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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 21:51

Esprit Corsaire  http://www.espritcorsaire.com/?ID=54- Dernier épisode dans la guerre de propagande en Syrie, l’appel à la mobilisation générale lancé à la télévision le 10 mars dernier par le grand mufti Ahmad Badreddine Hassoun, appelant les syriens au « jihad » pour défendre leur pays contre le « complot » de l’étranger.

 

Les forces armées loyalistes se battent pour tenir l’axe Damas- Homs- Hama. La moitié des effectifs de l’armée syrienne serait aujourd’hui concentré dans la capitale. Même si l’opposition parvenait à prendre le contrôle d’une partie du centre-ville, le régime pourrait continuer à bombarder la ville et à défendre les zones habités par ses partisans. En cas de chute de Bachar al-Assad , la ligne de contrôle Damas- Homs- Hama s’effondrerait probablement mais des poches de résistance à Damas, sur la côte et autour de Homs et Hama, continueraient à empêcher une consolidation de l’opposition sunnite sur l’ensemble du territoir

 

Dans tous les cas de figure, la mutation progressive des institutions du régime en un conglomérat de milices et l’atomisation communautaire du pays rendront très difficile le maintien d’institutions étatiques comme l’armée et la police, capables de rétablir un semblant de sécurité sur le territoire.

 

 

Afrique -Asie  http://afrique-asie.fr/component/content/article/75-a-la-une/5151-bahar-kimyongur-a-l-onu-violences-sectaires-ou-genocide-anti-alaouite.html  "Les comités populaires armés par le gouvernement ne sont guère homogènes sur le plan religieux : ils sont assyriens à Qamishli, arméniens à Kassab et druzes à Jaramana ou à Soueida. Ils sont sunnites à Raqqa, à Hama, à Deraa ou à Deir Az Zawr. Ils sont alaouites, chrétiens et sunnites à Tartous et à Lattaquié. Ils sont également mixtes à Homs. Ils sont Palestiniens sunnites à Nairab (Alep) et à Yarmouk (Damas). Ils sont chiites à Sayyida Zeinab à Damas ou dans les villages d’Al Foua et Kafraya dans le Nord. Ils sont chrétiens dans la «  Vallées des chrétiens »…"

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21 mars 2013 4 21 /03 /mars /2013 21:25

Asia Time http://www.atimes.com/atimes/Southeast_Asia/SEA-01-190313.html

 

On a visit to Europe in early March, Myanmar President Thein Sein - an ex-general turned civilian politician - claimed that ''There's no more fighting in the country, we have been able to end this kind of armed conflict'' between government forces and various ethnic resistance armies.

Back at home, the Myanmar army continues its fierce offensive against the Kachin Independence Army (KIA) in the country's far northern region.

 

China is waving a carrot to the government in Naypyidaw by pressuring the KIA and allowing Myanmar troops to detour and resupply through Chinese territory. At the same time, China is also waving sticks. According to a December report in Jane's Intelligence Review, China has allowed the United Wa State Army (UWSA), Myanmar's most powerful ethnic militia, to acquire large quantities of ''military hardware, including man-portable air defense systems (MANPADS) and, for the first time in the UWSA's 23-year history, the provision of Chinese-made armored vehicles.''

 

China's involvement in the peace process began in earnest on January 19 when Chinese vice foreign minister Fu Ying visited Myanmar to meet with Thein Sein and armed forces commander-in-chief Gen Min Aung Hlaing. Fu, who is known for her no-nonsense approach to foreign policy issues, reportedly made it clear that Beijing wanted a stop to the fighting in Kachin State. From 1994 to 2011, the KIA had a ceasefire agreement with the government but it broke down over the core issue of whether Myanmar will function in future as a federal union or a centralized state with no real autonomy for ethnic areas.

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2 octobre 2012 2 02 /10 /octobre /2012 00:18

Suite à des désaccords politiques trop importants entre anciens contributeurs du livre l'Atlas alternatif, ce blog est provisoirement suspendu.

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 00:32

rideau

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:13

Yemen.pngSelon "Hood" un groupe de défense des droits de l'homme au Yémen, les forces de sécurité (toujours dirigées par un membre de la famille du dictateur déchu Ali Abdallah Saleh) entretiendraient un réseau de prisons secrètes où sont perpétrées des tortures malgré l'ordre du ministre de l'intérieur de libérer tous les détenus politiques. L'information pour l'heure n'est pas reprise par d'autres groupes. Il est clair en tout cas que les violations des droits de l'homme demeurent nombreuses (et ignorées des médias occidentaux) dans ce pays à l'instigations des forces de sécurité. Ainsi le 7 juillet, les forces de l'ordre à bord de trois véhicules blindés et des tireurs embusqués ont tiré sur des manifestants à Aden.

 

Ali Abdallah Saleh renversé par le "printemps arabe" l'an dernier est loin d'avoir renoncé à tout rôle politique dans son pays.Selon les déclarations du secrétaire général (numéro 2) du Mouvement sudiste (une coalition informelle réunissant des groupes politiques dont certains veulent que le sud du Yémen fasse sécession du reste du pays), le général à la retraite Abdallah Hassan al-Nakhibi, dans le journal Akhbar Alyawam, des émissaires de Saleh auraient rencontré Hassan Nasrallah à Beyrouth pour lui faire savoir qu'il serait prêt à livrer des armes de la garde républicaine à la rébellion houtiste (chiite) dans l'extrême nord du pays. Ce responsable accuse d'ailleurs l'Iran d'organiser des sabotages dans le Sud, et d'avoir choisi de déstabiliser le Yémen pour compenser une éventuelle perte de la Syrie (où les défections du régime baasiste se sont multipliée récemment). Un officiel yéménite a d'ailleurs fait avoir  sous couvert d'anonymat au journal koweitien Al Seyassah qu'un diplomate syrien serait dans le réseau de neuf membres arrêtés par les autorités de Sanaa la semaine dernière. Ces rumeurs sont à prendre avec précaution car elles coïncident avec une forte campagne anti-syrienne et anti-iranienne sur de blogs yéménites en anglais visiblement proches des Occidentaux.

 

Des sources du Congrès général du peuple affirment aussi que des membres de la famille de Saleh ont pris contact avec les représentants de la Russie et de la Chine à l'ONU, elles aussi non démontrées.

 

Les accusations d'ingérence se multiplient dans des directions opposées au Yémen. Si les alliés des Occidentaux affirment que l'Iran avance ses pions dans ce pays, la TV iranienne Press TV, elle cite un expert libanais Moufid Jaber du Centre d'études et de relations publiques sur le Proche Orient (Center for Middle East Studies and Public Relations) - probablement ce que France 24 appelle le Middle East center - qui accuse les services secrets israéliens d'être derrière diverses tentatives de déstabilisation du pays, y compris via Al Qaida qui a revendiqué l'attentat qui a coûté la vie à 25 personnes devant l'école de police de Sanaa le 11 juillet dernier et rappelle que le nouveau président yéménite a été imposé au pays par les Occidentaux. La position stratégique de ce pays au sud des pétromonarchies où la révolution populaire n'a pu aller à son terme explique sans doute la multiplication des informations invérifiables et la discrétion des ONG occidentales face à l'ampleur de la répression.

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:13

cambodge.jpgPour la première fois depuis sa création, les pays de l'Association des nations d'Asie du sud-est (Asean) dont le fonctionnement repose sur le consensus de ses membres, se sont séparés, le 13 juillet dernier, sans parvenir à un déclaration commune, alors que cet organisme était censé prendre position sur le contentieux territorial entre la Chine d'une part, le Vietnam et les Philippines d'autre part, en mer de Chine méridionale. Selon les diplomates présents à la réunion la responsabilité de l'échec incombe au Cambodge, pays hôte de la conférence, qui s'est opposé seul au projet de texte avancé par les autres pays. Cet échec conforte la Chine dans sa volonté de règler le problème territorial au niveau bilatéral avec ses deux voisins.

 

Pour beaucoup d'analystes, la division de l'ASEAN sur ce dossier est aussi due à la montée en puissance de la présence navale des Etats-Unis dans le Sud-Est asiatique (voir nos articles précédents) qui place la Chine dans une position d'encerclement.

 

Le Cambodge est très lié à la Chine, notamment sur le plan de l'énergie et de la prospection pétrolière. Chinese national off-shore oil company aurait investi 200 millions de dollars dans la recherche d'hydrocarbures dans ce pays. Cette aliance se traduit par des votes atypiques à l'ONU. En février 2012 il s'était, comme Moscou, Pékin, La Havane et Caracas contre une résolution de l'ONU condamnant la répression gouvernementale en Syrie. En septembre 2011 il s'était absenté lors du vote de reconnaissance du Conseil national de transition libyen.

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28 juillet 2012 6 28 /07 /juillet /2012 14:13

paraguay-drapeau.jpgDans notre précédent billet sur le Paraguay nous avions souligné l'intérêt de multinationales de l'agro-alimentaire comme Monsanto derrière le coup d'Etat parlementaire. L'information se confirme puisque le nouveau pouvoir en place a menacé de licencier une centaine d'employés de CENAVE, l’organisme de contrôle des semences.

 

L'épuration touche aussi d'autres secteurs administratifs ainsi que la télévision publique et la centrale hydroélectique d'Itaipú Binacional selon un communiqué président destitué Fernando Lugo du 9 juillet dernier, tandis que l'enquête sur la tuerie qui a motivé le renversement Lugo a été enterrée.

 

Le coup d'Etat aurait aussi ouvert la voie à une implantation de la multinationale canadienne de métallurgie Río Tinto Alcán, dont le projet d'usine d'aluminium pourrait aboutir à confisquer les ressources électriques de centaines de petites entreprises paraguayennes. Ce projet avait déjà été ardemment soutenu en 2011 par le ministre libéral de l'industrie et du commerce Franciso Rivas qui a été confirmé à son poste par le nouveau président putschiste Federico Franco. A l'époque Domingo Laíno, un libéral dissident qui vient de quitter le conseil d'Itaipú Binacional et s'oppose désormais à Federico Franco avait dénoncé les pots de vins versés par l'entreprise. Il assure aujourd'hui que Río Tinto Alcán a les moyens désormais de devenir un "Etat dans l'Etat" au Paraguay.

 

Le chercheur Silvio Núñez sur le site de CADTM fait remarquer que l’un des premiers pays, après le Vatican et l’Allemagne, à avoir reconnu le nouveau gouvernement mis en place au Paraguay suite à un « coup » d’Etat parlementaire est le Canada, le pays de Rio Tinto Alcán, et que cette société est accusée d'avoir trempé dans un soulèvement militaire en Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1980.

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14 juillet 2012 6 14 /07 /juillet /2012 11:56

Le commandant militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM), le général Carter F. Ham a été reçu jeudi 12 juillet par le président Denis Sassou N’Guesso à Brazzaville.

 

Les gardes côtes américains assistent le Congo dans la mise en œuvre des dispositions du Code international sur la sureté des navires et des installations portuaires (Code ISPS).

 

Denis Sassous-Nguesso, au pouvoir depuis plus de 25 ans (il est revenu au pouvoir après un coup d'Etat en 1997 au terme d'une éclipse de 5 ans, avec l'aide d'Elf et la bénédiction des grands médias occidentaux malgré les massacres commis), et une des principales fortunes d'Afrique en raison notamment de sa mainmise sur pétrole du Congo et des sociétés contrôlées par sa famille est la cible depuis 2007, comme le  président de la Guinée équatoriale Teodoro Obiang et Omar Bongo Odimba du Gabon d'une offensive judiciaire en France dans le cadre d'une affaire dite des "bien mal acquis" menée par Me William Bourdon avocat, à travers son association Sherpa, financée notamment par l’Open Society Institute du spéculateur George Soros qui dispose de nombreux actifs en Afrique et la faction française de l’ONG Transparency International financée notamment par le gouvernement britannique, les pétroliers Exxon, Shell et BP.

 

Mais le président congolais, qui rivalise avec son homoogue camerounais pour prendre le leadership de la Françafrique laissé vacant par le décès du gabonais Omar Bongo, a su conserver une image positive à Washington auprès des démocrates pourtant devenus méfiants à l'égard des autocrates africains. Il a investi pour ce faire beaucoup d'argent auprès de lobbying comme Trout Cacheris, GrayLoeffler, Private Public Solutions, Chlopak, Leonard, Schechter and Associates pour agir non seulement contre les fonds vautours (des fonds d’investissement spéculatifs qui tiennent leur surnom de leurs pratiques qui consistent à racheter à très bas prix des parts de la dette de pays du Sud et d’intenter ensuite des procès contre ces pays afin d’obtenir le paiement intégral de la valeur faciale des créances, intérêts compris) mais aussi pour se donner une image de champion de la lutte contre le réchauffement climatique et se poser en gardien des ressources du bassin du fleuve Congo. Il s'est rendu en fin septembre 2009 au sommet de la Conservation Caucus Foundation à Washington (qui regoupe de sénateurs et représentats démocrates et républicains) pour demander aux Etats-Unis de financer la conservation du patimoine naturel du bassin (où deux tiers de la forêt est menacé à l'horizon 2040), alors même que la Fondation Heinrich Böll la même année l'a accusé d'avoir accepté un projet d'exploitation de sables bitumineux par ENI qui menace directement la forêt et que la production de grumes a été mulipliée par 5 en 10 ans, au profit de multinationales dans le cadre de contrat léonins, voire de la propre fille du président. Cette image environnementaliste a été à nouveau orchestrée au sommet Rio+20 le 20 juin dernier.

 

Malgré des désaccords passagers (le soutien de Sassou Nguesso à Kadhafi en 2011, son hostilité persistante au régime de Kagame au Rwanda et à Joseph Kabila qu'il accuse de travailler secrètement pour Kagame) l'alliance américano-congolaise paraît donc rester au beau fixe. Il s'agit peut-être aussi là d'un effet de compensation de la relative froideur du président français François Hollande qui, après avoir dénoncé pendant la campagne présidentielle l'accueil du président congolais par M. Sarkozy, aurait ostensiblement refusé une visite de M. Sassou Nguesso à Paris le mois dernier, préférant s'afficher aux côtés du président du Gabon (auquel il avait déjà envoyé une émissaire avant son élection)...

 


 

 

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13 juillet 2012 5 13 /07 /juillet /2012 11:57

morsi.pngLe 11 juillet le nouveau président égyptien issu des rangs des Frères musulmans Mohamed Morsi a réservé sa première visite à l'étranger à l'Arabie Saoudite où il a rencontré le prince Salman ibn Abdel-Aziz .

 

Cette visite intervient alors que M. Morsi venait d'engager une épreuve de force avec l'armée en réunissant le parlement officiellement dissous par la Haute Cour constitutionnelle, celle-ci ayant finalement hier suspendu la décision du président.

 

Selon l'essayiste David P Goldman, l'Egypte très endettée ne tient financièrement en ce moment que grâce aux prêts de l'Arabie saoudite. Si celle-ci suspend son aide, l'économie s'effondre. Or Ryad est en de mauvais termes avec les Frères musulmans du Caire (lesquels ont d'ailleurs effectué des gestes en direction de l'Iran) et soutient les militaires. En revanche l'administration Obama, qui avait pris contact avec les Frères musulmans en décembre dernier, soutiendraient tacitement Morsi. Selon Jackson Diehl  dans le Washington Post du 8 juillet Hillary Clinton et Leon Panetta auraient fortement fait pression sur les militaires pour qu'ils reconnaissent fin juin la victoire électorale de Morsi, mais cela aurait rendu furieux aussi bien les généraux que les Israéliens (qui redoutent la montée en puissance des islamistes). Mais le tandem Morsi-Obama est sérieusement handicapé, dans cette épreuve de force par la crise économique persistante

 

Certes il y a aussi le Qatar qui, pour sa part, soutient ouvertement Morsi. Il a promis un investissement de 10 millions de dollars en Egypte et la chaîne Al -Jazeera a fait compagne pour le candidat des Frères musulmans. En outre selon la chaîne du Hezbollah libanais Al Manar,  la "Banque pour le développement et l'agriculture" aurait vendu des millions d'hectares à une association qatarie, plaçant ainsi des milliers de paysans égyptiens sous la dépendance directe de ce pays. Toutefois cette information est des plus imprécises. Le prénom du Dr Barghach signalé comme membre du Conseil consultatif (parlement) source de l'information n'est pas mentionné, de sorte que l'on ne trouve aucun élément sur lui sur Internet. La banque en cause est peut être la "Principal Bank for development and agriculture" mais même avec cet intitulé, il n'y a aucun moyen de recouper cette information.

 

Mais quoi qu'il en soit, l'aide du Qatar qui se chiffre en millions (alors que celle des Saoudiens est évaluée en milliards) ne peut couvrir le besoin de financement de l'économie égyptienne évalué à 20 milliards de dollars par an. Il est donc probable que la dépendance financière de Morsi à l'égard de Ryad joue un rôle modérateur dans son conflit avec les militaires dans les mois qui viennent.

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 07:36

libye2.gifAu lendemain des élections législatives en Libye, les grands médias occidentaux soucieux de cautionner le nouveau régime politique imposé par l'OTAN ont annoncé la victoire des libéraux de l'Alliance des forces nationales, sous la houlette de Mahmoud Jibril, face aux Frères Musulmans du Parti pour la justice et le développement de Mohamed Sawan dans les grandes villes, et l'échec des autonomistes de Benghazi, mécontents de la répartition des sièges à l'assemblée constituante à faire échouer la tenue du scrutin (ils avaient détruit le bureau de la commission électorale à Adjdabia et ordonné la fermeture des entreprises de raffinage de pétrole de Syrte).

 

Les Frères musulmans paieraient ainsi le prix de leur proximité avec Seif-el-Islam Kadhafi (actuellement détenu à Zeitan) après qu'il eût fait libérer 150 d'entre eux en 2003 (ils avaient boycotté la conférence de l'opposition à Londres en 2005 appelant au renversement du régime) ainsi que leurs liens trop visibles avec le Qatar. Toutefois l'avance de Jibril, candidat des Occidentaux, président du Conseil national de transition et ancien patron des réformes économiques sous Kadhafi, est toute relative. En outre 80 des 200 sièges de l'assemblée constituante seulement sont  attribués aux partis politiques, les autres des "indépendants". Ce montage a été suggéré par les "spin doctors" américains logés à l'hôtel Rixos en vue de marginaliser les Frères musulmans et les salafistes comme Abdelhakim Belhadj, et devrait conduire de toute façon à un gouvernement d'union nationale entre islamistes et libéraux en vue de l'élaboration d'une constitution qui débouchera seulement en 2013 sur l'élction d'une assemblée législative définitive.

 

Ce que les médias occidentaux oublient de dire, c'est que, comme en Irak en 2004, ou en Haïti sous l'occupation de l'ONU, les élections sous le nouveau régime ne sont pas démocratiques puisque tous les courants d'expression ne sont pas libres de concourir au scrutin (notamment les partisans de l'ancien régime) et que le règne des milices compromet la liberté d'expression et de pensée.

 

Début juillet Amnesty International a publié un rapport d'enquête sur des faits des mois de mai et juin dernier intitulé « Libya: rule of law or rule of militias ? » (Libye règne de la loi ou règne des milices ?).

 

Le rapport cite notamment le cas de Hasna Shaeeb (Chahib, en retranscription française), une femme de 31 ans, enlevée à son domicile de Tripoli en octobre dernier par des hommes en tenue militaire et transférée à l'ancien Bureau du fonds de dotation islamique dans la capitale. Elle a été accusée d'avoir été une loyaliste pro-Kadhafi et un sniper. On l'a faite s'asseoir sur une chaise avec ses mains menottées dans le dos et elle a reçu des décharges électriques à sa jambe droite, aux parties intimes et la tête. Les gardes a menacé d'introduire sa mère dans la cellule et de la violer, et ont versé de l'urine sur elle.

 

Après qu'elle a été libérée de sa chaise, ses tortionnaires n'ont pas pu ouvrir ses menottes avec une clé, et ont donc tiré dessus avec un pistolet, des débris de balle se sont incrustés dans sa chair. Libérée après trois jours, Mme Shaeeb a fait constater par un médecin ses blessures et s'est plainte aux autorités. Celles-ci n'ont rien fait, mais Mme Shaeeb a reçu un appel téléphonique menaçant du milicien qui l'avait arrêtée et la façade de sa maison a été mitraillée.

 

Ce qui fait la singularité de l'histoire de Mme Shaeeb, c'est seulement le fait qu'elle a déposé une plainte officielle, beaucoup d'autres ont trop peur de le faire.  Le gouvernement estime qu'il détient 3 000 détenus dans ses prisons et les milices 4 000 autres. Les tortures à mort sont fréquentes.

Bien loin des préoccupations d'Amnesty international, les milieux d'affaire internationaux eux sont satisfaits de la transition politique actuelle en Libye.  Ainsi Mario Zotelle,  directeur de la Joint Libyan Construction Company (JLCC), un consortium de sociétés dépendant de Asamer Holdings (basée en Autriche) intervenait à Doubaï le 27 juin à l'invitation de la chambre de commerce et d'industrie de ce pays la semaine dernière dans le cadre d'une conférence "Forum sur le développement à venir de la Libye 2012 : infrastructure et reconstruction" devant les 150 représentants de 60 compagnies d'Europe, des pays du Golfe et d'Afrique. « Nous fondons des attentes importantes sur ces élections, a-t-il déclaré, et sur le nouveau climat politique qui devrait fonctionner pour créer un cadre institutionnel et commercial plus fort ». « La  Libye a besoin de réforme de l'éducation, a-t-il ajouté, afin de répondre à la demande pour les professionnels. Il faut également une réforme du secteur bancaire et la sécurité garantie dans tout le pays. Les transport et la fourniture d'électricité et de gaz doivent être améliorés. Mais le potentiel pour les entreprises et la participation de l'investissement dans la reconstruction de la Libye est important. »

Asamer possède et gère trois cimenteries en Libye. Pendant la "révolution", Asamer a soutenu ses travailleurs et les insurgés de Benghazi, la livraison de l'aide humanitaire. La compagnie a payé 2011 salaires à ses travailleurs malgré l'arrêt de la production pendant la crise.

Asamer a investi plus de 100 millions dans les usines afin d'accroître l'efficacité énergétique, production, qualité et les normes du travail et d'installer un système de protection de l'environnement.

La conférence de Doubaï était introduite par Charles Gurdon, directeur de l'agence anglaise de consulting Menas qui avait entre autre fait du lobbying pour le Conseil national de transition dans le New York Times en août 2011. Charles Gurdon sera aussi présent les 6-8 novembre 2012 au sommet du pétrole et du gaz de Vienne aux côtés des responsables de Total, de Repsol, de Haliburton etc, soit des représentants de 27 pays (notamment 30 % des compagnies pétrolières nationales du monde). Une conférence qu'il sera sans doute intéressant de suivre pour comprendre les stratégies pétrolières internationales dans la région...


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