22 septembre 2013
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Vendredi, le Swaziland organisait le deuxième tour des élections législatives. 415 000 électeurs inscrits devaient choisir 55 députés, 10 députés seront plus nommés par le roi.
Les groupes d'opposition comme le parti interdit Mouvement démocratique uni du peuple (PUDEMO, membre de l'internationale socialiste) et le Réseau de solidarité du Swaziland, ont appelé à boycotter ce scrutin. Les partis politiques au Swaziland ne sont pas formellement interdits, mais il existe des restrictions sur leur création et leur fonctionnement,et l'achat des votes est la règle. Les candidats sont nommés par des autorités locales fidèles au roi dans ce pays qui reste la dernière monarchie absolue du monde. La semaine dernière, Musa Dube, secrétaire général adjoint du Parti communiste du Swaziland, a été arrêté pour avoir distribué des tracts appelant à boycotter les élections. Il a été mis en accusation pour encouragement de la "sédition" du Swaziland. Son procès a été transféré à la Haute Cour de justice.
Environ 70 % des 1,2 millions d'habitants du Swaziland vivent en dessous du seuil de pauvreté,. 40% de la population - sont au chômage.
31 % ont le SIDA. En 2011le pays avait été jugé au bord de l'effondrement financier par le
FMI.
Principal
bailleur fonds du pays, l'Afrique du Sud entretient une neutralité bienveillante à l'égard de ce pays, mais le patronat sud-africain voit d'un mauvais oeil l'autoritarisme de son roi. Une enquête réalisée par DNA Economics auprès de 400 entreprises sud-africaines montrent que moins de 10 % d'entre elles seraient prêtes à investir au Swaziland. Aux Etats-Unis bien qu'Obama ait été prié de
fermer l'ambassade au Swaziland, celui-ci a au contraire choisi d'en construire une
nouvelle ce qui est interprété comme une volonté de Washington de suivre de plus près l'évolution de ce pays. De même la transformation du bureau du service d'action extérieure de l'Union européenne en ambassade en octobre prochain reflète un certain intérêt des Occidentaux pour ce petit royaume, intérêt qui pourrait être lié au risque de déstabilisation régionale qu'impliquerait son éventuel effondrement économique.
Published by Atlasaltern
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dans
Afrique australe