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30 avril 2013 2 30 /04 /avril /2013 10:28

"Le mercredi 24 avril, juste après que les autorités du Bangladesh aient demandé aux propriétaires d'évacuer leur usine de confection qui emploie près de trois mille ouvriers, le bâtiment s'est effondré. Ce bâtiment, Rana Plaza, situé dans la banlieue de Dhaka Savar, produit des vêtements pour la filière qui s'étend depuis les champs de coton de l'Asie du Sud jusqu'aux pour sociétés de vente au détail dans le monde ocidental en passant par les machines et les travailleurs du Bangladesh. (...)" 2 000 personnes ont été sauvées, 300 sont mortes. "Cet "accident" intervient cinq mois (24 Novembre 2012) après l'incendie d'une usine textile Tazreen qui a tué au moins cent douze travailleurs." "Ces usines au Bangladesh font partie du paysage de la mondialisation qui est imité dans les usines le long de la frontière américano-mexicaine, en Haïti, au Sri Lanka et dans d'autres endroits qui ont ouvert leurs portes à un usage malin de l'industrie du vêtement de la nouvelle fabrication et ordre commercial des années 1990. Des pays soumis qui n'avaient ni la volonté patriotique de se battre pour leurs citoyens, ni aucun souci de l'affaiblissement à long terme de leur ordre social se sont précipités pour accueillir la production de vêtements. Les grands producteurs de vêtements ne voulaient plus investir dans les usines - ils se sont tournés vers des sous-traitants, en leur offrant des marges très étroites pour les bénéfices et les forçant ainsi à gérer leurs usines comme des camps de travail".

 

Pourtant les résistances existent : "Tout récemment, en Juin 2012, des milliers de travailleurs dans la zone industrielle Ashulia, en dehors de Dhaka, ont protesté contre des salaires plus élevés et de meilleures conditions de travail. Pendant des jours, ces travailleurs ont fermé trois cents usines, bloquant la route Dacca-Tangali à Narasinghapur. Les travailleurs gagnent entre 3000 taka (35 dollars) et 5.500 taka (70 dollars) par mois, ils voulaient une augmentation entre 1500 taka (19 $) et 2000 taka (25 dollars) par mois. Le gouvernement a envoyé trois mille policiers pour sécuriser les lieux, et le Premier ministre a offert supplications anodines qu'elle se pencherait sur la question. Un comité de trois membres a été mis en place, mais rien de substantiel est sorti."

 

" Il ya seulement dix-huit inspecteurs et inspecteurs adjoints pour surveiller 100.000 usines de la région de Dhaka, où la plupart des usines de confection sont situées. Si une infraction est détectée, les amendes sont trop faibles pour générer des réformes. Lorsque les travailleurs tentent de former des syndicats, la répression sévère menée par les dirigeants est suffisante pour anéantir leurs efforts. Gestion préfère les flambées de violence anarchiques à la consolidation constante du pouvoir des travailleurs. En fait, la violence a conduit le gouvernement bangladais à créer une cellule de gestion de crise et une police industrielle de ne pas surveiller les violations des lois du travail, mais pour espionner les organisateurs des travailleurs".

 

"Voilà plusieurs mois que le Bangladesh est secoué par de grandes manifestations à propos de son histoire — en février, la terrible violence que le Jamaat-e-Islami a fait subir aux combattants de la liberté de 1971 (le BNP) a poussé des milliers de personnes à se rassembler à Shanbagh, à Dacca. Ce mouvement de protestation s'est depuis transformé en une guerre politique entre les deux grands partis et a fait oublier les appels à la justice pour les victimes de ces violences." (Vijay Prashad, contributeur du livre "Atlas aternatif" dans Couterpunch).

 

Cette guerre civile larvée est cependant passée sous silence en France où l'OFPRA depuis 2011 refuse systématiquement l'asilement politique aux militants du BNP et du Jamaat-e-Islami qui le sollicitent (voir Slate.fr).

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