Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Texte Libre

blog-expert-public.jpg

 

Recherche

29 mai 2011 7 29 /05 /mai /2011 10:28

eruthrea.gifIl y a quinze jours l'Erythrée, pays politiquement incorrect de la Corne de l'Afrique (cf notre article de 2008), a fêté les 20 ans de son indépendance. A cette occasion son président a reçu les félicitations de divers pays notamment le Qatar... et la Biélorussie (comme le met en valeur le site Dehai.org).

 

Mais cette anniversaire est marqué par un regain des menaces d'ingérence étrangère.

 

En effet, l'ennemi déclaré de l'Erythrée, le chef du gouvernement éthiopien (lourdement armé par les Occidentaux et Israël) Meles Zenawi a déclaré ouvertement le 4 avril qu'il entendait "aider le peuple érythréen à renverser le régime dictatorial" qui le gouverne. Il accuse Asmara, en alliance avec l'Egypte, de financer le Front de libération de l'Oromo, le Front de libération de l'Ogaden sur son territoire et les milices islamistes Shebab en Somalie, dans le cadre de la vaste bataille qui se déroule pour le contrôle du bassin du Nil. Le parti d'opposition érythréen Mouvement démocratique de libération des Erythréens Kunama s'est réjoui de cette déclaration. Huit jours plus tard le ministre éthiopien de la défense a même parlé de renverser par la force le gouvernement d'Asmara (alors qu'une guerre entre les deux pays a déjà fait 80 000 morts).

 

Par ailleurs depuis 2009 l'Erythrée est sous le coup de sanctions internationales (gels d'avoirs financiers, restriction de visas pour les officiels, embargo sur les ventes d'armes) du fait de son soutien aux milices somaliennes. Une ONG pro-érythréenne basée aux Etats-Unis (Erithrean Americans against unjust Sanctions) dans un rapport récent dresse l'historique de l'hostilité des Britanniques et des Américains à l'égard de l'Erythrée depuis l'époque coloniale, de leur parti pris pro-éthiopien, et détaille les informations mensongères - selon elle - qui auraient conduit l'ONU à croire à une ingérence érythréenne en Somalie pour légitimer les sanctions.

 

Un incident a encore aggravé les relations entre Asmara et les Occidentaux.

 

En décembre dernier quatre hommes lourdement armés de nationalité britannique ont été arrêtés dans les eaux territoriales de l'Erythrée. Au moins un d'entre eux travaille pour "Protection Vessels International", une compagnie britannique de protection des navires en mer. Cette arrestation empoisonne les relations avec Londres car Asmara leur refuse la protection consulaire. Londres a pris à titre de représailles des mesures contre les diplomates érythréens.

 

Le président éythréen Isaias Afewerki ne se laisse pas pour autant impressionner. Le 8 mai 2011 dans une interview à la chaîne de télévision d'Etat Al-Shorooq, il n'a pas hésité à dénoncer la sécession du Sud-Soudan comme le résultat d'une ingérence occidentale (à l'heure où un conflit se développe entre les deux Soudans autour de la région pétrolière d'Abyei). Il a aussi critiqué l'accord de paix imposé par les puissances étrangères au Darfour et appelé les Soudanais du Nord à rester unis et à règler ce litige par eux-mêmes. Pour limiter les effets de l'ingérence internationale, le ministre des finance érythréens a annoncé quant à lui qu'il limiterait les programmes d'aide de l'ONU dans le pays au strict nécessaire - car beaucoup lui paraissent contreproductifs -  et contrôlerait toutes les relations des agences de l'ONU avec les ressortissants érythréens.

 

Malgré les difficultés politiques l'Erythrée, pays très pauvre, affiche quand même le quatrième taux de croissance en Afrique cette année.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2011 6 28 /05 /mai /2011 07:51

Au moment même où au sommet du G8 à Deauville le président russe Medvedev se ralliait à la politique occidentale pour renverser le colonel Kadhafi en Libye, il poursuivait avec la Biélorussie un bras de fer en vue d'obtenir d'elle qu'elle brade ses entreprises d'Etat.

 

La Biélorussie traverse une tempête financière depuis quelques mois.

 

Dans son dernier rapport publié en janvier, le Fonds monétaire international (FMI) s'est alarmé du niveau du déficit courant du Bélarus, qui s'est élevé à 16% du Produit intérieur brut (PIB) en 2010 et est l'un des plus élevés au monde.

En mars, l'agence de notation financière Standard & Poor's (S&P) a abaissé d'un cran sa note d'endettement à long terme du Bélarus, de "B+" à "B", faisant craindre un défaut de paiement.

 

En avril le gouvernement biéorusse a dû laisser flotter sa monnaie puis s'est tourné vers Moscou pour obtenir un crédit de 3 milliards de dollars. Minsk a déjà dû solliciter à Moscou ce genre de crédit et a longtemps reproché à la Russie de ne pas créér la zone de libre-échange de la Communauté des Etats indépendants promise depuis longtemps grâce à laquelle les anciens membres de l'URSS dépendraient moins des politiques du FMI.

 

Moscou a conditionné son prêt à la privatisation partielle ou majoriatire des principaux fleurons de l'industrie biélorusse (pétrochimie, fertilisants, industrie automobile), tandis que l'Occident de son côté imposait des sanctions à l'encontre des transactions et les déplacements des officiels biélorusses à la suite des élections présidentielles de décembre dernier.

 

De plus en plus acculée par la Russie, la Biélorussie essaie d'autres formes de partenariat, avec le Vénézuela notamment. Le 5 mai dernier, elle organisait même une conférence à la bibliothèque nationale de Minsk sur les moyens d'une coopération avec l'Europe occidentale qui lui permettrait de conserver son modèle économique socialisant.

 

Outre les difficultés économiques, la Biélorussie affronte des difficultés politiques importantes. Le 11 avril dernier un attentat a coûté la vie à 13 personnes dans le métro de Minsk. Le 27 mai, le président biélorusse Alexandre Loukachenko a annoncé vendredi l'éventuelle mise à pied de certains médias étrangers dans le pays, et tout particulièrement russes, les accusant d'attiser les tensions au sein de la société et d'avoir entretenu la panique financière en avril. Parallèlement  le lundi 23 mai à Bruxelles, le Conseil des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne a décidé d'imposer une interdiction de visa et un gel des avoirs à l'encontre de 13 nouvelles personnes, dont des juges qui viennent de condamner à des peines de prison les opposants politiques accusés d'avoir saccagé le siège du gouvernement après les élections présidentielles le 19 décembre dernier.

 

La Biélorussie est le seul pays européen à faire partie du Mouvement des non alignés. Elle est aussi le seul à ne pas être membre du Conseil de l'Europe notamment du fait qu'elle n'a pas aboli la peine de mort.

 

 

Partager cet article
Repost0
27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 20:08

800px-map_non-aligned_movement.pngLa 16ème conférence ministérielle du Mouvement des non alignés (MNA) s'est tenue à Bali en Indonésie le 25 mai à l'occasion du cinquantième anniversaire du mouvement, une réunion symbolique dont les observateurs ont supposé que l'Indonésie pourrait l'utiliser pour appuyer sa volonté d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité de l'ONU comme porte-parole des pays du Sud.

 

A cette occasion le ministre cubain des affaires étrangères a dénoncé le détournement des résolutions des Nations-nies par les Occidentaux en Libye. Le débat sur la guerre de Libye a débouché sur une déclaration commune manifestant la préoccupation des participants pour les victimes des guerres "y compris celles autorisées par le Conseil de sécurité" de l'ONU. Le ministre algérien a souligné l'importance du multilatéralisme et de questions pendantes comme le Sahara occidental et les territoires palestiniens occupés.

 

Le 26 mai une commission ministérielle du MNA devait se réunir spécialement sur la Palestine. En font partie l'Afrique du Sud, l'Algeria, le Bangladesh, la Colombie, Cuba, l'Egypte, l'Inde, l'Indonesie, la Malaisie, la Palestine, le Senegal, la Zambie et le Zimbabwe

 

En marge de ce sommet les ministres des affaires étrangères iranien et égyptien (deux pays qui n'entretiennent plus de relations diplomatique depuis 1979) se sont rencontrés pour rapprocher leurs points de vue (l'Egypte, actuelle présidente du MOAL, ayant sensiblement amélioré ses relations avec Téhéran depuis le renversement d'Hosni Moubarak). L'Iran accueillera la prochaine réunion des ministres du MNA.

 

Les îles Fidji (qui viennent de signer leur premier contrat d'exploitation de mine avec la Chine pour de la bauxite) et l'Azerbaïdjan viennent de rejoindre les non-alignés, signe de l'attraction que continue d'exercer ce forum dans les pays du Sud. Les participants du MNA ont signé une déclaration commune pour développer la coopération sud-sud en lien avec le G77 et la Chine (qui était présente à ce sommet), dans le cadre d'une "vision commune de la contribution du Mouvement des non alignés dans les 50 ans qui viennent" (Shared Vision on the Contribution of NAM for the Next 50 Years). Outre les 120 membres du MNA, étaient présents 18 pays observateurs (comme l'Argentine, la Bosnie, Brazil, la Chine, la Serbie, le Mexique et l'Ukraine), 10 organiations observatrices (Union africaine, ONU, Organisation de la conférence islamique etc), 26 pays hôtes (dont les USA, la Russie et le Japon), et 23 organisations hôtes (UNIDO, UNESCAP, ICRC etc).

Partager cet article
Repost0
27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 17:46

L'ancien chef des forces serbes de Bosnie le général Ratko Mladic, recherché depuis quinze ans par le "tribunal pénal intenational" pour l'ex-Yougoslavie (TPIY - un tribunal ad hoc créé par le Conseil de sécurité de l'ONU auquel une certaine partialité a souvent été reprochée) a été arrêté hier à 80 km au nord de Belgrade. Cette arrestation figurait au nombre des conditions posées par les Occidentaux pour l'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.

 

Le général Mladic est accusé d'avoir planifié le génocide de 7 000 à 8 000 civils musulmans bosniaques dans l'enclave de Srebrenica à l'Est de la Bosnie (au coeur de la zone serbe) pendant la guerre civile bosniaque. Le 7 juillet 1995 profitant du retrait des casques bleus hollandais qui protégaient la ville (et selon certains, au terme d'un possible accord de non intervention aérienne avec la Forpronu qui venait de récupérer des soldats-otages quelques jours plus tôt ), l'armée l'Armée de la République serbe de Bosnie (VRS) commadée par Mladic faisait son entrée à Srebrenica. Les femmes et les enfants étaient envoyés par autobus dans la partie musulmane de la ville. Les hommes auraient été systématiquement massacrés pendant plusieurs jours, justifiant l'accusation de "génocide" et "crime contre l'humanité".

 

Ces meurtres s'expliqueraient selon les partisans de l'ex Armée de la République serbe de Bosnie (VRS) par le climat de guerre civile qui régnait dans la région. Le chef de guerre musulman Naser Orić  qui dirigeait l'armée musulmane à balkans.jpgSrebrenica aurait lui-même tué des centaines de civils serbes et fait régner la terreur dans la zone en 1992-93. Il a été acquitté par le TPIY en 2008. Pour les Occidentaux et les Musulmans de Bosnie il s'agirait d'une opération de nettoyage ethnique "à froid" (ce qui la distinguerait par exemple des massacres commis par les Américains à Faludjah en 2004).

 

L'arrestation de l'ex-général Mladic a été saluée en Serbie par les partis européistes comme le parti libéral démocrate. Le parti radical serbe (nationaliste) dont le leader V. Seselj est jugé par le TPIY en ce moment a annoncé qu'il organisera une manifestation de protestation - mais sans garantie que la police l'autorise. Le parti progressiste de M. Nikolic, issu d'une scission du Parti radical s'est pour sa part tenu dans une posture plus modéré manifestant seulement les "questions" que lui inspire cette arrestation à un moment où l'Union européenne fait pression pour un dialogue entre Belgrade et Pristina.

 

En République serbe de Bosnie (Republika Srpska, une entité fédérée issue des accords de Dayton), le président social démocrate Milorad Dodik s'est félicité de cette arrestation.

 

La République serbe de Bosnie est régulièrement menacée par des propositions occidentales de la supprimer purement et simplement.

 

En mars dernier, une nouvelle illustration du "deux poids deux mesures" de la justice internationale pro-occidentale à l'égard de cette entité avait été révélée par la libération de Jovan Divjak. Cet ancien général d'origine serbe qui avait dirigé l'armée musulmane à Sarajevo était recherché pour avoir fait tirer sur des recrues serbes désarmées au moment où celles-ce se retiraient de la ville en 1992. Arrêté en Autriche le 3 mars dernier il avait été libéré six jours plus tard contre une caution de 500.000 euro, payée par le canton de Sarajevo et la fondation Pravda (Justice). Cette libération a fini de convaincre les Serbes de Bosnie que les présumés criminels de guerre musulmans et croates ne seraient jamais traités sur un pied d'égalité avec les criminels de guerre serbe. La crise politique provoquée par cette affaire en République serbe de Bosnie décida début avril l'assemblée nationale de cette entité à soumettre à référendum un projet tendant à soustraire la partie serbe à la juridiction du système judiciaire de Bosnie accusé de n'avoir jamais jugé de criminels de guerre de la partie musulmane et de n'avoir pas, en l'occurrence, agi pour l'extradition de Divjak.

 

Les Occidentaux ont immédiatement menacé la République serbe de sanctions si le projet de référendum venait à se réaliser. Milorad Dodik a dû renoncer au projet de référendum  après sa rencontre avec la représentante de l'Union européenne Catherine Ashton. De retour des Etats-Unis où il avait présenté son rapport devant le Conseil de sécurité des Etats-Unis, le haut représentant des Nations-Unies, l'autrichien Valentin Inzko, n'avait pas hésité à menacer de "destituer" le président élu par les Serbes.

 

L'arrestation de Mladic s'est accompagnée de manifestations de solidarité en République serbe de Bosnie et pourrait entretenir le sentiment de persécution qui prévaut dans cette entité.

Partager cet article
Repost0
26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 12:37

p1010387.jpgClaudio Joao Ribeiro da Silva, saigneur d'hévéas et leader de la conservation des forêts et son épouse, Maria do Espirito Santo, ont été pris en embuscade et tués dans l'Etat amazonien du Para, ont indiqué des responsables de la police fédérale et du gouvernement brésiliens.

 

Les victimes étaient militantes de l'organisation fondée par le célèbre conservationniste, Chico Mendes, qui a été lui-même été assassiné par des éleveurs en 1988.

 

En février 2005, la religieuse Dorothy Stang, qui défendait les pauvres et les éleveurs opposés à la destruction de l'Amazonie a été également tuée par balle.

 

Ce double assassinat intervient à l'heure où la chambre basse du Congrès brésilien examinait des amendements à la loi de l'utilisation des terres, auxquels certains reprochent de faire reculer les acquis récents pour protéger l'Amazonie."La Chambre des députés a transformé la loi de protection des forêts en un passeport pour la déforestation et l'expansion débridée de l'agriculture et de l'élevage", a déploré Greenpeace dans un communiqué.

 

La déforestation dans l'Etat  voisind'Amazonie a augmenté de 27 % en un an, d'après les données mêmes du ministère de l'Environnement a révélé récemment le journal  A folha de Sao Paolo.Les observations du satellite Deter montrent qu'entre août 2010 et avril 2011, 1848 km² de forêt ont été anéantis, là où un an avant, durant la même période, 1455 km² d'arbres avaient disparu (soit à chaque fois l'équivalent d'une région française).

 

Contrairement à ce qui se passait dans les années 1970, quand la déforestation était souvent liée à des projets de développement financés par un gouvernement promouvant une colonisation de subsistance, la déforestation actuelle est liée à la compétition internationale introduite par la globalisation capitaliste des années 1990. Les progrès dans l'agriculture et l'élevage permettent désormais de transformer l'Amazonie en une zone rentable pour la culture du soja et l'exploitation extensive des bovins. La subvention étatsunienne à la culture du maïs pour la production d'éthanol est aussi responsable d'une grande partie de ce désastre écologique et social.Comme la demande de biocarburants continue d’augmenter, il se pourrait bien que l’huile de palme — la graine oléagineuse au meilleur rendement- devienne une culture dominante en Amazonie. Ce déboisement en retour modifie le climat local et favorise les feux de forêts. La moitié de la forêt amazonienne pourrait avoir disparu en 2030 (cf Mongabay.com).

 

Selon un rapport de la Banque mondiale, cette réduction aura pour effet l’extinction d’innombrables espèces, la perte de ressources en eau, la réduction des précipitations dans toute la région et l’affaiblissement du puits de carbone le plus important du monde. Le bilan humain n'est pas négligeable non plus : appauvrissement des petits paysans, expropriations par les grandes exploitations, inondations résultant des bouleversements climatiques locaux qui ont tué des dizaines de personnes au cours des dernières années et mis à la rue des milliers d'autres.

 

Le mouvement de déforestation s'accélère avec la reprise de la croissance mondiale au lendemain de la crise financière.

 

Aux Etats-Unis, la première puissance mondiale qui peut peser considérablement sur cette évolution, la sensibilité aux enjeux environnementaux reste inégale.

 

Sous l'administration Obama la CIA a créé un centre de recherche sur le climat et a relancé un programme, abandonné par George Bush, qui permet de partager les images satellites des glaciers et de l’Arctique avec les scientifiques. Des officiels de la CIA ont également sollicité les experts scientifiques pour connaître leur point de vue sur l’impact du changement climatique sur le monde et suivre les actions des pays pour réduire les gaz à effets de serre. Il est vrai que le complexe militaro-industriel étatsunien est lui-même menacé par les évolutions environnementales : plus de 30 bases militaires américaines se situent près des côtes et sont exposées à la hausse du niveau des mers.

 

Sur le dossier particulier de la déforestation tropicale des sénateurs démocrates comme John Kerry and Richard Lugar sont en pointe. Mais les Républicains américains demeurent insensibles. Alors que la déforestation causerait 20 % des changements climatiques via les émissions de gaz à effet de serre (un chiffre, il est vrai, qui prête à débat), les parlementaires républicains ont voté la semaine dernière contre le rapport mis en avant par le Démocrate Henry Waxman dans lequel il est affirmé que « Le réchauffement climatique est indéniable, comme l’atteste les observations relatives à l'augmentation des températures moyennes atmosphériques et océaniques, la fonte généralisée de la neige et des glaces et l'élévation du niveau des mers à l’échelle mondial».


Les appels à la solidarité internationale se multiplient. Selon l'économiste Nicholas Stern, une contribution de 10 à 15 milliards d'euros de la part des pays riches au fond de Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation de la forêt pourrait diminuer de moitié la déforestation. Le gouvernement brésilien lui a créé un Fonds amazonien ouvert aux donnateurs internationaux dans le but de réduire à 5 000 km2 la déforestation à l'horizon 2014-2017. Mais ce genre de fonds, outre qu'il ne peut suffire à compenser les besoins économiques des Etats fédérés brésiliens, est difficilement compatible avec la préservation de la souveraineté du Brésil et le libre-choix de ses options de développement.

 

Dans ce contexte, la sauvegarde de la forêt amazonienne semble difficilement envisageable sans une refonte générale du système économique qui l'encourage.

Partager cet article
Repost0
14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 14:33

Trois semaines de bombardements par les avions de combat britanniques, français et étatsuniens n'ont pour l'heure réussi qu'à instaurer une partition de fait entre une Tripolitaine (où les civils sont désormais armés) qui fait bloc derrière le colonel Kadhafi et une Cyrénaïque où les insurgés peu aguerris n'ont pas pu remporter de succès militaires décisifs, malgré le soutien aérien occidental.

 

b52.jpg

Officiellement les bombardiers étatsuniens ne participent plus aux actions directes sur la Libye depuis le 4 avril date du transfert du commandement à l'OTAN, mais ce retrait officiel ne serait en fait que partiel. Il laisse en tout cas sur le terrain une pénurie de bombardiers que la France voudrait combler en demandant aux 22 des 28 membres de l'OTAN hostiles à toute participation militaire de s'impliquer davantage.

 

Devant l'impasse militaire, les responsables états-uniens ne cachent plus leur crainte que la Libye devienne un "failed state", un "Etat manqué" à la somalienne, où s'infiltreront les extrémistes de tous bords. Déjà un millier de djihadistes auraient été recensés dans les rangs des insurgés de Benghazi soutenus par les Occidentaux selon un islamiste repenti Noman Benotman. L'amiral James G. Stavridis a confirmé leur présence devant le congrès des Eatts-Unis et le secrétaire général de l'OTAN Anders Fogh Rasmussen reconnaît qu'Al Qaida pourrait s'y renforcer encore davantage.

 

Foreign Policy et le Fund for Peace qui classent les pays suivant leur degré de stabilité viennent d'ajouter la Libye dans la liste des pays "à la limite" de l'instabilité durable - au même titre que le Mexique et l'Ukraine.

 

La guerre occidentale en Libye qui viole la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU votée uniquement dans le but de protéger les civils, est de plus en plus impopulaire dans le monde. Les cinq pays émergents du Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde, Afrique du Sud) qui représentent plus de 40% de la population et 18% du PIB de la planète, réunis à Sanya en Chine, se sont prononcés aujourd'hui contre l'usage de la force en Libye. Dans les pays voisins de la Libye, l'opinion publique en Algérie et en Tunisie est hostile à l'opération militaire de l'OTAN.

 

Sur le terrain les conséquences de la guerre sont désastreuses. Alors que la Libye est le pays le plus riche d'Afrique du Nord, plus de la moitié de la population (3,5 millions d'habitants) pourrait nécessiter une aide humanitaire, et 500 000 personnes ont déjà fui le pays. Les Occidentaux accusent les forces de Kadhafi de tirer sur les populations civiles à Misrata qui est sur la ligne de front depuis plusieurs jours. Réciproquement il y a quinze jours une déclaration du porte parole du ministère russe des affaires étrangères Alexandre Loukachevitch mettait en cause des frappes effectuées par les Occidentaux sur des sites non-militaires à Tripoli, Tarhuna, Maâmura et pointait la mort de 48 civils (150 blessés), la destruction partielle d'un centre cardiologique, de routes et de ponts. Le bilan des pertes civiles reste opaque. Le gouvernement libyen en dénombre une centaine depuis le début des opérations, un chiffre vraisemblable et peut-être même sousestimé compte tenu du fait que les forces loyalistes sont disséminées dans les villes contrôlées par le gouvernement.

 

Au delà de ces effets immédiats, la guerre pourrait aussi générer une catastrophe à moyen terme dans l'ensemble de l'Afrique du Nord-Ouest. Selon le quotidien algérien El Watan, des centaines de jeunes Touaregs du Mali et d'Algérie se sont rendus ces derniers temps à Tripoli pour défendre le régime du colonel Kadhafi, attirés par la perspective d'avoir de l'argent et des armes. Parallèlement aux forces d'Al Qaida Maghreb venues soutenir les insurgés de Benghazi, ils sont un facteur préoccupant de dissémination du conflit dans tout le Sahara à moyen terme.

 

Les chances de trouver une sortie décente au bourbier libyen restent cependant minces,le Conseil national de transition de Benghazi posant toujours comme préalable à la paix la démission de Kadhafi.

Partager cet article
Repost0
14 avril 2011 4 14 /04 /avril /2011 12:39

ha-ti.jpgEn décembre nous avions expliqué en quoi les atermoiements de la commission électorale ivoirienne, dans un contexte où celle-ci subissait de fortes pressions françaises, et tandis que les irrégularités importantes entâchaient le vote dans les deux camps il était devenu impossible de savoir lequel des deux candidats à l'élection présidentielle avait remporté le scrutin.

 

Cela n'a pas empêché les puissances occidentales de faire valider par l'ONU, malgré les réticences russes, l'élection de leur protégé, M. Ouattara, et d'assurer sa défense militaire à l'hôtel  du Golf d'Abidjan.

 

Les supporters de Laurent Gbagbo dont les ressources fiscales ont été sensiblement réduites par le boycott international, notamment celui du FMI n'ont dans un premier temps guère opposé de résistance aux Forces républicaines d'Allassane Ouattara, armées par les Occidentaux, qui sont passées à l'offensive le 28 mars dernier.

 

Le 30 mars, la France a fait adopter au Conseil de sécurité de l'ONU une résolution 1975 autorisant la force de maintien de la paix Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (ONUCI) à utiliser « tous les moyens nécessaires pour mettre en œuvre son mandat de protéger les civils (…) y compris pour prévenir l’usage d’armes lourdes »

 

Cette résolution, comme son équivalent n°1973 en Libye, a été rapidement détournée pour cautionner l'implication des forces françaises de l'opération Licorne, spécialement à Abidjan lorsque les forces de M. Gbagbo ont pu se reconstituer et offrir une résistance efficace. La bataille d'Abidjan au cours de laquelle l'armée française n'a pas hésité à bombarder les sites stratégiques des forces de Gbagbo, a duré douze jours à partir du 31 mars 2011, et s'est soldée le 12 avril au soir par la capture de Laurent Gbago dans son palais présidentiel le 13 avril 2011 par les forces spéciales françaises ou du moins avec leur concours.

 

L'opération de conquête militaire menée par les forces pro-occidentales d'Alassane Ouattara a été émaillée de massacres de masse face auxquels la cour pénal internationale - qui était intervenue à propos de Kadhafi alors que la Libye est étrangère à sa juridiction - est demeurée étrangement silencieuse. Human Rights Watch a notamment dévoilé le massacre de plusieurs centaines de membres de l'ethnie Guéré, favorable à Laurent Gbagbo dans la région de Douékoué entre le 6 et le 30 mars, notamment à Bloléquin le jour du passage à l'offensive de l'armée de Ouattara. Les villages de Didier Drogba, de Charles Blé Goudé et du Président Gbagbo ont été pillés et incendiés par les rebelles.

 

La prise du palais présidentiel après l'arrestation de L. Gbagbo a aussi été le théâtre d'atrocités. Le ministre de l'intérieur Désiré Trago a été assassiné, la liste des responsables tués ou grièvement blessés est ici. Plus d'une centaine de personnes, dignitaires du gouvernement et leur famille ont été arrêtés.Les partisans de l'ex-président mettent notamment en avant le viol collectif de l'épouse du président, et l'élimination systématique depuis deux jours des partisans de l'ex-président à Abidjan (notamment dans les quartiers de Yopougon et Koumassi) et des étés (de l'ethnie de Gbagbo) sans que l'ONUCI ne s'interpose.

 

Le détournement de la résolution 1975 par la France a fait l'objet de nombreuses condamnations. Le ministre des affaires étrangères russe, Sergei Lavrov, a accusé l'ONU d'outrepasser son mandat en Côte d'Ivoire.L'Union africaine a également dénoncé sans appel l'ingérence néo-coloniale française.

 

Partager cet article
Repost0
12 avril 2011 2 12 /04 /avril /2011 11:57

Le président kazakh, Noursoultan Nazarbaïev, a été réélu à la tête de son pays le 3 avril dernier avec 95,55% des voix. Ce score "soviétique" n'a pas déclenché de vague de critiques telles que celles qui pleuvent sur la Russie ou la Biélorussie après chaque scrutin.

 

Malgré le rapport de l'OSCE indiquant que les élections n'avaient pas été démocratiques, Catherine Ashton, la chef de la diplomatie de l’Union européenne, a au contraire félicité «le peuple du Kazakhstan pour avoir exercé ses droits démocratiques à l'élection présidentielle».

 

Les Etats-Unis pour leur part ont pris acte de ce rapport mais manifesté dans la foulée par la voix de leur ambassadrice leur impatience "de continuer à travailler avec [le président Nazarbaïev] et le peuple kazakh afin de réaliser notre vaste partenariat stratégique". Le gouvernement kazakh, très aimable avec les Etats-Unis, a envoyé un contingent pour occuper l'Irak et facilité l'approvisionnement des troupes étatsuniennes en Afghanistan, et ce malgré son appartenance à l’Organisation du Traité de sécurité collective créée par la Russie pour répondre au refus de coopération de l'OTAN avec Moscou.petraeus.jpg

 

Le Kazakhstan, pays le plus riche d'Asie centrale, possède 3 % des réserves mondiales prouvées de pétrole, et 1,7 % des réserves de gaz (comparable à la Libye et au Nigéria), 15 % de l'uranium juste derrière l'Australie et devant le Niger.

 

En complément de la coopération stratégique entre Astana et Washington, et dans l'espoir d'avoir sa part du gâteau des ressources du pays, la France pro-américaine de M. Sarkozy a signé, le 6 octobre 2009, un accord de coopération militaire avec la République du Kazakhstan. Un des effets de la visite du président français au Kazakhstan pourrait avoir été d'accélérer la décision de ce pays, qui compte pourtant beaucoup de vétérans de l'Armée rouge écoeurés par le souvenir de l'intervention militaire de 1979, d'envoyer une brigade (Kazbrig) en Afghanistan. Pour l'heure cette brigade est seulement en cours de formation et, compte tenu des traités de sécurité qui unissent Astana à Moscou, son équipement militaire par les Occidentaux pourrait surtout bénéficier indirectement à la Russie. Mais la collaboration avec l'Occident reste une pierre de touche de la politique extérieure kazakhe comme l'a rappelé le ministre des affaires étrangères Kanat Saudabayev en visite aux Etats-Unis en janvier dernier. Il a rencontré à cette occasion des membres du Congrès, des hommes d'affaire américains, et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton... dont la famille entretient des échanges économiques profitables avec la République du Kazakhastan depuis plusieurs années...

 

F. Delorca

Partager cet article
Repost0
23 mars 2011 3 23 /03 /mars /2011 19:00

Tunisie : Le département d'Etat étatsunien annonce qu'il donnera 20 millions de dollars dans le cadre du programme "Middle East Partnership Initiative" créé par George W. Bush pour former et encadrer des ONG pro-occidentales en Tunisie. Cette aide représentera un tiers du budget total de ce programme destiné à 17 pays, et constitue le double dl'aide bilatérale versée cette année au gouvernement tunisien. L'Union européenne versera pour sa part 23 millions de dollars au titre du "renforcement de la démocratie" dans ce pays.

 

Egypte : Les Etats-Unis ont débloqué 150 millions de dollars d'aide à l'Egypte le mois dernier. Le 2 février le sénateur républicain Kirk de l'Illinois a dénoncé le Parti des frères musulmans comme une menace pour les intérêts nationaux des Etats-Unis et appelé à ce que Washington appuie les "partis nationalistes laïques". Dans un contexte où les fonds publics se font rares, un consensus existe pour maintenir l'aide de 3 milliards de dollars par an à Israël, mais des voix s'élèvent pour la diminuer aux pays arabes alliés. Concernant l'Egypte, la présidente républicaine de la commission des affaires étrangères de la chambre des représentants,Ileana Ros-Lehtinen (une américanocubaine ardemment anticastriste) a suggéré de couper toute aide à l'Egypte pour la prochaine année budgétaire si les Frères musulmans venaient à siéger au gouvernement. Le représentant démocrate proche de l'American Israel Public Affairs Committee Howard Berman continue lui de prôner un soutien financier aux partis égyptiens "modérés", et uen augmentation des crédits aux structures étatsuniennes comme le National Democratic Institute, l' International Republican Institute, le National Endowment for Democracy et le Bureau de la Démocratie, des droits de l'homme et du travail qui ont des programmes spécifiques sur l'Egypte.

 

great_seal_of_the_us.png

Le 19 mars les Egyptiens ont approuvé par référendum un changement limité de la constitution (approuvé par le parti national démocratique et les Frères musulmans mais critiqué par les autres formations, notamment des organisations de masse qui ont pris une part active dans l'occupation de la place Tahrir) qui facilite les candidatures indépendantes aux élections et diminue le rôle des juridictions d'exception sans remettre en cause les pouvoirs du président. Mme Clinton était au Caire le 16 mars. Beaucoup accusent Washington de vouloir mettre en place un système manichéen où le peuple n'aurait d'autre choix que de voter pour des mouvements issus du Parti de Moubarak pour éviter le "péril islamiste".

 

Libye : Les forces occidentales sous la direction de l'Africom étatsunien basé à Stuttgart sont passées à l'action contre l'armée du colonel Kadhafi (et contre des civils à Tripoli). Des avions de combat du Qatar et des Emirats arabes unis vont participer à la mie en place de la "zone d'exclusion aérienne", alors que ni l'Egypte ni la Tunisie ne participent à cette opération , ce qui, comme le note le contributeur de l'Atlas alternatif Vijay Prashad, est un signe que cette guerre est désormais entre les mains des forces les plus conservatrices. Le Conseil national intérimaire basé à Benghazi, et devenu gouvernement par interim libyen dirigé par Mahmoud Jibril, était en contact avec le MI6 britannique depuis le début du mois de mars. Jibril, ancien ministre de la planification de Kadhafi, était selon un cable diplomatique de 2009 déjà identifié depuis longtemps par Washington comme un interlocuteur utile et s'était déclaré très favorable à une ouverture rapide de l'économie libyenne aux intérêts étatsuniens. Initialement hostile à une ingérence militaire occidentale, cette structure désormais armée par la CIA s'est laissée convaincre d'appeler les Etats-Unis et leurs alliés à instaurer une zone d'exclusion aérienne dans leur pays.Quels que soient les objectifs des Occidentaux (renversement de Kadhafi ou partition de la Libye), le "gouvernement" de Benghazi semble éloigné de l'élan initial qui inspirait la révolution libyenne.

 

Bahrein : Le 4 mars, les monarchies du Conseil de coopération du Golfe ont donné leur accord pour l’activation du « Bouclier de la péninsule », une force d’intervention commune instaurée depuis longtemps pour contenir la possible expansion de la Révolution khomeiniste. Le soir même, 1 000 soldats saoudiens et 500 policiers émiratis sont entrés à Bahreïn. Le 22 mars une force maritime koweïtienne est arrivée à Bahreïn pour se joindre à cette force. Comme en Libye le bilan humain de la répression de l'élan révolutionnaire ne fait l'objet que de spéculations et n'a pas pu être vérifié par une commission indépendante. Le 17 mars, la Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Navi Pillay s'est indignée de  la prise de contrôle des hôpitaux par la police et de la répression violente qui y a été exercée. Les gouvernements occidentaux ont gardé un silence complice sur ce thème.

 

Yémen : Dans ce pays où l'opposition au président Ali Abdullah Saleh n'est pas unie, Washington appelle au dialogue (et non au départ du président qui est leur allié). Des dizaines de manifestants ont été tués à Sanaa le 18 mars dernier après avoir été délibérément visés à la tête. Le 11 mars le propos d'un opposant, Riadh Hussein al-Qadhi, accusant les services secrets saoudiens de contribuer à la répression à Sanaa a été repris par divers médias sur Internet, mais on ignore qui est cet opposant dont le nom ne figure par ailleurs dans aucun autre article relatif à la révolution yéménite. En tout cas ces derniers jours aussi bien la télévision saoudienne que le responsable de la commission des affaires étrangères de l'assemblée consultative à Riyad ont pris parti désormais pour le départ du président Saleh. Les monarchies du golfe qui depuis quelques semaines jouent un rôle de médiation au Yémen pourraient favoriser la mise en place d'un nouveau régime à la fois conforme aux attentes des tribus et favorable au maintien des intérêts occidentaux dans la zone.

Partager cet article
Repost0
20 mars 2011 7 20 /03 /mars /2011 16:22

Avec la complicité de la Ligue Arabe et de puissances pourtant traditionnellement hostiles à l'ingérence humanitaire de l'OTAN (Russie, Chine, Brésil) qui ont préféré cette fois s'abstenir au Conseil de sécurité, les puissances occidentales ont pu faire adopter une résolution n°1793 autorisant implicitement l'usage de la force en Libye pour la mise en oeuvre d'une zone d'exclusion aérienne alors que le gouvernement libyen semblait en passe de réprimer l'insurrection basée à Benghazi et lourdement armée par le nouveau gouvernement militaire installé à la tête de l'Egypte par la CIA.

petraeus.jpg

 

Les Etats-Unis craignant pour leur image à l'égard du monde arabe ont délégué en partie à la France le soin de bombarder la Libye pour leur compte. L'opération qui s'inspire du programme Southern Mistral 2011 pourrait servir de tremplain à une nouvelle présence étatsunienne en Afrique.

 

Dès le vote de la résolution le gouvernement libyen a annoncé un cessez-le feu. Celui-ci a été rompu peu après sans que l'on sache si les troupes du colonel Kadhafi ou les insurgés sont à l'origine de la reprise des combats, ce qui a servi de prétexte au bombardement par les aviations française, américaine et britannique des positions militaires gouvernementales.

 

Le gouvernement libyen qui avait auparavant accepté une offre de médiation vénézuélienne rejetée par les insurgés avait dès le 18 mars invité vendredi la Turquie et Malte à contrôler la mise en application du cessez-le-feu, puis a demandé le lendemain au secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon l'envoi d'observateurs impartiaux, sans résultat pour l'heure.

 

 L'Union africaine (UA) a rejeté "toute intervention militaire étrangère qu'elle qu'en soit la forme" par la voix du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz à l'ouverture d'une réunion à Nouakchott des membres de ce comité. Devant l'empressement de Paris, Londres et Washington à traduire la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne par le bombardement de l'armée libyenne, le secrétaire général de la Ligue arabe s'est désolidarisé de ce qu'il considère comme une violation du mandat accordé aux Occidentaux et a appelé à une réunion d'urgence de l'organisme dont il a la charge. La Russie elle aussi a dit "regretter" l'intervention armée étrangère en Libye, selon un communiqué d' Alexandre Loukachevitch, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères.

 

Pendant ce temps l'Arabie séoudite alliée des Etats-Unis réprimait la révolte populaire au Bahrein.

 

 

Partager cet article
Repost0