7 juillet 2014
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Le 2 juillet après l'assassinat par de trois élèves d’une école juive religieuse, un adolescent palestinien de 16 ans, Mohammad Abou Khdeir, a été à son tour tué (brûlé vif) et son cousin (15 ans) a été sauvagement passé à tabac par la police israélienne à Jérusalem. Israël mène une vague massive d’arrestations et d’assaut à travers toute la Cisjordanie.
Par l’entremise des services de renseignement égyptiens, le Hamas qui a intégré un gouvernement d'unité nationale avec le Fatah semble néanmoins engagé dans une logique de désescalade et ce depuis l’enlèvement le 12 juin de trois jeunes Israéliens. Le gouvernement israélien, malgré des pressions internes en faveur d'une campagne de bombardement sur Gaza, a jusqu'ici temporisé mais les tirs de 60 projectiles depuis la bande de Gaza aujourd'hui ont conduit au déploiement de troupes à la frontière. Le Hamas affirme que les tirs de projectiles répondent à l'assassinat de sept de ses responsables militaires la nuit dernière.
Israël n'a pas caché que la campagne militaire lancée après le 12 juin "Brother’s Keeper" avait pour but de briser l'accord Hamas-Fatah d'avril 2014. De nombreuses questions entourent encore l'enlèvement et l'assassinat des trois jeunes isréaliens à l'origine de la montée des tensions. Par exemple le quotidien algérien "Liberté" le 24 juin 2014 qualifiait déjà ce rapt de "coup monté".
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Proche-Orient
22 juin 2014
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En réplique à la politique répressive du gouvernement de Bagdad à dominante chiite dirigé par le premier ministre Nouri Al Maliki, les milices djihadistes sunnites d''Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL/Da'esh, affilié à Al-Qaïda) ont pris Mossoul dans le nord du pays et entamé une marche sur la capitale. Leurs succès s'expliquent largement par la présence dans leur coalition d'anciens cadres du parti de Saddam Hussein (et leurs troupes) dont notamment l'ancien vice-président de Saddam Hussein Ezzat Ibrahim al-Dour et par les financements en provenance d'Arabie Saoudite. L'influence du Baas aurait notamment permis la défection massive des militaires légalistes dans la défense de Mossoul.
Ainsi le Baas renoue avec une stratégie d'alliance avec des alliés des Occidentaux qu'il avait déjà mise en oeuvre contre le parti communiste irakien dans les années 1960.
L'Irak comme la Syrie sont désormais menacés d'éclatement suivant des lignes confessionnelles (la tribu Dulaim, 3 millions de membres, prône d'ailleurs offciiellement la parttion), Da'esh ayant détruit physiquement la frontière entre les deux pays.
Tirant profit de la débandade des troupes gouvernementale dans les régions de Ninive, de Salaheddine et de Diyala, les troupes du gouvernement autonome kurde (peshmerga )se sont emparés des « territoires disputés ». Les turkmènes irakiens dont une ville (chiite) a été prise par EIIL ont créé une milice d'autodéfense.
Confrontés au chaos directement produit par leur politique, les Etats-Unis ont dû annoncer l'envoi de 300 "conseillers militaires" pour la protection de leur ambassade (une des plus grandes de leur dispositif diplomatique) à Bagdad. Officiellement ils soutiennent encore Al-Maliki, tout comme Vladimir Poutine. Il n'est pas impossible cependant que les Etats-Unis, alliés de la Turquie et de l'Arabie saoudite qui ont soutenu Da'ersh, et dont les services secrets connaissent bien les cadres de Da'esh (dont bon nombre ont combattu en Libye) aient pour le moins laissé faire l'offensive qui menace aujourd'hui un gouvernement jugé trop proches de Téhéran.
Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et de Russie ont évoqué le samedi 21 juin à Djeddah les conflits en Syrie et en Irak, qui les divisent, en insistant toutefois sur la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de ces deux pays.
En Syrie le 4 juin l'aviation et l'artillerie gouvernementales ont frappé les positions de Da'esh entre les champs de Rankous et Qalamoun.
FD
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Proche-Orient
13 mai 2014
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A la suite de la campagne gouvernementale de bombardements sur Alep qui a touché très durement la population civile cet hiver, et malgré l'aide humanitaire parvenue en avril, la population de la ville continue de payer très cher les exactions du camp gouvernemental et des djihadistes. La coupure de la route Damas-Alep l'a prise au piège de la guerre. Selon les médias iraniens le front Al Nosra aurait bloqué un convoi d'aide humanitaire dans les villages au nord de la ville le 7 mai, et Rami Abdel Rahmane de l'observatoire syrien des droits de l'homme, le Beijing Time ainsi que le docteur Nabil Antaki, proche de l'ONG chrétienne "maristes bleus", confirment qu'un groupe djihadiste a bloqué la station de pompage Suleiman Al-Halibi assoiffant ainsi les 2,5 millions d'habitants depuis neuf jours.
Aucun intellectuel "mainstream" ni gouvernement occidental n'a manifesté d'indignation à ce jour.
A Homs reprise par le gouvernement syrien il y a quelques jours, selon le chercheur syrien, Hassan Ahmad Hassan et le député syrien Khaled Abboud des agents ou des experts des services de renseignements européens et d’autres nationalités arabes se trouvaient parmi les miliciens évacués. Leur départ aurait été obtenu en échange de la libération d’otages civils et militaires détenus par les djihadistes au nord et à Lattaquié, ainsi que l’envoi d’un convoi d’approvisionnements à Noubbol et Zahra, les deux localités chiites assiégées depuis plus d’un an (où plus de 500 personnes ont été tuées).
Si militairement sur le terrain le gouvernement syrien marque des points, politiquement la perspective d'une démocratisation de la Syrie est dans l'impasse. Aux prochaines élections présidentielles les deux challengers déclarés de Bachar el-Assad pour l'élection présidentielle du 3 juin prochain sont dépourvus de toute notoriété : l'ex-député communiste d'Alep Maher Abdul-Hafiz Hajjar, 46 ans et l'ancien député Hassan ben Abdullah al-Nouri, 54 ans. Un des 24 candidats rejetés a été enlevé par un groupe de rebelles et une vidéo le montre au milieu de ses ravisseurs affirmant que ces élections sont une farce, sans qu'on puisse savoir si ces déclarations reflètent vraiment son opinion profonde.
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Proche-Orient
7 avril 2014
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En août 2013, les Occidentaux (notamment M. Fabius pour la France) avaient accusé le régime de Bachar El-Assad d'avoir lancé une attaque au gaz sarin sur une banlieue de Damas (La Ghouta), causant entre 322 et 1729 morts. Cette attaque fut prétexte à une menace d'intervention militaire qui ne put être interrompue que grâce à une médiation russe conduisant à un accord pour l'élimination des armes chimiques du gouvernement syrien sous contrôle international.
Les autorités occidentales (en particulier les Français, très en pointe sur ce dossier) n'ont cessé d'affirmer que les conclusions du rapport d'enquête de l'ONU rendues en septembre, qui pourtant n'avaient pas pour mandat de désigner des coupables plaidaient dans le sens de leurs accusations.
Dans le silence des médias occidentaux (sauf quelques exceptions comme L'Humanité Dimanche du 6-12 mars 2014, p. 68), un rapport a été produit par Richard Lloyd ancien expert auprès de l'ONU et Theodore Postol du Massachussets Institute of Technology souligne que les missiles GRAD porteurs de gaz toxiques ont été tirés de zones tenues par les rebelles et non pas de zones contrôlées par le régime.
Aujourd'hui Seymour Hersh dans la London Review of Books du 6 avril 2014 révèle en se fondant sur le témoignage de responsables du renseignement que l'échantillon prélevé par les Russes aux lendemains de l'attaque du 21 août et livré aux services anglais montre que le gaz utilisé ne correspondait pas à celui dont dispose d'ordinaire l'armée régulière syrienne. Dès le 20 juin 2013 un rapport de l'Agence américaine de renseignement militaire (Defense Intelligence Agency) avait fait état de la production par les djihadistes (le Front Al-Nosra) de gaz sarin avec l'aide de la Turquie et de l'Arabie Saoudite. En mai 2013 dix membres d'Al Nosra avaient été arrêtés dans le Sud de la Turquie avec 10 Kg de sarin sur eux. Les services de renseignement américains fournissaient chaque jour un rapport sur les filières d'approvisionnement des rebelles en armes chimiques et de leur utilisation, mais Denis McDonough, chef du personnel de la Maison Blanche en avaient limité la diffusion sur injonction de lobbys politiques qui avaient intérêt à ce qu'Obama accepte l'intervention militaire et abandonne sa définition de la "ligne rouge" à ne pas franchir.
Le montage du 21 août devait conduire à la mise en branle d'un plan de bombardement comparable à celui actionné en Serbie il y a 15 ans : attaque à partir du 2 septembre des centrales électriques, des réservoirs d'essence et des batiments militaires avec des Tomahawks et des bombes de B52, avec pour objectif la destruction totale de l'armée régulière syrienne après que la Maison Blanche ait refusé un dispositif initial de seulement 35 cibles jugé trop modeste. François Hollande avait mis ses Rafales à disposition comme pendant la guerre de Libye sous Nicolas Sarkozy. Seuls la collaboration entre les Russes et le MI6 britannique et les rapports des services de renseignement américains faisant état du fait que le bombardement de la Syrie causerait un embrasement généralisé au Proche-Orient ont pu enrayer la machine de guerre et faire changer d'avis le président Obama.
Seymour Hersh va plus loin dans la mise en cause des Etats-Unis et de la Turquie. Il précise qu'une voie d'approvisionnement des djihadistes syriens, "the rat line" existait sous la direction du patron de la CIA David Petraeus depuis un poste clandestin de la CIA à Benghazi (Libye) qui s'approvisionnait directement dans les arsenaux de Kadhafi, ce qui a été révélé par une annexe secrète (distribuée seulement aux collaborateurs de la rédaction et à huit membres du Congrès) au rapport de la commission du renseignement du Sénat examiné en janvier dernier à propos de l'attaque des milices contre le consulat américain et le poste de la CIA à Benghazi en septembre 2012. La Turquie et l'Arabie Saoudite finançaient les achats d'armes et leur transport. L'approvisionnement par la CIA a pris fin en septembre 2012, mais la "rat line" a continué de fonctionner sans contrôle américain. Depuis le printemps, le premier ministre turc Erdogan qui voyait les rebelles perdre la guerre avait besoin de faire bouger l'administration américaine. Selon Hersh le responsable des renseignements qui s'est confié à lui a fait état d'un dîner à la Maison blanche (en présence de Kerry, Donilon conseiller à la sécurité, Davutoglu le ministre des affaires étrangères turc, et Fidan le patron du MIT) en mai où Erdogan a insisté auprès d'Obama sur le fait que Bachar El Assad avait franchi la "ligne rouge" justifiant l'intervention américaine. Selon les confessions de Donilon, Obama dans une conversation pleine d'animosité aurait accusé ouvertement Erdogan de soutenir les djihadistes tout en le laissant poursuivre un programme d'enrichissement "pétrole contre or" avec l'Iran. La Turquie de plus en plus seule à aider les rebelles syriens après la rupture des voies d'approvisionnement par la Jordanie avait besoin de prouver que la "ligne rouge" était franchie. L'attaque du 21 août (juste au moment de la présence d'inspecteurs de l'ONU arrivés en Syrie le 18) à la Ghouta aurait donc été une opération turque sous faux drapeau. Les rapports de la DIA selon Hersh ont établi un faisceau l'indices à ce sujet, et l'enregistrement des conversations d'officiels turcs qui se réjouissaient du massacre au lendemain du 21 août tendent à le démontrer. Dans le même ordre d'idée un enregistrement de conversation sur un projet d'attaque turque sous faux drapeau près d'Alep contre la tombe de Souleyman Shah pour provoquer une guerre turco-syrienne a été révélé sur You Tube fin mars 2014 (un post qui a justifié le blocage de l'accès à You Tube en Turquie).
F. Delorca
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Proche-Orient
1 avril 2014
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Dans le Figaro du 28 mars, Cyrille Louis cite un rapport des 28 diplomates européens à Jérusalem sur la colonisation israélienne : "Les diplomates européens en poste à Jérusalem dénoncent, dans leur rapport annuel, l’« accélération sans précédent de la colonisation » intervenue depuis la reprise du processus de paix, fin juillet dernier, sous le patronage de John Kerry. Entre août 2013 et janvier 2014, les autorités israéliennes ont, selon leur calcul, donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à Jérusalem-Est qu’au cours des quatre années précédentes." Fouilles archéologiques, création de parcs zooliques, tout est prétexte à évincer la population palestinienne qui ne possède que 13 % de la surface du plan d'urbanisme. Entre août 2013 et janvier 2014, les autorités israéliennes ont, selon leur calcul, donné leur feu vert à la construction d’autant de logements à Jérusalem-Est qu’au cours des quatre années précédentes.
Le gel de la colonisation comme l'échange des prisonniers était au menu des conversations entre John Kerry et Benjamin Netanyahu ce mardi. En juin dernier J. Kerry avait obtenu la mise en oeuvre de négociations israélo-palestiniennes qui devaient reposer sur la libération de prisonniers et le gel des colonisations en dehors de Jérusalem Est en échange du renoncement des Palestiniens aux démarches pour adhérer aux organes internationaux (notamment les organes de justice permettant de juger les crimes isréaliens). Mais Israël paralyse le processus en refusant de libérer un groupe de prisonniers détenu dès avant les accords d'Oslo. Les Etats-Unis seraient susceptibles de mettre la libération de l'espion Jonathan Pollard dans la balance.
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Proche-Orient
5 mars 2014
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Le gouvernement à majorité chiite de Nouri Al-Maliki autrefois proche des Etats-Unis et maintenant surtout lié à l'Iran est engagé dans un combat sectaire contre une grande partie de la population sunnite. En un peu plus de quatre semaines, plus de 300 000 personnes ont été déplacées en janvier-février par les affrontements dans la province d’Al-Anbar en Irak (la plus grande province du pays). Falloudjah est devenue à nouveau une ville martyr comme au temps de l'occupation américaine (en 2004).
Officiellement, le gouvernement déclare agir contre le courant djihadiste de l’État islamique en Irak et au Levant (EIIL, également puissant en Syrie) qui a tué cinq hauts gradés des forces de sécurité irakiennes le 21 décembre 2013. En fait les tensions résultent d'une mobilisation des sunnites à l'Ouest de l'Irak (parmi lesquels il n'y a pas que des combattants d'EIIL) après l'arrestation des gardes du corps du ministre des finances et d'un député.
Selon le Wall Street Journal du 2 mars, pour briser le soulèvement de la région d’Al-Anbar, Nouri al-Maliki a acheté pour 6 milliards de dollars d’équipements militaires aux Etats-Unis - dont 24 hélicoptères de combat Apache et près de 500 missiles Hellfire – et le gouvernement de Barack Obama a donné le feu vert au mercenariat. Plus de 5000 spécialistes – analystes, instructeurs militaires, agents de sécurité, traducteurs et même cuisiniers - sont sous contrat avec les Irakiens et parmi eux, 2000 sont Américains ». Ils s’ajoutent au 12 500 contractors qui, fin 2013, assuraient la protection des intérêts US en Irak. Principales sociétés étasuniennes de défense présentes : Triple Canopy et L-3 Communications Holdings (cf infos ici). Des livraisons de nouveaux hélicoptères Apache, de drones et même d'avions F16 sont attendues, bien que le secrétaire d'Etat John Kerry déclare officiellement désormais que ce conflit ne concerne que les Irakiens (Huffington Post).
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Proche-Orient
3 décembre 2013
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Les combattants des milices kurdes dans le nord de la Syrie ont marqué une série de victoires décisives sur les rebelles islamistes d'Al-Qaïda ce week-end, selon les rapports de l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme.
Des femmes font partie des groupes qui combattent les djihadistes.
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Proche-Orient
20 novembre 2013
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Au moment même où l'armée syienne reprenait la ville stratégique de Qara, dans le Qalamoun, deux kamikazes hier se faisaient sauter devant l’ambassade d’Iran à Beyrouth au Liban. L'attentat a été revendiqué par une cellule autoproclamée d'Al -Qaida Abdullah Azzam, aui exige le retrait du Hezbollah de Syrie, en pleine commémoration de la fête chiite d'Achoura. Le journal libanais Al Akhbar accuse l'Arabie Saoudite d'avoir perpétré cet attentat. C'est la première fois depuis 1983 qu'un attentat suicide a lieu au Liban. Le quotidien l'Orient le jour redoute qu'il ne s'agisse que du début d'une vague qui pourrait aussi toucher la Russie.
Dans les semaines précédentes plus d'une soixantaine de chiites et de sunnites ont été assassinés dans des conflits interconfessionnels au Liban
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Proche-Orient
11 novembre 2013
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Au milieu de rumeurs véhiculées par son ministre Laurent Fabius d'une attaque imminente d'Israël sur l'Iran, et à huit jours de son voyage à Tel-Aviv, le président français François Hollande a profité de l'occasion pour saboter les pourparlers entre l'Iran et le groupe P5+1 (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Chine et Allemagne) afin de pouvoir vendre des armes au gouvernement saoudien .
Lors de trois jours d’intenses négociations à Genève , les Français à plusieurs reprises exposé publiquement les points de blocage et le manque de garanties dans l’accord intérimaire en préparation pour compromettre cet accord la semaine dernière.
Cette initative a valu à la France le triste privilège de recevoir les félicitations du sénateur républicain belliciste John McCain. "Vive la France", s'est écrié, en français dans le texte, le sénateur sur son compte Twitter. "La France a eu le courage d'empêcher un mauvais accord sur le nucléaire iranien", a-t-il déclaré (Agences).
Le prince Bandar-ben-Sultan-ben Abdoulaziz, responsable des services secrets saoudiens, quant à lui n'a pas hésité à confier à un diplomate occidental qu'il envisage de remettre en cause sviceon partenariat stratégique avec les Etats-Unis depuis leur refus de bombarder la Syrie, et de s'engager plutôt dans une alliance avec la Jordanie et la France. En attendant, elle refuse d'occuper son poste au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. Selon des sources iraniennes, Bandar aurait rencontré les services du Mossad israélien à Aqaba en Jordanie, scellant ainsi son alliance avec Israël mais suscitant des désaveux dans la famille royale (information à prendre avec prudence car non confirmée par d'autres sources)
L'agence russe Ria Novosti rappelle que "Le conflit avec l'Arabie saoudite pourrait marquer une grave défaite géopolitique de la Maison blanche. Car ce pays abrite la plus grande base américaine du Golfe et joue un rôle clé dans la sécurité énergétique de l'Amérique en empêchant l'effondrement des cours pétroliers mondiaux. De plus, la majeure partie des actifs saoudiens - pour le montant astronomique de 690 milliards de dollars - est libellée en titres de valeur américains."
F. Delorca
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Proche-Orient
8 novembre 2013
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Lundi le secrétaire d'Etat américain John Kerry lors d’un point de presse lundi avec son homologue le prince Saoud al-Fayçal en Arabie Saoudite (pays qui forme des djihadistes au Pakistan pour combattre en Syrie et a ouvertement condamné le non-engagement d'Obama sur ce dossier) a rappelé l'hostilité de Washington à la puissance militaire et politique du Hezbollah au Liban. "Il ne faut pas permettre que le Hezbollah décide pour l'avenir du Liban" a-t-il déclaré.
En réponse le ministre libanais des affaires étrangères Adnane Mansour (lié au mouvement chiite Amal et souvent jugé pro-syrien) a qualifié ces propos « d’ingérence inadmissible ». « Le diktat venu de l’étranger n’aura aucun effet sur la scène libanaise sauf s’il sert à perturber la stabilité du pays », a ajouté é Mansour au cours d’un entretien télévisé sur al-Mayadeen . Et de conclure : « Le Liban ne peut supporter aucune immixtion venue de l’étranger ; la politique intérieure ne peut être décidée que par les Libanais. Le Liban n’est sous aucune tutelle ni occupation. Aucune partie ne peut décider à la place des Libanais ».
Le Hezbollah chiite détient 13 sièges sur 128 au parlement libanais, vainqueur de la guerre contre Israël dans les années 2000, et combattant en Syrie aux côtés du gouvernement, il détient une force militaire autonome et contrôle une grande partie des hôpitaux au Liban.
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Proche-Orient