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21 mars 2007 3 21 /03 /mars /2007 20:54

A signaler un article intéressant intitulé "La bulle coloniale de la Zone Verte", qui reprend les meilleures pages du livre de Rajiv Chandrasekaran Imperial Life in the Emerald City (Vie impériale dans la ville d’émeraude), sur la "bulle coloniale de la Zone Verte" de Bagdad d'où nous viennent les informations biaisées des grands médias sur la situation en Irak (http://www.alencontre.org/Irak-USA/IrakZoneVerte02_07.htm).

 

Le même article met par ailleurs en perspective, comme l'avait fait Karim Lakjaa dans l'Atlas alternatif l'an dernier, le budget militaire des Etats-Unis pour 2008 (623 milliards de dollars) en hausse de 62 % depuis 2001 (pas seulement à cause de l'Irak), avec ceux de la Russie (18 milliards de dollars), de la Chine (estimé à 40 milliards), de la France (41 milliards), du Japon (45 milliards), du Royaume-Uni (50 milliards, qui a adopté la semaine dernière une modernisation de son arsenal nucléaire), de  l’Inde (22 milliards, en progression sous l'impulsion des USA). Celui de l'Iran, cible actuelle des Etats-Unis, est de 4,5 milliards de dollars.

Aux lecteurs qui comprennent l'espagnol nous conseillons le dossier sur les 4 ans d'occupation de l'Irak constitué par le journal télévisé de 20 h (heure locale) de la télévision vénézuélienne progressiste TeleSUR du 21 mars 2007 (http://www.telesurtv.net/secciones/alamedida/telesurnoticias/index.php).

 

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7 mars 2007 3 07 /03 /mars /2007 17:44

Une nouvelle publiée sur le site de la Capjpo :

L’Université palestinienne de Birzeit vient de mener une enquête originale auprès de 520 "leaders d’opinion" palestiniens, de laquelle il ressort notamment que 67 % d’entre eux sont partisans de l’établissement d’un seul Etat démocratique dans la Palestine historique sans discrimination de religion, de race, d’ethnie, de couleur ou de sexe. Selon le même sondage deux tiers de ces personnes considèreraient que la coexistence entre Israël et une Palestine suivant la frontière de 1967 serait le seul moyen réaliste d'atteindre à terme cet objectif (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2543 et http://home.birzeit.edu/dsp).

De l'autre côté du "mur", un timbre à l'effigie du candidat français à l'élection présidentielle Nicolas Sarkozy vient d'être émis par la poste israëlienne annonçait la Capjpo-Europalestine il y a peu (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2539). Information cependant démentie sur Quibla (http://www.quibla.net/protocoles2007/pfs8.htm#2 ) En fait il ne s'agirait que d'un faux timbre émis par la section israëlienne de l'UMP... Etrange affaire...

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3 février 2007 6 03 /02 /février /2007 12:26

Durant la guerre d'Irak, l'opinion publique occidentale avait au moins appris ceci : il faut s'opposer aux guerres impériales, même si les régimes politiques qui en sont la cible ne nous inspirent aucune sympathie.

Il semble que cette fois la leçon soit oubliée. Une guerre étatsunienne se prépare, apparemment dans l'indifférence générale.

Comme le note JM Vernochet sur un site catholique de droite dans son analyse des préparatifs de guerre contre l'Iran " la France est assommée par une campagne présidentielle consternante de médiocrité et de platitude" et "Nous sommes loin du discours historique de Villepin du 14 février 2003 qui déclencha un véritable séisme diplomatique dans l'enceinte très politiquement correcte du Conseil de Sécurité. Loin, très loin de l'alliance franco-allemande contre la guerre." (http://www.univers-cifc.com/articles.php?lng=fr&pg=719).

Pourtant la menace d'attaque contre l'Iran se précise. Le Sunday Herald du 28 janvier 2007 annonce le début des opérations militaires pour fin avril, selon des informations provenant de fuites autour des bases de l'OTAN en Roumanie et Bulgarie qui pourraient servir de têtes de pont pour une attaque contre l’iran. Selon le Times du 30 janvier en revanche l’attaque pourrait partir de la base britannique de Diego Garcia dans l’Océan indien, à condition que Londres donne son accord. Elle pourrait avoir pour cible la plateforme d’enrichissement d’uranium de Natanz à défaut d’autres sites, la CIA n’ayant pas encore la liste exhaustive des centres d’enrichissement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le président Chirac a pourtant avoué cette semaine que le programme nucléaire militaire iranien, à supposer même qu'il puisse un jour déboucher sur la possession d'une arme atomique opérationnelle, n'est guère de nature à menacer les autres pays de la zone. A supposer que l’Iran acquière d’ici quelque temps « une bombe nucléaire, peut-être une deuxième un peu plus tard, cela ne lui servira à rien », a dit le président français. En effet, a-t-il poursuivi, « Où l’Iran enverrait-il cette bombe ? Sur Israël ? Elle n’aura pas fait 200 mètres dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée ».

Le vrai risque stratégique du nucléaire iranien serait d'encourager des pays arabes comme l'Arabie Saoudite et l'Egypte à se doter eux aussi de la bombe atomique, mais ce risque est déjà l’œuvre du seul fait qu’Israël possède l’arme nucléaire et menace ses voisins..

La Capjpo en se fondant sur les déclarations du vice-ministre de la défense israëlien explique quel avantage aurait pour Israël une attaque des Etats-Unis contre l'Iran : redonner confiance aux candidats à l’immigration pour qu’ils viennent en Palestine contrebalancer le poids démographique des arabes.

Autres avantages accessoires de l’attaque impériale contre l’Iran :   -     rappeler aux peuples du Tiers Monde qui commande et qui est le plus puissant -     leur montrer que la possession du nucléaire même civil dépend du bon vouloir de Washington  -     dissuader d’adopter l’euro comme monnaie de commerce international à la place du dollar (l’Irak de Saddam Hussein en 2002, le Venezuela plus récemment ont fait de même).

 

 

 

Dans ce contexte belliciste on comprend que la candidate du parti socialiste français S. Royal, trouve un intérêt à transformer sa bourde initiale (son hostilité au programme nucléaire iranien « civil », même si le traité de non prolifération l’autorise) en une sorte de slogan dans la surenchère impérialiste ambiante. Ce qui lui permettra de se rendre la tête haute, ainsi que les principaux candidats, à la conférence du CRIF organisée le 13 février sur le thème « contre la menace iranienne » (http://www.europalestine.com/article.php3?id_article=2501 ).

Comme toujours l’ardeur guerrière se nourrit de clichés et de petites phrases. Celle qui a fait fureur dans nos médias est la prétendue déclaration du président Ahmadinejad selon laquelle il faut « rayer Israël de la carte ».

M. Arash Norouzi  décortique la version initiale de cette déclaration. Les mots dans la version persane d’origine étaient : « L’Imam (Khomeiny) disait que ce régime qui occupe Jérusalem doit disparaître de la page du temps.» (en persan : « Imam ghoft een rezhim-e ishghalgar-e qods bayad az safheh-ye ruzgar mahv shavad. » - http://www.quibla.net/protocoles2007/pfs6.htm )

Pourquoi l‘agence de presse officielle iranienne a-t-elle elle-même contribué à la déformer ? Pourquoi Ahmadinejad a-t-il préféré ensuite répondre aux journalistes par des dissertations grandiloquentes sur les principes plutôt que de rappeler le contenu exact de ses propos ? Signe peut-être de la mauvaise maîtrise des techniques de communication occidentales par certains gouvernements du tiers-monde, et du fossé existant entre les angles d’approche.

La citation initiale montrait qu’il ne s’agissait pas de détruire Israël dans le sang, mais d’obtenir l’effondrement du régime sioniste, comme s’est effondré le régime soviétique. Il y a peu de chances que les grands médias rectifient le tir sur ce point, tout comme il est peu probable qu’ils relaient les nombreux déclarations du régime iranien qui rappelle aussi souvent qu’il le peut qu’il est hostile au projet sioniste, mais pas antisémite.

Une attaque contre l’Iran serait un crime supplémentaire des pouvoirs occidentaux : crime contre la paix au sens du tribunal de Nuremberg, crime de guerre car elle viserait des installations à usage civil.

Tout comme la guerre d’Irak, elle provoquerait une nouvelle instabilité, en Irak même (à cause du risque d’insurrection des mouvements chiites sympathisants de l’Iran) et dans l’ensemble du monde. Le Jérusalem Post, du 31 janvier (http://www.jpost.com/servlet/Satellite?pagename=JPost%2FJPArticle%2FShowFull&cid=1167467856230 ), qui relate les avis des experts, rappelle le risque d’attaque des puits de pétrole koweitiens et saoudiens par un régime iranien qui jouerait ainsi sa survie, avec toutes les conséquences que cela impliquerait sur l’économie mondiale. On peut aussi parler des risques de radicalisation des peuples musulmans, et des autres peuples cibles de l’impérialisme. Un risque que les leaders occidentaux, actuellement aveuglés, semblent prêts à assumer.

 

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27 janvier 2007 6 27 /01 /janvier /2007 14:50

La règle du "deux poids - deux mesures" continue de prévaloir au Proche-Orient : les gouvernements occidentaux qui, en Palestine, en décembre, soutenaient l'initiative de leur allié M. Abbas de dissoudre un Parlement où le Hamas avait remporté légalement la majorité aux dernières élections.

Au Liban au contraire, les grandes puissances occidentales soutiennent à bout de bras un gouvernement devenu minoritaire, mais qui défend leurs intérêts dans la zone (et boycottent le président de la République qui leur est hostile). Pas question dans ce pays où le pouvoir politique est discrédité, d'encourager la dissolution comme en Palestine.

Un climat pré-insurrectionnel y perdure depuis plusieurs mois. L'opposition a déclenché le 23 janvier une grève générale . Si jusque là elle était parvenue à préserver le caractère pacifique de ses manifestations malgré les provocations, des affrontements avec les partisans du gouvernement n'ont pu être évités, faisant trois morts et 152 blessés à Beyrouth cette semaine, ce qui a abouti à l'instauration d'un couvre-feu. Le premier ministre Fouad Siniora s'est précipité à Paris mercredi pour y recevoir le soutien de son ami Jacques Chirac. Ses mentors politique : le président français, la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice, le secrétaire général de l'ONU et Paul Wolfowitz, ex conseiller de Bush et maintenant président de la Banque mondiale se sont réunis en France le lendemain et ont promis une aide de 7,6 milliards de dollars (avec le soutien enthousiaste du journal Le Monde http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3232,36-860131@51-759824,0.html).

Sur la véritable nature du Hezbollah, mouvement politique jouissant d'un soutien populaire très au delà de sa base chiite, on lira avec profit l'article du Dr. Zeinab Al-Saffar, professeure (selon la règle de féminisation des titres) d’anglais à l’Université Libanaise de Beyrouth sur http://altermonde-levillage.nuxit.net/spip.php?article8891.

En tout cas, les forces attachées à la non-ingérence occidentale et israëlienne au Liban (forces qui regroupent aussi bien le Hezbollah que divers courants des communautés musulmanes et chrétiennes ainsi que des partis laïques) ne pourront guère compter sur le nouveau secrétaire général de l'ONU  Ban Ki Moon pour prendre en compte leur point de vue. Un de nos correspondant notait cette semaine à l'occasion de sa venue à Paris :

" L'ONU est dans les mains d'un terne diplomate américanophile qui parle très mal français (...) le plus révélateur et comique est qu'après quelques phrases de politesse, péniblement articulées, le
secrétaire général est passé , très pressé visiblement de ne plus avoir à chercher ses mots, à l'anglais pour parler des dossiers du Liban (contre les ingérences ... syrienne et iranienne, pas US ou israëliennes!) et de l'Iran (la voix de son maître en VO, à peine adoucie: évidemment il est pour la paix! mais les sanctions sont possibles ... au nom de "la communauté internationale" bien sûr. "

 

 

 

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