonté de contrer "Al Qaida, le Hezbollah, la Syrie et l'Iran". La rhétorique américaine qui met dans le même sac Al Qaida sunnite et l'Iran chiite masquerait selon certains experts une volonté des Etats-Unis de créer un "axe sunnite" contre l'Iran, que Rice a décrit comme le principal " défi stratégique " adressé aux Etats-Unis  http://www.antiwar.com/ips/morrowomrani.php?articleid=11477.

En Irak, où le bilan des morts depuis l'intervention militaire américaine s'élèverait aujourd'hui à un million (autant que le bilan de l'embargo imposé par les USA dans les années 1990
 http://www.uslaboragainstwar.org/article.php?id=14328), les Etats-Unis ont dès le mois de décembre repris des pourparlers avec les milites sunnites dans l’espoir de les mobiliser contre les chiites sur lesquels pourtant GW Bush avait cru pouvoir s’appuyer au début de la guerre (http://www.antiwar.com/orig/porter.php?articleid=10161).

La stratégie de la tension est une bonne affaire pour les complexes militaro-industriels américain, mais aussi israélien (Israël devrait recevoir 30 milliards de dollars d’aide militaire dans les dix ans à venir, notamment les armes les plus perfectionnées de l’OTAN) - http://www.antiwar.com/ips/morrowomrani.php?articleid=11477.

Le président français Nicolas Sarkozy a emboîté le pas aux Etats-Unis en évoquant pour la première fois ouvertement la possibilité de bombarder Téhéran (http://www.liberation.fr/actualite/politiques/274626.FR.php), une déclaration qui intervient pourtant au moment où l’Agence internationale de l’énergie atomique se dit satisfaite des réponses apportées par Téhéran sur le plutonium (http://fr.news.yahoo.com/rtrs/20070828/twl-nucleaire-iran-aiea-38cfb6d_1.html ).  

La France est en contradiction avec elle-même sur le dossier nucléaire après qu’elle se soit engagée sur la voie de la coopération nucléaire avec la Libye à la suite de la libération des infirmières bulgares, et envisagé aussi de le faire avec l’Algérie – l’Algérie qui a récemment exprimé son soutien ferme à la politique nucléaire iranienne (http://www.algerie-dz.com/article10597.html ).

Il y a peu, le ministre français pro-Bush Bernard Kouchner s’est rendu à Bagdad où il s’est fait l’écho des critiques de Washington à l’encontre du gouvernement fantoche pourtant mis en place par les troupes d’occupation. Les Etats-Unis s’apprêteraient à sous-traiter à la France (en concertation avec les pays voisins) la pacification de l'Irak (http://www.voltairenet.org/article151069.html ) ce qui permettrait à Bush d’organiser un retrait partiel de ses troupes, après la défaite face à la guérilla, et de contrôler le pétrole « à distance », par alliés interposés, quitte à réintroduire Total (ex-Elf) dans le gâteau pétrolier (http://www.anti-imperialism.net/lai/texte.php?langue=1&section=&id=25461 ). Sur le front libanais, la France tente également d’aider Washington à endiguer l’influence des forces résistantes, notamment dans le camp chrétien en empêchant le général Aoun, allié au Hezbollah, accusé d’être « pro-syrien », d’accéder à la présidence de la République. Mais elle se heurte à de sérieux obstacles (http://www.voltairenet.org/article151069.html).

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Haïti

20 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Amérique latine-Caraïbes

Au début de ce mois d'août Ban Ki Moon, le secrétaire général de l'ONU, ami des néo-conservateurs américains, s'est exclamé dans les rues des quartiers pauvres de Port au Prince : "Je me suis réjoui de voir tant d'activité et d'animation, tant de signes de normalité."  Puis il a fait part de son intention de demander au Conseil de Sécurité (c'est à dire, comme le note le journal mexicain La Jornada qui publie la nouvelle, aux Etats-Unis) de proroger la mission de l'ONU à Haïti (Minustha) en Haïti. Pourtant quelques mois plus tôt, en février, Mercius Lublin habitant de quartier avait perdu ses deux filles, victimes "collatérales" de coups de feux de troupes de l'ONU. Ces violences font partie du quotidien des Haïtiens depuis le renversement du président légitime Jean-Bertrand Aristide par les Occidentaux. 7 des 8 millions d'habitants de ce pays vivent avec moins de 2 dollars par jour, ce qui n'a pas empêché Ban Ki Moon de déclarer (entre autres propos complètement décalés) se féliciter que "grâce à la promulgation de nouvelles lois les recettes fiscales aient augmenté d'un tiers par rapport à l'année précédente (http://www.congresobolivariano.org/modules.php?name=News&file=article&sid=3687).

Face au cynisme des grandes puissances occidentales l'actuel exécutif haïtien dirigé par le président René Préval autrefois proche d'Aristide tente de tenir un équilibre difficile entre l'inévitable collaboration avec Washington et l'amitié avec les pays de l'Alternative bolivarienne pour les Amériques (Venezuela, Cuba, Bolivie). Le Parlement vénézuélien a adopté le 29 juin 2007 à une écrasante majorité l'accord-cadre  établissant une coopération entre l'Alternative Bolivarienne pour les Amériques (ALBA) et Haïti qui devrait permettre notamment aux pauvres d'Haïti de recevoir du pétrole venezuelien à prix réduit dans le cadre du programme Petrocaribe, et ce dans le prolongement du voyage d'Hugo Chavez à Port au Prince en mars dernier (http://news.bbc.co.uk/hi/spanish/latin_america/newsid_6444000/6444307.stm et http://alterpresse.org/spip.php?article5774). La révolution bolivarienne jouit d'un très grand prestige parmi les déshérités de Port-au-Prince comme dans l'ensemble des Caraïbes(http://www.africamaat.com/article.php3?id_article=893).

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Biocarburants

7 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #x - Ingérence impérialisme global

Le président venezuelien Hugo Chavez a critiqué dimanche 5 août l'utilisation des récoltes agricoles pour produire des biocarburants. Dans son émission hebdomadaire "Hola Presidente", il a notamment déclaré : " Maintenant Bush dit que les arbres et les buissons vont produire de l'éthanol. J'imagine bien les gens devenant fous et se mettant à couper les arbres jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un désert," a-t-il ajouté à propos de l'engagement du président américain à épargner les terres d'agriculture vivrière. Chavez a cité le Mexique et l'Amérique centrale comme exemples des conséquences négatives de la production de biocarburants. "Le Président (nicaraguayen) Daniel Ortega me dit que beaucoup de cultivateurs de maïs de son pays se sont engagés à livrer leurs récoltes des cinq prochaines années aux Etats-Unis. Ce sera un désastre !" . Selon le président Chavez la production d'éthanol n'est pas faite pour approvisionner en électricité les foyers et les dispensaires médicaux mais pour assurer que "le capitalisme illogique, absurde et stupide continuera son expansion vorace." (Xinhua http://english.peopledaily.com.cn/90001/90777/6232783.html). 

Le président cubain Fidel Castro en mars dernier avait déjà écrit une lettre dénonçant le projet états-unien d'exploiter les terres des pays du Sud pour produire des bio-carburants au service des pays du nord, alors que les Etats-Unis avaient signé un accord de coopération avec le Brésil qui cultive la canne à sucre dans cette perspective (http://www.voltairenet.org/article146710.html). Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva avait seulement pu garantir que la forêt amazonienne ne serait pas menacée par l'extension des cultures liées aux bio-carburants (http://www.latinreporters.com/bresilpol01042007.html).

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Mauvais test électoral pour les alliés de Washington au Liban

7 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Proche-Orient

Les électeurs de deux circonscriptions libanaises devaient désigner dimanche 5 août les remplaçants de deux députés de la majorité pro-occidentale assassinés, l'un à Beyrouth, l'autre dans la région chrétienne du Metn, au nord-est de la capitale. A Beyrouth le candidat du parti de Rafik Hariri a été élu sans surprise (l'opposition ne s'était guère mobilisé) avec un taux de participation inférieur à 20 %. Mais à Metn, Camille Khoury, un médecin inconnu du grand public mais soutenu par le parti de Michel Aoun, s'est imposé avec 418 voix d'avance face à Amine Gemayel, leader des phalangistes, qui du coup perd toute chance de pouvoir être élu à l'élection présidentielle. Il a bénéficié notamment du vote des chrétiens arméniens (http://www.voltairenet.org/article150578.html).

Nayla Eazzouk dans une dépêche AFP du 5 août à 19 h 08 avait pourtant écrit  : "Michel Aoun s'est prévalu pendant la campagne de la large majorité du vote chrétien remportée par son parti, le Courant Patriotique Libre (CPL), aux législatives de 2005. Mais sa popularité est en recul depuis qu'il a fait alliance en 2006 avec le Hezbollah chiite, premier parti de l'opposition."

Les pronostics occidentaux sont ainsi déjoués. Les journaux pro-américains (Le Monde, Libération) sont restés très discrets sur cette défaite.

Peu de temps avant l'élection, le 2 août, on apprenait que les avoirs aux Etats-Unis de toute personne considérée comme agissant "dans le but ou avec pour résultat de saper les institutions et les progrès démocratiques du Liban ou contribuant à briser l'Etat de droit" dans ce pays seront gelés.

La mesure s'applique aussi à ceux qui "soutiennent le restauration du contrôle de la Syrie ou qui contribuent à l'ingérence de la Syrie, ou qui empiètent ou sapent la souveraineté libanaise", c'est-à-dire, dans la novlang états-unienne, la coalition d'opposition qui a résisté l'an dernier à la guerre israëlienne et aux ingérences de Washington (http://www2.la-croix.com/afp.static/pages/070802204521.gh895c4m.htm AFP).

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Négociations sur le Darfour

7 Août 2007 , Rédigé par Atlasaltern Publié dans #Afrique de l'Est - Grands lacs

Le Conseil de sécurité de l'Onu (à partir d'un projet présenté par la France et l'Australie) a autorisé mardi 31 juillet le déploiement de 26.000 soldats et policiers au Darfour et a approuvé le recours à la force pour protéger les civils dans cette région de l'ouest du Soudan.Le Soudan a promis de coopérer avec la nouvelle force, baptisée Mission des Nations unies et de l'Union africaine au Darfour (Unamid), et qui incorporera 7.000 soldats de l'UA déjà sur place. Khartoum a participé aux discussions sur la rédaction de la résolution de l'Onu. La résolution est passée grâce au soutien de la Chine (http://www.darfurpeaceanddevelopment.org/article.php?ID=1576&Section=news). Le texte est plus modéré que ne l'espéraient les Occidentaux puisqu'il ne permet plus à la force d'interposition de confisquer des armes et n'est pas assortie de menaces de sanctions contre le gouvernement de Khartoum en cas de refus de coopérer (Le Quotidien du peuple - Chine http://english.peopledaily.com.cn/90001/90777/90855/6230954.html).

Les groupes rebelles du Darfour ont tenu à Arusha (Tanzanie) leur première réunion en commun pour tenter d'unifier leurs positions avant de négocier avec le gouvernement soudanais.

Les diplomates de l'Onu et de l'Union africaine (UA) qui parrainaient cette réunion espèraient voir les factions, unifiées, convenir d'une date et d'un lieu pour de futurs pourparlers de paix avec Karthoum.

Le Soudan a accusé la France de ne pas avoir suffisamment encouragé le chef de l'Armée de libération du Soudan (SLA), Abdel Wahed Mohamed el Nour.

Selon Reuters, Nour ne dispose que de peu de combattants, mais, en tant que représentant de l'ethnie Four, majoritaire au Darfour, il jouirait d'un large soutien dans la population, notamment parmi les 2,5 millions de réfugiés. Il avait subordonné sa venue à Arusha à la mise en place d'un programme "pétrole contre nourriture" et à l'interdiction de survol du Darfour sur le modèle irakien.

A Karthoum, l'ambassadeur de France a été convoqué samedi afin d'expliquer pourquoi Paris n'avait pas davantage encouragé Nour - qui vit en France - à participer à la rencontre.

"Le gouvernement a été choqué par l'échec de la France à faire venir le seul chef rebelle présent sur son territoire à une réunion destinée à mettre un terme aux souffrances des habitants du Darfour", peut-on lire dans un communiqué du ministère soudanais des Affaires étrangères que Reuters a pu consulter (Reuters Dimanche 5 août, 16h57).

La documentation sur le mouvement de Nour est rare. Son objectif avoué est le renversement de gouvernement soudanais  (http://www.darfurpeaceanddevelopment.org/article.php?ID=1131&Section=news). Il n'existe pas sur Internet d'article d'analyse de ses rapports avec les Etats-Unis ni avec la France.

 

Etaient présents à Arusha :

-JEM/Khalil Ibrahim - Les chefs militaires de ce groupe en proie à d'incessantes divisions affirment avoir écarté Ibrahim, ce que nie ce dernier. Selon des observateurs, le JEM n'est pas un acteur important sur le terrain mais a été intégré aux discussions pour qu'il ne les sabote pas. Les Etats-Unis ont sanctionné Ibrahim pour avoir entravé le processus de paix
- Djar el Neby et Souleiman Maradjane - Basés au Nord-Darfour, ces deux chefs sont des personnalités importantes disposant de nombreux combattants au Darfour. Ils avaient réclamé une conférence à vocation fédératrice avant Arusha mais ont décidé de prendre part à la réunion.
- Front uni pour la libération et le développement (UFLD)/Cherif Harir - Un dirigeant du Front, Khamis Abdallah, a formé avec trois autres petites factions une nouvelle alliance le mois dernier en Erythrée. Ces factions n'ont guère de poids sur le terrain individuellement, mais elles ont obtenu un siège à la réunion en s'unissant
http://www.boursorama.com/pratique/actu/detail_actu_politique.phtml?&news=4474562

L'accord obtenu entre les chefs de guerre et politiciens d'opposition devrait permettre d'obtenir un cessez-le-feu sur le terrain et d'améliorer la situation humanitaire.

Selon le quotidien du Peuple, la Chine va participer à la force de maintien de la paix (http://english.people.com.cn/90001/90780/91343/6231475.html) au Darfour, ce qui sera une première pour l'Afrique. Cette implication obéit, semble-t-il, à des demandes occidentales (http://www.humanite.fr/2007-02-02_International_La-Chine-priee-de-s-ingerer-au-Darfour).

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