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6 décembre 2011 2 06 /12 /décembre /2011 13:20

eruthrea.gifLe 5 décembre le Conseil de sécurité des Nations-Unies a voté par 13 voix pour et 0 contre un renforcement des sanctions économiques contre l'Erythrée, accusée d'apporter une aide militaire aux milices islamistes Shebab en Somalie. La Chine et la Russie se sont abstenues.

 

La version originale de la résolution rédigée par le Gabon (sous la dictée des Occidentaux selon l'Afrique du Sud) cherchait à interdire tout investissement dans le secteur des minerais du pays et toute importation en provenance de ce pays dans ce domaine, ce qui aurait lourdement contribué à asphyxier son économie dont l'avenir repose sur les découvertes récentes de nombreuses mines. La Russie et la Chine s'y sont opposés et les Occidentaux ont admis qu'elle était trop radicale. La version définitive demande seulement aux entreprises étrangères impliquées dans l'exploitation des minerais à être "vigilantes" pour que leurs ressources ne soient pas employées à la déstabilisation de la région et qui condamne l'usage des impôts de la diaspora érythréenne pour aider les Shebab et demande à l'Eythrée de ne plus "extorquer" de froce des fonds à sa diaspora. Le président érythréen Isaias Afewerki s'est plaint que le conseil de sécrutité ne lui ait même pas laissé le temps de prendre un avion pour pouvoir défendre à New York le point de vue de son pays (un empressement  occidental critiqué par l'ambassadeur russe Vitaly Chourkine). L'Erythrée est déjà sous embargo pour les livraisons d'armes et sous interdiction de visa pour ses officiels à destinations des pays occidentaux. La Grande Bretagne a menacé que d'autres sanctions pourraient frapper Asmara dans les mois à venir.

 

usmarine.jpgLe Kenya a envahi la Somalie le 16 octobre dernier tirant prétexte de l'enlèvement de touristes occidentaux (dont les milices Shebab ont démenti être les auteurs, et qui selon elles seraient l'oeuvre du gouvernement kenyan lui-même). L'Ethiopie lui a emboité le pas en novembre (alors qu'elle s'était retirée de Somalie en 2009), et les services secrets américains sont très présents dans la région, une ingérence extérieure qui, de l'avis de beaucoup, renforce politiquement les Shebab qui recueillent ainsi à leur profit le sentiment patriotique et anticolonial des populations locales. L'impact de cette guerre sur la population civile est mal connu. Dans le camp de réfugiés somaliens de Daabab au Kenya où s'entassent 500 000 personnes, une épidémie de choléra s'est déclenchée mi-novembre.

 

Djibril Cissoko

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