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15 décembre 2013 7 15 /12 /décembre /2013 18:09

Trois documents distincts ont été signés le 12 décembre à Nairobi pour marquer la fin des pourparlers de Kampala entre le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) et l'insurrection M23 équipée par le Rwanda, et militairement écrasée par le gouvernement de Kinshasa.

 

La Mission de l’Onu pour la stabilisation en République démocratique du Congo (RDC), en collaboration avec l’équipe-pays et l’équipe humanitaire de l’Onu, ont décidé d’allouer 7,8 millions de dollars américains sur les fonds humanitaires pour l’Est, en vue de répondre aux besoins humanitaires au Nord-Kivu (Le Potentiel).

 

Mais ces accords de paix laissent sceptiques. Ils ont été voulus par les quatre émissaires occidentaux :  l'américain Russ Feingold envoyé de Obama, l'Irlandaise, Mary Robinson, envoyée de Ban Ki Moon, le Belge, Koen Vervaeke, envoyé de l'Union Européenne et l'Allemand Martin Kobler, représentant spécial de Ban Ki Moon. Ceux-ci jusqu'au bout ont souhaité ménager une porte de sortie honorable au M23 dont ils reconnaissent aujourd'hui qu'il terrorisait la population. Russ Feingold le 30 octobre déclarait sur RFI : "Un effort militaire plus poussé risque de mettre en péril les pourparlers de Kampala, et par là même la possibilité de voir le M23 rendre les armes".

 

En outre le M23 n'est pas la première guérilla financée par le Rwanda, et peut-être pas la dernière. Le risque de la déstabilisation du Kivu par des milices pro-Kigali existe toujours, d'autant que les Etats-Unis continuent de ménager leur allié rwandais. En outre les incursions de l'armée ougandaise au nom d'un droit de poursuite contre les rebelles de l'ADF/NALU continuent de menacer la stabilité du Kivu.

 

Surtout Washington reste supçonné de vouloir l'éclatement de la République démocratique du Congo. Dans une intervention le 11 février 2013 devant le think tank américain, The Brookings Institution, le sous-secrétaire d’État aux Affaires africaines, Johnnie Carson, avait formellement réitéré l’appui des États-Unis à un processus de paix sous l’égide de l’ONU pour la RDC : « Pour la communauté internationale, trouver une solution durable à l’instabilité prolongée en RDC demeurera un défi redoutable ».« La seule manière de procéder consiste à adopter une solution subtile bénéficiant de l’appui de la communauté internationale » avait-il ajouté. « Nous sommes parvenus à une telle solution pour mettre un terme au conflit dans l’ex-Yougoslavie par le biais des Accords de Dayton. Nous avons réussi à mettre un terme à la plus longue guerre civile qu’ait connue l’Afrique, le conflit au Soudan, grâce à l’Accord de paix global négocié par les États membres de l’EGAD et appuyé par les États-Unis, la Norvège et la Grande-Bretagne. Il faut maintenant un nouvel effort international dynamique au service de la RDC ». Or les solutions yougoslave et soudanaise étaient passées par l'éclatement des pays concernés.

 

 

 

 

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