Comme à l'époque de George W. Bush sur l'Iran, les responsables civils de l'administration Obama sont plus enthousiastes à l'idée de bombarder la Syrie que les responsables militaires. Alors que le secrétaire d'Etat démocrate John Kerry qui propose de bombarder l'armée de Bachar al-Assad et me général Martin Dempsey, président du Comité des chefs d'état-major des forces armées, penche pour la non-intervention et souligne les inconvénients dans une lettre adressée au président de la commission des forces armées du sénat américain Carl Levin, notamment l'ampleur des moyens qui devraient être mis à crontribution : Dempsey estime que des centaines d'avions, y compris embarqués, seraient nécessaires pour des attaques limitées à distance contre les positions de l'armée syrienne (plus de 700 vols opérationnels). La prise de contrôle des arsenaux d'armes chimiques devrait être soutenue par plusieurs milliers de soldats des unités d'élite. L'opération aérienne coûterait aux contribuables américains un milliard de dollars par mois pendant au mois un an. Compte tenu des opérations au sol, les dépenses seront significativement supérieures. La question d'une intervention militaire ne serait donc pas à l'ordre du jour tandis que les modalités de livraisons d'armes sont toujours débattues à Washington, Londres et Paris.
Sur le terrain en Syrie les rebelles prépareraient selon les agences occidentales une vaste offensive pour prendre la ville et la province d'Alep (nord), à la demande et avec l'aide de l'Arabie saoudite. Les rebelles auraient remporté un premier succès lundi en prenant Khan al-Assal, bastion du régime à l'ouest d'Alep et leur prochaine étape serait de prendre l'Académie Assad pour l'ingénierie militaire, située à l'entrée sud d'Alep. Depuis une semaine les forces gouvernementales s'employaient à rétablir l'autoroute ente Lattaquié et Alep, tandis qu'elles revendiquent la reconquête de nombreuses zones dans la province de Deraa (centre du pays). Par ailleurs depuis huit jours des combattants kurdes affrontent les djihadistes dans le Nord-est. Au moins 17 combattants kurdes syriens et jihadistes ont péri mercredi dans de violents combats dans la province de Hassaka rapporte le très controversé Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les combattants kurdes effectuent des avancées cette région, où ils cherchent à établir une région autonome. Au moins 13 combattants de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et du Front Al-Nosra, deux groupes affiliés à al-Qaida, ont été tués. Il y a huit jours l'Armée de libération syrienne avait affronté EIIL dans la province d'Idleb.