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25 juillet 2007 3 25 /07 /juillet /2007 10:54

Une résolution ferme a été adoptée par 217 voix contre 12 dans la nuit du 24 au 25 juillet 2007 par le Parlement de Serbie pour faire face au chantage à la violence des nationalistes albano-kosovars qui menacent de proclamer l'indépendance de leur province avec le soutien unilatéral de certaines puissances occidentales (http://www.b92.net/eng/insight/strategies.php?yyyy=2007&mm=07&nav_id=42611).

La coalition néo-libérale au pouvoir, le Parti radical de Serbie, le Parti socialiste de Serbie et le Parti des Roms ont voté cette motion. Seul le Parti libéral démocrate a voté contre.

La Serbie, qui a fait pourtant toutes les concessions requises par l'Occident pour livrer d'importants officiers militaires, et des dirigeants politiques au Tribunal pénal pénal international, privatiser ses industries et aligner toute sa relecture de l'histoire sur la rhétorique de l'OTAN (intégrant même le Partenariat stratégique avec l'Alliance atlantique) se trouve aujourd'hui le dos au mur, menacée dans son intégrité territoriale.

George W. Bush lors de sa visite en Albanie en juin dernier avait défié la communauté internationale en annonçant que les Etats-Unis reconnaîtraient unilatéralement l'indépendance du Kosovo (une option aujourd'hui artificiellement adoucie sous la forme d'une reconnaissance "coordonnée" de UE et des USA), montrant par là, comme pendant la guerre d'Irak, son mépris pour les Nations-Unies. Cette déclaration est intervenue alors que le Kosovo ne remplit même pas les critères de protection des droits des minorités longtemps avancés comme une condition sine qua non de son indépendance. Des pays comme la Russie, la Chine, mais aussi (et on ne le dit jamais en Occident) des membres non permanents du Conseil de sécurité de l'ONU comme l'Afrique du Sud, l'Indonésie, et le Ghana (http://byzantinesacredart.com/blog/2007/04/ahtisaari-proposal-dead.html) se sont clairement opposés à la remise en cause de la souveraineté de la République de Serbie.

Pourtant, le 25 juillet au matin (ce matin), les médias dominants inversaient les rôles, et faisaient croire que c'étaient la petite Serbie, tenue en otage économiquement et politiquement de l'Occident, et son allié moscovite, qui menaçaient le monde. "Belgrade défie une nouvelle fois la communauté internationale sur le Kosovo" titrait Euronews (http://fr.news.yahoo.com/euronews/20070725/twl-belgrade-defie-une-nouvelle-fois-la-115566a_1.html). Les Occidentaux poursuivent ainsi obstinément leur politique constante depuis 1990 de soutien aux séparatismes en ex-Yougoslavie au risque (et parfois dans le but) de provoquer de nouveaux conflits dans les Balkans.

Le Kosovo n'est pas la seule province serbe en cause. Hier le journal albanais Korrieri daily a révélé qu'Ismail Prentić, le leader de l'Armée de Libération du Sandžak (un groupe djihadiste wahhabite basé dans la région de Novi Pazar au sud-ouest de la Serbie - http://www.freerepublic.com/focus/f-news/1820573/posts), tué par les forces spéciales serbes en avril avait sa base arrière au nord de l'Albanie, après s'être réfugié pendant un temps au Kosovo et en Macédoine. Des bombes ont été retrouvées récemment dans sa cachette albanaise (http://www.b92.net/eng/news/in_focus.php?id=119). L'effet domino d'une indépendance du Kosovo dans la région, en Serbie, mais aussi en Macédoine, au Montenegro (où les Albanais peuvent faire sécession), et en Bosnie-Herzégovine (où les Serbes peuvent faire de même) demeure imprévisible.

 

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