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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 15:28

Le 1er juillet dernier, la Mission internationale de soutien au Mali sous conduite africaine (MISMA) a transmis le flambeau de la préservation de la paix au Mali à la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) conformément aux résolutions du conseil de sécurité des Nations Unies et la France a promis de retirer ses 4 000 hommes du pays avant la fin de l'année. Pour autant ce désengagement apparent de la France ne dissipe pas les soupçons d'ingérence. En premier lieu du fait de l'organisation de la MINUSMA : elle est dirigée par le général rwandais fidèle de de Paul Kagame Jean-Bosco Kazura, comme Commandant de la force de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) au moment pourtant où l'ONU accuse des officiers rwandais d'entretenir la rebellion du M-23 au Nord-Kivu. Cette nomination, qui a déçu le Tchad - très présent dans la bataille contre les islamistes au Mali, et confirmée l'entregent diplomatique du Rwanda (par ailleurs membre du conseil de sécurité en ce moment), a été perçue par certains analystes maliens comme un coup de pouce aux sécessionnistes touaregs que Bamako accuse Paris de soutenir. M. Bouare, du Reporter, notait ainsi le 29 juin qu'alors que le secrétaire général adjoint de l’Onu chargé des opérations de la Paix est un français (Hervé Ladsous) et que le responsable de l'opération Serval est un ancien de l'opération Turquoise au Rwanda (le général Grégoire de Saint-Quentin «Barrera») la nomination du général Kazura par Ban Ki-Moon n'a pu se faire qu'avec l'aval de Paris, dans un but hostile à l'unité du Mali. Même hypothèse du côté du journal L'Enquêteur sous la plume d'Aliou Badara Diarra. 

 

En second lieu Paris est accusé de monter de toute pièce les élections du 28 juillet prochain. Le collectif Front nouveau citoyen multiplie les griefs : "A Bamako courent de folles rumeurs sur les millions de cartes de vote éditées en surplus (? !), dans la plus grande opacité, par le pouvoir intérimaire, au moment où des électeurs potentiels du même nombre sont privés de leurs droits constitutionnels par défaut de NINA (la carte d’électeur) (...) Sauf rebondissement, le tiercé gagnant dans l’ordre est le suivant: Ibrahim Boubacar Keita  (IBK), Président, Soumeïlou Boubeye  Maïga, premier ministre, et le capitaine Amadou Aya Sanogo, chef d’état-major occulte de l’armée en dépit de son grade de capitaine. (...) Le scenario prévoit même un deuxième tour électoral mettant en compétition IBK et Soumaïla Cissé, en un remake des compétitions électorales françaises en ce qu’il opposera IBK, le poulain socialiste, à un ancien cadre supérieur des entreprises françaises, notamment Air Liquide et Pechiney, Soumaïla Cissé, qui passe pour bénéficier des sympathies de la droite française. (...) Oumar Mariko, candidat communiste, seul candidat à jouir d’une audience certaine dans le Nord du Mali, a été interdit de faire campagne dans cette zone sous contrôle militaire français, de crainte que ses harangues ne mettent en route un mouvement de protestation contre la présence militaire française au Mali.. Sous cape, il se murmure que la chancellerie française à Bamako s’active pour dissuader les opposants de contester les résultats de ce simulacre électoral, contre arguments sonnants et trébuchants : le remboursement des frais électoraux, particulièrement la caution de dix millions de Frs CFA bonifiés d’une prime au silence.(...)"

 

Ces accusations ne sont pas toutes aisées à vérifier, mais la grande presse reconnaît elle-même que le forcing de François Hollande pour que les élections aient lieu avant la fin du mois de juillet a compromis la possibilité d'établir des listes électorales fiables, et Tiébilé Dramé, président du parti de gauche Parena dénonce depuis plusieurs semaines un scrutin qui ne sera « ni libre ni équitable » et a retiré sa candidature en signe de protestation.

 

Ces entraves à la souveraineté du Mali ne suscitent pas de réaction au sein du conseil de sécurité de l'ONU dans la mesure où elle bénéficie aux principales puissances mondiales, et pas seulement les Occidentaux. Aux dernières nouvelles le gouvernement du Mali a demandé à la Russie de lui livrer des hélicoptères, des avions de combat et des véhicules blindés pour combattre les rebelles islamistes dans le nord du pays, selon le quotidien russe Vedomosti du 23 juillet. La Chine a annoncé le 29 juin qu'elle enverra 500 soldats dans le cadre de la Minusma. Les possibilités pour le peuple malien de faire entendre sa voix sont aujourd'hui des plus réduites.

 

F. Delorca

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24 juillet 2013 3 24 /07 /juillet /2013 14:23

Comme à l'époque de George W. Bush sur l'Iran, les responsables civils de l'administration Obama sont plus enthousiastes à l'idée de bombarder la Syrie que les responsables militaires. Alors que le secrétaire d'Etat démocrate John Kerry qui propose de bombarder l'armée de Bachar al-Assad et me général Martin Dempsey, président du Comité des chefs d'état-major des forces armées, penche pour la non-intervention et souligne les inconvénients dans une lettre adressée au président de la commission des forces armées du sénat américain Carl Levin, notamment l'ampleur des moyens qui devraient être mis à crontribution : Dempsey estime que des centaines d'avions, y compris embarqués, seraient nécessaires pour des attaques limitées à distance contre les positions de l'armée syrienne (plus de 700 vols opérationnels). La prise de contrôle des arsenaux d'armes chimiques devrait être soutenue par plusieurs milliers de soldats des unités d'élite. L'opération aérienne coûterait aux contribuables américains un milliard de dollars par mois pendant au mois un an. Compte tenu des opérations au sol, les dépenses seront significativement supérieures. La question d'une intervention militaire ne serait donc pas à l'ordre du jour tandis que les modalités de livraisons d'armes sont toujours débattues à Washington, Londres et Paris.

 

Sur le terrain en Syrie les rebelles prépareraient selon les agences occidentales une vaste offensive pour prendre la ville et la province d'Alep (nord), à la demande et avec l'aide de l'Arabie saoudite. Les rebelles auraient remporté un premier succès lundi en prenant Khan al-Assal, bastion du régime à l'ouest d'Alep et leur prochaine étape serait de prendre l'Académie Assad pour l'ingénierie militaire, située à l'entrée sud d'Alep. Depuis une semaine les forces gouvernementales s'employaient à rétablir l'autoroute ente Lattaquié et Alep, tandis qu'elles revendiquent la reconquête de nombreuses zones dans la province de Deraa (centre du pays).  Par ailleurs depuis huit jours des combattants kurdes affrontent les djihadistes dans le Nord-est. Au moins 17 combattants kurdes syriens et jihadistes ont péri mercredi dans de violents combats dans la province de Hassaka rapporte le très controversé Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les combattants kurdes effectuent des avancées cette région, où ils cherchent à établir une région autonome. Au moins 13 combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, deux groupes affiliés à al-Qaida, ont été tués. Il y a huit jours l'Armée de libération syrienne avait affronté EIIL dans la province d'Idleb.

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 23:11

navstar-2.jpgSelon un document secret révélé par l'informaticien Edward Snowden, l'Agence de sécurité nationale (NSA) des Etats-Unis a procédé à des écoutes dans les représentations de l'UE à Washington et à New York et a même accédé à ses réseaux informatiques. D'après le quotidien allemand Der Spiegel, cette révélation laisse supposer que la NSA a également pratiqué des écoutes téléphoniques aux sièges du Conseil européen et du Conseil des ministres de l'UE. Le quotidien britannique The Guardian a annoncé le 30 juin, citant un document fourni par Edward Snowden, que les Etats-Unis espionnaient 38 missions diplomatiques étrangères, dont des ambassades de leurs alliés, l'Italie et la France.

 

En France EELV,, le Front de Gauche (ainsi que, à droite, le FN et DLR) ont proposé que l'asile politique soit accordé à M. Snowden actuellement à Moscou. Mais au lieu de cela le gouvernement socialiste français (qui aurait pu utiliser l'incident dans le cadre de a négociation du "grand marché transatlantique" avec Washington) s'est évertué à atténuer la responsabilité des Etats-Unis et a humilié le président de la Bolivie, accusé à tort de transporter Snowden dans son avion au retour de la Russie, en l'empêchant mardi dernier (comme le Portugal) de survoler le territoire national.

 

Jeudi, une douzaine d'eurodéputés ont signé une déclaration de solidarité avec le président Morales et demandé que le haut représentant de l'Union européenne (UE) pour la politique étrangère, Catherine Ashton présente des excuses au président Morales. Ce texte, signé par l'espagnol Willy Meyer (IU), Ana Miranda (BNG) et Raul Romeva (IU), et d'autres députés Verts et Gauche unitaire / Gauche verte nordique affirme que "L'Union européenne est prête à violer les garanties fondamentales et du droit international afin de répondre aux demandes des Etats-Unis." Les présidents de l'Argentine, Cristina Fernandez, de l'Uruguay, José Mujica, du Venezuela, Nicolas Maduro, de l'Équateur, Rafael Correa, et du Suriname, Désiré Bouterse ont condamné également "l'offense et les pratiques néocoloniales qui existent encore sur notre planète au XXIe siècle". Le vice-président bolivien Alvaro Garcia Linera, a annoncé que son gouvernement a déposé une plainte à l'Organisation des Nations Unies pour le "kidnapping" de l'avion d'Evo Morales. 

 

Après que l'Equateur, déjà embarrassé par l'affaire Assange, a manifesté sa réticence, le Venezuela, le Nicaragua et la Bolivie se sont déclarés prêts à accueillir Snowden sur leur territoire.

 

F. Delorca

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6 juillet 2013 6 06 /07 /juillet /2013 21:52

flag_egypt.pngLe 1er juillet après que des millions d'Egyptiens sont descendus dans les rues, les forces armées ont lancé le lendemain un ultimatum de 48 heures aux responsables politiques. Le premier président égyptien élu, issu des rangs des Frères musulmans, Mohamed Morsi, a rejeté la mise en garde de l'armée.

Le mercredi 3 juillet, le général Abdoul Fatah al-Sissi annonçait à la télévision la destitution de Morsi et la suspension de la Constitution.

Dans le même temps, Mohamed Morsi était mis aux arrêts, remplacé provisoirement par le président de la cour constitutionnelle, des cadres des Frères musulmans étaient arrêtés et les médias proches de la confrérie fermés ou repris en main. Ce renversement n'a provoqué que peu de réactions de soutien à Morsi à l'intérieur du pays comme à l'étranger. Al-Ahram le 3 juillet avait montré comment, outre la faillite économique, Morsi s'était coupé de toutes les institutions du pays, de l'armée aux syndicats. Sur le plan international l'Egypte avait poursuivi la politique de paix avec Israël et nourri des velléités contradictoires à l'égard de la Syrie et de l'Iran.

 

Le président américain Obama dont le pays fournit 1,3 milliards d'aide militaire à l'Egypte chaque année, a publié une déclaration écrite expliquant qu'il était "profondément préoccupé" et exhortant les généraux à rétablir un gouvernement démocratique rapidement, mais en se gardant de parler de coup d'Etat et de condamner le renversement du président Morsi (New York Times 6 juillet). Le Wall Street Journal du 4 juin a appelé Washington à ne pas suspendre l'aide au Caire.

 

Mohamed El Baradei, prix Nobel de la paix, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA),  jugé anti-américain par le Wall Street Journal et qui a su prendre des positions hétérodoxes, par exemple en appelant à une solution négociée en Syrie plutôt qu'au renversement d'Assad, pourrait être nommé premier ministre. Farid Ismail, responsable de l'aile politique du Parti de la liberté et de justice a qualifié El Baradei d' "homme de Washington". Le leader religieux, basé au Qatar d'origine égyptienne Youssef al-Qaradawi a déclaré dans un édit religieux, ou fatwa, aujourd'hui ue les Egyptiens doivent soutenir le président déchu Mohamed Morsi  et demandant à al-Sisi et ses partisans "de se retirer pour préserver la légitimité et la démocratie".

 

FD

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 22:24

obamaL'Afrique du Sud est la deuxième étape d'une tournée africaine d'une semaine du président américain Barack Obama qui, après le Sénégal, doit le mener en Tanzanie. Il a été accueilli samedi (après la dispersion par la police de quelques centaines de manifestants hostiles) par des chants chaleureux, des applaudissements et des rires de jeunes Sud-Africains dans une université à Soweto. Apparemment la promesse d'un partenariat économique entre les USA et l'Afrique est un slogan qui a séduit certains jeunes dans ce pays, autant que l'hommage que le président américain a rendu à l'ancien leader de l'ANC aujourd'hui dans un état de santé critique Nelson Mandela.

 

En réponse à cet accueil Obama a tenu un discours adapté à son public  :"J'ai été élu pour mettre fin aux guerres", a-t-il dit, ajoutant qu'il visite régulièrement les jeunes soldats américains qui ont été gravement blessés en Irak et en Afghanistan."Cette idée que nous cherchons à nous impliquer davantage militairement partout dans le monde n'est pas vraie" a-t-il ajouté.

 

Pour autant cette visite ne fait pas l'unanimité en Afrique du Sud. Buti Manamela, secrétaire national de la Ligue des jeunes communistes (YCL)  après avoir mobilisé un millier de manifestants à Prétoria devant l'ambassade des Etats-Unis vendredi a rappelé qu' «en réalité, Obama est ici pour les relations commerciales, et non pour le bénéfice du continent, mais le profit de l'impérialisme américain. L'avantage des entreprises américaines à continuer de violer nos ressources en minerais ". Selon lui les Américains "voient que la Chine est déjà là. C'est à cause de cette menace posée par la Chine que l'Amérique est ici. Toute cette histoire (le voyage en Afrique) est influencée par le fait que l'économie de l'Afrique est en croissance".

 

Lorsque les manifestants ont atteint l'ambassade, un groupe d'activistes musulmans a tenu une séance de prière.
Les autres, portant principalement des insignes de l'YCL , les ont regardés prier. De nombreux policiers se tenaient à l'entrée fermée de l'ambassade. Les manifestants ont brûlé un drapeau étatsunien. Sur certaines pancartes des manifestants on pouvait lire: «Obama, arrête de soutenir des dictateurs en Afrique. Pas de pétrole ici, passe ton chemin »,« 100 ans de génocide en Irak. Guerre dans 100 pays. Etat voyou ». L'affiche d'un jeune garçon disait: «Non, vous ne pouvez pas m'espionner". Une autre pancarte disait: «Etats-Unis sous administration satanique". De nombreux manifestants portaient des blouses oranges et des cagoules noires. Certains portaient des tenues de camouflage et des bérets rouges. Une grande banderole portait une photo du visage d'Obama et les mots: "Rencontrez le plus grand assassin du monde". "Libérez la Palestine. Libérez le Swaziland. Libérez le Zimbabwe" faisaient aussi partie des slogans.

 

Plus tôt dans la semaine, deux groupes sud-africains avaien tenté d'obtenir des mandats d'arrêt contre le président américain Barack Obama. Mohamed Hussain Vawda, de la Société pour la protection de notre Constitution, qui a porté plainte contre Obama pour " crimes de guerre et crimes contre l'humanité " et l'Association des juristes musulmans (MLA) qui a fait une demande d'arrestation d'Obama en référé auprès de la Haute Cour de Pretoria mercredi mais cette demande a été rejetée.

 

Vendredi à la suite de la manifestation devant l'ambassade, Loyd Shivambu, ancien membre de l'ANC qui critique aujourd'hui le ralliement de ce parti au néo-libéralisme, dans le Pretoria News, approuve les manifestants. "L'administration américaine sous Obama a poursuivi la domination néo-coloniale en Irak et en Afghanistan, écrit-il, non pas à cause de la guerre contre le terrorisme, mais pour des intérêts économiques étroits, notamment le pétrole. L'administration américaine sous Obama est également coupable de continuer de soutenir l'expansion israélienne illégale et la violation du droit des Palestiniens à l'autodétermination, de sa dignité et de ses libertés fondamentales... Le Zimbabwe est sous sanctions en raison d'un plan de déstabilisation concocté par l'administration américaine et la Grande-Bretagne comme un moyen d'intimider tous les États africains et les forcer à négliger la décolonisation économique." Mais il ajoute que l'Afrique du Sud joue un rôle ouvertement sous-impérialiste. Il accuse son pays d'avoir imposé la victoire de Joseph Kabila au Congo en 2011, d'avoir tenté de défendre Bozizé en Centrafrique, et de n'avoir pas empêché "le viol impitoyable de la Libye par les forces impérialistes" en votant la résolution 1973 sur la zone d'exclusion aérienne à l'ONU, d'avoir été parmi les premiers à reconnaitre le "gouvernement marionnette des Français" de Ouattara en Côte d'Ivoire et de favoriser l'arrogance du roi Mswati au Swaziland. Il accuse enfin Jacob Zuma d'avoir adopté une politique "sécurocratique" en Afrique du Sud depuis 2009, illustrée notamment par sa proposition de force d'intervention rapide pour l'Union africaine.

 

F. Delorca

 

 

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29 juin 2013 6 29 /06 /juin /2013 12:00

cambodgeUne dépêche d'une grande agence occidentale reprise sur les grands réseaux du Net : "Le gouvernement cambodgien a interdit aux stations de radio de diffuser des contenus fournis par des médias étrangers d'ici les élections législatives du 28 juillet." La dépêche se termine en citant une radio aux ordres de l'administration Obama Radio Free Asia (RFA), qui dénonce "une attaque frontale contre la liberté de la presse, la plus considérable et la plus stupéfiante de l'histoire récente au Cambodge".

 

La dépêche oublie juste de préciser que, comme le signale l'agence chinoise Xinhua : Le gouvernement du Cambodge a accusé hier la délégation de l'Union européenne d'avoir interféré dans les affaires du pays et lui a demandé de respecter la souveraineté et l'indépendance du Cambodge. Mercredi l'Union européenne avait adressé un ultimatum au gouvernement de Phnom Penh sur l'organisation des élections.

 

Il faut dire que l'ingérence anti-Hun Sen (l'actuel premier-ministre donné vainqueur aux futures élections) bat son plein. Et pas seulement en provenance de l'Union européenne. Le 7 juin derniers les sénateurs américains Lindsey Graham et Marco Rubio avaient présenté une résolution au Sénat demandant que les Etats-Unis retire son aide économique (dans un pays où 40 % des enfants souffrent de malnutrition) en raison de la  situation des "droits de l'homme" au Cambodge et de "l'échec" des réformes électorales. Aujourd'hui même en plein weekend électoral le Cambodia Daily cite le rapport établi par Thomas Lum du Congressional Re­search Service (CRS) qui critique notamment l'éviction par la commission électorale du candidat néo-libéral populiste Sam Rainsy en exil en France qui a été condamné à 12 ans de prison pour avoir saccagé des bornes frontalières avec le Vietnam en 2009 et qui est parfois présenté comme le "golden boy" des Etats-Unis.

 

Tout en entretenant de bons rapports avec les Etats-Unis, mais entretient aussi une politique d'amitié avec la Chine et adopte parfois des positions hétérodoxes à l'ONU : en février 2012 il s'était, comme Moscou, Pékin, La Havane et Caracas contre une résolution de l'ONU condamnant la répression gouvernementale en Syrie. En septembre 2011 il s'était absenté lors du vote de reconnaissance du Conseil national de transition libyen.

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26 juin 2013 3 26 /06 /juin /2013 14:36

hezb.png"La ville de Saïda panse ses blessures, le cheikh intégriste Ahmad al-Assir en fuite, la classe politique apporte son soutien à l’armée. La Syrie s’en félicite et l’Autorité palestinienne exhorte les camps palestiniens à se désolidariser des organisations terroristes. Les pro-Hariri louvoient. Silence radio dans les capitales occidentales" (Afrique-Asie)

 

Cheikh Ahmad al-Assir, cheikh salafiste financé par le Qatar (selon Al Manar) qui avait défié le hezbollah chiite à Saïda par des sit ins de masse en 2012 avait attaqué dimanche 23 juin 2013 un barrage de l’armée libanaise après l’interpellation d’un de ses lieutenants, Fadi Beirouti et de son convoi armé. Des quantités "énormes" d’explosifs et d’armes ont été découvertes à son QG (L'Orient le Jour).

 

Au Qatar l'émir engagé dans des politiques interventionnistes tous azimuts du Mali à la Syrie Cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani a dû cette semaine cèder le pouvoir à son fils, cheikh Tamima semble-t-il sous la pression de Washington qui souhaite un apaisement au Proche-Orient où la politique de la tension a jusqu'ici échoué. Par ailleurs l'actuel ministre des Affaires intérieures, cheikh Abdoullah ben Nasser al Thani, va être nommé à la tête d'un nouveau gouvernement au Qatar. La mouvance chiite libanaise évoque aussi l'existence d'une tentative de révolution de palais en Arabie Saoudite évitée in extremis par les Etats-Unis (mais l'info n'est pas confirmée par d'autres sources).

 

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25 juin 2013 2 25 /06 /juin /2013 00:32

Asia Time :

 

"Paradoxically, it suits the US geo-strategy to have the Taliban return to power and Afghanistan becoming an "Islamic" state. The talks in Doha aim at working out the ground rules of a "peaceful co-existence" between the US and the Taliban.

What Russia would apprehend is that it is a matter of time before this co-habitation between the US and the Taliban would mutate into a tacit "division of labor" between the two protagonists with regard to Central Asia. The strengthening of the Russian military presence in Tajikistan anticipates such a turn of events in the geopolitics of the region.

On Thursday in Kyrgyzstan, the country's parliament overwhelmingly voted in favor of the government's decision determining July 11, 2014, as the date by which the US should vacate its military personnel and equipment from the Manas air base."

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15 juin 2013 6 15 /06 /juin /2013 10:37

obama.jpg

Après la France et le Royaume-Uni, et sous les encouragements de l'ex-président Bill Clinton, les Etats-Unis se sont ralliés à l'idée d'armer les rebelles syriens, à l'heure où le gouvernement de Bachar El-Assad est en train de remporter des victoires décisives contre celle-ci. La décision aurait été prise bien avant le prétexte de la soi-disant utilisation d'armes chimiques par les forces gouvernementales. La nomination  de la très interventionniste ambassadrice à l'ONU Susan Rice (celle qui avait qualifié le véto russo-chinois de "dégoûtant") au conseil national de sécurité par Obama (elle sera remplacée à son poste par la non moins interventionniste Samantha Power) avait donné le "la" au début du mois de l'orientation de l'administration étatsuniennes. Cette orientation pourrait aussi être un exutoire aux révélations sur le programme de surveillance Prism mis au point par la National Security Agency (NSA) par l'informaticien Edward Snowden.

 

syrie.pngLa décision a suscité des réactions négatives de la part d'autorités d'ordinaire bienveillantes à l'égard de Washington comme le secrétaire général des Nations-Unies ou le gouvernement allemand.

 

Selon l'expert Christopher Harmer dans USA Today, les armes seront livrées à la Turquie par avion, puis transiteront par camion ou par train jusqu'à la frontière turco-syrienne. Les obstacles techniques à la mise en oeuvre des livraisons d'armes sont nombreux, notamment quant aux moyens d'éviter qu'elles tombent entre les mains d'Al Nosra et Al Qaida.

 

Les Etats-Unis envisagent aussi de mettre en oeuvre une zone d'exclusion aérienne sur le modèle libyen de 2011. Le projet pourrait s'appuyer sur la Jordanie qui s'est dotée récemment de missiles Patriot, tandis que la Turquie, agitée par des révoltes, n'est plus un partenaire assez stable pour ce genre d'opération.

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9 juin 2013 7 09 /06 /juin /2013 13:24

latinamerica.jpgFin mai, à l'occasion du VIIe sommet de Cali, le Costa Rica a rejoint l'Alliance du Pacifique, constituée en 2012 par le Chili, la Colombie, le Mexique et le Pérou. Beaucoup voient dans cette alliance un renouveau du projet de zone de libre-échange des Amériques (ALCA) mis en échec par l'alliance Kirchner-Chavez il y a huit ans.

 

La chaîne vénézuélienne Telesur le 23 mai a critiqué le projet libéral de zone de libre échange en montrant notamment que le traité commercial entre les Etats-Unis et la Colombie inspiré par la même philosophie impliquerait  des suppressions d'emplois dans le secteur industriel colombien et le déplacement de 100 000 paysans. Elle dresse un bilan semblable du traité du Mexique avec les Etats-Unis et le Canada (TLCAN). L'économiste Pedro Pineda estime que l'intégration de l'Alliance du Pacifique pouvait être tourné contre un Mercosur, lequel est conçu sur la base d'un plus grand dirigisme étatique.

 

 

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