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10 octobre 2013 4 10 /10 /octobre /2013 15:55

usmarine.jpg - En Somalie, lundi l'opération américaine visant une maison en bord de mer à deux étages Barawe (200 000 habitants, base arrière des Shabaab) en vue de caotuer sans le tuer, Abdulkadir Mohamed Abdulkadir , un Kenyan d'origine somalienne et commandant en chef d'Al-Shabaab, a échoué, et le commando américain a dû battre en retraite au bout d'une heure. Les Shabaab depuis lors ont instauré le couvre-feu dans la ville.

 

- En Libye, le gouvernement de Tripoli a convoqué l'ambassadeur américain Deborah Jones pour l'interroger sur  l'enlèvement par le commando "Force Delta" d'Abou Anas al-Libi (source :LANA) 49 ans, membre présumé d'Al-Qaïda accusé d'avoir joué un rôle dans les attentats de 1998 contre les ambassades américaines au Kenya et en Tanzanie. Lundi, il était détenu à bord d'un navire de guerre de l'US Navy, où il a été interrogé (et probablement torturé) sans avoca sur les opérations d'Al-Qaïda. Selon le département de la Défense affirme il est fait prisonnier «régulièrement dans le cadre du droit de la guerre dans un endroit sûr à l'extérieur de la Libye."et  sera transféré à New York pour son procès. Selon son fils Al-Libi n'est qu'un honnête employé de pizzeria. Les milices révolutionnaires de Benghazi, Al-Bayda et Darna ont dénoncé l'enlèvement et promis des représailles. "Cet acte honteux coûtera cher au gouvernement libyen" ont-ils déclaré.

 

Le premier ministre libyen a été enlevé puis rapidement relâché aujourd'hui. 

 

«Ces opérations en Libye et en Somalie envoient un message fort au monde pour indiquer que le Etats-Unis ne ménageront aucun effort pour demaner des comptes aux terroristes, peu importe où ils se cachent ou depuis combien de temps ils ont pu échapper à la justice ", a déclaré le secrétaire à la défense américain Chuck Hagel. Son porte-parole a annoncé de nouvelles opérations.

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 21:25

venez.pngLe président du Venezuela, Nicolas Maduro , a annoncé l'expulsion de la chargée d'affaire étatsunienne, Kelly Keiderling, et deux autres diplomates, à Caracas, Elizabeth Hunderland et David Mutt, qui ont 48 heures pour quitter le pays pour avoir encouragé des actes de sabotage. Cela fait suite notamment à la panne générale  d’électricité qui a duré plusieurs heures à Caracas le 4 septembre après une panne géante qui a provoqué dans la ville l’arrêt du métro, la fermeture des commerces et la formation d’embouteillages monstres.

 

Selon l'universitaire français Jean Ortiz : "Une vaste campagne de déstabilisation économique et politique est engagée, assez semblable à celle que connut le Chili de Salvador Allende : sabotages électriques, économiques, violences de rue, organisation de pénuries de produits de base, d’une spéculation tous azimuts". Il y aurait eu aussi un projet d'assassinat du président Maduro. "L’avion présidentiel est resté récemment cinq mois en France pour révision. Il est revenu au Venezuela avec une fuite de carburant et "un problème sur une aile". Des anomalies (sabotages ?) détectées par la Sécurité et les techniciens vénézuéliens. Un porte-parole d’Airbus a répondu à Caracas que l’avion avait été effectivement révisé en France mais qu’Airbus "ne s’occupe pas de la maintenance". "

 

Selon le journaliste canadien Jean-Guy Allard, cité par Granma, rappelle qu'en mars 2013, Raúl Capote, agent des services cubains, naguère agent double au sein de la CIA avait identfié Keiderling comme agent de cette organisation dans le cadre de son activité de soutien financier aux écrivains dissidents, et fait état d'une enquête réalisée à partir de Wikileaks par Jean Cleaux Duvergel mettant au jour les réunions, après l'élection de Maduro, dans la résidence de Keiderling Franz, avec des représentants de la mouvance de l'opposant pro-américain Henrique Capriles : Miguel Otero (El Nacional), Andrés Mata (propriétaire de El Universal), Carlos Croes (Televen), et les membres de Venevisión, Bloque de Armas, Globovision et Canal I .

 

Le président bolivien Evo Morales a félicité son homologue vénézuélien. L'opposition locale et les Etats-Unis accusent Maduro d'avoir monté de toutes pièces ce dossier d'ingérence pour dissimuler les problèmes de gestion du pays.

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 17:17

Le président du Timor Oriental (Timor Leste), Taur Matan Ruark (un ancien cadre de la guérilla Fatilin, bras armé du Fretilin marxiste jusqu'à la fin de la guerre froide), est arrivé hier à Cuba pour remercier ce pays pour l'aide qu'il apporte au sien. Pays victime en décembre 1975, de terribles massacres, commis par l'armée indonésienne avec la bénédiction des Etats-Unis et dans le silence des grands médias de l'époque, sauf quelques esprits libres comme Noam Chomsky, le Timor orientala obtenu l'indépendance en 1999 après qu'un tiers de sa population eurent péri sous l'occupation indonésienne.

 

Eloigné des grands enjeux géostratégiques et des préoccupations occidentales, il bénéficie encore d'une aide cubaine remarquable en matière médicale. Ainsi que l'a reconnu le Guardian le 25 juin 2012, en 1999 il n'y avait plus que 70 généralistes et un chirurgien pour 1 million d'habitants, grâce à l'envoi de 165 médecins et infimiers cubains qui encadrent un millier de médecins locaux, le pays compte aujourd'hui six hopitaux et 200 cliniques rurales. 11 400 vies ont été sauvées en 5 ans entre 2003 et 2008 selon un rapport de Aid Watch Report Australie. 500 médecins du Timor sont sortis de l'université cubaine en novembre dernier. Le programme cubain finance 70 % des dépenses de santé du pays.

 

Cuba avait été en 1975 un des premiers pays à reconnaître le gouvernement du Fretilin après la décolonisation par le Portugal. La coopération médicale entre Cuba et le Timor oriental a débuté en 2003, peu de temps après la fin de l'administration provisoire du pays par l'ONU.

 

  F. Delorca

 

  Voir la vidéo ici.

 

 

 

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 10:00

rohani.png"Je propose comme un point de départ ... J'invite tous les Etats ... à entreprendre un nouvel effort pour conduire le monde dans cette direction ... nous devrions commencer à penser à une coalition pour la paix partout dans le monde à la place des coalitions inefficaces pour la guerre. " a déclaré le Président de la République islamique d'Iran, Hassan Rohani le 24 septembre (une expression qui avait déjà été employée par l'Iran et le Zimbabwe en 2007). En réponse le président américain Obama a reconnu la fatwa de l'ayatollah Khamenei contre les armes nucléaires, appelé au "respect mutuel" plutôt qu'au "changement de régime" et admis le rôle de Washington dans le renversement du gouvernement démocratiquement élu en Iran en 1953.

 

Comme le note Trita Parsi du National Iranian American Council, "Presque personne dans le gouvernement américain ne s'attendait à ce que les élections iraniennes changeraient les choses - et certainement pas en votant pour les pragmatiques iraniens, qui avaient été relégués aux marges de la politique iranienne au cours des huit dernières années." Pourtant, selon lui, ce changement n'est pas dû aux sanctions économiques, comme le pensent les "faucons" du Pentagone, mais a été préparé de longue date par Rohani, et par son ministre des affaires étrangères Javad Zarif qui avait aidé les Etats-Unis en Afghanistan en 2001.

 

Mais il n'est pas sûr que Washington acceptera jusqu'au bout la main tendue par le nouveau président iranien (qui a aussi appelé Israël à rejoindre le traité de non-prolifération nucléaire) du fait de l'intransigeance persistante d'Israël. Ce matin le ministre de la défense israélen Gilad Erdan, comme le premier ministre Netanyahu plus tôt dans la semaine, qui avait parlé d' "écran de fumée", a appelé les Etats-Unis à ne pas se laisser "distraire" par les ouvertures du président Rohani et a annoncé que son premier ministre présentera mardi à l'assemblée générale de l'ONU des éléments recueillis par le Mossad sur le programme nucléaire iranien. De même le gouvernement israélien a jugé insuffisante la condamnation de l'Holocauste par H. Rohani mardi sur CNN.

 

F. Delorca

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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 20:15

Vendredi, le Swaziland organisait le deuxième tour des élections législatives. 415 000 électeurs inscrits devaient choisir 55 députés, 10 députés seront plus nommés par le roi.

 

Les groupes d'opposition comme le parti interdit Mouvement démocratique uni du peuple (PUDEMO, membre de l'internationale socialiste) et le Réseau de solidarité du Swaziland, ont appelé à boycotter ce scrutin. Les partis politiques au Swaziland ne sont pas formellement interdits, mais il existe des restrictions sur leur création et leur fonctionnement,et l'achat des votes est la règle. Les candidats sont nommés par des autorités locales fidèles au roi dans ce pays qui reste la dernière monarchie absolue du monde. La semaine dernière, Musa Dube, secrétaire général adjoint du Parti communiste du Swaziland, a été arrêté pour avoir distribué des tracts appelant à boycotter les élections. Il a été mis en accusation pour encouragement de la "sédition" du Swaziland. Son procès a été transféré à la Haute Cour de justice.

 

Environ 70 %  des 1,2 millions d'habitants du Swaziland vivent en dessous du seuil de pauvreté,. 40% de la population - sont au chômage. 31 % ont le SIDA. En 2011le pays avait été jugé au bord de l'effondrement financier par le FMI.
   
Principal bailleur fonds du pays, l'Afrique du Sud entretient une neutralité bienveillante à l'égard de ce pays, mais le patronat sud-africain voit d'un mauvais oeil l'autoritarisme de son roi. Une enquête réalisée par DNA Economics auprès de 400 entreprises sud-africaines montrent que moins de 10 % d'entre elles seraient prêtes à investir au Swaziland. Aux Etats-Unis bien qu'Obama ait été prié de fermer l'ambassade au Swaziland, celui-ci a au contraire choisi d'en construire une nouvelle ce qui est interprété comme une volonté de Washington de suivre de plus près l'évolution de ce pays. De même la transformation du bureau du service d'action extérieure de l'Union européenne en ambassade en octobre prochain reflète un certain intérêt des Occidentaux pour ce petit royaume, intérêt qui pourrait être lié au risque de déstabilisation régionale qu'impliquerait son éventuel effondrement économique.
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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 06:43

Après le vote défavorable à l'ingérence militaire de la chambre des communes, et le retrait du Royaume-Uni de la coalition belliciste, le président étasunien Barack Obama a décidé de consulter le Congrès avant toute intervention en Syrie (une première dans l'histoire du pays depuis quinze ans), laissant François Hollande et Laurent Fabius seuls dans leur entêtement à faire la guerre au gouvernement syrien en représaille à l'utilisation d'armes chimiques aux vergers de la Ghouta près de Damas.

 

Alors que, malgré les imprécations du secrétaire d'Etat John Kerry, le soutien du Congrès était loin d'être acquis, une initiative du président russe Vladimir Poutine au lendemain du G8 tendant au transfert des armes chimiques de la Syrie en Russie (sans exiger le démantèlement des armes chimiques et nucléaires israéliennes auxquelles l'arsenal syrien était censé faire contrepoids) a profondément modifié la donne, et l'accord à Genève entre John Kerry et son homologue russe Sergueï Lavrov sur les modalités de la destruction des armes et la reprise du processus politique a semblé consacrer une nouvelle orientation des grandes puissances sur le dossier syrien. Toutefois les Etats-Unis continuent de soutenir les rebelles, et la France le jour même de l'annonce du président Poutine a tenu à introduire au conseil de sécurité de l'ONU une résolution plaçant le transfert des armes chimiques syriennes dans le cadre d'une condamnation explicite du régime de Bachar El-Assad et sous le menace persistante d'une action militaire dans le cadre du chapitre VII de la charte des Nations-Unies. Elle comptait notamment sur les résultats de l'inspection de l'ONU pour appuyer une condamnation du gouvernement légal.

 

Selon Le Monde du 16 septembre, trois arguments dans le rapport des inspecteurs (qui n'avaient pas pour mission de désigner des coupables) plaident dans le sens de la thèse de la France : la quantité de gaz sarin utilisée, l'utilisation de missiles sol-sol et le fait que le tir provenait de la zone sud-est contrôlée parles forces gouvernementales.

 

En face les adversaires de la guerre estiment que le massacre de la Ghouta peut avoir résulté d'une opération sous faux drapeau et rappellent que d'importants massacres de civils ont été commis parles rebelles en août et début septembre à Lattaquié et Maksar al Hessan près de Homs. Ils font valoir  les images de tirs de missiles suspects depuis la zone rebelle de Douma détectés par un satellite russe et remis à l'ONU,l'article du journaliste jordanien Yahya Ababneh citant trois rebelles de la Ghouta qui parlent d'erreurs de manipulation de produits non identifiés, article relayé par la journaliste d'Associated Press Dale Gavlak pour l'agence américaine Mint Press, les innombrables menaces d'attaques chimiques lancées via Youtube par des groupes djihadistes parmi lesquels la Brigade de l'Odeur destructrice (Katibat Rih al Sarsar), les vidéos publiées par des groupes rebelles sur Youtube montrant leurs stocks de produits chimiques fabriqués par Tekkim, une usine turque basée à Gaziantep, les produits chimiques saisis par la police turque le 28 mai 2013 à Adana chez le terroriste syrien Haytham Qassap dans une safe house appartenant aux groupes djihadistes Al Nosra et Ahrar al Cham, le précédent du massacre chimique de Khan al Assal près d'Alep documenté par la journaliste russe Anastasia Popova, les vidéos dans lesquelles des rebelles évoquent leur utilisation de « gaz de combat », les aveux de Nadim Baloush, commandant d'un bataillon du Front al Nosra,  la puissance de feu et la coordination opérationnelle sans cesse plus performantes de la rébellion syrienne grâce à l'aide militaire saoudienne, les doutes sur les images de l'attaque chimique diffusées par les médias de la rébellion émis par Stephen Johnson, expert en armes chimique de l'Institut de médecine légale de Cranfield.Domenico Quirico et Pierre Piccinin, otages des forces rebelles auxquelles ils étaient pourtant favorables, affirment avoir été témoins le 30 août dans la caserne de Bab-Alaouad tenue par l'Armée syrienne libre et le mouvement Al Farouk d'une conversation disculpant le régime syrien dans cette affaire. En outre selon des écoutes de l'armée allemande révélées par "Bild am Sonntag" du dimanche 8 septembre, Bachar al-Assad n'a vraisemblablement pas approuvé personnellement l'attaque chimique du 21 août. De hauts gradés de l'armée syrienne "réclament régulièrement depuis environ quatre mois des attaques chimiques au palais présidentiel à Damas (mais) ces demandes ont été toujours refusées, et l'attaque du 21 août n'a vraisemblablement pas été approuvée personnellement par Bachar al-Assad".

 

Sur le terrain, les forces gouvernementales semblent continuer de progresser. Elle aurait notamment repris la majeure partie du village chrétiende Maaloua où les djihadistes (nombreux parmi les rebelles) avaient persécuté la population civile à la fin du mois d'août.

 

F. Delorca

 

 

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 17:35

L'émissaire américain M. Donald Booth,  arrivé vendredi à Khartoum, a rencontré samedi le chef soudanais du Comité conjoint de surveilance d'Abyei (ALOC), Al-Khair Al-Fahim."Je pense qu'il est approprié d'avoir une rencontre avec l'ALOC, parce que Abyei est l'un des problèmes non résolus par l'accord de paix global", a indiqué M. Booth à l'issue de la rencontre avec Al-Fahim (Xinhua).

 

Depuis plusieurs mois, le Soudan et le Soudan du Sud se disputent Abyei, une province riche pétrole à la frontière entre les deux pays.Après le référendum de janvier 2011 sur la séparation du Soudan du Sud, les autorités du Nord et du Sud n'ont pas réussi à s'étendre sur le statut de cette province. Le sort de cette région riche en pétrole devait être déterminé lors d'une référendum spécialement organisé à cet effet. Or, le référendum a été reporté sine die, faute d'accord entre Khartoum et Juba sur le droit des Arabes nomades Misseriya de prendre part à cette consultation populaire. Le Soudan du Sud, lui, avait annoncé avoir accepté la date fixé par l'Union africaine début octobre, ce qui ne permettrait le vote que des résidenst permanents Dinka Nigok, et non des arbes nomades Misseriya qui y passent seulementquelques mois par an.

 

Lors d'une conférence de presse samedi, le ministre soudanais des Affaires étrangères Ali Karti a déclaré que le Soudan ne coopèrerait pas avec l'émissaire américain, à moins que celui-ci ne soutienne les accords signés entre Khartoum et Juba. Selon lui, les Américains utilisaient la question d'Abyei comme "une épine dans la gorge" pour gâcher les relations entre le Soudan et le Soudan du Sud. Selon lui les deux présidents des deux Soudan se sont entendus sur l'administration provisoire de la province d'Abyei et Khartoum négociera avec l'Union africaine plutôt qu'avec l'ambasadeur américain.

 

Booth, ex-ambassadeur en Ethiopie, avait été nommé de préférence à l'ambassadeur américain Timothy Carney au Soudan soupçonné dans l'Establishment américain d'être trop favorable à Khartoum. Act for Sudan, un lobby interventionniste qui comprend des associations pro-israéliennes comme HelpNuba, avait félicité Barack Obama d'avoir nommé Booth, un diplomate qui avait fait preuve de poigne face à la monté de l'islamisme en Ethiopie. Le choix d'Obama pourrait toutefois se retourner contre lui car son nouvel émissaire au Soudan jette de l'huile sur le feu, et pourrait mettre les Etats-Unis hors-jeu dans le processus de paix.

 

Par ailleurs les combats se poursuivent au Darfour, et des combats opposent la branche Nord du Mouvement de libération des peuples du Soudan (SPLM-N) aux forces gouvernementales soudanaises depuis près de deux ans dans la province du Nil-Bleu et au Kordofan-Sud, dans le sud du Soudan (où le lobby interventionniste appelle à une action américaine). Plus d'un million de personnes ont été déplacées ou durement affectées par la guerre dans ces deux provinces, selon l'ONU.


F. Delorca

 

- ci-dessous un exemple de l'activisme interventionniste de Rabbi David Kaufman de HelpNuba sur le Soudan

 

 

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8 septembre 2013 7 08 /09 /septembre /2013 12:02

birma.pngSi les Etats-Unis, par la voix du secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel à fin août au sommet des ministres de la défense des de l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (ASEAN) à Brunei s'est dit satisfait des progrès des droits de l'homme au Myanmar, mais aurait souligné, selon  Bertil Lintner  dans Asia Times, auprès du lieutenant-général Wai Lwin, le ministre de la Défense du Myanmar qu'il serait important que son pays "rompe les liens avec la Corée du Nord".

 

La coopération entre le Myanmar et Pyonguang s'est développée dans les années 1980 et 1990. La Corée du Nord a exporté vers le Myanmar de l'artillerie, des lance-roquettes montés sur camions et divers équipements militaires au Myanmar en échange de riz et d'autres denrées alimentaires.

 

Cette alliance militaire se noue surtout autour de la production de missiles. À la fin novembre et début décembre 2008, le général Thura Shwe Mann - numéro trois du commandement sous la junte et aujourd'hui président de la chambre basse a conduit une délégation de haut niveau à Pyongyang, pour rencontrer le général Kim Kyok-sik , chef de l'armée nord-coréenne. Le 26 Novembre, les généraux Shwe Mann et Kim ont signé un mémorandum pour créer des bunkers militaires et le surlendemain la délégation a visité une usine de production de SCUD. Les experts militaires nord-coréens ont en grande partie quitté le Myanmar depuis lors mais Pyongyang fournit toujours des composantes de missiles à l'usine du village de Konegyi près de Minhla dans la région de Magway (le programme de fabrication de missiles du Myanmar est perçu comme un projet assez surréaliste uniquement destiné à maintenir symboliquement le rôle dirigeant de l'armée consacré par la constitution de 2008).

 

Les Etats-Unis manient la carotte et le bâton. Le 2 Juillet de cette année, les Etats-Unis ont inscrit sur leur liste noire le lieutenant-général Thein Htay, le chef de la Direction de la Protection Industries, qui, selon une déclaration du département du Trésor américain (qui a utilisé le nom de Birmanie et non de Myanmar)'' est impliqué dans le commerce illicite d'armes nord-coréennes à la Birmanie''. La déclaration précise curieusement a  que la sanction'' ne cible pas le gouvernement de la Birmanie, qui a continué à prendre des mesures positives en coupant ses liens militaires avec la Corée du Nord''. Selon Lintner, Thein Htay serait censément furieux car il a agi sur ordre de ses supérieurs hiérarchiques. Les décideurs à Washington le savent sans doute, mais ont voulu envoyer un signal fort au gouvernement du Myanmar sans affronter directement le président Thein 

 

Du côté de la carotte Washington mise sur la coopération navale. Le journal Myanmar Times a rapporté quele capitaine Sean Cannon attaché naval américain a rencontré le chef de la marine du Myanmar le vice-amiral Thura Thet Swe à Naypyidaw le 23 avril dernier.D'autres sources disent que le Pentagone tient à obtenir l'accès aux stations de renseignement électromagnétique du Myanmar le long de la côte du golfe du Bengale et la mer d'Andaman, ce qui permettrait aux États-Unis de surveiller plus étroitement les voies maritimes vitales entre l'Occidentet l'Asie orientale. Toutefois cette coopération pourrait se heurter aux intérêts de la Chine qui dans les années 1990 a doté la marine du Myanmar de ses systèmes de radars, ce qui pourrait faire hésiter l'armée birmane à se rallier complètement aux intérêts étatsuniens.

 

Pour mémoire les accords de coopération militaire avec la Corée du Nord ont aussi fait la "une" de l'actualité cet été en ce qui concerne Cuba après qu'un cargo cubain chargé d'armements et de 10 000 tonnes de sucre à destination de la Corée du Nord ait été arraisonné au Panama en juillet.

 

F. Delorca

 

 

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27 août 2013 2 27 /08 /août /2013 18:45

Tirant prétexte d'une utilisation alléguée d'armes chimiques dans la banlieue de Damas le 21 août qui aurait fait des milliers de victimes civiles, les interventionnistes occidentaux, avant même qu'une enquête de l'ONU n'ait pu aboutir, ont planifié une campagne de bombardement illégale sans l'aval du Conseil de sécurité des Nations Unies, sur le même principe (mépris pour la légalité internationale lorsqu'elle s'oppose aux intérêts occidentaux) que l'opération de l'OTAN en République fédérale de Yougoslavie en 1999, et que l'invasion de l'Irak par la coalition anglo-américaine en 2003.

 

Depuis hier des forces britanniques sont massées sur la base chypriote d'Akrotiri, tandis que quatre destroyers étatsuniens sont en route vers la Syrie. 

 

destr.jpgLa cible pourrait être selon les experts militaires, la 4ème division blindée (à composante fortement alaouite) basée au Sud Est de Damas et dirigée par le frère de Bachar El-Assad, Mahr El-Assad, ainsi que la garde républicaine (The Guardian). Compte tenu de l'existence de missiles de défense anti-aérienne russe en Syrie, le bombardement pourrait durer plusieurs jours et nécessiter l'utilisation de chasseurs furtifs par vagues, susceptibles de causer des dommages importants dans la population civile (et parmi les conseillers militaires russes, ce qui pourrait accroître encore les tensions avec Moscou) tout en renforçant le prestige de Bachar Al-Assad dans son nouveau rôle de leader "anti-impérialiste" (selon lestermes du Guardian). Pour cette raison selon le Washington Post du 26 août, l'administration Obama voudrait limiter son action à deux jours de frappe, au risque que l'opposition armée trouve cela insuffisant et inefficace.

 

 Selon l'hebdomadaire allemand 'Focus' du 26/08/13 c'est l'unité de renseignement israélienne 8200 qui aurait mis sur écoute l'armée syrienne et établi le lien entre les armes chimiques et l'armée de Bachar El-Assad. Une délégation israélienne est arrivée à Washington le 26 août composée du directeur du personnel politique et de la sécurité du ministère de la Défense, du ministre Amos Gilad,  du général Nimrod Shefer  directeur de la planification et du général de brigade Ital Brun, dans le but de discuter de ces informations et orienter Obama sur la voie de l'intervention militaire. Le lobbying au congrès des protégés du prince Bandar Ben Sultan Al-Saoud, chef des services secrets d'Arabie Saoudite (qui a rencontré Poutine le 31 juillet à Moscou) - l'ambassadeur saoudien Adel A. al-Jubeir et l'ambassadrice du Bahrein, Houda Ezra Nonoo Ebrahimis, en lien avec le lobby pro-israélien AIPAC - auraient pour leur part contribué à rallier des élus à l'idée d'une guerre "chirurgicale" au delà du cercle habituel des néo-conservateurs (autour du sénateur républicain Mc Cain). Ce lobby risque de pousser dans le sens d'une guerre prolongée jusqu'au changement de régime, et au prolongement par une attaque contre l'Iran, tandis que le secrétaire à la Défense Chuck Hagel et le président du Joint Chiefs of Staff Martin Dempsey ont pour leur part fait connaître leurs réticences. 

 

F. Delorca

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23 août 2013 5 23 /08 /août /2013 15:01

Après quelques rodomontades contre l'extrême-droite hongroise le 14 août, le président roumain Traian Basescu, lors d'une récente visite à Chisinau le 17 juillet, aurait déclaré aux journalistes, «Notre priorité est d'assurer l'intégration de la Moldavie dans l'Union Européenne dans les 10-12 années à venir» et ajouté : «Cela contribuera à l'unification des deux pays» (selon la Fondation de culture stratégique , information non reprise par la presse occidentale, mais le journal roumain Romania Libera confirme que dès 2010 Basescu, qui a lui-même sollicité la nationalité moldave, a fixé un objectif de réunification avec la Moldavie à l'horizon d'un quart de siècle). Ce faisant Basescu se pose de plus en plus en "Erdogan roumain" désireux de placer Bucarest dans le rôle du protecteur de la roumanité au delà des frontières roumaines (il a cependant admis que le puissant Parti communiste de Moldavie, actuellement dans l'opposition, restait hostile à cette unification, tout comme à l'entrée de la Moldavie dans l'Union européenne).

 

En outre à l'occasion de cette visite du 17 juillet, un traité de coopération militaire a été signé entre Bucarest et Chisinau.

 

La presse russe accuse l'OTAN de vouloir installer une base en Moldavie (dont la constitution prohibe toute adhésion à une alliance militaire internationale), ce qui impliquerait directement l'Alliance atlantique dans un conflit potentiel avec la Transnitrie sécessionniste. Nezavissimaïa Gazeta en Octobre 2012 avait précisé sur le fondement des confidences de Vladislav Finagin, chef du comité de Transnistrie pour la sécurité d'Etat, le centre d'entraînement militaire de Bulboaca (près de Chisinau) est en cours transformation en base de l'OTAN.

 

La Nezavissimaïa Gazeta, toujours elle,le 23 août, citée par Ria Novosti, et qui se fonde elle-même sur le journal Romania Libera estime sous la plume de Svetlana Gamow que les déclarations agressives de Basescu pourraient compromettre la signature d'un accord d'association entre la Moldavie et l'Union européenne, et que Bruxelles se propose de différer cette signature.

 

La rhétorique de de Basescu a aussi pour effet d'empêcher tout réglement avec la Transnistrie, qui voit dans le nationalisme roumain un argument pour poursuivre sa propre voie : celle de l'intégration dans la future Union eurasienne, défendue notamment par l'ONG Eurasian integration qui a ouvert un bureau à Tiraspol, orientation tournée en dérision par le président Basescu, pour qui les Moldaves n'ont pas vocation à se rattacher à l'Eurasie parce "qu'ils n'ont pas les yeux bridés" (sic - cf ziare.com).

 

F.Delorca

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