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22 juin 2014 7 22 /06 /juin /2014 13:10

En réplique à la politique répressive du gouvernement de Bagdad à dominante chiite dirigé par le premier ministre Nouri Al Maliki, les milices djihadistes  sunnites d''Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL/Da'esh, affilié à Al-Qaïda) ont pris Mossoul dans le nord du pays et entamé une marche sur la capitale. Leurs succès s'expliquent largement par la présence dans leur coalition d'anciens cadres du parti de Saddam Hussein (et leurs troupes) dont notamment l'ancien vice-président de Saddam Hussein Ezzat Ibrahim al-Dour et par les financements en provenance d'Arabie Saoudite. L'influence du Baas aurait notamment permis la défection massive des militaires légalistes dans la défense de Mossoul.


Ainsi le Baas renoue avec une stratégie d'alliance avec des alliés des Occidentaux qu'il avait déjà mise en oeuvre contre le parti communiste irakien dans les années 1960.

 

L'Irak comme la Syrie sont désormais menacés d'éclatement suivant des lignes confessionnelles (la tribu Dulaim, 3 millions de membres, prône d'ailleurs offciiellement la parttion), Da'esh ayant détruit physiquement la frontière entre les deux pays.

 

Tirant profit de la débandade des troupes gouvernementale dans les régions de Ninive, de Salaheddine et de Diyala, les troupes du gouvernement autonome kurde (peshmerga )se sont emparés des « territoires disputés ». Les turkmènes irakiens dont une ville (chiite) a été prise par EIIL ont créé une milice d'autodéfense.

 

Confrontés au chaos directement produit par leur politique, les Etats-Unis ont dû annoncer l'envoi de 300 "conseillers militaires" pour la protection de leur ambassade (une des plus grandes de leur dispositif diplomatique) à Bagdad. Officiellement ils soutiennent encore Al-Maliki, tout comme Vladimir Poutine. Il n'est pas impossible cependant que les Etats-Unis, alliés de la Turquie et de l'Arabie saoudite qui ont soutenu Da'ersh, et dont les services secrets connaissent bien les cadres de Da'esh (dont bon nombre ont combattu en Libye) aient pour le moins laissé faire l'offensive qui menace aujourd'hui un gouvernement jugé trop proches de Téhéran.

 

Les ministres des Affaires étrangères d'Arabie saoudite et de Russie ont évoqué le samedi 21 juin à Djeddah les conflits en Syrie et en Irak, qui les divisent, en insistant toutefois sur la nécessité de préserver l'intégrité territoriale de ces deux pays.

 

En Syrie le 4 juin l'aviation et l'artillerie gouvernementales ont frappé les positions de Da'esh entre les champs de Rankous et Qalamoun.

 

FD

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