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7 juillet 2014 1 07 /07 /juillet /2014 22:05

Samedi 5 juillet, près de 2.000 membres des brigades populaires opérant dans le sud-est de l'Ukraine ont quitté les villes de Slaviansk et Kramatorsk dans le nord de la région de Donetsk. Puis, l'armée ukrainienne, malgré les appels au cessez le feu de Moscou et de Washington, a pris le contrôle des villes d'Artëmovsk et de Droujkovka de la même région. Le principal chef des milices de Slaviansk Igor Strelkov a accusé Vladimir Poutine sur Twitter de ne pas avoir tenu sa promesse d'aider les russophones ukrainiens (ce qui intrigue le Wallstreet Journal), mais a annoncé une contrattaque.

 

Le nouveau ministre ukrainien de la Défense Valeri Gueleteï du régime putschiste de Kiev a annoncé à la tribune du Parlement juste après sa nomination le 3 juillet un prochain "défilé militaire de la Victoire à Sébastopol ukrainienne", c'est à dire la prochaine reprise manu militari de la Crimée rattachée à la Russie. En attendant les arrestations arbitraires commencent à Slaviansk, et le Parlement de Kiev (Verkhovna Rada) a enregistré un projet de loi qui autorise à priver de la citoyenneté ukrainienne les citoyens ayant participé à des activités séparatistes.

 

Sur les crimes de guerre imputés au régime de Kiev voir la vidéo ici :

 

 

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24 juin 2014 2 24 /06 /juin /2014 04:43

nepalflag.jpgUn rapport "Diagnostic de la croissance népalaise" co-édité par le gouvernement népalais et la Millennium Challenge Corporation (un organe gouvernemental américain très soutenu par Obama en ce moment) déplore que l'instabilité politique au Népal ne permette pas de mettre en oeuvre les investissements publics nécessaires au développement du pays. Le rapport regrette notamment qu'un quart du revenu de l'industrie soit perdu du fait des coupures d'électricité, dénonce les goulets d'étranglement en matière de transports, et le fait que les syndicats alignés sur les partis politiques organisent des grèves de solidarité avec eux. Le rapport est dans la lignée de la baisse de 15 % de l'aide bilatérale américaine au Népal annoncée en mars, diminution budgétaire pour le troisième année consécutive.

 

Le Népal reste sous un régime d'assemblée constituante et toujours aucune constitution définitive n'a été adoptée.

 

De leur côté, après une défaite humiliante aux élections du 19 novembre à l'assemblée constituante, 4 des 5 factions maoistes népalaises (sans le CPN Maoist CP - on utlisera ici les acronymes anglais), UCPN-M (le principal parti des 4), CPN-M, Matrika Yadav-led CPN(M) et Mani Thapa-led Revolutionary Communist Party ont décidé de se fédérer face au Nepali Congress qui ne cesse de remporter toutes les élections intermédiaires y compris dans les fiefs maoïstes.

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 22:41

Bien qu'il ne soit pas encore intronisé officiellement comme président de la République, l'ancien guérillero Sánchez Cerén du Front Farabundo Marti de Libération nationale a entamé (FMLN) les démarches pour que son pays le Salvador intègre l'alliance caribéenne de vente de pétrole à paiement différé promue par Cuba et le Venezuela Petrocaribe (qui déjà coopérait avec les mairies dirigées par le FMLN). Le président espère obtenir dans cette opération une économie de 640 millions de dollars par ans qu'il consacrera au financement de programmes sociaux dans le pays. Il avait également annoncé pendant la campagne électorale son intention d'intégrer l'Alliance bolivarienne pour les Amériques (ALBA)

 

Le Salvador comme le Honduras et le Guatemala est gangrainé par la pauvreté, la violence (malgré les engagements d'aide des Etats-Unis) et le règne des narcotraficants (beaucoup de ses ressortissants, comme de ses deux voisins, vont d'ailleurs trouver refuge au Nicaragua sandiniste).Il est le 4ème pays au monde pour le taux d'homicides pour 100 000 habitants (41), derrière le Honduras, le Venezuela et le Belize, (contre un taux de seulement 12 au Nicaragua, et 5 à Cuba). Mais des mesures positives sont adoptées par la coalition de gauche : comme la réforme consitutionnelle reconnaissant l'existence des nations indigènes il y a 10 jours, un projet de réforme fiscale (à laquelle le patronat réplique en demandant la création de zones franches), la poursuite du programme Ciudad mujer en faveur des femmes, l'amplification des politiques en faveur du troisième âge.

 

 

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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 18:17

Dans un pays soumis au règne des milices, les Libyens sont appelés à élire mercredi leur chambre des représentants appelée à succéder au congrés général national élu en 2012.

 

Le général rebelle en retraite Khalifa Haftar qui a pris en charge dans l'Est du pays la guerre contre les islamistes a menacé les ressortissants turcs et qataris accusés d'être complices des djihadistes et leur a ordonné de quitter le pays. La rumeur le dit soutenu par l'Egypte (où vient de se rendre John Kerry) et par les Occidentaux.

 

Franck Pucciarelli, porte-parole en France des partisans du défunt dictateur Mouammar Kadhafi (dont la télévision Green TV émet désormais d'Egypte sous la protection d'Al-Sissi), interviewé par Mondafrique, estime qu'Haftar est en fait allié de l'ex-premier ministre Ali Zeidan et de l'islamiste Abdelhakim Belhadj.

 

Par ailleurs cette semaine Human Rights Watch attire l'attention de l'Union européenne sur la situation des 3 millions de migrants clandestins d'Afrique subsharienne présents en Libye. 6 000 d'entre eux seraient entassés dans des centres de rétention, soumis au fouet, à la torture, les fouilles à nu avec pénétration pour les femmes (The Gardian).

 

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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 13:10

En réplique à la politique répressive du gouvernement de Bagdad à dominante chiite dirigé par le premier ministre Nouri Al Maliki, les milices djihadistes  sunnites d''Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL/Da'esh, affilié à Al-Qaïda) ont pris Mossoul dans le nord du pays et entamé une marche sur la capitale. Leurs succès s'expliquent largement par la présence dans leur coalition d'anciens cadres du parti de Saddam Hussein (et leurs troupes) dont notamment l'ancien vice-président de Saddam Hussein Ezzat Ibrahim al-Dour et par les financements en provenance d'Arabie Saoudite. L'influence du Baas aurait notamment permis la défection massive des militaires légalistes dans la défense de Mossoul.


Ainsi le Baas renoue avec une stratégie d'alliance avec des alliés des Occidentaux qu'il avait déjà mise en oeuvre contre le parti communiste irakien dans les années 1960.

 

L'Irak comme la Syrie sont désormais menacés d'éclatement suivant des lignes confessionnelles (la tribu Dulaim, 3 millions de membres, prône d'ailleurs offciiellement la parttion), Da'esh ayant détruit physiquement la frontière entre les deux pays.

 

Tirant profit de la débandade des troupes gouvernementale dans les régions de Ninive, de Salaheddine et de Diyala, les troupes du gouvernement autonome kurde (peshmerga )se sont emparés des « territoires disputés ». Les turkmènes irakiens dont une ville (chiite) a été prise par EIIL ont créé une milice d'autodéfense.

 

Confrontés au chaos directement produit par leur politique, les Etats-Unis ont dû annoncer l'envoi de 300 "conseillers militaires" pour la protection de leur ambassade (une des plus grandes de leur dispositif diplomatique) à Bagdad. Officiellement ils soutiennent encore Al-Maliki, tout comme Vladimir Poutine. Il n'est pas impossible cependant que les Etats-Unis, alliés de la Turquie et de l'Arabie saoudite qui ont soutenu Da'ersh, et dont les services secrets connaissent bien les cadres de Da'esh (dont bon nombre ont combattu en Libye) aient pour le moins laissé faire l'offensive qui menace aujourd'hui un gouvernement jugé trop proches de Téhéran.

 

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et de Russie ont évoqué le samedi 21 juin à Djeddah les conflits en Syrie et en Irak, qui les divisent, en insistant toutefois sur la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de ces deux pays.

 

En Syrie le 4 juin l'aviation et l'artillerie gouvernementales ont frappé les positions de Da'esh entre les champs de Rankous et Qalamoun.

 

FD

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20 juin 2014 5 20 /06 /juin /2014 19:24

great_seal_of_the_us.pngLa Maison d'édition du Peuple chinoise vient de publier un livre "Comment les Etats-Unis surveillent la Chine" dénonçant les activités de surveillance menées par les Etats-Unis à l'encontre de la Chine et d'autres pays (Xinhua). Selon les autorités chinoises les Etats-Unis sont engagés dans des cyber-attaques de grande ampleur contre la Chine, visant notamment les dirigeants du pays et l'entreprise de télécommunications Huawei. Déjà il y a un an le repenti de la CIA Edward Snowden avait fait état des attaques américaines contre l'université de Tsinghua à Pékin et contre le QG des fibres optiques asiatiques Pacnet basé à Hong-Kong.

 

navstar-2.jpgLe rédacteur en chef du site Esprit corsaire dans sondernier article sur la doctrine militaire des Etats-Unis soulignait l'importance de la cyber-guerre dans ce dispositif et rappelait que "c’est l’un des chevaux de bataille de madame Hilary Clinton, qui se prépare à être candidate démocrate à la prochaine élection présidentielle américaine".

 

En septembre 2013, le Washington Post avait fait état, toujours sur la base des fuites de Snowden, de 231 "cyber-opérations offensives" en 2011 principalement menées contre la Russie, la Chine, l'Iran et la Corée du Nord dans le cadre du projet "Génie". Ces opérations impliquent parfois des actions sur le terran, des agents de la CIA allant directement placer sur les ordinateurs des appareils ou des logiciels malveillants.

 

Les centrales nucléaires iraniennes, déjà très attaquées à l'époque de Bush, ont été récemment visées par le virus Stuxnet. La cyber-guerre contre l'Iran prend des aspects directement sanglants puisque le responsable du hacking iranien, Mojtaba Ahmadi, a été retrouvé assassiné dans un bois près de Karaj au nord ouest de Téhéran en octobre dernier.

 

C'est un des aspects de la guerre ciblée, invisible et omniprésente entretenue aux quatre coins du monde par le gouvernement américain notamment depuis le 11 septembre 2001.

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17 juin 2014 2 17 /06 /juin /2014 21:37

maliLe Collectif pour la défense de la République (CDR), qui regroupe plusieurs associations maliennes, appelle, depuis le début du mois de juin, à boycotter les produits français et suisses. Ce groupe estime que que « deux tiers » des dirigeants politiques du MNLA (Mouvement national de libération de l'Azawad) détiennent des « passeports diplomatiques » ainsi que le statut de « réfugié politique » dans ces deux pays. Le MNLA n’est que l’ « instrument » de la France et notamment de la Suisse qui profite de ce mouvement comme « carte de négociations pour des marchés, des contrats ou des lois économiques et financières lors des négociations futures au sein de l’OMC », a déclaré son porte-parole Mohamed Youssouf Bathily. En 2012, le journal suisse Le Temps avait évoqué une collusion entre la Suisse et le MNLA, indiquant que « le Département fédéral des Affaires étrangères (DFAE) a participé à l’organisation et au financement d’une réunion politique des rebelles touaregs indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) les 25, 26 et 27 juillet (2012) à Ouagadougou », selon Maliactu (Afrik.com).

 

A Kidal, circulent désormais des coupures de billets de banque portant les effigies et symboles de la «République de l’Azawad». Jeudi dernier l'armée française a été accusée de s'être retirée d'Aguelhok en laissant l'armée malienne et les troupes tchadiennes (qui ont déjà perdu une cinquantaine d'hommes sur le théâtre des opérations) face au MNLA et de leurs alliés djihadistes, lesquels contrôlent aussi l'essentiel de la région de Gao (La Sentinelle).

 

F. Delorca

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 21:49

Ci-dessous la version française de l'interview de Frédéric Delorca qui vient de paraître dans l'e-zine de la diapora abkhaze en Turquie Altinpost (publiée en turc ici) / Cette interview a été donnée quelques jours avant la nouvelle du coup d'Etat de mardi dernier à Soukhoum.

 

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P1020531.JPG

- Il y a très peu d'intellectuels français qui se sont intéressés à l'Abkhazie et vous êtes un d'entre eux. Nous savons que vous avez écrit un livre important sur ce pays qui s'appelle "Abkhazie A la découverte d'une "République" de survivants". Pourquoi l'Abkhazie? Comment avez vous rencontré ce pays?

 

--- J'ai mené un combat contre l'hégémonisme de l'OTAN à partir de la guerre du Kosovo, et j'ai toujours voulu lutter contre la désinformation à propos des diverses guerres à travers le monde, y compris les "conflits gelés" d'ex-URSS. En 2007 je me suis rendu en Transnistrie, et, en 2009, quand des amis polonais m'ont proposé de faire partie d'une mission de contrôle électoral pour la première élection présidentielle après la reconnaissance par la Russie, j'ai tout de suite accepté de m'y rendre.
 
- Pourquoi est-ce que les pays occidentaux refusent la réalité d'une Abkhazie indépendante ?
 
- La principale raison est que les puissances occidentales ont toujours été réticentes à l'idée de remettre en cause les frontières héritées de la seconde guerre mondiale. Avec l'éclatement de la Yougoslavie et celui de l'Union soviétique, elles ont accepté l'idée de découper les frontières des anciens Etats fédéraux le long des limites des Etats fédérés, mais n'acceptent pas d'aller au delà - La suite ici
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26 mai 2014 1 26 /05 /mai /2014 20:08

Les appels du pied pour une conversion croissante de l'Algérie au néo-libéralisme se multiplient. Le 22 avril dernier, juste après l'élection présidentielle, le Financial Times voyait en Bouteflika un homme clairement trop "à gauche" et écrivait : "Abdelaziz Bouteflika, le président malade et âgé qui vient d'être élu pour un quatrième mandat, a consacré des dépenses étatiques généreuses aux subventions, aux salaires du secteur public et au logement social, un support majeur de la politique intérieure, dans le but d'acheter le calme de la population. Mais alors qu'il s'apprête à commencer sa 16ème année aux affaires, des observateurs nationaux et internationaux avertissent que, malgré sa richesse en pétrole et en gaz, le train de vie de l'Algérie est à terme insoutenable. Ils estiment que ce pays de 37 millions de personnes, jeunes pour la plupart, doit réformer son économie trop sévèrement contrôlée afin de réduire sa dépendance aux exportations de gaz naturel déclinantes et éviter de gaspiller ses considérables réserves de devises étrangères, aujourd'hui évaluées à 195 milliards de dollars".

 

Copie-de-gas-20pipeline.jpgL'intérêt des milieux d'affaires internationaux pour l'Algérie est d'autant plus marqué que celle-ci, voyant ses revenus gaziers diminuer (à cause de la montée de la consommation domestique au détriment des importations, et de la concurrence russe qui a désindexé ses prix du cours du pétrole) se tourne vers le gaz de schiste. Ce nouvel enjeu énergétique attire les multinationales. Total, Eni, Shell  et Exxon Mobil sont sur la ligne de départ pour décrocher des licences d'exploitation. Melissa Roumadi dans Al Watan du 25 mai notait que les majors appréciaient le fait qu'il y ait peu de résistance des ONG écologistes.

 

Parallèlement des voix s'élèvent pour une plus grande collaboration de l'Algérie avec l'OTAN, afin que l'armée de libération nationale de ce pays devienne un supplétif de cette dernière, au même titre que l'armée tchadienne. Ainsi Abdelaziz Rahabi, ancien diplomate et ancien ministre, joint par Algérie-Focus le 20 mai, regrettait que l'Algérie n'ait pas soutenu l'opération de l'OTAN qui a plongé la Libye dans la chaos en 2011, et déplorait que la constitution algérienne interdise à son armée de se déployer en dehors de ses frontières. L'analyste Nazim Rochd s'inquiète de ce que cette montée du discours pro-occidental en Algérie puisse être annonciatrice d'une "normalisation" du pays, qui mette fin à sa tradition de non-alignement.

 

800px-map_non-aligned_movement.pngA la veille de la réunion de la 17ème conférence ministérielle du mouvement des non-alignés (MNA) à Alger, Soraya Guemmouri dans un article publié dans El-Moudjahid qui s'appuie sur une interview de Mme Taos Ferroukhi, directrice générale des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères, rappelle les phases d'évolution du Mouvement telles que décrite par le président Bouteflika en septembre 2006 à La Havane : "D'abord, une phase marquée par le doute et l'incertitude dus, à la fois, à l’essoufflement du Mouvement et à la perte de ses repères suite à l'effondrement du bloc soviétique et la chute du mur de Berlin qui ont mis fin à l'antagonisme Est-Ouest. Ensuite, une phase de ressaisissement caractérisée par le début de prise de conscience de certains de ses pays membres quant à la réaffirmation de sa présence sur la scène internationale, ainsi que l'exigence de rechercher de nouveaux axes de redéploiement, susceptibles de mobiliser ses membres et de lui permettre un repositionnement dans le cadre de la nouvelle configuration des relations internationales. Enfin, la phase actuelle de consolidation des assises du Mouvement et la volonté de plus en plus affirmée des pays membres de redonner un sens et un contenu à l'action du Mouvement qui reste, du fait de sa composante nombreuse et diversifiée, un cadre de dialogue et de concertation multilatérale privilégié et irremplaçable qu'il faut préserver de toute tentative ou velléité de sabordage."  Un des enjeux importants des Non-alignés est notamment une réforme de l'ONU (en particulier de la composition de son conseil de sécurité) au profit des pays du Sud. Un objectif qui n'a de chance d'être atteint, dans le rapport de forces avec les Occidentaux, que si l'Algérie reste un pilier solide du MNA.

 

Frédéric Delorca

 

 

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 21:16

mali.jpgLa déroute de l'armée malienne vaincue par les rebelles touaregs du MNLA à Kidal a contraint le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian à annuler sa visite au Mali prévue pour célébrer le succès de l'opération française Serval. L’AQMI est toujours présente au sud de la frontière algérienne alors que le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO) reste implanté dans la région de Gao. Selon le maitre de conférences Francis Simonis, François Hollande aurait "abdiqué tout pouvoir devant les militaires et les services spéciaux qui règnent désormais en maîtres au Sahel". Ceux-ci, après avoir marginalisé l'armée malienne dans le cadre de la reprise de Kidal en 2013, n'ont pas donné aux Maliens les moyens d'en garder le contrôle après leur retrait.

 

Selon divers analystes, la défaite malienne est susceptible de renforcer l'hypothèse d'un maintien militaire de 1 000 soldats français au Mali malgré le retrait militaire officiel, tandis que la France devrait se réconcilier avec le président tchadien, frustré d'avoir vu ses protégés évincés de la Centrafrique, pour baser à N'djamena une brigade d'intervention mobile de 3 000 hommes capable de couvrir l'ensemble du Sahel, entre autres contre Boko Haram.

 

 

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